- Ce 2 avril 2024, ce blog personnel a 14 ans d’existence ! souvent depuis 14 ans je vous ai aussiEn 1961 j'avais 20 ansl'AlgérieOn m'avait envoyé là-basIci à Aïn-SefraDerrière moi la ligne de chemin de ferOn m'avait dit " Tu verras la palmeraie de Tiout (Algérie) c'est très beau ", alors du 8 mai 1961 au 5 janvier 1963 je n'ai vu qu'un camp où on montait la garde... ou on se "tapait" la corvée de pluche ou de vaisselle... ou on effectuait des kilomètres dans des camions traînant des canons sur des pistes bosselées... Je me rappelle du jour où je me suis installé devant mon PC pour mettre en ligne mon premier billet, j’ai l’impression que c’était hier, et pourtant depuis, il s’est passé énormément d'événements tragiques ou heureux… J'ai connu des moments de joie, d'espoir mais aussi de grandes déceptions...
Tout ce que je souhaite, c'est continuer le plus longtemps possible à partager cette passion avec vous. Et vu qu'un petit discours vaut mieux qu'un long, je vais juste me contenter de dire MERCI !
Bref, je pense que je ne vous dirai jamais assez merci, à vous toutes et tous qui faites que cette passion qui a beaucoup d'importance à mes yeux est ce qu'elle est aujourd'hui... intense et primordiale.Le titre en dit long, le blog fête ses QUATORZE ans d’existence. En effet, c’était le vendredi 2 avril 2010 que je décidais de le créer.J'ai aussi une pensée émue à ceux qui sont décédés pendant ces 14 ans.
Mes chers lecteurs et amis !Ce blog existe grâce à vous !Grâce à vos retours, je sais que ces articles vous font réagir, parfois vous aident, vous font réfléchir… etc. Michel Dandelot
2 commentaires- Alors essayons de continuer encore un peu si vous le voulez bien...
- Je sais que les articles mis en ligne ne le sont pas pour rien, je sais que mes informations ou les vôtres sont lues.
- J'ai des correspondants dans toute la France et même en Algérie qui m'envoient des informations intéressantes de leur région... Oui ! Même en Algérie car des Algériens ont compris que je militais pour l'amitié France-Algérie.
- En QUATORZE ans j’ai découvert le monde du web sous un nouveau jour, j’ai découvert l’activité du blogueur. En QUATORZE ans j’ai aussi fait la connaissance de pas mal d'internautes et de lecteurs, dont certains sont devenus de très bons amis… je n’en citerai aucuns, mais je pense à tous et principalement à ceux qui m’ont beaucoup aidé.
- Merci à vous qui me suivez, un peu, beaucoup ou occasionnellement, que vous laissiez une trace de votre passage ou pas.
- Ce lien quotidien et privilégié que j’ai avec vous est devenu pour moi une obligation incontournable. Une aventure formidable que je ne regrette pas.
- Voilà 14 années que j’ai commencé à dialoguer avec vous, chers amis internautes de toutes les régions de France et même de l’autre côté de la Méditerranée.
- Puisque vous êtes toujours près de 1500 chaque jour à venir m’encourager je vais essayer de continuer encore quelques temps... Mais je le sais bien, à mon âge, ce temps peu s'arrêter du jour au lendemain… En tous cas, si je dois prendre une bonne résolution pour cette 14ème année, ça sera de toujours faire en sorte que mon blog reste un endroit sincère et vrai ou l’écriture de l’Histoire du colonialisme et de la guerre d’Algérie ne soit pas déformée par une mémoire sélective, une réécriture de l'histoire comme le font beaucoup. J’espère vraiment que vous trouviez ici ce que vous venez y chercher.
- Ou on écrivait des lettres pour dire qu'on allait bien même si on allait mal, car l'ennui était là, toujours pesant et laminant le moral, mais finalement c'était mieux que de tuer ou se faire tuer... car ma plus grande chance "je n'ai pas tué"... En fait je n'ai rien connu des drames de la guerre d'Algérie, en particulier et du colonialisme, en général, pour l'heureuse raison que là où j'étais, il ne s'est absolument rien passé, j'ai donc tout appris de nombreuses années après être rentré dans mon cher pays, la France et surtout depuis que je gère ce blog... en fait regardez ce que je faisais en opération dans la région d'Aïn-Sefra : "je notais le nombre de tirs de canons" sans savoir, d'ailleurs pour qui étaient destinés ces tirs, plus précisément je ne voulais pas savoir et je me suis toujours refusé de poser la question tout en ayant la "tête ailleurs... car là où j'étais ce n'était pas mon pays la France... " comme vous pouvez le voir je n'avais pas de "kalachnikov pour employer un terme d'aujourd'hui" dans les mains... heureusement je n'aurais peut-être pas su ou pas voulu m'en servir... sauf, avec un instinct de survie... pour me sauver la vie...
- Oran - Colomb-Béchard
- Plus précisément la Palmeraie de Tiout
- contre ma volonté
- Mais ce n'était pas mon pays
- J'étais dans un beau pays
- raconté cette histoire
- Depuis le bureau où je vous ai écrit si
- qui doit être aussi le vôtre
- L'Assemblée nationale reconnaît et condamne le "massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris" La séance intégrale de 1 h 10 mn
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 31 Mars 2024 à 21:49
2 commentaires - et condamne le "massacreLa séance intégrale de 1 h 10 mn
- L'Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 28 mars, une résolution reconnaissant et condamnant le "massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris". Porté par Sabrina Sebaihi (Ecologiste), et notamment signé par le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, le texte - qui "souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles" - a été voté par 67 voix contre 11.
- des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris"
- L'Assemblée nationale reconnaît
- Reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquive
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 31 Mars 2024 à 18:38
votre commentaire - du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquiveHistoire coloniale et postcoloniale et philosophie politique« L’évidence est là : la jonction que nous redoutions en avril entre les tortionnaires d’Alger et les tortionnaires de M. Papon est réalisée dans les faits. Les méthodes de terreur de masse instaurées à Alger par le général Massu et les colonels Godard et Trinquier ont été transplantées à Paris. La Seine charrie des noyés qui évoquent les noyés de la baie d’Alger, les "crevettes" du colonel Bigeard. »À la suite de modifications majeures, imposées par l’Elysée, la résolution, initiée par la députée écologiste Sabrina Sebaihi, relative à ce qu’il s’est passé le 17 octobre 1961, a été adoptée le 28 mars 2024 à l’Assemblée nationale. Nul doute qu’elle sera saluée comme un geste courageux par l’actuelle majorité, le gouvernement, le chef de l’Etat et quelques historiens-conseillers qui expliqueront doctement qu’il s’agit d’un nouveau pas en avant.Quant aux revendications des premier·es concerné·es, mobilisés depuis 1991, et à celles du collectif unitaire, créé en 2001, pour la reconnaissance de ces massacres comme crime d’Etat, elles sont une nouvelle fois traitées en chiens crevés puisque ni les premiers, ni le second n’ont été consultés. Ce qui se fait sans eux, se fait contre eux, cette résolution le confirme une fois encore.Il est en effet établi que Maurice Papon a agi, avant, pendant puis après le 17 octobre 1961, avec le soutien de ses supérieurs, le ministre de l’Intérieur Roger Frey et le chef du gouvernement Michel Debré ; tous deux résolus, quoi qu’il en coûte, à empêcher une démonstration de force du FLN dans la capitale. A charge pour ce préfet d’accomplir cette mission jugée particulièrement importante. Elle s’inscrit dans la continuité des tâches qui lui ont été confiées par le même Roger Frey qui déclarait peu avant : il faut « frapper juste et fort » pour « démanteler [...] l’organisation rebelle ». Ainsi fut fait avec les terribles conséquences que l’on sait. Soutenus par des personnalités du parti présidentiel, l’Union pour la Nouvelle République (UNR), les mêmes et beaucoup d’autres ont aussitôt couvert les pratiques meurtrières de leur subordonné puis élaboré une version officielle destinée à occulter l’ampleur du massacre commis.La fable élyséenne et mensongère, forgée pour exempter l’Etat français et ses serviteurs de l’époque de toute responsabilité dans les massacres du 17 octobre 1961, en atteste. Eviter tout scandale, complaire aux desservants du culte national, entretenir la thèse immunitaire, mythologique et consensuelle, à droite comme au sein d’une certaine gauche, selon laquelle le gouvernement de l’époque, le général de Gaulle, bien sûr, et la République, sont étrangers à ce qu’il s’est passé, tels sont les objectifs du président.O. Le Cour Grandmaison, universitaire. 17 octobre 1961 : l'Assembléele crime d'EtatL'Assemblée a adopté une résolution « condamnant » la répression meurtrière d'Algérien·nes par la police à Paris le 17 octobre 1961. En prenant grand soin d'exonérer toutes les institutions de la République qui furent impliquées dans ce crime d’État et dans sa dissimulation, incriminant le seul Maurice Papon, ce fusible mémoriel idéal.« Rappelant que le 17 octobre 1961, des familles algériennes manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par la Préfecture de Paris aux seuls “français musulmans d’Algérie”.
Rappelant que les manifestants ont été victimes sous l’autorité directe du préfet Maurice Papon, d’une répression violente et meurtrière entraînant de nombreuses morts et blessés.
Considérant que la poursuite de la réflexion conjointe sur ces événements devra contribuer à assurer un avenir en commun plus harmonieux pour le peuple algérien et le peuple français.
Condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 et rend hommage à toutes les victimes et leurs familles.
Souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles.
Affirme son soutien à l’approfondissement des liens mémoriels unissant le peuple Français et le peuple Algérien.
Invite le Gouvernement à travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune, y compris celle des événements du 17 octobre 1961. »Il est tout d'abord indiqué que le couvre-feu imposé aux Algériens et Algériennes, contre lequel ils et elles protestèrent le 17 octobre 1961 à l'appel de la Fédération de France du FLN, aurait été instauré par un « décret » : c'est faux. Comme plusieurs historiens, dont Sylvie Thénault et moi-même, l'ont déjà relevé en 2021, la décision, manifestement discriminatoire et contraire à la Constitution, n'eut aucune forme légale. Prise en réunion interministérielle avec le Premier ministre Michel Debré, le ministre de l'Intérieur Roger Frey et le préfet Maurice Papon le 4 octobre, elle ne fit l'objet que d'un communiqué de presse de Papon « conseillant » (sic) aux « Français musulmans » de respecter ce couvre-feu. Alors qu'une instruction interne à la préfecture de police ordonnait quant à elle à ses agents d'interdire fermement toute sortie des concernés après l'heure du couvre-feu, ce qu'ils firent avec l'extrême brutalité qu'on sait et en procédant au faciès. On ne peut que s'interroger sur le sens de la répétition de cette erreur manifeste dans la résolution. S'agit-il d'insinuer que les Algériens et Algériennes manifestèrent contre une mesure légale et que l'action policière à leur encontre s'en trouvait en quelque sorte justifiée puisqu'ils manifestaient après le couvre-feu ? De plus, manque au rappel de l'évènement celui de la rafle géante à laquelle procéda aussi ce jour-là la police parisienne : près de 12 000 manifestants furent violemment embarqués en quelques heures et parqués souvent sans soins ni nourriture dans des camps improvisés en région parisienne, pendant plusieurs jours. Des actes de tortures y furent signalés par des témoins. Plusieurs centaines d'Algériens, à peine extraits de ces camps, furent prétendument « renvoyés dans leurs douars d'origine », en réalité dans les camps de l'armée françaises en Algérie, où certains disparurent.L'insuffisance majeure de cette résolution tient surtout à sa présentation des responsabilités dans le crime commis le 17 octobre 1961. Elle se refuse manifestement à aller au-delà de celle de Maurice Papon. Ce dernier constitue, comme déjà pour Emmanuel Macron en 2021, une sorte de fusible mémoriel idéal de la République, du fait notamment de sa condamnation en 1998 pour complicité de crime contre l'humanité en raison de sa participation à la déportation des juifs de Gironde vers les camps de la mort. Or, en octobre 1961, le préfet de police obéissait naturellement au gouvernement de l'époque et tout particulièrement au Premier ministre Michel Debré et au ministre de l'Intérieur Roger Frey. Et l'on sait que tous deux poursuivaient alors une sourde opposition à l'intérieur du gouvernement gaulliste à la négociation avec le FLN, qu'ils avaient à cœur d'empêcher d'aboutir. Ce qu'ils tentèrent en laissant Papon donner un véritable « permis de tuer » aux policiers parisiens.L'Assemblée nationale invoque un nécessaire «apaisement» des mémoires franco-algérienne, thème cher au président Macron. Or aucun apaisement ne peut se produire au prix d'arrangements avec la vérité historique. Car celle-ci est têtue...Auteur de Ici on noya les Algériens, le passager clandestin, 2021 - SOURCE : 17 octobre 1961 : l'Assemblée ne reconnaît toujours pas le crime d'Etat | Le Club (mediapart.fr)
- Fabrice Riceputi
- Rappelons-le : toutes les institutions de la République, et non le seul Papon, furent bel et bien, à des degrés divers, impliquées dans le crime du 17 octobre 1961, son impunité et sa dissimulation : le gouvernement de Michel Debré auquel obéissait Papon, la police qui assassina des dizaines de manifestants, la justice qui ne poursuivit pas les assassins, le général de Gaulle lui-même qui ne prit aucune mesure et qui, loin de le sanctionner, continua à utiliser l'expertise répressive de Papon durant des années. Sans oublier la presse qui répéta largement le mensonge officiel selon lequel il n'y aurait eu que deux morts. La reconnaissance et la condamnation d'un crime d'Etat le 17 octobre 1961 est donc toujours à faire.
- Le rôle du président Charles de Gaulle est ensuite évoqué : « Malgré la volonté du général de Gaulle de “faire la lumière et [de] poursuivre les coupables”, aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. » Les mots de De Gaulle, récemment trouvés dans les archives de la présidence par le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi, par lesquels il répondait à une alerte de l'un de ses conseillers sur la gravité de la répression, sont bien ceux-ci. Et il est exact qu'aucune sanction ne fut prise, ni aucune poursuite engagée. Mais pourquoi ? On omet de dire ici que c'est essentiellement parce que de Gaulle ne fit suivre ce souhait de « poursuivre les coupables » d'aucun acte en ce sens. Et qu'il décida quelques mois plus tard, par un décret du 23 mars 1962, d'amnistier tous les crimes commis par les forces de l'ordre en lien avec la guerre d'Algérie, ce qui éteignit les plaintes qui avaient été déposées par quelques victimes algériennes. Enfin, il n'est pas mentionné que de Gaulle couvrit Papon d'éloges et d'honneurs et qu'il le maintint en poste jusqu'en 1967, ce qui permit du reste à Papon de sévir à nouveau à Charonne, en février 1962, puis de jouer un rôle coupable dans l'Affaire Ben Barka. Soulignons enfin qu'il ne dit pas un mot de cette tragédie dans ses Mémoires et qu'on rapporte ce commentaire de sa part à ce sujet : « inadmissible, mais secondaire ».
- On peut se réjouir de cette « condamnation » de la répression du 17 octobre 1961, la plus meurtrière dans une manifestation de rue en Europe occidentale après 1945, si longtemps niée et occultée par l’État français. Ainsi que de sa commémoration officielle, déjà proposée en 2012 par le Sénat, lequel allait du reste plus loin puisqu'il prescrivait également l'enseignement scolaire de l'événement, un lieu de mémoire et l'ouverture de toutes les archives. En revanche, l'exposé des motifs qui introduit cette résolution frappe l'historien par ses inexactitudes avérées et de graves omissions volontaires, comme cela avait déjà été le cas dans le communiqué de l'Elysée en 2021.
- Le 28 mars 2024, l'Assemblée nationale a adopté une résolution « relative à la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris ». Portée par les députées Sabrina Sebaihi (EELV) et Julie Delpech (Renaissance) et ayant fait l'objet « d'échanges avec l'Elysée » selon l'AFP, la voici :
- Par Fabrice Riceputi
- ne reconnaît toujours pas
- SOURCE : Reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquive | Le Club (mediapart.fr)
- Celles et ceux qui prétendent incarner une alternative progressiste et qui se disent attachés à la vérité et à la justice ne peuvent se satisfaire de cette pusillanimité réitérée et de ce mépris à l’endroit des travaux des historiens, des revendications des victimes, de leurs descendants et de tous ceux qui les soutiennent. Aux représentant·es de gauches politiques suggérons ceci : avant les célébrations du 8 mai 1945 déposez une nouvelle résolution exigeant la reconnaissance des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata comme crimes contre l’humanité et profitez des débats ainsi suscités pour y inclure la reconnaissance de tous les crimes coloniaux commis par la France dans les territoires de son empire et dans l’Hexagone.
- La position de l’actuel chef de l’Etat, confortée par la résolution amendée par ses services, témoigne une fois de plus d’une conception platement partisane et instrumentale de l’histoire. De là, la singularité des rapports qu’Emmanuel Macron, ce très mauvais élève de Paul Ricoeur, entretient avec les faits. Convoqués le plus souvent de façon partielle et partiale, ces derniers sont presque toujours tronqués et minimisés pour mieux les coucher dans le lit de Procuste des récits et des commémorations officiels. Plus encore et à dessein, « Jupiter » confond histoire et mémoire en cherchant à faire croire que la seconde, élaborée par ses conseillers et lui-même, est conforme à la première.
- Fidèle à ses orientations sur ces sujets, Emmanuel Macron s’obstine à nier ce qui est désormais bien connu. Celles et ceux qui ont répondu à l’appel du FLN, et manifesté pacifiquement à Paris et dans les quartiers populaires, pour protester contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé depuis le 5 octobre 1961 par le préfet de police Maurice Papon avec l’aval du gouvernement, ont été victimes d’un massacre. Et ce massacre a une adresse identifiée depuis longtemps : l’Etat français ce pour quoi il doit être qualifié de crime d’État. Conformément aux desiderata du président, plus soucieux de politique intérieure et de considérations diplomatiques – rétablir des relations acceptables avec l’Algérie et préparer le voyage officiel de son dirigeant, A. Tebboune - que de la vérité historique, la résolution précitée circonscrit la responsabilité de ce qu’il s’est passé au seul préfet de police. Mauvaise fable qui serait dérisoire si elle n’était obscène en raison de l’extrême gravité des faits qu’elle travestit et de l’occultation des rapports hiérarchiques de l’époque sur laquelle elle prospère.
- Nouvelle esquive, en fait, conforme à la politique d'Emmanuel Macron en ces matières. Si des compromis sont parfois nécessaires, le texte voté témoigne de compromissions inacceptables car elles sont contraires aux faits depuis longtemps établis, documentés et analysés par des historiens et des politistes français et étrangers. A la suite des travaux pionniers de Jean-Luc Einaudi, les uns et les autres ont permis d’avoir une connaissance toujours plus précise de ces massacres, de la chaîne de commandement et des méthodes employées par la police et les supplétifs harkis – disparitions forcées, tortures, exécutions sommaires, noyades – dans la capitale et la région parisienne. Méthodes inspirées de la doctrine de la guerre contre-révolutionnaire mise en œuvre en Algérie puis importées en métropole, comme Pierre Vidal-Naquet et plusieurs autres contemporains des événements d’octobre 1961 l’avaient montré dans une publication essentielle… Vérité. Liberté consacrée à ces massacres et publiée un mois plus tard. Bien connu également le mensonge d’Etat forgé au lendemain de ces actes et destiné à imputer la responsabilité des violences et des morts, dont le nombre est considérablement minoré, au seul FLN.
- (Editorial de Vérité. Liberté de novembre 1961)
- À la suite de modifications majeures, imposées par l’Elysée, la résolution relative à ce qu’il s’est passé le 17 octobre 1961, a été adoptée le 28 mars à l’Assemblée nationale. Il s'agit d'une nouvelle esquive conforme à la politique d'Emmanuel Macron en ces matières. Si des compromis sont parfois nécessaires, le texte témoigne de compromissions inacceptables, contraires aux faits depuis longtemps établis, documentés et analysés par des historiens et des politistes.
- Université d'Evry-Val d'Essonne, sciences politiques
- Par O. Le Cour Grandmaison
- Reconnaissance des massacres
- Massacre du 17 octobre 1961 : déferlement de haine contre une députée d’origine algérienne MISE AU POINT
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 31 Mars 2024 à 11:24
1 commentaire - de haine contre une députéeMISE AU POINTLa réalité : les députés, même de gauche, se sont désintéressés presque complètement de la loi concernant le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 :Pas de quorum de participation de la représentation nationale = loi nulle et non avenue. Ce principe devrait être imposé à l'assemblée nationale. AVEC effet RETROACTIF. C'est quoi ce pays où une assemblée composée de 577 députés peut faire passer des lois votées par seulement 82 votants... Et il devrait y avoir participation obligatoire de tous les députés aux séances de votes, avec retenues sur salaires en cas d'absence, voire exclusion définitive... même les travaux des commissions ne sauraient justifier des absences aux votes.Un pas de plus vers la reconnaissance officielle du massacre du 17 octobre que le courant xénophobe et les nostalgiques de l’Algérie française ne digèrent pas. Le vote est suivi d’un déferlement de haine contre les députés qui ont défendu le texte.Elle condamne « la répression sanglante et meurtrière des Algériens » commise le 17 octobre 1961 « sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon » et appelle le gouvernement français à inscrire cette date à l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles et à « travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune ».L’élue a partagé sur X un échantillon des messages qu’elle a reçus. «Retourne en Algérie», « pourquoi vous n’êtes pas député à Alger plutôt ? » ou encore « vivement un vote pour la remigration »…Les députés du Rassemblement national (RN) ont voté contre la résolution. L’un d’entre eux a même qualifié le massacre du 17 octobre de « fake-news ».Fatiha Keloua Hachi a prononcé des mots très forts dans son intervention pendant le vote. Elle a évoqué un visage sur une fresque à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) qui l’a « longtemps hantée ». « C’est le visage de Fatima, morte noyée dans la Seine parce qu’elle était algérienne », a-t-elle dit.« Ce n’était pas un simple maintien de l’ordre qui aurait dégénéré, mais un bain de sang prémédité, une chasse à l’homme organisée », a accusé Fatiha Keloua Hachi, pour qui les massacres du 17 octobre constituent « un crime d’État, un crime colonial, un mensonge d’État, une dissimulation politique et médiatique et un effacement judiciaire ». « Vive l’amitié franco-algérienne », a-t-elle lancé.« Ils sont faibles face à la force et la sincérité de son engagement », a écrit le PS, accusant ceux qui la dénigrent « dans l’anonymat des réseaux sociaux » de piétiner ce qu’elle incarne, « l’esprit républicain qui ne laisse aucune place au racisme ».Merci de cliquer sur ce lien pour écouterhttps://twitter.com/i/status/1773334465521070309
- Fatiha Keloua Hachi
- Le massacre du 17 octobre 1961 a été occulté pendant plusieurs décennies en France. Ce n’est qu’en 2012 que le président François Hollande a fait un premier geste fort, déclarant que « la République reconnaît avec lucidité ces faits ». Son successeur Emmanuel Macron a déposé une gerbe en 2021 sur l’un des lieux du massacre et a évoqué des « crimes […] inexcusables pour la République ». Toutefois, en 2023, le président Macron fait l’impasse sur la commémoration du massacre du 17 octobre 1961.
- Face au déferlement de haine qui l’a ciblée sur les réseaux sociaux, la députée d’origine algérienne a reçu le soutien de nombreux élus et du Parti socialiste dont elle est porte-parole.
- Le 17 octobre 1961, la police parisienne a réprimé violemment une manifestation d’Algériens sortis pour dénoncer un couvre-feu nocturne qui leur était imposé. Selon de nombreux historiens, jusqu’à 200 Algériens ont été tués cette nuit-là, dont beaucoup sont morts noyés dans la Seine, la rivière qui traverse Paris.
- Massacre du 17 octobre 1961 : campagne de haine contre la députée d’origine algérienne Fatiha Keloua Hachi
- Ce à quoi elle a rétorqué : « Votre haine ne m’atteindra jamais ! Fière d’être députée de la nation et de me battre pour mes concitoyen (nes). »
- La députée socialiste, Fatiha Keloua Hachi, qui a fait une intervention remarquable en plénière, a fait part vendredi d’une campagne de haine et d’un « déferlement de tweets racistes » qui la ciblent depuis le vote de la résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961.
- La résolution, présentée par la députée d’origine algérienne, Sabrina Sebaihi (écologiste) et sa collègue Julie Delpech (Renaissance) a été adoptée par 67 voix pour et 11 contre.
- L’Assemblée nationale française a adopté, jeudi 28 mars, une résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Le vote est suivi d’un déferlement de haine contre la députée d’origine algérienne, Fatiha Keloua Hachi, qui a défendu le texte.
- De 495 (ou 497) députés sur 577 avaient piscine ? "La reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris", portée par @SabrinaSebaihi les aurait noyé ?
- d’origine algérienne
- Massacre du 17 octobre 1961 : déferlement
- C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire Camille Blanc
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 30 Mars 2024 à 11:51
1 commentaire - Michel Dandelot
63 ans plus tard31 mars 1961, "flash" de l'AFP: "M. Camille Blanc, maire d'Evian, est mort des suites de ses blessures". Deux "puissantes charges de plastic" ont éclaté "à 02H35", "à 15 secondes d'intervalle", dans l'impasse séparant "la mairie de l'hôtel Beau Rivage, propriété et résidence de M. Blanc".Socialiste, grand résistant, ce militant de la paix avait oeuvré pour accueillir dans sa ville les pourparlers qui déboucheront un an plus tard sur un cessez-le-feu destiné à mettre fin à la guerre d'Algérie.Aujourd'hui, que reste-t-il ? « Rien »."Il n'y a pas d'endroit", pas de lieu de commémoration, car "on sent encore cette blessure" de l'assassinat et la guerre d'Algérie demeure "un épisode sensible", décrypte la maire d'Evian Josiane Lei (DVD).Sur sa façade décrépie, une plaque rend hommage au maire assassiné. Sans mention de l'implication de l'OAS, organisation clandestine opposée à l'indépendance algérienne.Les visites guidées de l'Office du tourisme font halte ici, ainsi qu'à l'hôtel de ville contigu, ancienne résidence d'été somptueuse des frères Lumière, les inventeurs du cinéma.Les visites guidées excluent l'ex-hôtel du Parc, plus excentré, où les délégations du gouvernement français et du FLN discutèrent pendant des mois, sous haute surveillance."On a voulu accompagner notre circuit historique jusqu'à l'entrée du parc" de l'ancien palace, mais habitants et résidents "ont eu du mal à accepter", explique la maire d'Evian.Aussi, ses efforts pour convaincre au début des années 1990 l'ancien maire Henri Buet de "faire quelque chose" en mémoire des accords sont-ils restés vains.Et lorsque, pour le 50e anniversaire, la société d'histoire savoisienne La Salésienne réunit des universitaires au Palais des Congrès, "des anciens de l'OAS, venus avec un cercueil, manifestent devant", raconte son président Claude Mégevand.Un autre témoignageDans la nuit du 30 au 31 mars 1961, vers 2h30 heures du matin, Camille Blanc entend une explosion, sa voiture vient de sauter, il s'approche de la fenêtre de sa chambre sans imaginer que la folie de l'OAS lui donne un rendez-vous macabre. Un engin explosif lui saute à la figure, une charge avait été placée sous sa fenêtre. Sa femme est légèrement blessée par les éclats de verre, son fils est indemne. L'explosion a réveillé la ville, les fenêtres s’éclairent une à une, la ville est pétrifiée. Très vite l'information circule "c’est un attentat. Le maire était visé, il est blessé". Qui a pu avoir l'idée de cet attentat, plusieurs hypothèses ont été envisagées par le commissaire Pouzol en charge de l'enquête. L'ordre venait-il de la direction de l’O.A.S. ? Le policier ne le croit pas, Lagaillarde venait de passer un accord avec Salan. Les actions O.A.S. en métropole n'auraient débuté qu'après l'arrivée de l'ex-capitaine Sergent et de l'ex-lieutenant Godot. Mais grâce à Georges Fleury, on apprendra, quelques années plus tard, que le meurtre de Camille Blanc était à mettre sur le compte des colons d'Oran qui avaient organisé la campagne contre les accords d'Evian. En 1967 au procès, l'accusation, soutenue par l'avocat général Pierre Aquitton, ne croit guère aux explications de Fenoglio. Elle pense que le seul objectif était le maire d'Evian, pour cela elle se fonde sur différents éléments. Elle note que dès que fut connu le choix de la ville d'Evian pour les premiers pourparlers entre la France et le G.P.R.A., la presse d'extrême droite déclencha une violente campagne contre le maire d'Evian. L’Echo Dimanche d’Oran affirmait que celui-ci ne se contentait, pas de mettre sa ville à la disposition des organisateurs, mais encore qu'il se réjouissait d'accueillir les délégués du G.P.R.A., qu'il considérait cela " comme un festival ", qu'il avait même commandé en Hollande des milliers de tulipes, etc. Cette presse sans foi ni loi a véritablement contribué à déclencher la haine contre Camille Blanc. Né à Marseille comme Fenoglio, Pierre Lafond fut député oranais. Il créa l’Écho Dimanche Oran en 1948, il assura la présidence du syndicat des quotidiens jusqu’en 1962. Le 19 septembre 1962, deux jours après la nationalisation par le gouvernement algérien de trois journaux : la Dépêche d'Algérie, la Dépêche de Constantine et l'Écho d'Oran, Claude Estier publiait dans Libération un article intitulé : "Une mesure justifiée". On y lit : "A-t-on oublié ce que furent ces organes avant juillet 1962 ? A-t-on oublié comment ils soutinrent sans défaillance, pendant des années, tous les activistes de l'Algérie française", comment ils applaudirent aux ratonnades et aux ratissages des paras de Massu?". Pierre Lafond resta en Algérie jusqu'à la nationalisation de L'Écho d'Oran en 1963. Il travailla pour les éditions Robert Lafond de 1964 jusqu'en 1978, Robert était son frère.Successivement complexe thermal puis hôpital de la Croix-Rouge américaine pendant la Grande guerre, l'Hôtel du Parc restera à jamais comme le théâtre des accords d'Évian. L'Hôtel du Parc (anciennement Hôtel du Châtelet) était pourvu d'un immense terrain avec une vue grandiose sur le lac Léman. De nos jours, l'immense terrain qui descend jusqu'aux rives du lac a été livré aux spéculateurs immobiliers, repoussant ce lieu historique au second plan. Il reste un accès privé pour accéder à la bâtisse qui a conservé son charme d'antan. Mais pour le vérifier, il faut passer des barrières qui indiquent l'aspect privé du site. La plupart des riverains ignorent totalement les événements abrités par cet hôtel. Sur les lieux : pas la moindre trace des évènements qui se sont déroulés en 1961 et 1962. L'Hôtel du Parc a été reconverti en résidence d'habitation, intégrée dans un cadre architectural appelé «Complexe du Châtelet». Pas la moindre trace des «Accords d'Evian», pas même une petite plaque. Deux plaques commémoratives y font allusion - l'une est à la mairie, l'autre à l'hôpital. Comme si les spéculateurs immobiliers, et même des édiles, avaient voulu effacer l'histoire du lieu. L'Hôtel du Parc ne figure ni dans le patrimoine historique d'Evian, ni dans ses annuaires touristiques. Les 60 ans des accords d'Evian ravivent de la guerre d'Algérie C'est en France, sur les rives paisibles du lac Léman, qu'a été scellé en partie le conflit entre l'armée française et les indépendantistes algériens. Les accords d'Evian, signés le 18 mars 1962, proclamaient un cessez-le-feu et ouvraient la voie à l'indépendance de l'Algérie après 132 années de colonisation et huit années d'une guerre sanglante.A l'image de l'assassinat du maire de l'époque par l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), ce cessez-le-feu du 18 mars puis le référendum du 8 avril 1962 instigué par le Général De Gaulle n'ont pas suffi à apaiser les tensions. Pour l'OAS, ces accords d’Evian étaient vécus comme un véritable affront et pour l'Armée de Libération Nationale (ALN) ce n'était qu'une étape vers l'indépendance de l'Algérie."Pour nous, soldats, officiers et commandants, le 19 mars était un jour ordinaire qui ne méritait pas d'être mentionné, car nous étions toujours dans une guerre en cours. Sauf que les accords d'Evian donnaient la date du référendum - le 3 juillet - et la date de l'indépendance - le 5 juillet 1962 ", raconte Mohamed Mokrani, ancien membre de l'ALN.L’Organisation Armée Secrète (OAS) avait pratiqué la politique de la terre brûlée, nous ne l’oublierons jamais…de la disparition de Camille BlancEVIAN LE 31 MARS 2021
Combattant durant la guerre 1939-1945, il avait été décoré de la Croix de guerre en raison de son attitude courageuse. Affilié à un réseau de résistance, il avait été arrêté et torturé. Il a reçu à cet effet la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française. Chevalier de la Légion d’honneur, il a été également cité à l’Ordre de la nation à titre posthume le 2 avril 1961, par Michel Debré, premier ministre et Pierre Chatenet, le ministre de l’Intérieur.Maire d’Evian du 20 mai 1945 au 31 mars 1961. Ses qualités de battant associées à celle de fin politicien, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959. A chaque élection, il avait gagné avec une confortable majorité. On l’appelait « l’homme des congrès » tant il travaillait pour la renommée de sa ville à l’extérieur des frontières du département.Il y a soixante-et-un ans, le 31 mars 1961, Camille Blanc, maire d’Evian, ancien résistant de la guerre de 1939-1945, membre de l’organisation fondée par Jean Jaurès, et pacifiste, a été assassiné par un membre de l’OAS, une organisation qui prétendait ainsi militer contre l’indépendance de l’Algérie. Les ennemis de la liberté des autres ont toujours de bonnes raisons. Leurs motivations sont curieusement toujours au nom de l’intérêt collectif et ils prônent toujours des mesures liberticides voire criminelles contre ceux qui s’opposent à leurs délires. Nous en sommes encore là aujourd’hui, malgré une conception libérale. Nous y retrouvons l’idée même que le système démocratique par la loi de la majorité est elle-même liberticide. En février 2016 de l’ancien maire Camille Blanc SOURCE : http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2016/02/14/alger-veut-saluer-la-memoire-de-l-ancien-maire-camille-blanc Le maire d’Evian était victimeAlors j’ai voulu voir Evian * L’Hôtel Beau Rivage propriété* L'Hôtel du Parc où furent signés les Accords d'EvianCamille Blanc était maire de la ville d'Evian et propriétaire de l'Hôtel Beau Rivage où devait s'ouvrir, le 7 avril 1961 les négociations entre les délégations Algériennes et Françaises qui devait aboutir, 1 an après, aux accords d'Evian. Avant d'aller plus loin, il faut préciser que la Ville d'Evian avait été choisie pour sa proximité avec la Suisse qui permettait aux plénipotentiaires Algériens de se replier en zone neutre en dehors des séances de travail.En plein milieu de la nuit du 31 mars 1961, vers 2 heures du matin, Camille Blanc reçu un coup de téléphone lui proposant de s'approcher de la fenêtre de sa chambre. Dès son approche un engin explosif lui sauta à la figure. Sa femme légèrement blessée, probablement par les éclats de verre, son fils indemne dit la dépêche mais en fait traumatisé à vie comme toutes ces victimes de la barbarie aveugle du sinistre syndicat du crime qu’était l’OAS.Au petit matin, les Évianais apprendront sa mort. Camille Blanc avait 49 ans. Généreux, affable et ambitieux pour sa ville, il était très apprécié de ses administrés. Depuis 1945, ils lui renouvelaient à une très confortable majorité leur confiance. Il était socialiste (SFIO).Entrer dans l’HistoireEn ce printemps 1961, la ville d’eau se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui depuis quatre ans planchaient en secret à l’écriture des conditions d’un cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.Est-ce que lui et sa ville étaient responsables de quoi que ce soit, non !Une page d’Histoire à laquelle le maire avait accepté d’associer le nom de sa ville pour lui redonner du lustre... les terroristes et criminels de l’OAS ont accompli ici, comme ailleurs, un acte barbare… C’est insupportable quand on voit aujourd’hui les héritiers de ce « syndicat du crime »… se pavaner devant les stèles glorifiant le colonialisme, en souillant le drapeau français. C’est inacceptable quand on voit les adeptes du parti extrémiste, xénophobe et raciste, aller se recueillir sur les tombes… des Degueldre, Bastien-Thiry, Dovecar, Piegts, ces condamnés à mort et fusillés pour leurs crimes, par la Justice de la République Française. ALORS J’AI VOULU VOIR EVIAN, SON HÔTEL DE VILLE, L'HOTEL "BEAU RIVAGE" PROPRIETE DE CAMILLE BLANC en 1961…
Bonjour ami Jean-François GAVOURYVoici une place que vous connaissez maintenant.Michel Dandelot entre la France et l'Algérie Situé en retrait de la route qui longe le lac Léman, face au port de plaisance, ce prestigieux hôtel d'Évian-les-Bains n'existe plus en tant qu'établissement hôtelier. Tout en conservant son aspect extérieur, il a été transformé par les promoteurs immobiliers en une copropriété de luxe sous le nom de Résidences du Parc. Au passage, les observateurs noteront qu'une partie de l'appellation antérieure a été conservée.Les historiens attribuent ce choix à la proximité de la Suisse, pays dans lequel le gouvernement provisoire de la république d'Algérie (GPRA) s'était réfugié. Voisine de ce pays, la cité thermale se trouve à quelques kilomètres des frontières helvètes : à la fois de Genève (44 km) d'un côté et de Montreux (37 km) de l'autre. Sans compter que sur la rive opposée du lac, Lausanne se trouve à 14 km à vol d'oiseau.Successivement complexe thermal pour ses eaux minérales, puis hôpital de la Croix-Rouge américaine pendant la Grande guerre, l'Hôtel du Parc restera à jamais comme le théâtre des accords d'Évian. Reconnu un temps comme le plus bel hôtel de la ville, cet établissement (anciennement Hôtel du Châtelet) était pourvu d'un immense terrain avec une vue grandiose sur le lac Léman. Sur les cartes postales de l'époque, on s'extasie sur la distance qui séparait la limite de la propriété de la bâtisse elle-même. Tout juste visible du Quai Paul-Léger, l'ancien hôtel résiste fièrement. de l'Hôtel de Ville d'Eviande Camille Blanc en 1961que vous voyez au-dessus du nom "Beau Rivage"par les criminels de l'OAS - au moment où il s'approchait de la fenêtre
- car il fut tué par un engin explosif déposé
- Camille Blanc n'eut même pas le temps d'ouvrir les volets
- Une plaque sur la façade de l'Hôtel Beau Rivage propriété
- Une plaque en hommage à Camille Blanc à l'intérieur
- L'Hôtel de Ville d'Evian aujourd'hui
- C'est un peu comme si un pan d'histoire locale se trouvait relégué dans les méandres de la chronique ordinaire. Reste qu'en se contorsionnant le cou, le féru d'histoire reconnaîtra aisément les lieux, car, même tronqués de leur vision globale, on les identifie d'emblée. Parions que les copropriétaires de la résidence ont dû s'habituer aux importuns de passage.
- De nos jours, l'immense terrain qui descendait en pente douce jusqu'aux rives du lac a été en partie livré à la spéculation immobilière, repoussant la belle demeure au second plan. La façade sur rue s'en trouve réduite par des constructions de facture plus contemporaine. Subsiste tout de même un accès privé pour accéder à la bâtisse, laquelle a heureusement conservé son charme d'antan. Encore faut-il pouvoir le vérifier, car dorénavant des barrières indiquent l'aspect privé du site.
- Théâtre des négociations franco-algériennes, l'hôtel du Parc, anciennement du Châtelet, à Évian-les-Bains (Photo ville-evian.fr).
- Et c'est tant mieux car ce lieu est emblématique d'une époque qui a marqué l'histoire de France et de la Ville. Elle rappelle notamment la politique coloniale d'alors. Une ligne de pensée qui allait notamment trouver son terme, au moins sur le territoire algérien, grâce aux accords signés entre les délégations française et algérienne, et ce, après les réunions de mai-juin 1961 et de mars 1962. Deux circonstances pendant lesquelles Évian fut le siège de ces pourparlers.
- L'Hôtel du Parc à Évian-les-Bains, aujourd'hui ensemble résidentiel (Photo Angers etc.)..
- Le 18 mars 1962, une délégation algérienne du Front national de libération (FLN) emmenée par Krim Belkacem signait avec Louis Joxe, ministre d'État chargé des Affaires algériennes, un accord de paix afin de mettre un terme à la guerre d'Algérie. Cette signature eut lieu à l'Hôtel du Parc à Évian, dans le département de la Haute-Savoie.
- Amitiés.
- Vous m’avez informé que depuis ce vendredi 24 mars 2023 vous habitez très près de ce lieu historique. Vous avez donc quitté la région parisienne à Chaville. Merci de m’informer concernant l’éventuelle cérémonie de cette année et des années suivantes. Je vous souhaite une bonne et très longue vie dans cette très belle ville d’Evian.
- Hôtel du Parc, les accords d’Évian
- Photo prise en juillet 2014
- L’Hôtel du Parc aujourd’hui transformé en logements : L'établissement qui faisait jadis partie du prestigieux complexe des bains de Thonon est désormais composé de résidences.
C'est dans cet hôtel que les représentants de la France et du FLN se réunirent en mars 1962 pour mettre fin à la guerre d'Algérie. - Le communiqué de l'AFP le 31 mars 1961
- Il s'agissait bien d'un sempiternel acte de barbarie prémédité et destiné, une fois de plus à saboter toute idée d'accord politique irrémédiable.
- Qu'avait fait ce brave homme, rien !
- avec les Accords d’Évian
- Dans la torpeur qui saisissait la ville, une évidence émergeait en forme d’épitaphe : « Camille Blanc voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie.»
- Les fenêtres des immeubles qui cernaient la mairie s’éclairaient une à une, la ville se réveillait pétrifiée d’angoisses. Aux interrogations, succédaient très vite des bribes d’information. "Oui, c’est un attentat. Oui le maire était visé, il est blessé"…
- Les négociations des accords d'Evian : en haut à gauche, la délégation française devant l'Hôtel du Parc, en haut à droite la délégation algérienne, en bas à gauche, l'Hôtel du Parc aujourd'hui résidence privée transformée en logements, en bas à droite, Camille Blanc, maire d'Evian.
- de Camille Blanc où il fut assassiné
- * Son Hôtel de Ville
- de l’OAS
- C’était le 31 mars 1961
- Le 31 mars 2016 une source officielle nous annonçait que le Conseil municipal d'Evian s'était prononcé pour cette proposition des autorités algériennes après avoir consulté les Associations d'Anciens combattants.
- Le gouvernement algérien a informé le maire d’Évian-les-Bains, Marc Francina, de son souhait de nommer une avenue d’Alger “Camille Blanc”, en hommage à l’ancien maire de la ville assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, lors de la conférence qui a présidé à la signature des Accords d’Évian. Ainsi qu’une “place Évian”. Des propositions visées favorablement par l’association locale des anciens combattants d’Afrique du nord. Les élus évianais vont à leur tour se prononcer.
- Alger annonçait vouloir saluer la mémoire
- Il est mort le 31 mars 1961 dans un attentat revendiqué par l’O.A.S. Il n’aura pas eu le temps de voir la première conférence d’Evian qui devait, à partir du 4 avril, lancer les pourparlers entre le gouvernement français et le GPRA. C’était surtout à lui qu’on devait d’avoir su attirer les parties en présence dans la cité thermale. Il était père de deux enfants.
- Marié à Maria-Gabrielle Pertuiset, il travailla d’abord en tant que cafetier à l’Eden bar, propriété de son épouse, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devint ensuite hôtelier au Beau-Rivage, hôtel qui jouxtait la mairie. Il n’a jamais délaissé les affaires publiques pour lesquelles il se passionnait.
- Camille Blanc est né le 26 février 1911 à Thonon. Issu d’une famille de maraîchers, dont on dit qu’il avait gardé la sagesse et bon sens paysan.
- Le 31 mars 1961
- Commémoration du 60e anniversaire
- Soixante ans plus tard, les accords d'Evian continuent de faire débat car le conflit a fait encore de nombreuses victimes jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962.
- Evian, seulement une étape
- Soixante et un ans plus tard, dans cette ville plantée au pied des Alpes, il ne reste pas forcément de traces de ces accords historiques : "Dans la ville d’Evian il n’y a pas d’endroit qui rappelle la signature des accords puisque ils ont été signés dans un hôtel, l’hôtel du Parc qui est maintenant un immeuble privé", explique la maire d'Aix-les-Bains, Josiane Lei. "Le seul endroit où l’on pourrait voir cette vie de 1961, c’est derrière la mairie, l’ancien hôtel où le maire Camille Blanc a été assassiné."
- L'ancien hôtel du Parc où les accords d'Évian ont été conclus le 18 mars 1962
- le passé douloureux
- L'assassinat de Camille Blanc n'a donc pas été puni, bien au contraire, il a fait l'objet d'une habile occultation comme pour la plupart des autres meurtres et attentats de l'extrême-droite. Aujourd'hui cette même extrême-droite gesticule et harangue les foules exactement comme en 1954/62, sans que les pouvoirs publics ne les stoppent. Pire, la majorité des médias leur accorde de larges tribunes comme si la presse française et le gouvernement n'avaient retenu aucune leçon du passé. Il serait sans doute temps que la France affronte ses démons plutôt que de les camoufler, tout en prétendant défendre les droits de l'homme dans d'autres pays.
- Paul Bianchi, vendeur d'aspirateur dans la région d'Annecy, est désigné comme le donneur d'ordre du meurtre de Camille Blanc. Il est en Allemagne au moment du procès, il est condamné par défaut à la peine de mort. Tous les autres accusés sont frappés de peines inférieures à celles qui avaient été demandées par le réquisitoire. Pierre Fenoglio, qui déposa les charges de plastic et les fit exploser, prend vingt ans de réclusion criminelle alors que la peine perpétuelle avait été requise. Un an plus tard, en juin 1968, Fenoglio fait partie d'une liste de prisonniers graciés parmi lesquels figure aussi l'ex-général Salan. Jacques Guillaumat, employé communal à Evian, écope de huit ans, le réquisitoire avait demandé vingt ans, gracié un an plus tard lui aussi. Tous les autres ont des peines avec sursis…: Laharotte, Laureau, Felber, Montessuit, Joseph Gimenez et André Pétrier. Claude Laharotte, Marcelle Montessuit, Pierre Laureau, André Petrier et sa femme, ainsi que Guy Montessuit avaient déjà bénéficié de la liberté provisoire dès 1966.
- Les poseurs des bombes ne sont arrêtés qu'en juin 1966. Pierre Fenoglio est un ancien d'Indochine, proche de l'extrême droite. Il reconnaît avoir placé les explosifs tout en niant l'intention de tuer le maire d'Evian. Paul Bianchi, de sa retraite allemande, écrit au juge d'instruction de la Cour de sûreté de l'Etat, après l'arrestation de Fenoglio, pour l'informer qu'il n'avait donné qu'une seule consigne : saborder deux des piliers qui soutiennent le ponton du débarcadère d'Evian sur le lac Léman, afin de signifier que les partisans de l'Algérie française n'admettraient pas qu'une délégation du G.P.R.A. soit reçue en France pour des négociations. Fenoglio sans nier la consigne initiale, affirme que Bianchi avait ajouté que si cette mission ne pouvait être accomplie, le plastic serait alors déposé à la mairie d'Evian ou sur les fenêtres de l'hôtel Beau Rivage, propriété du maire et lieu de son domicile. Pour Pierre Fenoglio, le dépôt du plastic au débarcadère a été contrarié par la présence d'une voiture qui semblait appartenir à la police. C'est pourquoi il renonça à fixer ses charges sous le ponton ainsi qu'à la mairie, car il lui aurait fallu monter sur la terrasse, d'où il pouvait être vu par les occupants de cette voiture de police. A l'hôtel Beau Rivage, il était à l'abri de tout regard, la fenêtre sur laquelle il déposa l'engin donnait sur une impasse. Toute la France et même l'Algérie savait que Camille Blanc était menacé, aucune protection n'était présente pour assurer sa sécurité. On peut s'en étonner car si Fenoglio avait repéré cette impasse, les services de sécurité ont dû aussi la remarquer.
- Blessé au cou et atteint gravement à la tête, Camille Blanc est transporté à l'hôpital. Le matin du 31 mars 1962, la France apprend sa mort à 49 ans. Il voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie car les colons d'Algérie et le patronat français ne voulaient pas perdre leur poule aux œufs d'or. L'OAS se serait chargé de la basse besogne. Abrité derrière l'organisation terroriste, personne n'imagine que des hommes, et des femmes, dit respectables, finançaient des attentats et commanditaient des assassinats, directement et parfois par des voies détournées. Encore aujourd'hui, seul un murmure ose dire cette horrible vérité, parce que leur capacité de nuisances n'est plus à démontrer.
- Camille Blanc, maire socialiste (SFIO) d'Évian-les-Bains, surnommé « l’homme des congrès », était un pacifiste convaincu qui œuvrait pour la paix en Algérie. Issu d’une famille de maraîchers, dont il avait gardé la sagesse et le bon sens paysan, il fut résistant durant la guerre 1939-1945, arrêté et torturé, il ne pouvait que comprendre ce que subissait les Algériens. Il reçu la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française à la libération. D'abord cafetier à l’Eden Bar, propriété de son épouse Maria-Gabrielle Pertuiset, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devient ensuite hôtelier au Beau-Rivage, l'hôtel qui jouxtait la mairie. Ses qualités de combattant, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959, il gagna à chaque fois avec une confortable majorité. Printemps 1961, Evian se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui négociaient en secret les conditions du cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.
- Même refus en 2011 d'un autre maire, Marc Francina, de baptiser une rue du nom des Accords du 18 mars.
- Serge Dupessey se souvient aussi que "c'est un Evianais de l'OAS qui a assassiné, avec des complices évianais" et "que de la famille de l'assassin habite encore ici". Ce qui selon lui, a pu entretenir une "atmosphère de guerre civile".
- L'établissement Art-déco dominant le lac Léman est devenu une résidence privée, le "salon inondé de soleil" où furent conclus les Accords, comme le racontait l'envoyé spécial de l'AFP le 18 mars 1962, a été transformé.
- Une verrière soufflée par l'attentat n'a pas été refaite à l'identique "pour précisément rappeler ce drame", explique Frédérique Alléon, responsable de l'Office.
- - "Guerre civile" -
- L'hôtel Beau Rivage est aujourd'hui à l'abandon.
- Les Evianais ont décidé de tourner la page après l'assassinat", d'autant que dans cette ville d'eau proche de la Suisse, les Accords ont "été associés à deux saisons touristiques catastrophiques en 1962 et 1963", résume l'ancien adjoint municipal PS Serge Dupessey, 78 ans.
- L'élégante cité thermale est sous le choc. "C'était un coeur d'or", pleurent les habitants.
- Evian (France) - La ville d'Evian garde peu de traces des Accords du 18 mars 1962 ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie, largement occultés dans les mémoires locales par l'assassinat du maire, tué dans un attentat avant même l'ouverture des négociations.
- Accords d'Evian : une "mémoire discrète"
- Nous étions en 2021
- le MAIRE D'EVIAN" data-noaft="1" style="box-sizing: content-box; border: 0px; vertical-align: middle; text-align: justify; width: 400px; height: 309px; margin: 0px;">
- Le maire socialiste d'Évian-les-Bains Camille Blanc) devant le Palais des Fêtes d'Evian-les-Bains, le 23 mars 1961, quelques jours avant son assassinat par l'Organisation Armée Secrète (OAS) le 31 mars 1961
- Cet article est paru le 30 mars 2023, je le passe sans modification cette année car je m’étais adressé à un ami inoubliable pour moi mais disparu aujourd’hui.
- C'était le 31 mars 1961, le maire d'Evian était assassiné par l'OAS
- Ne nous racontez plus d'histoire
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 29 Mars 2024 à 06:38
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La séance se déroulera en présentiel
- Carole Filiu et Ferhat Mouhali : l’amour pas la guerre *** Ils créent un documentaire "Ne nous racontez plus d'histoires" - micheldandelot1
- Cliquez sur " Et en visioconférence " ci-dessous pour accéder au lien du Zoom. Animation par : Christian PHÉLINE
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- « Ne nous racontez plus d’histoire »
- Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ?
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 28 Mars 2024 à 07:24
2 commentaires -
28/03/24 10:36à : Michel Dandelot
Bonjour,Vidéo AFP cliquez sur "regarder sur Youtube" le 17 octobre 1961 : bientôtPlaque commémorative des événements du 17 Octobre 1961. © HALEY/SIPAL’Assemblée nationale examinera ce jeudi 28 mars 2024 un texte demandant au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 au cours duquel entre une trentaine et plus de 200 manifestants algériens sont morts à Paris, selon les historiens.Si la députée écologiste des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi, est à l’origine du texte, son écriture a fait l’objet de fréquents échanges avec l’Élysée, dans un contexte où les questions mémorielles pèsent toujours lourd dans les relations entre la France et l’Algérie. La proposition de résolution portée par Sabrina Sebaihi et Julie Delpech (membre du groupe Renaissance, qui soutient le président Macron) réclame la « reconnaissance et la condamnation du massacre […] commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon », souligne l’exposé des motifs. Il demande « l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales ».« Des crimes inexcusables »Emmanuel Macron commémorant les massacres du 17 octobre 1961, sur le pont de Bezons, le 16 octobre 2021. © Elysée Députée de Nanterre, où nombre de personnes ont vécu la marche et « peuvent [en] témoigner », Sabrina Sebaihi avait rédigé une première version de son texte, qu’elle souhaitait voir examiné lors de la journée réservée aux écologistes en 2023. Mais le texte avait finalement été retiré, la majorité ayant fait savoir qu’elle ne le voterait pas. Depuis, Sabrina Sebaihi et l’ancien député Renaissance Philippe Guillemard se sont livrés à « un travail de réécriture à la virgule près avec l’Élysée » pour parvenir à une version du texte qui convienne à l’exécutif, raconte-t-elle. « Nous avons atterri sur un texte où il n’y a pas la notion de crime d’État », dit Sabrina Sebaihi.L’adoption du texte pourrait inciter l’Élysée à organiser une commémoration, souligne Sabrina Sebaihi. Et ce alors que le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit effectuer une visite d’État en France « fin septembre-début octobre », ainsi que l’a annoncé l’Élysée il y a quinze jours, à l’issue d’un entretien téléphonique entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Les deux hommes s’étaient félicités, « s’agissant des questions mémorielles […] des récentes avancées de la Commission mixte franco-algérienne d’historiens présidée par les professeurs Mohamed Lahcen Zeghidi et Benjamin Stora, qui se réunira de nouveau en avril ».La récente annonce du changement de date de la présidentielle algérienne, initialement programmée en décembre mais avancée au 7 septembre 2024, pourrait toutefois modifier le calendrier de la visite d’Abdelmajid Tebboune. Quant au texte porté par Sabrina Sebaihi et Julie Delpech, il devrait recevoir le soutien de la gauche, de Renaissance et du MoDem. Les députés Horizons disposeront d’une liberté de vote alors que les travaux de la commission d’historiens sont toujours en cours, selon un cadre du groupe.(Avec AFP) Confirmation du quotidien L’Humanité :enfin à l’Assemblée - L'Humanité (humanite.fr)L'ASSEMBLÉE NATIONALE EXAMINE UN TEXTE DE "CONDAMNATION DU MASSACRE DES ALGÉRIENS DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS"C'est un épisode tragique de la guerre d'Algérie, longtemps resté dans l'ombre. Le 17 octobre 1961, une manifestation d'Algériens organisée dans la capitale pour protester contre le couvre-feu appliqué aux seuls "Français musulmans d’Algérie" est réprimée dans le sang, sous les ordres du préfet de police de Paris Maurice Papon.Plus de 60 ans après les faits, une proposition de résolution vise à "la reconnaissance et à la condamnation de ce massacre du 17 octobre 1961". Portée par la députée du Sabrina Sebaihi (Ecologiste) ce texte "condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens" commise ce jour-là et "souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles"."Aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. Cette absence continue de nourrir un sentiment d’injustice, entravant le travail de mémoire et de réconciliation", juge l'auteure de la proposition de résolution Sabrina Sebaihi. Selon elle, une adoption du texte permettrait de poursuivre le travail de reconnaissance initié par François Hollande, puis Emmanuel Macron. Cette initiative s'inscrit ainsi s’inscrit dans la démarche de réconciliation mémorielle impulsée par Emmanuel Macron en 2021, dans la foulée de la publication du rapport de l’historien Benjamin Stora. En août 2023, Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, se sont entendus sur un travail mémoriel conjoint, mené par une commission mixte comprenant des historiens indépendants des deux pays. SOURCE : L'Assemblée nationale examine un texte de 'condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris' | LCP - Assemblée nationale - Le débat dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, ce jeudi matin 28 mars, révèlera l'état actuel de la réflexion des différents groupes politiques sur la mémoire de la guerre d'Algérie qui était à l'époque, pudiquement, qualifiée d"événements d’Algérie".
- Essentiellement signé par des élus des quatre groupes de gauche de l'Assemblée nationale (Écologiste, La France insoumise, Socialistes, Gauche démocrate et républicaine) le texte, qui a été travaillé en amont de son examen dans l'hémicycle de façon à permettre son adoption, est aussi signé par quelques députés du parti présidentiel et par le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard.
- RÉCONCILIATION MÉMORIELLE
- La brutalité de la répression est reconnue : des victimes sont tuées et jetées dans la Seine ; des blessés sont transférés dans des centres de tri. Le bilan total de victimes, lui, est inconnu. "A rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts", indique l'exposé des motifs du texte.
- Une proposition de résolution relative à "la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961", portée par Sabrina Sebaihi (Ecologiste), est examiné ce jeudi matin, 28 mars, à l'Assemblée nationale. Surtout signé par des élus des groupes de gauche, le texte qui a fait l'objet d'un travail préparatoire qui doit permettre son adoption, est aussi signé par le président des députés Renaissance, Sylvain Maillard.
- CONFIRMATION DE LCP
- Massacre du 17 octobre 1961 : la reconnaissance avance
- SOURCE : Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ? - Jeune Afrique
- LR « ne votera pas pour », selon le président du groupe, Olivier Marleix, qui ne voit pas la nécessité de « créer une journée supplémentaire du souvenir ». Le RN n’a pas dévoilé son vote.
- Les Républicains « ne voteront pas pour »
- Le fait d’inscrire une journée de commémoration à l’agenda des journées officielles et cérémonies a aussi donné lieu à « une bataille de plusieurs mois et finalement on s’est mis d’accord », affirme la députée. Philippe Guillemard, qui a quitté l’Assemblée nationale lorsque l’ancienne ministre Carole Grandjean a repris son siège, confirme que les échanges avec l’Élysée ont été « nombreux » et que la proposition de résolution a été « ciselée mot par mot ».
- Le président de la République Emmanuel Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021 en déclarant que « les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité (du préfet de police de Paris de l’époque) Maurice Papon sont inexcusables pour la République ». Paris avait annoncé en décembre de la même année un accès élargi aux archives sur la guerre d’Algérie (1954-1962). En 2012, le président François Hollande avait rendu « hommage aux victimes » d’une « sanglante répression » qui s’abattit sur ces hommes manifestant pour « le droit à l’indépendance ».
- Il y a 63 ans, quelque 30 000 Algériens venus manifester pacifiquement à Paris ont subi une violente répression des forces de police. Le bilan officiel de trois morts et une soixantaine de blessés est très en-deçà des estimations des historiens, qui recensent « au moins plusieurs dizaines » de morts.
- Alors que François Hollande avait reconnu la responsabilité de la France dans le massacre en 2012, et qu’Emmanuel Macron avait observé une minute de silence en 2021, l’événement pourrait bientôt faire l’objet d’une journée de commémoration officielle.
- une journée de commémoration en France ?
- Massacre des Algériens
- Benjamin Stora réagit
- Ceci est exact. Cela vient d’être adopté à l’instant sous cette domination : «L'Assemblée nationale a adopté une résolution qui porte sur "la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris" »
- Contact LCP - Assemblé nationale
- Le 15 mars 2024 s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 26 Mars 2024 à 18:47
1 commentaire - l’OAS a méthodiquement assassiné : MarcelFERAOUN, Ali HAMMOUTENE, Max Marcel BASSET
Robert EYMARD
Mouloud FERAOUN
Ali HAMMOUTENE
Max MARCHAND
Salah OULD AOUDIA " Ils étaient six, Algériens et Français mêlés. Tous inspecteurs de l’Education nationale, réunis le 15 mars 1962, trois jours avant la signature des accords d’Evian, à Château-Royal dans le quartier d’El Biar, près d’Alger. Parmi eux, Max Marchand, leur responsable, un Normand passionné d’Algérie, et Mouloud Feraoun, l’écrivain kabyle. Ils dirigent des centres sociaux lancés en 1955 par Germaine Tillion, où l’on crut jusqu’au bout à l’alphabétisation et à la formation professionnelle des jeunes et des adultes pour apprendre, enfin, à vivre ensemble un peu moins mal. Un commando Delta de tueurs de l’OAS, commandé semble-t-il par l’ex-lieutenant Degueldre, les déchiqueta à l’arme automatique, ce jour-là, comme des chiens, dos au mur, pour qu’un dernier espoir s’éteigne. " Allocution de Jean-Philippe Ould AoudiaMonsieur le chef de cabinet,Messieurs les portes drapeaux Qui étaient ces hommes, de quelle mission étaient-ils chargés et quel était le contexte ?Les trois autres venaient de France. Non pas pour administrer des terres colonisées, mais pour élaborer avec leurs collègues des solutions en matière d’éducation pour la jeunesse algérienne qui allait désormais être prise en charge par cette nouvelle administration qui n’était pas encore formellement constituée.Et c’est précisément cela que des militaires félons et des activistes d’extrême droite voulaient empêcher, dans une tentative d’arrêter le cours de l’Histoire en 1961 et 1962, années pendant lesquelles l’OAS a détruit et tué à grande échelle.Cette décision est une contribution d’une grande portée car elle permet à chaque citoyen de prendre connaissance librement de documents administratifs, de police, de gendarmerie, de justice concernant la guerre d’Algérie et de se forger sa propre opinion.
Il faut en effet rappeler que la France et l’Algérie sont sur le point de signer les Accords d’Évian, ils seront d’ailleurs conclus trois jours plus tard, le 18 mars, et Robert Buron, l’un des négociateurs écrit :
Eh bien, non ! Malgré l’ultra violence de l’OAS, l’Histoire a suivi son cours, la République n’a pas été renversée par le putsch, la démocratie a été maintenue malgré les extrémistes de la colonisation. Notre hommage ce matin participe de cette volonté de garder haut les valeurs du partage et de l’ouverture vers l’Autre.Entre ces deux blocs, aurons-nous des confrontations ou des coopérations ?Mesdames, messieurs je vous remercie.Jean-Philippe Ould Aoudia président de l'Espace Parisien, Mémoire, Histoire, Guerre d'AlgérieMichel Lambart vice-président de l'association Marchand-FeraounMinistre de la Transformation et de la Fonction publiques Le 15 mars 1962 à Alger, six dirigeants et enseignants des Centres Sociaux Educatifs, créés par Germaine Tillion, sont assassinés par un commando de l'OAS. Le fils d'une des victimes raconte son enquête sur le meurtre de Marcel Basset, Robert Eymard, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Max Marchand et Salah Ould Aoudia, trois jours avant la signature des accords d'Evian. 2014 c'était il y a 10 ans
Combien d'années encore ce blog !C'est pourquoi j'ai tenu à diffuser celui-ci...Michel DandelotAu cours de la nuit qui suivit cet assassinat paru dans Le Monde du 18 mars 1962. "Mouloud Feraoun était un écrivain de grande race, un homme fier et modeste à la fois, mais quand je pense à lui, le premier mot qui me vient aux lèvres c’est le mot : bonté... Certes, il souffrait plus que quiconque de cette guerre fratricide, certes, il était inquiet pour ses six enfants - mais, dans les jours les plus noirs, il continuait à espérer que le bon sens serait finalement plus fort que la bêtise... Cet honnête homme, cet homme bon, cet homme qui n’avait jamais fait de tort à quiconque, qui avait dévoué sa vie au bien public, qui était l’un des plus grands écrivains de l’Algérie, a été assassiné... Non pas par hasard, non pas par erreur, mais appelé par son nom, tué par préférence, et cet homme qui croyait à l’humanité a gémi et agonisé quatre heures - non pas par la faute d’un microbe, d’un frein qui casse, d’un des mille accidents qui guettent nos vies, mais parce que cela entrait dans les calculs imbéciles des singes sanglants qui font la loi à Alger... Apprendre à lire et à écrire à des enfants, donner un métier à des adultes, soigner des malades - ce sont des choses si utiles qu’elles en paraissent banales : on fait cela partout, ou, à tout le moins, on a envie de le faire. [...] Germaine Tillion « La bêtise qui froidement assassine » était le titre en Une du Monde du 18 mars 1962 qui reproduisait la lettre de Germaine Tillion, rédigée après l’assassinat le 15 mars par l’OAS de six dirigeants des Centres sociaux éducatifs que la déportée résistante avait créés. Pour elle, les criminels étaient : « Les singes sanglants qui font la loi à Alger ».
Le massacre du 7 janvier 2015 à Paris entre en résonance avec celui du 15 mars 1962 à Alger. Même si « Un crime n’en vaut pas un autre, [si] chaque crime a sa figure » comme l’avait écrit François Mauriac après celui de l’OAS, l’un et l’autre présentent de sinistres similitudes.
À commencer par le procédé pour tuer. Un commando de six tueurs, surarmés, entraînés et décidés avait fait irruption dans les locaux administratifs où se trouvaient réunis les principaux responsables d’un service de l’Éducation nationale qui avaient pour mission de transmettre à la jeunesse algérienne les traditions les plus nobles de l’enseignement républicain. À la main, ils tenaient un stylo.
Le 15 mars 1962, six noms inscrits sur une petite feuille furent appelés parmi les 18 présents dans les bureaux des Centres sociaux. Les six victimes furent alignées devant un mur à l’extérieur de la salle et mitraillées, puis achevées par des coups de grâce.
Une minute de silence fut respectée dans tous les établissements scolaires après la lecture d’un message du ministre de l’Éducation nationale de l’époque.
Notre association qui honore l’œuvre et la mémoire des six fonctionnaires de l’Éducation nationale, rend hommage aux douze victimes du massacre de la rue Nicolas-Appert et partage la douleur de leurs proches. Elle est aussi la nôtre.
Au-delà du procédé criminel, le but de ces deux tueries reste le même à cinquante ans d’intervalle. On a tué hier à Alger et on tue aujourd’hui à Paris ceux qui ont pour mission de permettre aux citoyens de réfléchir. Ces deux terrorismes, l’ancien et l’actuel, ont pour ennemis la République et ses valeurs.Ceux qui voudraient faire la loi à Paris ne la feront pas et la liberté d’expression sera.
« Les singes sanglants qui font la loi à Alger », ne l’ont pas faite et l’amitié entre les peuples algérien et français demeure vivante.
Cet appel à résister à « la bêtise qui froidement assassine », Germaine Tillion l'a porté au Panthéon.
Jean-Philippe Ould Aoudia, fils de Salah Ould Aoudia, a publié, une enquête sur l’assassinat de Château-Royal (éditions Tiresias). Jean-Philippe Ould Aoudia enquête minutieusement, recoupe les documents, vomit les clauses des amnisties successives qui rendent le crime innommable et font taire les proches des victimes. Il n’a qu’un but : traquer les assassins de son père à El Biar, relire cette tuerie planifiée, établir les complicités en hauts lieux, pointer du doigt les inconscients et les aveugles, reconstituer l’atmosphère d’affolement à Alger au printemps de 1962, qui laissait proliférer l’exécution à la raflette entre deux anisettes et l’attentat méthodique des commandos surentraînés. [d’après Jean-Pierre Rioux, Le Monde du 20 mars 1992] - C'était le 19 mars 2014
- Jean-Philippe Ould Aoudia
Communiqué du 10 janvier 2015 - Porter atteinte à la vie est inacceptable, mais l’assassinat d’« intellectuels » choisis pour l’exemple prend une signification particulière, car il est attentat contre les valeurs qui transcendent l’Homme en voulant détruire ce qu’il y a de meilleur en l’Humanité.
- – Par Jean-Philippe Ould Aoudia –
- La bêtise qui froidement assassine
- Et c’était de quoi s’entretenaient ces six hommes, à 10 heures du matin, le 15 mars 1962 ..."
- Entre l’écrivain Mouloud Feraoun, né en Grande-Kabylie ; Max Marchand, Oranais d’adoption et docteur ès lettres ; Marcel Basset, qui venait du Pas-de-Calais ; Robert Aimard, originaire de la Drôme ; le catholique pratiquant Salah Ould Aoudia et le musulman Ali Hammoutène, il y avait une passion commune : le sauvetage de l’enfance algérienne - car c’était cela leur objectif, l’objectif des Centres Sociaux : permettre à un pays dans son ensemble, et grâce à sa jeunesse, de rattraper les retards techniques qu’on appelle "sous-développement". Dans un langage plus simple cela veut dire : vivre.
- Et la bêtise, la féroce bêtise l’a tué. Non pas tué : assassiné. Froidement, délibérément ! ...
- C’était un vieil ami qui ne passait jamais à Paris sans venir me voir. J’aimais sa conversation passionnante, pleine d’humour, d’images, toujours au plus près du réel - mais à l’intérieur de chaque événement décrit il y avait toujours comme une petite lampe qui brillait tout doucement : son amour de la vie, des êtres, son refus de croire à la totale méchanceté des hommes et du destin.
- La bêtise qui froidement assassine
- Germaine Tillion a écrit le texte suivant qui est
- qui me tient à cœur
- Mon blog pourra diffuser des souvenirs ?
- Le temps passe trop vite...
- Stanislas Guerini
- de la FNACA
- Jean-Pierre Louvel
- Les six victimes de Château Royal nous ont montré qu’il faut être du côté de la bienveillance, de la tolérance et de l’entre-aide entre les peuples par-dessus nos différences.
- Notre hommage ce matin témoigne de l’importance de conserver ces valeurs-là alors que le monde bascule sous nos yeux, avec un Nord qui perd de sa suprématie et un Sud-global qui se cherche.
- La reconnaissance de l’État envers toutes les victimes de l’OAS serait une condamnation forte des pratiques de l’extrême droite et de sa dangerosité.
- Six enseignants ont été victimes de leur engagement pour les valeurs de la République et pour l’indépendance de l’Algérie dans une relation fraternelle avec la France. Malgré ces six morts, malgré tous les autres morts, malgré tous les Audin disparus, au bout du compte l’extrême droite a perdu.
- « 16 mars au matin…Il fait froid aujourd’hui. La radio m’apprend l’affreuse nouvelle du massacre de Ben Aknoun…J’en arrive à me demander si, malgré nos efforts, l’OAS n’est pas en train de gagner la partie. »
- Je retiendrai des dossiers que j’ai examinés que l’attentat commis par l’OAS le 15 mars 1962 contre six dirigeants des Centres sociaux éducatifs est survenu à un moment clé de l’histoire.
- Le contexte nous est fourni par la libre consultation des archives publiques produites dans le cadre d'affaires relatives à des faits commis en relation avec la guerre d'Algérie, devenue possible grâce à une décision du chef de l’Etat en décembre 2021 qui réduit de 75 à 50 ans le délai de consultation.
- Quelle remarquable anticipation dans les relations entre Nord et Sud que cette réunion représentait ce jour-là!
- Trois de ces éducateurs étaient de cette Algérie en train de naitre dans la douleur comme pays indépendant. Ils avaient devant eux l’adaptation de systèmes éducatifs pour leur pays à venir.
- Nous sommes ici pour honorer la mémoire de six hommes qui étaient réunis le 15 mars 1962 à Alger, pour préparer ensemble l’avenir de l’Algérie dans sa nouvelle relation avec la France.
- Mesdames, messieurs, chers amis,
- Monsieur le ministre,
- 15 Mars 2024 : ce matin à partir de 9 h 30 s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962, sur leur lieu de travail et dans l’exercice de leur mission d’éducation. Depuis l’apposition de la plaque commémorative le 11 décembre 2001 à l’intérieur du ministère situé 101 rue de Grenelle à Paris VII, l’Etat est toujours représenté et depuis 2020, c’est la ou le ministre qui occupe les lieux qui assiste à la cérémonie.
- Le 15 Mars 1962, un commando delta de l’O.A.S. a méthodiquement assassiné :
- MARCHAND, Salah OULD AOUDIA
- BASSET, Robert EYMARD, Mouloud
- Il y a 62 ans, jour pour jour, un commando de
- aux victimes des Centres Sociauxpar l'OAS le 15 mars 1962
- Le 15 mars 1962, à trois jours de accords d'Evian, six inspecteurs des Centres Sociaux Educatifs, créés par Germaine Tillion en 1955, sont assassinés à Alger par des terroristes de l'OAS. Une plaque a été posée dans une salle du ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques en hommage à ces enseignants, Max Marchand, Mouloud Feraoun, Marcel Basset, robert Eymard, Ali Hammoutène et Salah Ould Aoudia. Chaque année, un hommage est rendu en présence du ministre. Extraits des interventions de l'hommage du mars 2024.
- Educatifs assassinés
- Hommage le 15 mars 2024
- Cérémonie Commémorative du 19 Mars 1962 au cimetière du Père Lachaise à Paris
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 25 Mars 2024 à 14:25
1 commentaire - du 19 Mars 1962 au cimetière19 mars 2024 - Cérémonie au cimetière du Père Lachaise
Lorsque la cérémonie arriva devant la stèle en mémoire aux victimes de l’OAS j’ai eu une pensée pour un ami qui a disparu le 3 août 2023 à l’âge de 73 ans, Jean-François Gavoury. Son père, commissaire central d’Alger, avait été assassiné par l’OAS le 31 mai 1961. au Mémorial NationalParler du 5 décembre est une honte… C’est quoi le 5 décembre ? - A L'UNC ET A TOUS LES NOSTALGIQUESNON !!! LES AFRICAINS CE NE SONT PAS VOUS… Béziers mars 2015 : Inauguration de la rue du commandant Hélie de Saint-Marc qui remplace la rue du 19-Mars-1962 à cause de l’extrémiste Ménard : "La défense de l'Empire en rêve seulement" Ce 5 décembre 2019, l’UNC qui a rejoint depuis longtemps tous ces extrémistes, de tous poils, qui n’ont pas digéré d’avoir perdu..., à l’image de Ménard, ce maire éphémère ? de Béziers qui l’a dit par ses mots...« La plus grande France » ; ces nostalgiques du colonialisme qui n’oublient pas de chanter, en priorité, c’est d’ailleurs à cela qu’on les reconnait le beau chant « C’est nous les Africains »… Mais les Africains ce ne sont pas eux… Eux, n’aiment pas les Africains, surtout les Algériens… comme l’a si HONTEUSEMENT dit l’autre islamophobe Zemmour qui rêvent d’en déporter 5 millions… et pour ces gens-là l'OAS, cette organisation terroriste et criminelle n'a pas existé et ne serait pas responsable d'un nombre considérable de victimes d'avant et d'après le 19 mars 1962, c’est-à-dire 2700 victimes françaises et algériennes, en France et en Algérie ». Michel DANDELOT En 2012 j'avais fait un rêve...En août 2016, j’étais dans la région parisienne et au cours d’une de mes visites j’ai voulu voir le fameux Mémorial du quai Branly détourné de sa vocation première, comme nous le savons tous. Lorsqu’en 2012 j’avais voté pour le président "du changement c'est maintenant", j’avais espéré qu’il rétablirait cette aberration… mais ce n’était qu’un rêve… Bien sûr, à son crédit il a signé la loi du 6 décembre 2012 qui a fait du 19 mars 1962 une date officielle, mais en revanche il n’a jamais abrogé, pour des raisons politiciennes, sans doute, le décret permettant aussi de rendre hommage aux victimes de la guerre d’Algérie le 5 décembre de chaque année… ces quelque 23000 victimes honorées 4 fois, car il faut ajouter aussi le 11 novembre (pour toutes les victimes de toutes les guerres) et le 25 septembre (pour les harkis)… Alors je me suis souvenu… aidé en cela par le remarquable témoignage de Jean-François Gavoury, fils du commissaire d'Alger Roger Gavoury premier fonctionnaire assassiné par l'OAS.
Roger Gavoury Président-fondateur de l’ANPROMEVO JEAN-JACQUES JORDI L’HISTORIEN DES PIEDS-NOIRS, ADULÉ PAR LES "NOSTALGéRIQUES" *** SOUVENONS-NOUS DES 1585 NOMS AJOUTéS SUR LE MEMORIAL QUAI BRANLY !!!
Dans la catégorie de la NOSTALGÉRIELa présence du maire de Perpignan, représentant de l’État, aux rencontres du Cercle algérianiste pour l’inauguration d’un centre de documentation des Français d’Algérie, véritable musée de l’OAS, auréolé du logo officiel tricolore, l’érection de stèles à la mémoire de l’OAS, la remise de la Légion d’Honneur au putschiste de l’OAS de 1961, Hélie Denoix de Saint-Marc, la Légion d’Honneur à l’ancien responsable OAS Jean-François Collin (qui a dit "De Gaulle le plus grand traître de l'Histoire" : autant d’insultes à toutes les victimes de la guerre d’Algérie et dans le sens que voulait donner le pouvoir en place à l’histoire de cette sale guerre jusqu’à aujourd’hui. JEAN-JACQUES JORDI Deux propositions de loi successives, émanant l’uneau Sénat (n° 618 du 7 juillet 2010) et l’autre de Mme Marie-Hélène Amiable à l’Assemblée nationale (n° 3130 du 1er février 2011), se sont intéressées à la destination du Mémorial national de la guerre d'Algérie érigé sur la promenade piétonne du quai Branly à Paris (7e) à la demande d’associations représentatives des anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie .De la dénaturation à la falsification Mais aujourd’hui, une nouvelle étape dans la dénaturation du Mémorial a été franchie, qui a, plus que fausser, falsifier le sens. En effet, le successeur de Falco, Marc Laffineur, présentant ses vœux aux rapatriés le 31 janvier 2012 à Aix-en-Provence, avait annoncé l’inscription, avant la fin du mois de février 2012, du nom de 1.585 victimes civiles disparues lors de la guerre d’Algérie... Ce qui fut fait. Du révisionnisme à l’électoralisme Ce qu’il convient de retenir, c’est que nous voyons se dessiner l’entrée en force, sur le mémorial du quai Branly, de noms de personnes n’ayant rien à voir avec la guerre d’Algérie, décédées ou disparues y compris après l’indépendance. Non seulement la commémoration nationale du souvenir des Morts pour la France en AFN à la date du 5 décembre n’a aucune signification mais le site sur lequel elle se déroule a perdu le peu de crédibilité qui lui restait après le 26 mars 2010. Et la réaction du monde combattant devra être à la hauteur des enjeux d’une politique mémorielle dans l’inspiration de laquelle l’électoralisme le dispute désormais au révisionnisme. Michel Dandelot
- Les 25 et 26 juin 1962, dans la ville recouverte par la fumée des incendies, les commandos de l’OAS attaquent et dévalisent six banques. En fait, il s’agit de préparer la fuite, après l’annonce du colonel Dufour, ancien chef du 1er REP et responsable de l’organisation pour l’Oranie, de déposer les armes. Sur des chalutiers lourdement chargés d’armes (et d’argent), les derniers commandos de l’OAS prennent le chemin de l’exil... Courage fuyons... les pieds-noirs qui restent se débrouillerons sans nous... En effet les pieds-noirs qui sont restés ont vécu la tragédie du 5 juillet 1962 pendant que les terroristes et criminels s'enfuyaient... Signés : LES HYPOCRITES FASCISTES !!!
- Aux dernières nouvelles : « touché-coulé l’animal sauvage »
- Je m’adresse aux falsificateurs de l’Histoire... Les menteurs ce sont vous les nostalgériques extrémistes : je ne mettrai pas sur le même pied d’égalité le colonisateur et le colonisé, oui il y a eu des victimes après le 19 mars 1962, victimes de l’OAS (L’Organisation des Animaux Sauvages) et aussi des éléments incontrôlés du FLN… Mais oui après 132 ans de crimes, de tortures, de viols, de privation de nourriture, d’asphyxies dans des grottes, de corps brûlés dans des fours à chaux à la manière des nazis, de corps, les pieds liés et enfoncés dans des cuvettes de ciment prompt balancés dans la mer depuis des hélicoptères (les honteuses crevettes Bigeard), les 600 à 800 villages brûlés au napalm (les Oradour algériens), les millions de victimes, voilà qu’après le 19 mars 1962 les Animaux Sauvages mettent à feu et sang ce qui reste de ce pauvre pays, alors ne soyons pas surpris que la cocotte minute a explosé et que des éléments incontrôlés algériens se soient vengés… Bientôt, les jeunes générations ne parleront plus de toutes ces horreurs, car tous les témoins auront disparu… Y compris les falsificateurs menteurs… Qu’ils aillent se faire réadapter ailleurs, mais je crains qu’ils soient irrécupérables...
- Jean-François Gavoury
- L’ajout de près de 1.600 noms à ceux de quelques dizaines de civils manipulés par l’OAS représente une nouvelle provocation dirigée contre le monde combattant.
- Si cette mutation, heureusement réversible, du monument a lieu, il faudra voir dans le mémorial du quai Branly un monument voué aux morts et disparus - civils et militaires - de l’Algérie française et postcoloniale de la Toussaint 1954 à la Saint-Sylvestre 1962.
- Peu importe que M. Jordi ait pu, le cas échéant, tirer profit de dérogations exclusives liées à une commande d’État en publiant un livre qui alimente l’esprit revanchard des nostalgiques de l’Algérie française et autres anciens partisans ou sympathisants de l’OAS.
- Deux personnes ont apporté leur concours à la réalisation de cette sinistre opération orchestrée en haut lieu : il s’agit de Renaud Bachy, président de la Mission interministérielle aux rapatriés (MIR) et de l’historien Jean-Jacques Jordi, autorisé, à titre exceptionnel, grâce à l’intervention du premier, à consulter des archives classées top secret. On sait en effet, grâce à Guy Pervillé, que Jean-Jacques Jordi, à la fin de son ouvrage intitulé "Un silence d’État" (Éditions Soteca, octobre 2011) " fournit des listes de personnes disparues présumées décédées entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1962, soit 1.583 personnes, dont 1.438 Européens et 145 Français musulmans ».
- Déjà, le 5 décembre 2009, le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants Hubert Falco avait annoncé que la colonne centrale du Mémorial serait, à partir du 26 mars suivant, dédiée à la mémoire des victimes civiles d’une fusillade ayant tragiquement conclu, rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962, une manifestation insurrectionnelle appelée par l'OAS. Ainsi, le 26 mars 2010, c’est à une nouvelle inauguration qu’il a été procédé de ce monument métamorphosé dont la colonne centrale a dès lors fait apparaître des noms et prénoms issus d'une liste privée.
- Dans l’exposé des motifs de ces deux textes, il est rappelé qu’une commission, instituée par arrêté ministériel du 3 mars 1998, avait, à l'issue de dix réunions, adopté plusieurs conditions à l’édification de ce monument : notamment, le mémorial devait porter les noms de tous les combattants - et eux seuls - dont l'acte de décès était revêtu de la mention réglementaire "Mort pour la France" entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc.
- de M. Guy Fischer
- C’est dans ce contexte d’offensive revancharde que l’hebdo de droite plutôt extrême Valeurs Actuelles fait en Novembre 2011, la promotion d’un livre dont la thèse centrale semble être : C’est lui qui a commencé ! Commis par l’historien Jean-Jacques Jordi, « Un silence d’État », les disparus civils Européens de la Guerre d’Algérie, ce livre exempte de tout crime l’OAS, qui n’aurait fait que répondre à la barbarie du FLN. Aidé dans cette mission par l’État qui a ouvert à Jordi des archives pourtant encore interdites au public. Absence totale de contextualisation dans le cadre d’une guerre d’indépendance et de libération nationale, qualifiant de « terrorisme » le combat d’un peuple pour se libérer de l’occupant. Jordi soutient que le FLN n’a fait preuve que de violence aveugle, usant et abusant de torture systématique perdurant longtemps après l’Indépendance, afin de légitimer, voire d’excuser les crimes de l’OAS et de l’armée coloniale française. Le tout à base de conditionnel, d’approximations et de témoignages pour le moins flous, des renseignements d’origine civile et privée. Il avance même l’hypothèse de collusion entre la Mission Choc, envoyée par De Gaulle et FLN, après les accords d’Evian, contre les Européens. La réécriture de l’Histoire est en marche, à moins que cette année électorale ne lui soit moins propice…
- Bien sûr, concernant Jean-François Collin, nous savons que sa Légion d'honneur lui fut retirée depuis, heureusement.
- La nostalgie coloniale et le révisionnisme ne s'étaient jamais aussi bien portés qu’au moment où l’on s’apprêtait à célébrer le cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie.
- Son fils Jean-François Gavoury
- assassiné par l'OAS
- Alors je me suis souvenu...
- Le 5 décembre date politicienne, sans aucun rapport avec la guerre d’Algérie, date qui fait surtout plaisir à toutes ces associations nostalgiques de la défunte Algérie française, nostalgiques du colonialisme, cette date qui a été instaurée – contre l’avis de 86 % des Français.
- Ce 5 décembre 2019, l’UNC a, une fois de plus, ré-écrit l’Histoire « En n'oubliant pas de chanter LE CHANT DES AFRICAINS »
- EXTREMISTES DE L'ALGERIE FRANCAISE
- Alors que dans la vidéo précédente l’un des représentants de la FNACA a insisté pour dire que la seule et unique date officielle qui comptait était le 19 mars 1962, Patricia Miralles Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Fille de rapatriés d'Algérie a osé dire, comme vous pouvez l’entendre à la 9e mn 02 sec. : Trois dates qui nous rassemblent : le 19 mars, le 25 septembre et le 5 décembre.
- 19 Mars 2024 – Cérémonies
- J’ai cependant remarqué que l’une des gerbes a été déposée par Jean-Philippe Ould Aoudia président de l’association des Amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons.
- A la demande d’un certain nombre d’amis, en respect à la Liberté d’Expression, car à titre personnel je n’aime pas les cérémonies militaires, je n’aime pas ces hommes dont le buste est rempli d’une multitude de décorations, je rappelle que j’ai refusé la croix du combattant, je vous présente la Cérémonie Commémorative du 19 Mars 1962 au cimetière du Père Lachaise à Paris.
- du Père Lachaise à Paris
- Cérémonie Commémorative
- Polémique autour de la statue du général Bigeard : "il était le metteur en scène de sa propre gloire"
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 25 Mars 2024 à 07:36
2 commentaires - du général Bigeard : "il était La polémique enfle à propos du projet de statue du général Bigeard à Toul (Meurthe-et-Moselle). Un collectif dénonce sa responsabilité dans l'application de la torture en Algérie. L'historien Alain Ruscio explique les raisons de la controverse.Interrogée, elle s'en tient à une posture légale, à savoir, la décision votée par le conseil municipal de Toul d'ériger la statue. La Ligue des droits de l'homme (LDH) présente dans le collectif, estime que le général Bigeard symbolise les guerres coloniales et dénonce les pires méthodes d'interrogatoires des prisonniers vietnamiens et algériens. S'il reconnaît les mérites du Bigeard courageux et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne peut en aucun cas servir de modèle pour la jeunesse à cause des actes de torture commis durant la guerre d'Algérie.Nous avons posé trois questions à Alain Ruscio, spécialiste des guerres coloniales. Il sera présent à Toul mardi 26 mars avec l'historien Fabrice Riceputi pour une conférence sur le rôle de Marcel Bigeard dans la guerre d'Algérie.De son vivant, il a écrit cinq autobiographies. À chaque fois, il a eu l'astuce de parler de lui à la première personne ou parfois même, à la troisième personne du singulier. Bigeard se met toujours en avant avec cette thématique très fréquente chez lui de dire : avant moi, c’était le bordel et quand je suis arrivé, j'ai rétabli la situation. Quand je suis reparti parce que j'ai été muté à cause de la bureaucratie militaire, la situation s'est dégradée. Il a toujours eu des relations avec la presse ou avec des gens qui pouvaient cultiver son image. Le premier à avoir écrit sur lui avec admiration, c'était Joseph Kessel. Ce n'est pas rien. C'était une plume très importante à l'époque. Bigeard a façonné lui-même son image. Il a été le metteur en scène de sa propre gloire.L'usage de la torture, les "crevettes Bigeard" [Désignaient les prisonniers jetés en mer depuis un hélicoptère, les pieds coulés dans le ciment.] tous ces faits sont avérés et référencés dans beaucoup d'études historiques. On sait aujourd'hui que la torture a existé. Le président Macron a employé le mot de "système". C'est un grand pas en avant par rapport à Sarkozy. La torture a été un système en Algérie.Comment expliquer l'incapacité en France de purger le passé colonial et la guerre d'Algérie ? Interrogé sur la position de la municipalité quant à cette polémique, le maire Alde Harmand affirme que le conseil municipal a voté pour l'érection de la statue et qu'il ne reviendra pas sur cette décision. Toujours selon l'édile, l'inauguration est prévue au mois de juin et se fera sans cérémonial excessif.En cliquant sur ce lien vous pouvez visiter la Fondation Bigeard, je remarque que « Les crevettes Bigeard ont été occultées et tant d’autres tortures »Fondation Général Bigeard – a pour objet de perpétuer l'oeuvre et la mémoire de Marcel Bigeard en s'attachant notamment à promouvoir auprès de la jeunesse les valeurs de courage et de fierté de la patrie, dans l'esprit du général. (fondation-general-bigeard.com)Michel Dandelot
- La Fondation Bigeard réclame des dons, désolé je n’en fais pas je préfère aider mes amis algériens avec l’association 4ACG.
- Michel Dandelot
- SOURCE : Polémique autour de la statue du général Bigeard : "il était le metteur en scène de sa propre gloire" (francetvinfo.fr)
- Il subsiste en France un climat de ce que l'on appelle la "nostalgérie", une sorte de nostalgie du bon vieux temps des colonies. On vit dans un pays où près de trois Français sur dix s'apprêtent à voter pour le Rassemblement national. Ce sont les choses évidemment liées à des initiatives politiques : de Robert Ménard à Béziers, les discours révisionnistes à Lyon, ou encore le musée des Français de l'Algérie que j'ai visité à Perpignan. Tout cela participe d'une nostalgie passéiste très active qui s'appuie aussi sur certains échecs des pays indépendants, je pense particulièrement à l'Algérie. Quand vous avez des "Pieds-noirs" [les rapatriés d'Algérie après l'indépendance en 1962. NDLR] qui disent : regardez ce que l'Algérie est devenue. Ils la comparent à ce qu'eux assimilent à une Algérie heureuse, ce qui est contraire à la vérité historique. Mais dans leur esprit, ils ont quitté un pays en bonne santé ou les communautés vivaient en bonne intelligence. Tout ça cultive et réhabilite en quelque sorte la politique de colonisation.
- Bigeard a toujours eu un double discours. Son premier argument était de dire que la torture, ce n'était pas vraiment la torture. C'étaient des interrogatoires musclés nécessaires. Quand on violentait des hommes, c'était pour la bonne cause parce qu'il fallait éviter que des bombes explosent. Ça, c'est la justification de l'usage de la torture. Le deuxième temps de son raisonnement était de dire qu'il a pu y assister, mais ça le mettait tellement mal à l'aise, qu'il n'a jamais participé. Là, il est pris en flagrant délit de mensonge. Je ne sais pas s'il mettait la main à la pâte ou s'il était présent, mais en tout cas sa responsabilité directe dans la torture est avérée.
- Il y a le Bigeard résistant pendant l'occupation, mais aussi le Bigeard adepte des interrogatoires musclés ?
- Comment expliquez-vous cette polémique à propos de ce projet de statue à Toul ?
- Le projet de statue du général Bigeard crée la polémique à Toul. • © Fondation Bigeard
- La polémique enfle à propos de l'élévation d'une statue martiale du général Marcel Bigeard à Toul (Meurthe-et-Moselle). Anne-Marie Quenette, la présidente de la fondation Bigeard promotrice du projet, ne souhaite pas croiser le fer avec le collectif toulois à l'origine d'une pétition afin d'empêcher l'installation de l'œuvre dans l'espace public.
- Le général Marcel Bigeard lors d'une cérémonie, le 8 mai 2006 à Nancy. • © Alexandre Marchi. MaxPPP
- le metteur en scène de sa propre gloire"
- Polémique autour de la statue
- Guerre à Gaza : des soldats franco-israéliens ayant commis des crimes bientôt jugés ?
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 24 Mars 2024 à 10:25
3 commentaires - ayant commis des crimes bientôt jugés ?Le Quai d’Orsay a annoncé le 21 mars que des poursuites judiciaires pourront être entreprises contre des soldats franco-israéliens qui ont perpétré des crimes dans la bande de Gaza. Plusieurs vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montrent des ressortissants binationaux commettre des actes susceptibles d’être qualifiés de crimes de guerre.Fêtes dans les maisons prises aux Palestiniens de Gaza, scènes de pillage, soldat qui chante La Marseillaise tout en se vantant des massacres qu’il s’apprête à commettre dans l’enclave palestinienne… Plusieurs vidéos mettant en scène des actes susceptibles d’être qualifiés de crimes de guerre, ou de complicité de crimes de guerre, filmées par des ressortissants franco-israéliens, se sont multipliées depuis le début de la guerre contre Gaza.Face à l’interpellation insistante des députés de gauche et de plusieurs journalistes, le Quai d’Orsay a finalement clarifié la position de la France, à l’occasion d’un point presse, le 21 mars.Une décision aussitôt saluée par le député de la France insoumise Thomas Portes : « La France annonce officiellement par la voix du porte-parole du quai d’Orsay que la justice est compétente pour poursuivre les potentiels criminels de guerre franco-israéliens. Nous n’accepterons jamais que des franco-israéliens soient aux côtés de l’armée israélienne pour participer au génocide. »Le nombre de Français volontaires et de binationaux parmi l’armée israélienne serait estimé à 4 000, soit moins de 2 % de ses effectifs.
- SOURCE : Guerre à Gaza : des soldats franco-israéliens ayant commis des crimes bientôt jugés ?
- Aymeric Caron, son collègue à l’Assemblée nationale, a abondé : « Les Français qui participent à la campagne militaire israélienne à Gaza depuis cinq mois et qui commettent des crimes de guerre désormais très documentés devront être jugés à leur retour en France. »
- « Je voudrais apporter un éclaircissement sur le sujet des soldats franco-israéliens engagés dans l’armée israélienne et à ce sujet je voudrais notamment rappeler que la justice française est compétente pour reconnaître des crimes commis par des ressortissants français à l’étranger, y compris dans le cadre du conflit en cours », a affirmé Christophe Lemoine, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.
- 4 000 soldats binationaux dans l’armée israélienne
- La vidéo est, depuis le 18 mars, devenue virale. Elle montre un soldat de l’armée israélienne filmant avec son smartphone un prisonnier palestinien. Ce dernier, à moitié nu et ligoté, est éjecté d’un pick-up. « T’as vu son dos. Ils l’ont torturé. Il s’est pissé dessus. Fils de pute. Fils de putain… », commente celui qui tient la caméra. Dans un français parfait qui laisse peu de doute sur son origine.
- L'armée israélienne a rappelé 360 000 réservistes pour combattre le Hamas. Le nombre de Français volontaires et de binationaux parmi l’armée israélienne serait estimé à 4 000, soit moins de 2 % de ses effectifs.
©️ AFP - Guerre à Gaza : des soldats franco-israéliens
- Algérie : le régime devance l’appel électoral
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 23 Mars 2024 à 08:34
votre commentaire - l’appel électoral© Damien GlezC’est ce jeudi 21 mars qu’un communiqué de l’exécutif algérien a annoncé la tenue d’une élection « anticipée » du futur chef de l’État. À l’issue d’une réunion où se sont retrouvés le président actuel de la République algérienne démocratique et populaire, son Premier ministre, les premiers responsables des deux chambres du Parlement, le chef d’état-major de l’armée et le président de la Cour constitutionnelle, la date du 7 septembre 2024 a été retenue, alors que les observateurs escomptaient un jour de décembre. Le quinquennat d’Abdelmadjid Tebboune expire en ce dernier mois de l’année.Aucun motif n’a été annoncé pour ce changement de calendrier pour le moins surprenant. Le 11 mars, la présidence algérienne évoquait une visite d’État du dirigeant en France « fin septembre, début octobre ». Le 27 février, l’agence officielle algérienne APS avait affirmé que les élections auraient lieu « en temps tel que prévu par la Constitution ».S’agit-il pour le régime algérien de prendre de court les écuries politiques d’opposition ? Avocate et militante du mouvement contestataire que l’on croyait essoufflé après la crise sanitaire, Me Zoubida Assoul ne se sera pas laissée surprendre par le calendrier, elle qui s’est déjà déclarée candidate à la prochaine présidentielle.Que s’agit-il d’anticiper ? Âgé de 78 ans, le sortant Abdelmadjid Tebboune reste, lui, muet sur son intention de se représenter ou non. Il devra articuler l’annonce de sa décision – que certains croient deviner positive – avec l’établissement actuel de son bilan par les observateurs de tout poil.SOURCE : Algérie : le régime devance l’appel électoral - Jeune Afrique constitutionnel en France (sauf démission ou dissolution deune catastrophe (mais le pire est peut-être à venir Un sondage secret commandé par LR donne l’extrême droite majoritaire à l’Assemblée nationale.
- L’étude projette de nouveaux équilibres. Au moment du sondage, le parti de Marine Le Pen pouvait espérer obtenir une moyenne de 278 députés (entre 243 et 305), contre 89 en 2022. Presque la majorité absolue de 289 sièges. Un séisme électoral inédit sous la Ve République, qui ouvrirait la porte à une cohabitation entre Emmanuel Macron et une extrême droite jusqu’ici toujours restée aux portes du pouvoir.
- en 2027 ?
- l’Assemblée nationale) car un sondage annonce
- Heureusement qu’on ne nous fait pas le coup anti-
- Des Algériens se plaignent notamment d’une régression des libertés et d’une inflation conjuguée à des pénuries. S’il entend solliciter à nouveau la confiance de ses concitoyens, l’actuel chef de l’État doit garder en mémoire qu’encore vierge de toute gestion présidentielle, il n’avait gagné le dernier scrutin qu’avec 58 % des voix, après la surprise de la démission d’Abdelaziz Bouteflika et dans un contexte de forte abstention.
- Écourter le temps du bilan ?
- Certes, à l’heure où un certain nombre de présidents africains tentent de prolonger leurs mandats, la tenue d’une élection en avance ne suscite guère de méfiance spontanée. Il convient toute de même d’interroger le caractère stratégique de la convocation du corps électoral le 8 juin prochain, au moment même où la presse devine une tentative de rebond du Hirak.
- Couper l’herbe sous les pieds ?
- Dans ses chroniques satiriques, l’humoriste nigérien Mamane évoque le concept d’« élection surprise » qu’il attribue au président-fondateur fictif de sa « République très très démocratique du Gondwana ». Ce n’est pas le jour du scrutin que les Algériens découvriront les bureaux de vote, mais ils ont quand même été surpris en découvrant le rendez-vous de la prochaine présidentielle fixé trois mois avant la date initialement prévue.
- L’exécutif algérien vient d’annoncer que le scrutin présidentiel se tiendrait en septembre, et non en décembre comme prévu. Une surprise que les observateurs tentent de décrypter.
- Algérie : le régime devance
- Algérie-Palestine : nouvelle provocation raciste de Louis Aliot à Perpignan
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 23 Mars 2024 à 07:17
3 commentaires - raciste de Louis Aliot à PerpignanLe samedi 23 mars est programmé à Perpignan le vernissage d’une exposition intitulée « Soixante ans après l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ». Les organisateurs en sont le maire RN Louis Aliot et le Cercle algérianiste, un organisme financé sur fonds publics et bien connu pour ses falsifications de l’histoire et son culte de l’Algérie coloniale. Treize organisations locales appellent à une manifestation de protestation contre cette nouvelle provocation de Louis Aliot. Rappelons qu’il avait déjà fait adopter par son conseil municipal un hommage à l’officier putschiste et chef criminel de l’OAS, Pierre Sergent, en attribuant son nom à une esplanade de la ville.L’amalgame fait à présent par Louis Aliot et son parti entre le FLN algérien et le mouvement islamiste palestinien Hamas au nom d’une permanence « terroriste » arabe et musulmane, comme l’a fait remarquer Nicolas Lebourg dans un article du quotidien L’Indépendant, est ancienne dans la «fachosphère». Elle se fonde principalement sur un déni, fort répandu bien au-delà du RN, de la nature coloniale tant de l’Algérie française que de la Palestine qui a connu au XXème siècle, dans le contexte de l’expansion générale des empire coloniaux, d’abord l’arrivée de nombreux immigrants juifs fuyant l’Europe, puis une occupation complète par Israël après 1967.La guerre menée par la France en Algérie pour maintenir sa domination s’est faite au prix d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dont, par exemple, l’institutionnalisation de la torture et la répétition de massacres de civils en guise de représailles collectives. Comme l’a montré Frantz Fanon, la résistance des colonisés a été quant à elle profondément marquée en miroir par cette violence de longue durée. Et la résistance algérienne a parfois dirigé sa violence non seulement contre l’armée d’occupation mais aussi contre certains éléments de la population civile, comme ce fut le cas par exemple en mai 1945 ou en août 1955 dans le Constantinois. Cette terrible dynamique a parfois débouché sur l’acceptation de pratiques arbitraires qui ont obéré le futur de l’émancipation du pays.Louis Aliot et les dirigeants du RN, qui n’ont jamais admis le droit à l’indépendance du peuple algérien, qui vouent un culte aux tortionnaires et assassins ayant sévi au sein de l’armée française, et pour lesquels l’ère coloniale représente un âge d’or dont ils sont nostalgiques, sont totalement disqualifiés pour émettre un tel parallèle historique et se découvrir ainsi soudainement les soutiens des Juifs d’Israël et faire croire qu’ils sont des adversaires de l’antisémitisme.SOURCE : Algérie-Palestine : nouvelle provocation raciste de Louis Aliot à Perpignan | Le Club (mediapart.fr) de Perpignan : treize associations et partisLe 12 novembre 2023, Louis Aliot, le maire RN de Perpignan avait organisé un rassemblement contre l’antisémitisme et déployé, à cette occasion, une banderole demandant de libérer les otages après les attaques du Hamas en Israël. Nicolas Parent - Nicolas ParentLa Ville de Perpignan, avec le cercle Algérianiste, présentera ce samedi 23 mars 2024 à la salle des Libertés une exposition dont le nom, et le thème, ont créé la polémique : "60 ans après, l’histoire se répète. FLN et Hamas : mêmes méthodes, même stratégie".Pas moins de treize associations et partis politique, penchant à gauche, appellent à une manifestation le jour même du vernissage de l’exposition.Josie Boucher, présidente de l’Asti qui se dit "scandalisée par l’instrumentalisation des victimes de guerre", précise que le rassemblement se fera sur le boulevard Wilson, côté allées Maillol. Un rendez-vous, éloigné de l’entrée de la salle des Libertés, "pour montrer notre désaccord mais sans provocation". Le rassemblement est prévu à 9 h 30.Jacki Malléa m’écrit :Ce matin, suite à la provocation d'Aliot, nous avons organisé un rassemblement.Bonne journée Vous trouverez ci-joint à l’initiative du collectif « Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée » soutenu par : L’ASTI, le MRAP, la LDH, l’ANPNPA, L’Alternative, l’AFPS, Le Mouvement de la Paix, Le Comité Pour la Mémoire Contre l’Oubli, La Fédération Franco-Algérienne, Génération.s, la CGT, EELV, FI, NPA.Le 23 mars 2024
- Les photos de la manifestation à Perpignan
- Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée dénonce la nouvelle provocation du maire RN/FN de Perpignan et des nostalgiques de l’Algérie française qui avec leur exposition « 60 ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie », instrumentalisent les crimes odieux commis par le Hamas le 7 octobre dernier pour jeter le discrédit sur la lutte légitime que mène aujourd’hui le peuple palestinien, menacé d’un génocide par le régime d’extrême-droite de Netanyahu et la lutte tout aussi légitime qu’a menée le peuple algérien pour son indépendance. Contre les amalgames, les révisionnismes et les falsifications de l’histoire coloniale et l’instrumentalisation de l’histoire de notre pays, notre collectif réaffirme son combat pour la vérité, la justice, l’amitié entre les peuples et la construction d’une mémoire partagée et apaisée.
- Communiqué
- Voici les photos et le communiqué que j'ai lu.
- Michel bonjour
- SOURCE : Exposition FLN-Hamas de la Ville de Perpignan : treize associations et partis politiques appellent à une manifestation - lindependant.fr
- La gronde est portée par : l’association de solidarité avec tous les immigrés (ASTI), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), La Ligue des droits de l’homme, l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis, L’Alternative, Le Comité Pour la Mémoire, Contre l’Oubli, La fédération Franco Algérienne, le Mouvement pour la paix et les partis politiques Génération. s, Europe Écologie Les Vers, France Insoumise et le Nouveau parti anticapitaliste NPA.
- Au lendemain du décryptage de cette analogie historique dans L’Indépendant par l’historien perpignanais spécialiste de l’extrême droite en France, Nicolas Lebourg, l’opposition s’organise.
- Une manifestation sera organisée samedi 23 mars 2024, dans la matinée du vernissage de l’exposition polémique de la Ville de Perpignan qui assimile FLN et Hamas.
- politiques appellent à une manifestation
- Exposition FLN-Hamas de la Ville
- Cette lamentable exposition à Perpignan confirme que le soutien apporté par le RN à la guerre génocidaire israélienne à Gaza n’a qu’une seule motivation : diffuser le racisme anti-arabe et l’islamophobie dont l’extrême droite a fait en France son fonds de commerce électoral. Comme jadis le suprémacisme blanc du FN le conduisait à admirer et à soutenir l’apartheid sud-africain, et, comme en 1940 l’antisémitisme de certains des fondateurs de ce courant politique les conduisaient à collaborer avec les nazis.
- Si un parallèle avec la Palestine existe, il réside en cette violence coloniale subie sans limite et dans des ripostes elles-mêmes criminelles. La « prison à ciel ouvert » de Gaza, on le sait, a nourri des idéologies, des pratiques politiques et un appareil politico-militaire au sein de la résistance palestinienne qui, en prétendant œuvrer à la résistance et à l’émancipation, a commis des actes de nature terroriste. Les massacres du 7 octobre l'ont dramatiquement illustré. Mais ils ne peuvent en aucun cas justifier la véritable guerre à la population palestinienne qu’exerce depuis cinq mois l’État israélien et son armée. Une guerre qui a déjà tué au moins 30 000 civils tout en terrorisant et affamant deux millions et demi de Palestiniens de Gaza, en frappant aussi ceux de Cisjordanie. Tout comme l’assassinat de civils européens lors d’émeutes de colonisés en Algérie ne justifiait pas les massacres aveugles en représailles collectives de milliers de civils algériens par l’armée française.
- L’histoire de l'Algérie, comme celle de plus de la moitié des pays aujourd’hui représentés à l’ONU, a été marquée par une longue et violente colonisation de 1830 à 1962. Depuis 1948 avec la Nakba, l’expulsion violente de 800000 Palestiniens, celle de la Palestine est bel et bien marquée elle-aussi par un phénomène colonial, même si celui-ci n’a pas pour origine l’expansionnisme d’un État métropolitain mais un mouvement de refuge d’individus fuyants des persécutions racistes.
- Toujours soucieux de satisfaire le noyau dur de son électorat nostalgique de l’Algérie coloniale et admirateur des crimes de l’OAS, le maire de Perpignan renoue donc, un demi-siècle après, avec une pratique très répandue durant la guerre d’Algérie : l’exposition d’images d’« atrocités du FLN », réelles ou non, destinées à disqualifier le combat pour l’indépendance d’une grande partie du peuple algérien et à réduire celui-ci au « terrorisme ». En 1957, Jean-Marie Le Pen, tout juste rentré de son séjour de parachutiste tortionnaire, en organisait déjà de semblables lors de sa « caravane pour l’Algérie française ». Le gouvernement de Guy Mollet, qui encourageait la torture à Alger, en fit une brochure de propagande très largement diffusée. Sans doute s’agit-il des mêmes images.
- A Perpignan, le maire RN, Louis Aliot, organise une exposition intitulée «Soixante ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie». Des associations protestent contre un maire qui a donné le nom d'un chef de l’organisation terroriste de l’OAS, Pierre Sergent, à une esplanade de la ville. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.
- Algérie-Palestine : nouvelle provocation
- Une fleur pour Jean-Luc Einaudi
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 22 Mars 2024 à 19:40
3 commentaires - Jean-Luc Einaudi, historien de la véritéVoilà sept ans que nous a quittés Jean-Luc Einaudi d’une maladie foudroyante. C’était le 22 mars 2014. Cet historien, cet éducateur et ce «chercheur-citoyen» comme il aimait à se définir, a laissé derrière lui une œuvre et une méthode.L’aventure de «La bataille de Paris» en 1991 C’est en 1991 qu’a paru La bataille de Paris, troisième livre de notre «chercheur citoyen» qui met en lumière un massacre occulté qui eut lieu dans la capitale française la nuit du 17 octobre 1961 et les jours suivants. Les Algériens (qui étaient alors officiellement appelés Français musulmans d’Algérie ou FMA) de la région parisienne manifestèrent ce jour-là, à l’appel du FLN, contre le couvre-feu qui les visait, décrété douze jours plus tôt par le préfet de police, Maurice Papon.Tout avait débuté pour Jean-Luc Einaudi en 1986, où il avait fait connaissance de Georges Mattei, un des principaux animateurs des réseaux de soutien au FLN pendant la guerre d’Algérie. Mattei disposait d’archives de la Fédération de France du FLN concernant la manifestation du 17 octobre 1961, à Paris, qui lui ont été confiées par l’avocat algérien Ali Haroun. C’étaient des centaines de pages qu’il avait remises à Einaudi avec lequel il s’était lié d’amitié. Comme beaucoup d’archives, on les avait oubliées dans d’anciennes caches en Belgique, depuis 1962. C’est à la lecture de ces documents précieux, qui étaient destinés à la hiérarchie du FLN, que Jean-Luc Einaudi a décidé d’enquêter sur ce qui s’est passé réellement le 17 octobre 1961.Cette même année 1986, Jean-Luc Einaudi a publié un important livre, son premier, aux éditions L’harmattan (préfacé par Pierre Vidal-Naquet) sur Fernand Iveton, militant du FLN, employé à EGA (Electricité et Gaz d’Algérie) et exécuté le 11 février 1957 à la prison de Barberousse à Alger Pour l’exemple (titre du livre) et de malgré un recours en grâce.Un véritable choc dans l’opinion eut lieu alors. Tout cela sans qu’Einaudi ait pu avoir accès, à cette époque, aux archives de la préfecture de police.
Maurice Papon ne réagit pas à la parution de ce livre, l’ignorant ou le considérant avec condescendance, sans doute ne pouvait-il pas ouvrir un autre front, lui qui était déjà visé pour son rôle sous le régime de Vichy. Le 13 octobre 1991, sur la chaîne de télévision «La Cinq», alors que le journaliste Jean-Pierre Elkabbach lui disait : «On a raflé ceux qui sortaient des métros, qui sortaient des autobus, et on les a envoyés où ? Au Palais des Sports ?» Maurice Papon l’interrompait et affirmait : «Bien sûr et ceux-là n’ont pas eu à se plaindre et j’aime mieux vous dire qu’ils étaient bien contents». Concernant les coups de feu sur les grands boulevards, il soutenait : «Par exemple, sur les grands boulevards, les coups de feu qui ont été tirés, ils ont été tirés par le FLN, il n’ont pas été tirés par les gardiens de la paix.» Une thèse de manifestants français musulmans d’Algérie armés, dont on saura qu’elle ne correspond aucunement à la réalité.Lorsqu’ensuite Maurice Papon, sans doute mal conseillé, a intenté un procès en diffamation à Jean-Luc Einaudi (qui eut lieu en début 1999) pour avoir utilisé le terme de «massacre» s’agissant de ces événements du 17 octobre 1961 dans un article du journal Le Monde en 1998, ce dernier n’as jamais semblé douter de l’issue de ce procès qui s’est révélé être un moyen très efficace de médiatiser les agissements de la police parisienne cette nuit-là et d’obtenir progressivement une reconnaissance de ce qui s’est passé le 17 octobre 1961 sous les ordres de Papon, même si le chemin d’une reconnaissance sans ambiguïté reste encore à faire.Dix ans plus tard, un si long combat Dans la longue introduction à ce nouveau livre, intitulée «Un si long combat», Jean-Luc Einaudi écrit : «En dépit des précautions qu’avec mon éditeur nous avions prises, je dois avouer que j’avais secrètement espéré, sans trop y croire cependant, que l’ancien préfet de police de Paris et du département de la Seine, Maurice Papon, m’intenterait un procès en diffamation comme il avait pris l’habitude de le faire au cours de ces dernières années, contre ceux qui le mettaient en cause dans le rôle qu’il a joué sous l’occupation nazie.[…]. Maurice Papon s’en garda bien.» C’est seulement à la suite du «procès Papon», celui de Bordeaux in fine, que tout fut finalement déclenché, à la faveur du travail de Jean-Luc Einaudi, contre un Maurice Papon condescendant et demandant un million de francs de dommages et intérêts pour ce qu’il considérait comme une diffamation.Dans un chapitre de ce livre intitulé Les victimes en page 347, Jean-Luc Einaudi dresse une nouvelle liste des morts et de disparus Français musulmans d’Algérie (FMA), en septembre et octobre 1961 à partir de plusieurs sources, avec la date du décès «lorsque c’est possible», écrit-il. On constate à partir de la nuit du 17 octobre 1961 seule, 159 morts ou disparus sont signalés sur les 393 au total sur les deux mois. Le combat pour la reconnaissance pleine et entière des responsabilités et des massacres du 17 octobre 1961 et des jours suivants, de ceux qui étaient des Français musulmans d’Algérie, n’est guère terminée en 2021.Ce travail de Jean-Luc Einaudi a lui-même une histoire, avec une multitude de femmes et d’hommes qui l’ont aidé, encouragé, inspiré ou accompagné dans sa longue quête travail, hormis ceux que nous avons déjà cités, ils vont de l’écrivain Didier Daeninckx, le réalisateur Mehdi Lallaoui et le sociologue M’hamed Kaki ; à l’historienne Nadine Fresco, en passant par les avocats Pierre Mairat et Daniel Boulanger, les archivistes Brigitte Lainé et Philippe Grand et l’historien Michel Slitinsky, l’ancien président du MRAP Mouloud Aounit, le documentariste Daniel Kupferstein et bien d’autres… N’oublions pas les témoins algériens qui se sont mobilisés autour de lui, comme la famille Bédar, dont Djoudi le frère de Fatima Bédar, une adolescente assassinée et dont le corps a été retrouvé dans la Seine à la suite de la manifestation du 17 octobre 1961.Son dernier livre (Le dossier Younsi : 1962, procès secret et aveux d’un chef FLN en France, Edition Tirésias. 2013) est consacré à la recherche de la vérité sur l’assassinat par le comité fédéral de la Fédération de France du FLN de ce militant du FLN en France nommé Abdallah Younsi. Il révèle les dessous d’une affaire connue sous le nom de «l’affaire Mourad» dans son enquête, et il met cette fois clairement le doigt sur les agissements du FLN en France, même après la signature des Accords d’Evian, donc après la guerre ; agissements qui en disent long sur certains fonctionnements internes du FLN et qui sont autant de signaux de la tragédie à venir de l’Algérie indépendante.Par Hafid Adnani
Patrick Karl un ami sur Facebook nous avait signalé sa présence pour l’hommage rendu à Jean-Luc Einaudi le 22 mars 2018Une fleur pour Jean-Luc EinaudiJe viendrai avec mon ami Daniel Kupferstein et quelques amis peut-être, pour nous recueillir et déposer une fleur en hommage à JEAN-LUC EINAUDI pour le quatrième anniversaire de sa mort.
La date du 22 mars, est le sceau de son parcours de citoyen puisque son engagement politique de jeunesse se réfère au 22 mars 1968 et qu’il décède le 22 mars 2014.
Jean-Luc Einaudi laisse une œuvre majeure et fulgurante d’enquêteur citoyen anticolonial traversant le vingtième siècle.
Il fut qualifié d’historien, ce qu’il ne briguait pas formellement, mais il fit de la nécessaire rigueur l’Axiome de son travail de chercheur de la vérité historique, c’est-à-dire, en premier lieu, la vérité par les faits.
De son premier livre publié, Pour l’exemple. L'affaire Fernand Iveton. Enquête (Editions L’Harmattan, 1986- préface de Pierre Vidal-Naquet) qui, récemment, a servi de support à un roman et actuellement à une pièce de théâtre, il en avait écrit avec le cinéaste Daniel Kupferstein un scénario pour le cinéma.Nous étions le 22 mars 2018 au Père Lachaise devant "Le mur des Fédérés" pour nous recueillir en mémoire de Jean-Luc Einaudi.
Cérémonie informelle, simple et profonde.
Des camarades, des amis et près d'une dizaine de nos frères algériens d'hier et d'aujourd'hui, ce n'était pas le moins émouvant.
Cultiver la mémoire du travail d'un homme citoyen exceptionnel et faire connaitre au plus grand nombre son oeuvre, voilà notre raison. Attaqué en diffamation par l’ex-préfet de police de Paris en 1999, l’historien Jean-Luc Einaudi avait eu gain de cause. - Emmanuel Macron doit reconnaître Editorial. A première vue, la répression du 17 octobre 1961 au cours de laquelle la police parisienne se livra à un massacre contre ceux que l’on appelait alors les « Français musulmans d’Algérie » est une affaire classée. Il a fallu vingt ans pour que la France commence à sortir de l’amnésie sur la plus grande répression contre une manifestation en Europe depuis 1945. Puis deux autres décennies ont été nécessaires pour que la réalité de l’événement – une rafle en plein Paris visant 12 000 personnes ; des tabassages de masse ; des morts, au moins cent vingt, dont certains tués par balles et jetés à la Seine – soit établie et qu’une plaque commémorative soit scellée sur le pont Saint-Michel, à l’initiative du maire de Paris.Pourtant, un acte manque encore pour dépasser les traumatismes vécus par les survivants du massacre et transmis à leurs descendants, dont beaucoup sont aujourd’hui des citoyens français : la reconnaissance officielle par l’Etat de sa responsabilité, de celle des hauts dirigeants et de la police de l’époque.Gestes et des paroles fortes attendusEn pleine polarisation politique sur les thèmes identitaires, alors que s’opposent contempteurs de la « repentance » et militants de la mémoire coloniale, Emmanuel Macron n’a pas la tâche facile. Mais les fractures de la société française rendent son discours indispensable. En 1995, Jacques Chirac n’avait eu besoin ni du mot « excuses » ni du mot « repentance » pour reconnaître officiellement le rôle de l’Etat français dans la déportation des juifs. La tragédie de 1961, sans commune mesure par son ampleur et sa portée, suppose une reconnaissance comparable. Paradoxalement, la tension actuelle avec Alger crée un contexte propice à des paroles audacieuses et rend encore plus nécessaire un discours de vérité : reconnaître le crime et les mensonges, désigner les coupables. Soixante ans après le 17 octobre 1961, la France mérite de sortir enfin de son terrible brouillard officiel sur cette nuit de cauchemar. 17 octobre 1961 : la déclaration d’Emmanuel Macron critiquéePour beaucoup d’historiens, la déclaration d'Emmanuel macron, samedi 16 octobre 2021, est une déception. Le chef de l’État n’a finalement pas qualifié les évènements survenus il y a 60 ans de "crimes d’État".
- de toute part
- SOURCE : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/15/emmanuel-macron-doit-reconnaitre-le-massacre-du-17-octobre-1961_6098505_3232.html
- A l’occasion du soixantième anniversaire du « pogrom » du 17 octobre 1961, selon le mot de l’historien Pierre Vidal-Naquet, des gestes et des paroles fortes sont attendus du président de la République. Car l’événement n’est pas seulement la « sanglante répression » que François Hollande a reconnue en 2012. Il s’agit d’un crime d’Etat – rafle au faciès, matraquages meurtriers de manifestants désarmés couverts par le préfet Papon – doublé d’un mensonge d’Etat. Pendant des décennies, les plus hautes autorités de la République ont dissimulé les faits en imputant les violences aux manifestants, en diffusant un faux bilan (trois morts), en menant des enquêtes biaisées, en censurant livres et films, en interdisant l’accès aux archives.
- Emmanuel Macron, qui entend porter un « regard lucide sur les blessures de notre passé », s’est engagé davantage que ses prédécesseurs dans cette tâche de salubrité publique. Il a reconnu que les militants indépendantistes Maurice Audin et Ali Boumendjel avaient été exécutés par l’armée française. Il a reconnu l’abandon par l’Etat des harkis, à qui il a demandé « pardon ».
- Aujourd’hui, grâce à des livres, à des articles, à des films, personne ne peut ignorer cette page sombre de l’histoire de France, au cours de laquelle une violence coloniale s’est exercée sous le regard largement indifférent des Parisiens. Les faits ont été établis par des historiens et replacés dans leur contexte, celui d’une quasi-guerre civile, attisée par l’approche de l’indépendance de l’Algérie, et d’une série de meurtres de policiers par les indépendantistes du FLN.
- Un acte manque encore pour dépasser les traumatismes liés à la plus grande répression contre une manifestation en Europe depuis 1945 : la reconnaissance officielle par l’Etat de sa responsabilité, de celle des hauts dirigeants et de la police de l’époque, dans la tuerie de manifestants algériens.
- Emmanel Macron écrivait dans un tweet :C’était la deuxième déclaration d’un chef d’Etat français, après celle de François Hollande qui avait reconnu en 2012 « avec lucidité », au nom de la République, la « sanglante répression » au cours de laquelle ont été tués « des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ».
- « Le 17 octobre 1961 fut le jour d’une répression violente de manifestants algériens », a reconnu le président français dans un tweet, soulignant que « la République doit regarder en face ce passé récent et encore brulant ». Pour le chef d’Etat français, « c’est la condition d’avenir apaisé avec l’Algérie et avec nos compatriotes d’origine algérienne ».
- C’était le 17 octobre 2018
- le massacre du 17 octobre 1961
- Papon fut finalement débouté, un tournant sur le long chemin vers la reconnaissance de ce crime d’État. « C’était un homme engagé, courageux, doué d’un grand franc-parler, qui a tenu tête à Maurice Papon. Il a entrepris un travail de fourmi pour recenser les victimes, les nommer, retrouver leurs familles », se souvient Saïd Abtout, un ancien militant du Parti communiste algérien (PCA) rescapé du massacre du 17 octobre, dont Jean-Luc Einaudi a recueilli le témoignage.
- Frederic SOULOY via Getty Images Un hommage lui a été rendu à l'occasion du quatrième anniversaire de sa mortUn vibrant hommage a été rendu jeudi après-midi au cimetière Père-Lachaise à Paris à l’historien Jean-Luc Einaudi, décédé le 22 mars 2014. Einaudi, avait par ses différentes recherches, fait remonter de la mémoire collective en France les massacres du 17 octobre 1961 à Paris.Un émouvant hommage a été rendu à l’auteur de “La Bataille de Paris” (1991, réédité en 2001) dans lequel il raconte l’histoire de ce massacre perpétré en plein cœur de Paris. “Un massacre oublié pendant des décennies, refoulé par la conscience collective, étouffé par le gouvernement”, avait-il dit.Grâce à ses recherches, il était parvenu à dévoiler une bonne partie des dessous de ces tragiques événements qui ont coûté la vie à plusieurs centaines d’Algériens. Il a été le premier à divulguer la liste des 200 Algériens morts le 17 octobre 1961 victimes de la répression sanglante de la police parisienne.Ratonnade du 17 octobre 1961: la bataille de Paris gagnée par Jean-Luc Einaudi, le "héros moral"Plus tard, bien plus tard, lorsque le feuilleton sanglant de la guerre d'indépendance algérienne sera revisité avec la sérénité nécessaire, un nom resurgira avec force dans le récit historien. Sans avoir été un acteur du conflit, Jean-Luc Einaudi sera, à l'évidence, au menu du manuel d'histoire destiné à l'école.Une courageuse bataille sur le front de l'histoire et de la mémoire pour faire la lumière sur une bataille - sanglante celle-ci - sur le front de la "wilaya 7", selon la formule de Ali Haroun, le dirigeant de la Fédération de France du FLN.A l'heure de la commémoration du 54e anniversaire des "ratonnades de Paris", cette page douloureuse de la guerre d'Algérie s'enrichit de travaux.En librairie en France depuis une petite semaine, "La Bataille d'Einaudi" (1) se déploie moins comme un énième retour sur les faits eux-mêmes que sur l'homme à qui ils doivent leur résonance dans les espaces français et algérien.En publiant en 1991 "La bataille de Paris. 17 octobre 1961" (Le Seuil), Einaudi a "commis" un travail résolument salutaire. C'est la conviction de Fabrice Riceputi et de son préfacier, l'historien Gilles Manceron.Décédé brutalement le 22 mars 2014, Jean-Luc Einaudi a été ravi à l'affection des siens et ravi aussi au travail d'histoire et de mémoire sur la guerre d'Algérie. Le livre de Fabrice Riceputi se lit à la fois comme un portrait du regretté Jean-Luc Einaudi et également comme un inventaire -- remis en perspective -- de son action citoyenne.De son vivant, la presse française lui avait octroyé une somme de mérites : "pionnier" dans la manifestation de la vérité sur octobre 1961, "explorateur de la mémoire" blessée de ces journées, "briseur de tabous", "homme qui défia Papon"."La vérité de la France coloniale, indéniablement, doit être dite tristement, mais entièrement, souligne Fabrice Riceputi. Et l'auteur de rappeler que "ce fut le sens de +la bataille d'Einaudi" du milieu des années 1980 à sa disparition brutale.Plus qu'un exercice livresque, "La bataille d'Einaudi" est un récit à l'allure de verdict. Un verdict dont le premier des énoncés est de rendre "justice à un auteur qui ne revendiquait pas le titre d'historien mais dont la contribution a pourtant été essentielle à la connaissance d'un épisode important" de l'histoire contemporaine de la France.Et pourtant ! "C'est grâce à l'enquête solitaire et assidue conduite par cet éducateur à la Protection judiciaire de la jeunesse qu'a pu être connu ce crime d'Etat longtemps occulté". Il n'en fallait pas plus pour que l'historien algérien Mohammed Harbi salue JL Einaudi comme un "héros moral".
- Fabrice Riceputi : "La bataille d'Einaudi. Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République". Éditions le passager clandestin.
- Jean-Luc Einaudi "n'était pas historien de métier, rappelle Fabrice Riceputi. Son activité salariée, celle d'éducateur, était même tout à fait éloignée de la recherche historique. Lui-même ne souhaitait pas être qualifié d'historien".
- "Militant obstiné de la vérité" selon la formule de Gilles Manceron, Jean-Luc Einaudi a fait voler en éclat la chape de plomb entretenu par les pouvoirs successifs en France. Soutien infaillible de Jean-Luc Einaudi à l'heure de sa bataille judiciaire avec Maurice Papon, Gilles Manceron salue le travail de Fabrice Riceputi à coup de superlatifs.
- Harbi : Einaudi, un "héros moral"
- Une action que l'auteur a choisi de qualifier de bataille, "La bataille d'Einaudi". En publiant "La bataille de Paris. 17 octobre 1961", JL Einaudi a assumé un rôle à multiples facettes.
- "La bataille de Paris" résonnera au miroir de l'histoire comme la "première description précise" du 17 octobre 1961, "objet pendant trente ans d'une dissimulation systématique de la part des autorités françaises".
- Auteur du livre et enseignant d'histoire dans un collège à Besançon, Fabrice Riceputi revisite le parcours d'un homme sans qui le massacre d'octobre 1961 serait toujours étouffé par la chape de plomb. Fabrice Riceputi a choisi la date du 54e anniversaire de l'événement pour raconter par le menu détail les mérites du regretté Jean-Luc Einaudi.
- Episode sanglant du plus sanglant des feuilletons de la décolonisation, le 17 octobre est crédité d'un énième livre. A la seule différence que ce livre, contrairement aux précédents, pointe non pas l'événement lui-même mais l'homme par qui sa médiatisation est arrivée.
- Les futurs historiens qui auront la responsabilité pédagogique de confectionner le manuel d'histoire pourront s'appuyer sur une accumulation du savoir académique sur la répression sanglante des manifestations du 17 octobre 1961.
- Quand l'heure du livre d'histoire enfin exhaustif sonnera, les écoliers de part et d'autre de la Méditerranée prendront connaissance - avec force détails - d'une double bataille.
- Un livre sur la bataille de Jean-Luc Einaudi pour révéler la vérité sur la grande ratonnade du 17 octobre 1961 menée par la police française sous l'égide de Maurice Papon vient de paraître. Un héros moral qui a largement gagné la bataille de Paris pour la vérité ...
- Militant politique de gauche, Jean-Luc Einaudi a écrit plusieurs ouvrages en relation avec la guerre de libération nationale, dont notamment “Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton”, L’Harmattan (1986), “La Ferme Améziane: Enquête sur un centre de torture pendant la guerre d’Algérie”, L’Harmattan (1991), “Un Algérien, Maurice Laban”, Le Cherche midi (1999), “Scènes de la guerre d’Algérie en France : Automne 1961″, Le Cherche midi (2009), coll. “Documents” et en 2013, “Le dossier Younsi : 1962, procès secret et aveux d’un chef FLN en France”, Tirésias.
- Au cours de la cérémonie, son message au peuple algérien, écrit deux ans avant sa mort, a été lu et dans lequel Jean-Luc Einaudi avait souligné que “Cinquante ans plus tard, l’Etat français n’a toujours pas reconnu le crime commis contre vous mais la vérité est en marche”.
- La cérémonie s’est déroulée en présence de ses amis français, dont le réalisateur documentariste, Daniel Kupferstein,auteur de nombreux films, en particulier “Dissimulation d’un massacre” (2001), sur les massacres du 17 octobre 1961, Djoudi Bedar, frère de Fatima la lycéenne de 15 ans retrouvée noyée dans la Seine, et l’un des organisateurs de la marche des Algériens à Paris, Mohamed Ghafir, dit “Moh Clichy”.
- Il a été le premier à divulguer la liste des 200 Algériens morts le 17 octobre 1961 victimes de la répression sanglante de la police parisienne.
- Hommage à Jean-Luc Einaudi, l'historien qui a fait remonter de la mémoire les massacres du 17 octobre 1961
- Patrick KARL
- Son engagement pour le travail de mémoire lui valut une reconnaissance retentissante à partir de son livre La bataille de Paris (édition le Seuil 1991) a mis à jour le crime d’Etat du 17 octobre 1961. Il ne fut pas le premier à parler de cette sanglante répression orchestrée par le préfet de Police Maurice Papon (il y avait eu quelques articles et films) mais il a été le seul à documenter de façon implacable l’ampleur des crimes du 17 octobre et des jours qui ont suivi par un travail considérable sur des archives inédites, documents officiels, les registres des cimetières parisiens, une centaine de témoignages directs et indirects. Il a reconstitué les événements avec précision pour lui donner toute son ampleur tragique (200 morts est l’estimation sérieuse qui en résulte) et ainsi sa dimension de crime d’Etat et de crime raciste. Il a continué à approfondir son travail d’enquête sur le sujet et d’autres livres ont suivi. Il est intervenu, chaque fois qu’on lui demandait pour expliquer, débattre inlassablement et continuer à chercher pour préciser encore et approfondir. Dix plus tard un autre livre attestait de ce long combat pour la vérité octobre 61, un massacre à Paris éditions Fayard.
Papon lui intentera un procès en diffamation. L’ex préfet de police sera débouté. Ce fut une victoire de la vérité des faits contre le mensonge d’Etat.
D’autres livres traitent de la guerre d’Algérie (La ferme Améziane, enquête sur un centre de torture en Algérie L’Harmattan 1991, Un rêve algérien, histoire de Lisette Vincent Dagorno 1994. Un Algérien, Maurice Laban puis Viêt-Nam la guerre d’Indochine éditions Cherche-midi 1999 et 2001 pour ne citer que ceux-là.
Cette œuvre cohérente et conséquente est à la disposition d’une large audience pour la réflexion et l’action que nécessite le travail de mémoire afin de transmettre, relier les mémoires et rendre à la République sa dignité en sorte que chacun s’y reconnaisse enfin. - Ce 22 mars 2018, je serai à 14 heures devant le mur des Fédérés au cimetière du Père Lachaise (Entrée par La place Gambetta, rue des Rondeaux).
- C’est son message et nous l’entendons davantage aujourd’hui sans sa présence physique parmi nous. Stéphane Hessel nous invite à endiguer le déclin de la société dans son manifeste en faveur de la nécessaire indignation. D’importants progrès ont été accomplis depuis 1948, nous dit-il : la décolonisation, la fin de l’apartheid, la chute du Mur de Berlin. Mais cette tendance, selon lui, est en train de s’inverser depuis les années 2000.
L’œuvre de Jean-Luc Einaudi, considérable dans la recherche de la vérité, reste inachevée et un long chemin doit être encore parcouru avec tous ceux qui s’imprègnent et qui s’imprégneront des principes qui ont régi son existence et présidé à son action. - Citons également le reste de l’œuvre de Jean-Luc Einaudi, un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, qui était attaché à son travail et qui a écrit sur les jeunes deux livres (Les mineurs délinquants en 1995 chez Fayard et Traces aux éditions du sextant en 2006) ; une quinzaine de livres au total, sur l’Algérie, sur le Vietnam, sur la police et sur des personnages importants qu’il a voulu mettre en avant et qui, même «vaincus de l’histoire» pour une partie importante d’entre eux, sont toutefois symboles d’une humanité ouverte à l’autre et prometteuse. Une humanité qui lui ressemblait et en laquelle il avait une foi sans faille.
- Des avancées considérables, que nous devons largement au travail de Jean-Luc Einaudi, ont été faites par des politiques tels que Lionel Jospin et François Hollande (en 2000 et en 2012 respectivement) auxquels il faut ajouter les actions de Bertrand Delanöé et Anne Hidalgo (qui ont fait installer respectivement une plaque commémorative en 2001 puis une stèle en 2019 sur le pont Saint-Michel) et bien d’autres acteurs locaux dans des villes de la région parisienne, mais cela ne suffit évidemment pas, puisque la reconnaissance politique pleine et entière de la responsabilité de l’Etat français n’a pas été encore retenue.
- Toujours dans cette longue introduction à ce nouveau livre, Jean-Luc Einaudi publie les lettres qu’il a écrites pour demander à consulter les archives, et qui n’ont eu aucune réponse, à une multitude de femmes et d’hommes politiques, dont Lionel Jospin, Elisabeth Guigou, Alain Richard et même Jean-Pierre Chevènement. Seule Catherine Trautmann, ministre de la Culture du gouvernement Lionel Jospin lui répondit le 17 décembre 1997, avec un avis favorable qui ne réglera pas toutes les questions toutefois.
- Dix ans plus tard, en 2001, Jean-Luc Einaudi, après l’ouverture des archives officielles à laquelle il a pris une large part, et leur consultation, publia un nouveau livre aux éditions Fayard Octobre 1961, un massacre à Paris dans lequel il affirmait clairement, preuves à l’appui, que la répression fit environ 393 morts et disparus, dont 200 morts, que le 17 octobre 1961 et les jours suivants, à Paris.
- Maurice Papon fut débouté devant le parquet de Paris qui reconnut donc de facto la réalité du massacre lors de ces événements du 17 octobre 1961.
- Malgré le bonheur qui était celui des Algériens à la sortie de ce livre, Jean-Luc Einaudi n’était pas homme à se laisser manipuler, récupérer par le pouvoir d’Alger, ni par les discours qui peuvent encourager une forme de «concurrence mémorielle» qui gangrènent la société. Lorsque le procès de Bordeaux s’est ouvert en 1997 pour condamner Maurice Papon pour complicité de crimes contre l’humanité (concernant des actes d’arrestation et de séquestration, lors de l’organisation de la déportation des Juifs de la région bordelaise vers le camp de Drancy, d’où ils sont ensuite acheminés vers le camp d’extermination d’Auschwitz, quand il était secrétaire général de la préfecture de Gironde, entre 1942 et 1944), Jean-Luc Einaudi avait clamé partout que ce sont les victimes juives de Maurice Papon qui lui ont demandé de témoigner en faveur de ses victimes algériennes d’octobre 1961. Son témoignage accablant de deux heures à ce procès, sans notes, a été un moment d’une très grande importance lors de l’examen de la personnalité de Maurice Papon. C’est ainsi que le massacre du 17 octobre 1961 a trouvé une couverture médiatique inespérée en France.
- Ce travail de recherche sur le 17 octobre 1961 a révélé «un mensonge d’Etat» comme Jean-Luc Einaudi l’a affirmé sans relâche : il y évoque non seulement des centaines de morts et disparus sur plusieurs jours en dressant une liste nominative, démentant la thèse officielle de deux morts, mettant en lumière des pratiques honteuses, criminelles et longtemps niées officiellement, qui avaient cours pendant la guerre d’Algérie (il faut se rappeler l’action du même Maurice Papon en Algérie, notamment en tant qu’IGAME de l’Est algérien entre 1956 et 1958).
- Ce fut un important travail de recherche de la vérité initié par un homme déterminé et infatigable. Il faut souligner là également le courage dont ont fait preuve les éditions du Seuil, et en particulier Olivier Bétourné, éditeur à cette époque et président-directeur général de la maison d’édition parisienne jusqu’en 2018, pour la publication de ce livre.
- La répression sera terrible : plus d’une centaine de morts en une nuit et le massacre s’est poursuivi sur plusieurs jours. Un massacre oublié, refoulé pendant des décennies, minutieusement caché, qui eut lieu au cœur de Paris. Le communiqué officiel de la préfecture de police ne parle alors que de deux morts. Jean-Luc Einaudi révélait au grand jour dans ce livre, fruit d’un travail de recherche de très grande qualité, une des pages les plus sombres de l’histoire de la Ve République.
- L’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet avait cette phrase qui faisait référence à ce qu’a dit Georges Clémenceau sur la guerre et les militaires : «L’histoire est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls historiens». Tout le sens de l’engagement de Jean-Luc Einaudi, qui ne fut pas un historien universitaire, est là. Et c’est ainsi que le même Pierre Vidal-Naquet l’a soutenu dès la publication de son premier travail, qu’il a par ailleurs préfacé.
- Jean-Luc Einaudi était un historien autodidacte et reconnu. Son travail était d’une rare qualité et d’une grande exigence ; il était également un militant de la première heure, humaniste et résolument du côté de la justice. La grande œuvre de sa vie aura été son combat féroce et juste pour faire toute la vérité sur le massacre d’Algériens la nuit du mardi 17 octobre 1961 à Paris par la police, sous les ordres du préfet de Paris, Maurice Papon. Œuvre qu’il est impératif de poursuivre…
- «Voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l’avenir, du fait qu’ils mettront en jeu eux aussi des hommes, présenteront des similitudes ou des analogies.» Thucydide – La guerre du Péloponnèse
- chercheur-citoyen et combattant
- Article paru le 22 mars 2021
- Déjà 10 ansJe me joins à M'hamed Lesoranges qui écrit :
le 22 Mars 2014.celui de : " La bataille de Paris "Cher Jean-Luc, jamais nous ne t'oublierons. - Repose en paix cher frère.
- Sur l'histoire du crime d'Etat le 17 octobre 1961 à Paris.
- Auteur de nombreux livres important en particulier
- Hommage à notre frère et ami Jean-Luc Einaudi, disparu
- Hommage à Jean-Luc Einaudi
- 22 mars 2014 – 22 mars 2024
- CHALON-SUR-SAÔNE 19 mars 1962 : La FNACA se souvient
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 21 Mars 2024 à 08:41
2 commentaires - en hommage aux morts d’Algérieaprès plus de 15 ans de combat
Instant solennel ce mardi 18 octobre. L’inauguration de la stèle pour rendre hommage aux morts en Algérie a enfin eu lieu place du 19-Mars-1962. Marquant la fin de plus de dix ans de combat pour l’association pour l’érection d’un monument à la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord.49 Chalonnais ont été mis à l’honneurSOURCE : Chalon-sur-Saône. La stèle en hommage aux morts d’Algérie enfin inaugurée (lejsl.com) Deux blocs de granit symbolisant les deux continents sont reliés par une structure en inox signée Alain Longet, représentant des vagues de la Méditerranée.Il a été édifié à l'initiative de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord (AEMAFN) en 2017.Leurs frères d'armes, dont une vingtaine de porte-drapeaux, étaient nombreux à assister à une cérémonie aussi simple qu'émouvante.Dans son discours, Jean-François Drillien a rappelé «la férocité de (cette) guerre et l'ampleur du drame humain».Le président de l'AEMAFN appelle également à un travail de mémoire vital pour que " les jeunes " tous les jeunes connaissent parfaitement leur Histoire. De son côté, le directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre a lu le message de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.Les dépôts de gerbes commémoratives des Associations et des autorités par le président de l'AEMAFN et le maire, suivaient l'appel des morts. Quelques photos avant mon commentaireBonjour Michel Loisy je me souviens du temps où nous étions ensemble au Conseil municipal de Saint-Marcel (71380) - Il a donc fallu 15 ans pour que la stèle en hommage aux victimes chalonnaises de la guerre d’Algérie fut enfin inaugurée le 18 octobre 2022. C’est la raison pour laquelle je vous joins à la fin tous les liens de mes articles que j’ai mis en ligne tout au long de ces nombreuses années.Par contre, on a une fois de plus à confirmer, le manque de respect du maire envers une certaine catégorie d'anciens combattants, c'est-à-dire ceux de la FNACA. Deuxièmement et, je pense volontairement, il n'a pas porté son écharpe de maire, alors que tous les autres maires présents avaient la leur.A mon avis, cette attitude est indigne d'un maire qui devrait chercher le consensus. C'était pourtant l'occasion de rassembler autour d'un monument aux morts, tous les gens de bonne volonté, alors que son attitude clivante ne fait que diviser...Michel Dandelot L'AFFRONT DE TROP Et surtout cliquez sur chacun des liens ci-dessous pour bien comprendre
2013 : La FNACA de Chalon-sur-Saône a obtenu l’accord pour l’édification d’une stèle en hommage aux 41 Chalonnais victimes des combats en Afrique du nord. MISE A JOUR LE 31/10/2013 A 18 H 45 - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 2016 : C’est donc avec un réel plaisir que j’ai pu lire le communiqué de la Ville de Chalon-sur-Saône : la stèle demandée par la FNACA est confirmée. Un appel aux adhérents pour sa réalisation - micheldandelot1 2017 : Chalon-sur-saône : Une histoire sans fin... - micheldandelot1 - 2016 : Souvenir : Un nouveau monument à Chalon-sur-Saône (mais le projet d'origine sera-t-il respecté ?) MISE A JOUR 19/03/2017 - micheldandelot1
- 2015 : A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers - micheldandelot1
- 2011 : L'assemblée générale du Comité FNACA de Chalon Ville (Bourgogne) - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com)
- Le courageux et très patient Jean-François Drillien a eu à affronter des adversaires coriaces, d’abord le maire de Chalon-sur-Saône qui l'a obligé de s’excuser après l'accrochage concernant la cérémonie du 19 mars 2022 citée plus haut, puis l’ACFANOMA, un dérivé d’ANFANOMA (mais c’est kif kif bourricot), et j’ajoute un groupe s'appelant les "Anciens du Djebel" qui ne sont que des adhérents de l’UNC, veulent, disent-ils, l'abandon du projet... comme si les adhérents de la FNACA ne sont pas, eux aussi, des anciens du djebel... et enfin et peut-être le pire… Revenons au président de l’ACFANOMA, farouche opposant… C’est le champion local toutes catégories, en effet, la lettre qu’il avait envoyée au maire de Chalon-sur-Saône est parue sur le site d’extrême droite « Riposte Laïque ». Rappelons-nous :
- Ce 19 mars, jour du 60ème anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, la maire de Chalon-sur-Saône a dévoilé son vrai visage. Non seulement il a méprisé ouvertement tous les Anciens Combattants de la FNACA en supprimant la lecture du message traditionnel qui devait être lu devant l'assistance à cette occasion. Message de Paix et de réconciliation qu'il s'est refusé à entendre. Mais encore, il a montré son manque de considération, pour ne pas dire plus, envers tous les présents qui étaient venus à la cérémonie commémorative de la journée nationale du Souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.. En effet, sans explications ni excuses, le vin d'honneur précédemment annoncé sur son invitation, a purement été supprimé. Il est de coutume à cette occasion de féliciter les décorés et de remercier les porte-drapeaux. C'est une tradition républicaine respectées dans toutes les villes et villages de France. M. le maire si prompt à prendre la parole en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connaît, s'est abstenu ce jour-là. Par ce mutisme volontaire, il a montré au grand jour le peu de cas qu'il faisait d'une certaine catégorie d'Anciens combattants. Cette discrimination n'est pas à son honneur.
- Le 19 mars 2022 Jean-François Drillien écrivait :
- Le coup de gueule de mon ami Jean-François Drillien au lendemain du 19 mars de cette année, à savoir : "l'affront de trop" conserve toute sa valeur, ne lui en déplaise et le maire s'est enferré encore plus lors de l'inauguration.
- Lui, si prompt à prendre la parole, en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connait, s'est abstenu en cette circonstance.
- Le maire de Chalon-sur-Saône (le grand bleu... plutôt brun, des rumeurs ont couru qu'il voulait rejoindre Zemmour avant les élections ? au milieu des cinq présents sur cette photo est le seul maire sans son écharpe tricolore, il ne représentait pas la République... Honte à lui !
- Premièrement, il n'a pas voulu faire les invitations à la cérémonie en son nom propre ni en celui de la ville de Chalon-sur-Saône, ce qui aurait été normal et dans la logique des choses pour un tel événement. De ce fait, il se dédouanait auprès des contestataires et des opposants à l'édification de ce monument, notamment, tous ceux du comité de liaison, qui évidemment ne furent pas présents.
- Si l’on peut louer la parfaite organisation de la cérémonie par le chef du protocole qui peut être remercié : réservation du parking de la place du 19-Mars pour les personnes venant à la cérémonie, installation des "guitounes" pour le pot d'honneur, balises gel d'une partie de la chaussée, pour permettre le défilé et la mise en place des autorités pour la cérémonie en toute sécurité, coordination parfaite également avec la sonorisation...
- Mon commentaire
- SOURCE : Retour en images sur la cérémonie d'inauguration du monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962 - Toute l'actualité gratuite en un 1 clic (info-chalon.com)
- Tour à tour, Jacques Dubois et Gérard Molard ont égrainé les noms des 49 tués.
- Avant de conclure par ses quelques mots : «Que ce monument leur serve de repère et les incite à s'interroger sur cette guerre d'Algérie. Il est non seulement un hommage aux 49 Chalonnais et Grand-Chalonnais victimes de ce conflit, mais il se veut aussi, être un message de paix et d'ouverture aux autres, à un moment où nous assistons à une montée de l'intolérance et du racisme. Nous devons rester vigilants pour sauvegarder nos libertés et que la résolution des conflits passe par le dialogue et non plus par les armes».
- Cette «guerre sans nom», comme l'a nommée le cinéaste Bertrand Tavernier, ne sera reconnue par l'État français que le 18 octobre 1999. Date symbolique, retenue conjointement avec notre maire, historien de formation, pour inaugurer ce monument.
- Elle s'est déroulée en présence de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Thomas Brugger, directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le lieutenant-colonel Christophe Morizot, représentant le lieutenant-colonel Ronan Cottin, délégué militaire départemental de Saône-et-Loire, Gilles Tournier, président de l'Union départemental des Anciens Combattants et Jean-François Drillien, président de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord.
- Présidée par Jean-François Drillien (également président du comité de Chalon-sur-Saône de la FNACA), elle est l'émanation d'anciens combattants du Chalonnais désirant rendre hommage à tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur.
- Le monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc) entre 1952 et 1962 a été inauguré mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962, située entre la gare et le square Chabas, elle jouxte l'Avenue Jean Jaurès.
- Le monument en l'honneur des 49 soldats du Chalonnais tués en Algérie, Tunisie et Maroc, entre 1952 et 1962, a été inauguré ce mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962. Retour en images avec Info Chalon.
- Si l’inauguration se tient finalement ce 18 octobre, ce n’est pas un hasard car c’est ce jour-là en 1999 qu’a été reconnu officiellement pour la première fois le statut de guerre d’Algérie. L’occasion de rendre hommage aux 49 Chalonnais tombés dans ces combats. Jean-François Drillien a souligné que ce monument servirait aux jeunes générations à s’interroger sur cette guerre.
- Les forces de l’ordre, des membres du Sdis, les élus chalonnais et de nombreux badauds ont fait le déplacement. Jean-François Drillien, président du comité de Chalon de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (Fnaca), a prononcé un discours rappelant le « parcours du combattant qu’il a fallu affronter pour franchir les obstacles empêchant de mener à son terme le projet initié depuis plus de 10 ans. » Un parcours semé d’embûches car après avoir obtenu l’accord pour ériger une stèle en 2013, le coût du projet explose en 2016 passant de 5 000 € à 18 000 €. En 2017, à peine installé, le monument est finalement retiré à cause d’un problème technique. Et depuis, à part une cérémonie pour le 19-Mars cette année, 60 ans après, plus rien.
- Le 18 octobre 2022 a été choisi pour saluer les combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord lors de la guerre d’Algérie. Il aura fallu plus de dix ans pour voir le monument aux morts implanté sur la place du 19-Mars-1962.
- 2 mars 2023Il y a 15 ans, naissait l’idée d’ériger un monument pour les morts du chalonnais tombés sur les terres d’Afrique du Nord entre 1954 et 1962.Pourquoi les combattants de notre génération, morts pour la France, n’auraient pas droit, eux aussi, à un lieu spécifique pour honorer leur mémoire ?Après tant d’efforts la délivrance et la joie de présenter le fruit de notre travail, le 18 octobre 2022, jour de l’inauguration.Il y aura désormais, place du 19 Mars à Chalon-sur-Saône, un lieu pavoisé aux couleurs nationales de la France pour honorer nos morts en AFN.
- Jean-François Drillien
- Que ceux qui se sont dévoués pour l’élaboration de ce monument soient remerciés ainsi que les généreux donateurs.
- La gestation fut laborieuse, l’accouchement au forceps long et difficile. Il a fallu pousser, pousser.
- Alors qu’à Chalon-sur-Saône il y avait des monuments dédiés aux morts des précédentes guerres : à Saint-Jean-des-Vignes et place de la République pour celle de 1870 ; esplanade de la Légion d’Honneur pour celle de 14-18 et 39-45 ; rue Maréchal-de-Lattre pour les résistants et déportés ; allée de Saint-Jean-des-Vignes pour l’Indochine…
- ENFIN
- Edito du président
- enfin inaugurée…
- Chalon-sur-Saône : La stèle
- 19 mars 1962 : La FNACAJe rappelle qu’il a fallu 15 années pour que cette cette stèle puisse être construite en raison de l’opposition des nostalgériques extrémistes de l’Algérie Française et de l’OAS (Michel Dandelot)Jean-François Drillien, le co-président et des membres du comité de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie (FNACA) Chalon-Ville s'étaient donné rendez-vous devant le monument de la Place du 19 mars 1962. L'occasion pour ses anciens combattants de se recueillir et déposer une gerbe devant ce monument érigé à la mémoire des 49 Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1954 et 1964.
- SOURCE : 19 mars 1962 : La FNACA se souvient - info-chalon.com - Toute l'info sur le Grand Chalon et en Saône-et-Loire
- Cette cérémonie intime a eu lieu à 10 heures 15, juste avant la cérémonie officielle organisée par la Ville de Chalon-sur-Saône au Monument aux Morts - Esplanade de la Légion d'Honneur, Quai Gambetta, à l'occasion de la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
- Juste avant de se rendre à la cérémonie officielle organisée par la Ville de Chalon-sur-Saône, une délégation de la FNACA Chalon-Ville s'est recueillie un peu plus tôt sur la Place du 19 mars 1962.
- se souvient
- CHALON-SUR-SAÔNE
- Des personnalités s’opposent à l’érection d’une statue de Bigeard en France
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 21 Mars 2024 à 07:44
votre commentaire - à l’érection d’une statueConnu pour ses pratiques inhumaines sur les Algériens pendant la colonisation, le colonel Marcel Bigeard continue d’être honoré en France. La ville de Toul projette d’ériger une statue à son effigie, ce qui a provoqué une vive colère. À l’initiative de la fondation MarcelBigeard, le conseil municipal de Toul, ville dont Marcel Bigeard est natif, a décidé de programmer l’érection dans l’espace public de sa statue, réalisée par un sculpteur proche de l’extrême droite. Les historiens français Fabrice Riceputi et Alain Ruscio ont cosigné une pétition dans laquelle ils affirment que ce projet « glorifierait celui qui est l’un des principaux symboles de la torture pratiquée par l’armée française dans ses guerres coloniales en Indochine et en Algérie ». L’association Union algérienne compte saisir la justice pour « apologie de crime de guerre » si la statue de Marcel Bigeard est érigée à Toul.Je rappelle cet article :N’oublions pas aussi l’inventeurLa technique des "Crevettes Bigeard" ? Elles resteront la sinistre image de cette époque qui perpétuera ce nom. Pour beaucoup, ce terme employé alors ne signifie rien, surtout qu’il ne figure dans aucun livre d’histoire de notre enseignement. Pourtant c’est en employant cette expression que Paul Teitgein interrogeait Massu, en 1957, sur les milliers de disparus pour lesquels il n’avait aucun rapport concernant leur "évaporation". Pour éliminer physiquement, en faisant disparaître les corps, Bigeard avait inventé cette technique : sceller les pieds du condamné (sans jugement, sinon le sien), vivant, dans un bloc de béton et le larguer de 200 ou 300 mètres d’altitude d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer. Il avait perfectionné cette technique : au début les algériens étaient simplement largués dans les massifs montagneux, mais leurs corps étaient retrouvés. La seconde étape fut le largage en mer, mais quelques-uns sont parvenus à revenir à la nage sur la côte et échapper miraculeusement à la mort. C’est pourquoi il "fignola" le raffinement de sa cruauté en inventant le bloc de ciment. C’est par cette technique enseignée par son ami le Général Aussaresses (et les officiers supérieurs instructeurs associés Lacheroy, Trinquier…) que cette technique a été utilisée en Argentine en particulier pour les 30.000 disparus que pleuraient les "Folles de la Place de Mai".Les vraies victimes ce sont quand même les morts" a dit Bigeard, concernant la guerre d'Algérie... SES "crevettes" aussi ont fait beaucoup de victimes...
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 2 Août 2015 à 10:10
- Ait Ahmed et le commandant Azzedine reviennent Bigeard et le négociateur en chef français "Les vraies victimes ce sont quand même les morts" SES "crevettes" aussi ont fait beaucoup il nous parle de la FNACA...
- de victimes... Soyez attentifs à la fin de cette vidéo
- a dit Bigeard, concernant la guerre d'Algérie...
- Mr Bruno Deleusse
- sur les accords d'Evian en compagnie du général
- ARCHIVES
- Michel Dandelot
- des crevettes Bigeard :
- Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale - micheldandelot1
- SOURCE : Des personnalités s'opposent à l'érection d'une statue de Bigeard en France - L'Algérie Aujourd'hui (lalgerieaujourdhui.dz)
- de Bigeard en France
- Des personnalités s’opposent
- L'HORREUR A GAZA !
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 20 Mars 2024 à 10:26
votre commentaire - "LE CRI DE GAZA"Alors qu’Israël poursuit son offensive génocidaire contre le peuple palestinien et bombarde des civils sans défense déplacés à Rafah, des voix s’élèvent contre le honteux commerce d’armes entre les grandes puissances mondiales et l’État colonial.La campagne "Stop Arming Israel France" présente les liens et les complicités des entreprises d’armement françaises avec cet État colonial, dans un guide publié récemment. Vive Gaza, en PalestineLes Israéliens tuent, emprisonnent et torturent. Ils laissent les enfants palestiniens mourir de faim. Ils tuent les vieux, les femmes. Ils arrêtent et quand ils ne les tuent pas, ils alignent pour les exhiber avant de les emprisonner les hommes, les femmes et même des enfants. Ils torturent. Il y a des Français -ils seraient 4000 en tout- parmi ces tortionnaires qui se félicitent sur les réseaux sociaux sur lesquels ils envoient des images et se moquent. Le CRIF -qui ne représente pas tous les Juifs de France, et ça ne date pas d’aujourd’hui- était invité à l’Elysée hier soir. Macron a dit et je cite : « qu'aimer Israël, vouloir sa sécurité, ce n'est pas souscrire à tous les choix d'un gouvernement démocrate du moment ». Moi aussi j’aime Israël, j’ai toujours aimé Israël. Moi aussi je pensais que les Israéliens étaient en sécurité chez eux et nous savons à présent qu’ils ne le sont pas, -à cause de leurs gouvernants. Je sais qu’il reste là-bas des Israéliens qui défendent et aident les Palestiniens. C’est eux que j’aime à présent. Les autres, ceux qui soutiennent les massacres en Palestine, ceux qui empêchent que l’aide humanitaire arrive, font honte à la terre entière. La Communauté internationale n’a aucun pouvoir. Cela nous le savons tous, à présent. N’importe quel dictateur peut tout entreprendre contre son peuple ou ses voisins, plus personne n’est à l’abri grâce au Droit international.Et à l’instant, j’ai lu le nouveau billet de Hossam Al Madhoun. Quel récit. Quelle douleur. Quelle horreur...
- Ouvrez le son et revenez au début :
- Puisque ce Droit n’existe pas pour les Palestiniens, il n’existe plus pour personne. Et nous en France avons perdu toute crédibilité puisque nous ne nous battons même plus pour la paix.
- Et ceux qui ici -ils se reconnaîtront- les soutiennent inconditionnellement comme ils disent-, ils sont leurs complices. Les Biden et autres dirigeants qui ne font rien ou pas assez, pour que ces massacres de masse cessent, sont aussi leurs complices.
- Israël perd son âme et nous notre humanité.
- La plus grande prison à ciel ouvert devient le plus grand cimetière à ciel ouvert a dit M. Borell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne.
- Lien vers la carte interactive de Stop Arming Israël France, qui répertorie les entreprises françaises qui participent à la collaboration militaire avec Israël : https://framacarte.org/fr/map/entreprises-darmement-en-france_173229#6/47.122/2.483
- La France est devenue le deuxième plus grand exportateur d’armes au monde, derrière les États-Unis. Les exportations d’armement français ont connu une augmentation de 47 % entre 2014 et 2023. Évidemment, le commerce d’armes avec Israël occupe une place de choix.
- " Déchirant "
- L'HORREUR A GAZA !
- Louis Aliot sur le Hamas et le FLN… (Suite)
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 19 Mars 2024 à 19:20
3 commentaires - De Gilles Manceron via Henri Pouillot
Chères toutes et tous,Répondre au RN sur ce sujet n’est pas simple… Mais peut-on laisser faire ? Il me semble que l’AJMA est fondée à s’exprimer.La légitimité de toutes les luttes d'indépendanceIl y a consensus aujourd’hui sur la légitimité de la Résistance française, mais pas sur celle d’autres mouvements nationaux extérieurs à l’Europe. Un hommage aux martyrs de l’indépendance algérienne a été interdit à Paris. Et le droit des Palestiniens à avoir eux aussi un Etat peine à être reconnu. Toutes ces luttes sont légitimes. Sans qu’on puisse négliger la question des moyens employés.https://blogs.mediapart.fr/gilles-manceron/blog/120324/la-legitimite-de-toutes-les-luttes-dindependance-et-la-question-de-leurs-moyens une exposition liant FLNde l’extrême droiteune analogie historique"60 ans après, l’histoire se répète. FLN et Hamas : mêmes méthodes, même stratégie", le nom et le thème de l’exposition organisée par la Ville de Perpignan avec le Cercle Algérianiste à la salle des Libertés et présentée samedi 23 mars 2024, ont de quoi, au minimum, étonner. Ils ont même fait tomber de sa chaise Philippe Kerauffret, responsable local de SOS Racisme qui accuse cette exposition, entre autres, "d’attiser les haines et fragmenter encore plus la société en assurant un rapprochement hasardeux de l’histoire".Le FLN, pour les plus jeunes, c’est le Front de libération nationale, fondé en 1954 pour porter les revendications d’indépendance de l’Algérie, alors département français. Le parti politique et sa branche armée l’ALN ont revendiqué de nombreux attentats au cours de la guerre.Pourquoi faire un parallèle entre le FLNC’est là, que Philippe Kerauffret, le président de SOS Racisme, répond "pour attiser les haines et fragmenter encore plus la société. Aujourd’hui, quel historien digne de ce nom se permettrait de faire un tel rapprochement ?".Une analogie qui remonterait aux origines de la « fachosphère »L’historien perpignanais précise également que le site SOS Racaille se faisait le relais des Comités Canal-Résistance. "Les CRC ne cessent de mobiliser le souvenir de la guerre d’Algérie. Un auteur y affirme que celle-ci était déjà un élément de djihad, quand un autre auteur s’y présente comme ayant été le plus jeune combattant de l’OAS et un grand tueur de fellaghas".Une analogie amplifiée après les attentats de 2015Le spécialiste de l’extrême droite en France précisant enfin que ce thème a trouvé un écho dans les milieux radicalisés par les attentats de 2015. Il cite en exemple l’Action des forces opérationnelles, née de la volonté de répondre au 13 novembre, "dont le site internet argue : ‘La guerre récente qui se rapproche le plus du problème militaire posé est sans nul doute la guerre d’Algérie. L’ennemi potentiel a sensiblement les mêmes origines, mentalité, éducation familiale, religion que les terroristes du FLN’ (sic)".Nicolas Lebourg tranche : "Le Hamas n’est pas plus le retour du FLN que le Rassemblement national est le retour des années 30. Les analogies historiques servent à mobiliser son camp mais pas à comprendre le présent".SOURCE : La Ville de Perpignan organise une exposition liant FLN et Hamas : l’historien spécialiste de l’extrême droite Nicolas Lebourg décrypte une analogie historique - lindependant.fr - L’Indépendant
- Alors, FLN et Hamas, même méthodes, même stratégie ?
- Depuis cette cyber naissance l’analogie s’est déployée et a trouvé de nouveaux porte-voix. "Dès janvier 2015, Eric Zemmour a élaboré une grille de lecture des attentats djihadistes en continuité avec la mémoire de la guerre d’Algérie". Et Nicolas Lebourg d’ajouter : "Selon lui, la France et l’Islam seraient en guerre depuis Charles Martel, et la guerre d’Algérie et le 13 novembre ne seraient que des étapes de conflit".
- Pour Nicolas Lebourg, ce "web-activisme", comme il le nomme, "est un épisode bref mais essentiel. Partant d’une mobilisation de la mémoire de l’Algérie française, ces personnes ont su la redéployer dans la nouvelle mythologie islamophobe qui se développe dans l’extrême droite française depuis 1999".
- Nicolas Lebourg rappelle : "La première fois que l’on voit apparaître cette analogie, c’est sur internet en 2001, avec la naissance de la fachosphère sur le site SOS Racaille. Rapidement, le site développe une nébuleuse de sites amis baptisée ‘Résistance Francarabia’. Ce terme était apparu sur un tract raciste provocateur distribué durant toutes les années 1990, affirmant que la France serait occupée par les Arabes depuis 1962 et que les pieds noirs devaient se convertir à l’Islam. La rubrique ‘devoirs de mémoire’du site (SOS Racaille, NDLR) se spécialise dans la volonté de démontrer que l’Islam et le nazisme auraient été liés".
- C’est là qu’intervient Nicolas Lebourg. Historien perpignanais et spécialiste de l’extrême droite en France, il ne semble pas vraiment surpris que Louis Aliot, avec le Cercle Algérianiste, orchestrent un tel rapprochement. Il n’est tellement pas surpris, qu’il a publié un article sur le sujet à l’automne dernier. Car, selon lui, ce qu’il qualifie "d’analogie entre FLN = djihadisme" est portée par l’extrême droite depuis bien longtemps. Depuis 25 ans.
- et le Hamas ?
- Le Hamas est un mouvement islamiste et nationaliste palestinien constitué d’une branche politique et d’une branche armée. L’organisation a revendiqué les attaques du 7 octobre 2023, qui ont entraîné la mort d’environ 1160 Israéliens (selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles) et la prise de 251 otages. Depuis, le Hamas et Israël se livrent une guerre sanglante avec pour principal front la bande de Gaza.
- Mais, concrètement, de quoi parle-t-on ?
- Le 12 novembre 2023, Louis Aliot, le maire RN de Perpignan avait organisé un rassemblement contre l’antisémitisme et déployé, à cette occasion, une banderole demandant de libérer les otages après les attaques du Hamas en Israël. Nicolas Parent - Nicolas Parent
- Nicolas Lebourg décrypte
- et Hamas : l’historien spécialiste
- La Ville de Perpignan organise
- (A suivre)
- Cliquez sur ce lien pour voir l'article de Gilles Manceron sur Mediapart :
- et la question de leurs moyens
- Pour info, j’ai publié il y a peu ce billet sur Mediapart :
- Je viens de recevoir cette alerte de la part des amis de la LDH de Perpignan, qui me signalent ce que prépare Louis Alliot et le RN, samedi prochain à Perpignan, à propos du Hamas et du FLN.
- Louis Aliot sur le Hamas et le FLN…
- Bernard-Henri Lévy le pire des menteurs concernant le conflit Israël-Gaza-Cisjordanie
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 19 Mars 2024 à 12:52
1 commentaire - des menteurs concernantBernard-Henri Lévy, souvent désigné par ses initiales BHL, né le 5 novembre 1948 à Béni Saf (Algérie française), est un écrivain, philosophe, cinéaste, homme d'affaires et chroniqueur français. bien encouragé par Benjamin Duhamel sur BFMTVune chaîne TV en continuedu conflit Russie-Ukraine)
- (à visualiser à partir de 11 mn 30'' avant le menteur parle
- Bien sûr que vous en entendez des âneries si vous ouvrez
- Ecoutez-le raconter ses mensonges honteux et ignobles
- Dans son nouveau livre, "Solitude d'Israël", Bernard-Henry Lévy (BHL) nie, voire justifie, les exactions commises par Israël à Gaza, pourtant bien contraires au droit international. "Démocratie contre tyrannie", "le mal contre le bien", arriver à une telle analyse fait froid dans le dos, d'autant plus quand on sait qu'un grand nombre de médias lui déroulera le tapis rouge. En réalité, cette guerre a tué autant d'enfants en l'espace de 5 mois qu'en 4 ans de conflits à l'échelle mondiale, et le discours de BHL semble le légitimer.
- le conflit Israël-Palestine
- Bernard-Henri Lévy le pire
- PERPIGNAN : Le mur de la discorde
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 19 Mars 2024 à 11:05
1 commentaire - « Je ne sais pas si tu as sur ta liste de diffusion le nom d'Yvan Donnat. Son père était instituteur en Algérie et avait épousé une Pied Noir d'origine espagnole. Une famille engagée pour l'indépendance de l'Algérie. Je joins un document qu'il m'a envoyé hier et que j'ai trouvé intéressant. »Regards sur les Européens d’AlgérieJ’ai reçu d’Yvan Donnat, un Pied Noir Progressiste, un document que j’ai trouvé intéressant que l’on doit à son père, Gaston Donnat, un métropolitain parti en tant qu’instituteur en Algérie. Il y a épousé une Pied Noir d’origine espagnole et la famille s’est engagée pour l’indépendance de l’Algérie.Ces gens se considèrent comme Algériens. Ils font ainsi l’impasse sur les autochtones et cela a des relents d’apartheid. Ils s’opposent aux Français de métropole qui les appellent « Les Français à un franc ». Un franc c’est le prix à payer pour obtenir le dossier de naturalisation.La fusion des diverses composantes s’opère au cours du temps. Il en résulte une civilisation méditerranéenne teintée d’orientalisme. Elle est enrichie de l’apport culturel des diverses communautés qui la constituent. Dans l’Oranais l’ouverture sur l’Espagne est patente.Les événements de 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata ne sont pas compris tant on avait conditionné les Pieds Noirs à l’idée que le colonialisme apportait une amélioration au pays dans lequel ils vivaient. Une situation qui va se renouveler avec le déclenchement de la guerre d’indépendance en 1954.J’ai effectivement connaissance de tels Européens d’Algérie qui ont fondé l’ANPNPA, l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et de leurs Amis qui n’a rien à voir avec les héritiers de l’OAS, organisation terroriste dans laquelle se reconnaissent aujourd’hui encore plusieurs de ces Rapatriés.
Alors je lui ai répondu ceci :Et j’ai trouvé ceci :
http://latelelibre.fr/libre-posts/le-mur-de-la-memoire-cree-la-discorde/ LA DISCORDEFigurent ici les témoignages et réflexions de Roger Hillel et Jacky Malléa, membres du collectif « Pour un centre de documentation à Perpignan sur l’histoire franco-algérienne », de Djelloul Mimouni président de Ajir 66, et d’Eric Savaraise, maître de conférence à l’université de Perpignan.Sur ce mur sont gravés les noms de personnes enlevées essentiellement par le Front de Libération Nationale combattant pour l’indépendance de l’Algérie. N’y figure pas par exemple le nom de Maurice Audin enlevé, torturé par l’armée française, puis disparu. Devaient y être gravés aussi le nom des Harkis ayant combattus aux cotés de l’armée française et qui ont été abandonnés aux mains du FLN, au lendemain de l’indépendance Encore faudrait-il pouvoir obtenir ces noms auprès des autorités algériennes.Dans ces locaux restaurés du couvent des Clarisses, devrait voir le jour un musée-centre de documentation de l’Algérie française. Au moment de l’inauguration, il a été impossible d’obtenir une quelconque position de la part du Cercle algérianiste. De ce côté là, on se défend de vouloir faire un musée mais bien un centre de documentation ouvert aux étudiants et historiens.
Ce projet est contesté par un collectif « Non au mur-musée » réunissant des partis politiques de gauche (mais pas le parti socialiste), des syndicats et des associations de défense des droits de l’homme qui soulignent que les ressources documentaires du Cercle algérianiste sont empreintes de nostalgie de l’Algérie française, et ne pourraient constituer le fond d’un centre documentaire non partisan.Agnès Petit-Gilles - Plus récemment, le « mur » a refait parlé de lui puisque la famille Donnat (bien vivante) a découvert son nom gravé à plusieurs reprises. Comble de l’ironie – macabre – le père, Gaston Donnat , décédé depuis, était un militant anti-colonialiste. Sa famille a refusé que son nom reste gravé aux côtés de ceux de membres de l’OAS. Ces noms ont été effacés.
- Au-delà ; ce qu’on reproche à ce projet de mur, c’est qu’il ait été porté par une association et une seule, le Cercle algérianiste de Perpignan, fortement appuyé par M. Pujol adjoint au maire, M. JP Alduy. Au mépris des historiens, par exemples de l’université de Perpignan.
- La polémique porte sur la liste de 2.619 disparus français et harkis, contestée.
- A l’heure où le « devoir de mémoire » prend souvent la forme d’injonctions venues d’en haut et se focalise sur des événements «consensuels», cette inauguration a été l’occasion d’écouter des mémoires différentes d’une guerre si peu oubliée dans une région qui a accueilli nombre de pieds-noirs et de harkis.
- LE MUR DE LA MÉMOIRE CRÉE
- Le 25 novembre 2007 un mur à la mémoire des disparus de la guerre d’Algérie a été inauguré à Perpignan en présence de M. Marleix, secrétaire d’Etat aux anciens combattants de l’époque. Ce mur commémoratif n’a pas vraiment cessé, depuis, d’alimenter la discorde.
- PERPIGNAN : Le mur de la discorde
- « Quant à Yvan Donnat, j'ai dû en parler dans un article mais je ne l'ai pas retrouvé, par contre je te joins un article le concernant : Vivants mais inscrits sur le mur des Français disparus d'Algérie – Libération (liberation.fr) et une pièce jointe. Je connaissais ce problème je vais donc continuer à chercher sur mon blog ».
- SOURCE : Regards sur les Européens d’Algérie
- Il se trouvera dans la communauté européenne des individus plus conscients qui comprendront l’évolution de la situation et la justesse des revendications des Algériens qui réclament la fin de l’ère coloniale et l’accès du pays à son indépendance. Certains d’entre eux participeront même à la lutte armée.
- La situation internationale avec la montée de l’antisémitisme, les risques de guerre, et les atteintes aux droits sociaux, mobilise les Pieds Noirs qui s’organisent. La CGTU est majoritaire en Algérie. Il y a une amélioration de la situation matérielle des travailleurs européens, plus favorable que celle des « indigènes ».
- Ces communautés ne se mélangent pas et à Alger par exemple en 1930 les quartiers sont distincts. Il n’y a pas de mariage mixte et chacun parle sa langue. Il y a quand même un moyen de communication commun, un français qui emprunte à diverses sources, y compris arabes, de nombreux mots ou expressions. C’est le pataouète, parlé à Bab el Oued.
- Il est fait état de la naissance du peuple Pied Noir. Il y a à l’origine diverses composantes dans cette communauté. On y voit des Espagnols, ils doivent y être majoritaires, des Français de France, des Italiens, des Maltais. Il faut y ajouter les Juifs dont les statuts sont différents selon leur ancienneté dans le pays.
- Gaston Donnat, l’auteur du document
- De ce document Jacques Cros a fait cet article :
- Jacques Cros vient de m’envoyer ce courriel :
- Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 17 Mars 2024 à 08:10
2 commentaires - ils débaptisent la rueet la rebaptisent rue du 19-Mars-1962À l'appel du Mouvement pour la paix, des manifestants ont, pour la dixième année consécutive, débaptisé la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc, à Montimaran à Béziers, pour la rebaptiser rue du 19-Mars. Un acte symbolique. Ce 16 mars, à 11 h, une quinzaine de manifestants participaient ainsi à l'action de contestation, soutenue par l'association France-Algérie, le parti communiste, la CGT et l'association républicaine des combattants pour la paix (Arac). Pour rappel, juste après son élection, le 14 mars 2015, le maire, Robert Ménard avait officiellement débaptisé la rue du 19-Mars-1962, qui rendait hommage au cessez-le-feu en Algérie, pour la renommer du nom de l'officier putschiste Commandant Denoix-de-Saint-Marc. Une grande cérémonie avait été organisée pour marquer l'événement où de nombreux nostalgiques de l'Algérie française, tels des anciens combattants portant béret vert et rouge et des contre-manifestants voulant conserver le nom de la rue s'étaient invectivés durant toute la célébration. La fin de la guerre, la fin des guerresTous ont eu des mots très durs envers Robert Ménard et son choix du commandant en question. Les divers discours se sont vite orientés sur le refus des guerres en général. Et, actualité oblige, en particulier celle contre l'Ukraine que mène la Russie, et plus loin, celle qui oppose le Hamas et la Palestine à Israël.Le témoignage de Jacques Cros
Photo Bernard Roustan Quatre intervenants se sont exprimés. Raymond Cubells a prononcé une allocution au nom du Mouvement de la Paix. Il a été suivi par un appelé du contingent qui se trouvait sur le terrain le 19 mars 1962. Nous avons reproduit sa brève intervention qui synthétise ce qui a été par les uns et les autres. Jean-Marc Biau au nom de la section de Béziers du PCF a mis l’accent sur l’engagement de son organisation politique pour la paix. Cela valait au temps des guerres coloniales, cela vaut aujourd’hui dans le contexte international avec la situation à Gaza et ce qui se passe en Ukraine. Jean-Claude Llinarès de l’ARAC a évoqué Georges Vercoutre menacé de mort par l’OAS.« Nous sommes à trois jours de la commémoration du 19 mars 1962, date de l’application du cessez-le-feu qui ouvrait la voie à la fin de la guerre d’Algérie, à celle de l’indépendance du pays par l’achèvement du colonialisme qui durait depuis 132 ans. Une date retenue par le Parlement pour la journée du recueillement de cette période peu glorieuse de notre histoire.Ce 19 mars 1962 j’étais sur le terrain et c’est à partir de cette date que j’ai entendu le plus de coups de feu. Le jour même d’abord où à Géryville où j’étais cantonné l’armée a tiré sur la foule des manifestants faisant une dizaine de morts et un grand nombre de blessés. Un mois plus tard quand transitant par Oran j’ai été témoin de rafales d’armes automatiques et de coups qui pouvaient être de canon ou de mortier. La ville était à feu et à sang, aux mains de l’OAS. La guerre ne résout rien, elle aggrave les difficultés. Celle d’Algérie présente des similitudes avec ce qui se passe présentement au Proche Orient où on retrouve les spoliations, le racisme, les humiliations caractéristiques du colonialisme. L’internationalisation du conflit en Ukraine à laquelle nous engage Macron ne règlera en aucune façon les problèmes dans cette région de l’Europe. Ce sont des catastrophes humanitaires qui sont programmées avec le refus de chercher une solution négociée qui doit être menée sous l’égide de l’ONU. » - Comment le discours xénophobe, raciste et islamophobe se banalise à Béziers? Robert Ménard utilise tout ce qui est en son pouvoir pour déverser sa haine et prône une France blanche, judéo-chrétienne. Son idéologie inspirée par l'ultra droite trouve son public et s'enracine dans la cité de Pierre Paul Riquet et de Jean Moulin le résistant. Les valeurs de la République sont en danger.
- Robert Ménard : Au nom de la haine
- Ménard c’est toi le faux-culde Béziers nous préférons« Le Chant des Partisans »parce que Ménard la déteste !!!En Algérie, son grand-père était un référent local du Front de libération nationale (FLN), parti politique indépendantiste.
- Camélia Jordana Aliouane naît le 15 septembre 1992 à Toulon. Petite-fille d’immigrés algériens.
- Pour chanter « Le Chant des Partisans » j’ai choisi Camélia Jordana
- entendre chanter
- et en pensant à Jean Moulin le seul héros
- SOURCE : La rue du 19 mars 1962 a retrouvé son nom
- La France avait l’avantage militaire sur le terrain, cela ne signifiait pas qu’elle était dans son bon droit. Et l’opinion qu’il fallait arrêter cette guerre avait gagné les consciences, ce qu’ont confirmé les référendums qui ont eu lieu sur les deux rives de la Méditerranée.
- Ce 19 mars 1962 crispe Robert Ménard, maire de Béziers, qui est toujours partisans de la fiction d’Algérie française et qui doit estimer qu’on aurait dû continuer cette guerre et son cortège de souffrances afin de perpétuer le colonialisme. A ce titre il a changé le nom de cette rue.
- Voici donc ci-après l’intégralité de ce qui a été lu par l’ancien d’Algérie.
- C’est une tradition qui s’est instaurée à Béziers. Dans notre ville on commémore le 19 mars 1962 en redonnant symboliquement à la rue ainsi anciennement nommée le nom auquel les pacifistes sont attachés. L’édition 2024 a eu lieu ce samedi 16 mars. Un peu plus d’une vingtaine de personnes y ont participé.
- La rue du 19 mars 1962 a retrouvé son nom
- SOURCE : Pour la dixième fois à Béziers, ils débaptisent la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962 - midilibre.fr
- Des discours de circonstance ont été prononcés par les différents représentants : Raymond Cubelles et Jacques Cros pour le Mouvement pour la paix, Jean-Marc Biau pour le PCF et Jean-Claude Llinarès pour l'Arac. Tous ont rappelé que la date du 19 mars 1962 est celle de l'application du cessez-le-feu, au lendemain des accords d'Evian, "qui ouvrait la voie à la fin de la guerre d'Algérie, et celle de l'Indépendance au peuple algérien, ainsi que la fin du colonialisme".
- "19 cars sont venus de partout en France, des hommes en béret, montrant leurs décorations...", s'est souvenu Claude, 85 ans, un riverain ancien combattant en Algérie, présent chaque année à la manifestation. Il ajoutait : "Depuis, tous les 19 mars, les drapeaux sont en berne au Monument aux morts du Plateau des Poètes. C'est une honte. Il faudrait se réjouir de cette date, alors que pour Robert Ménard, il s'agit d'une défaite de la France."
- Débaptisée en 2015
- Chaque année, autour du 19 mars, des Biterrois, à l'appel du Mouvement pour la paix, se rassemblent au pied du panneau "rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc (1922-2013) Héros français" (une perpendiculaire au boulevard Cadenat), près de l'hôpital de Béziers, pour débaptiser cette voie de la discorde.
- La rue du 19-Mars, la voie de la discorde... ANTONIA JIMENEZ - ML
- du Cdt Denoix-de-Saint-Marc
- Pour la dixième fois à Béziers
- Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent les mobilisations à venir *** FO est traître à Béziers
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 16 Mars 2024 à 09:02
votre commentaire - la Sécu et annoncent Cette journée d’étude sur la Sécurité Sociale organisée par la CGT Montpellier a commencé par un premier cycle de débats dans la matinée, dans la salle Jacques 1er d’Aragon.Les secrétaires des syndicats CGT Énergie Hérault et CGT Cheminots Montpellier ont ensuite pris la parole, accompagné.es d’une syndicaliste du CHU de Montpellier.Avant d’annoncer les prochaines luttes intersyndicales.Une manif des retraité.es pour la hausse des pensions aura lieu le 26 mars (10h30 place de la Comédie pour Montpellier).La journée d’étude sur la Sécurité Sociale se sera achevée par un nouveau cycle de débats, à nouveau organisés dans la salle Jacques 1er d’Aragon. En cliquant sur le lien :"épinglé par StreetFO est traître à Béziers.
- Press"vous allez comprendre que le syndicat
- SOURCE : Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent les mobilisations à venir - Le Poing
- Enfin le 23 avril une manif intersyndicale aura lieu à Béziers contre la montée de l’extrême-droite. Notons que le syndicat FO Béziers, récemment épinglé par Street Press pour ses liens avec le très droitier maire de Béziers Robert Ménard, ne participe pas à cette mobilisation unitaire.
- Mardi 19 mars aura lieu une journée de grève et de manif des trois fonctions publiques, pour les salaires et contre la dégradation des services. La manif montpelliéraine partira à 14h de la place Albert 1er.
- Un hommage a été rendu aux conquis sociaux du Conseil National de la Résistance et à la Résistance, après l’entrée au Panthéon des époux Manouchian, membres des Francs-Tireurs Partisans Main d’œuvre immigrée. CGT et FSU sont revenus sur leur opposition aux réformes de l’assurance chômage, des retraites, et à la Loi Asile Immigration, malgré la censure de nombre de ses articles par le Conseil Constitutionnel.
- Une grillade a ensuite rassemblé plusieurs dizaines de syndicalistes devant la CPAM, sur le Cours Gambetta.
- Une journée pour fêter la Sécurité Sociale était organisée par la CGT Montpellier ce vendredi 15 mars, avec le soutien de la FSU. L’occasion de revenir sur les réformes antisociales du moment et d’annoncer un planning de mobilisations.
- les mobilisations à venir
- Montpellier : CGT et FSU fêtent
- « De nos frères blessés » sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47 sur FR3. Durée : 1h32mn
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 16 Mars 2024 à 07:46
2 commentaires - « De nos frères blessés »Sur FR3. Durée : 1h32mnA la fin de l'année 1956, Fernand Iveton est incarcéré dans la prison de Barberousse, à Alger, après avoir été arrêté par la police. Militant pour l'indépendance de l'Algérie, il venait de poser une bombe quelques heures plus tôt dans l'usine où il travaillait. Deux ans plus tôt, en région parisienne, Fernand fait la connaissance d'Hélène Ksiazek au cours d'une soirée dansante. Un couple se forme très rapidement. Et Fernand, qui a des origines algériennes, propose à Hélène, et à son fils Jean-Claude, de quitter la France pour partir vivre à Alger avec lui. Dommage qu’il soit programmé à une heure tardive sur FR3, lundi 18 mars. Mais je voudrais souligner ce passage :Oui Mitterrand a fait couper des têtes et donc la tête de Fernand Iveton, mais il a sans doute regretté avec une promesse, selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste Fernand Iveton pendant la guerre d'Algérie, serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand pour l’abolition la peine de mort.En tant que ministre de la Justice, Robert Badinter présente à l'Assemblé nationale le 17 septembre 1981 — au nom du gouvernement —, le projet de loi abolissant la peine de mort. La loi est promulguée le 9 octobre 1981. ELLE RESTA FIDÈLE AU COMBATRoses rouges pour Hélène IvetonMalgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun, Hélène Iveton fut une véritable héroïne qui mérite de garder dans notre mémoire et dans nos cœurs une place privilégiée. C'est là l'épilogue d'un drame noué le 14 novembre 1956, lorsque Fernand Iveton, membre du PCA, ouvrier tourneur dans l'usine à gaz du Hamma appelé aussi “le Ruisseau” passe à l'action afin de mettre en accord ses actes avec ses convictions. Pour aider ses frères algériens dans la lutte qu'ils ont engagée pour l'indépendance, il décide de placer une bombe près du gazomètre à une heure où l'usine serait déserte, évitant ainsi de faire des victimes. Mais l'engin explosif placé dans un placard est découvert par les petits chefs Oriol et Carrio, trop heureux de dénoncer le délégué CGT. Iveton est aussitôt arrêté, emmené au commissariat, torturé, il en sort noir de coups et des brûlures à l'électricité.Cette histoire-là reste à écrire
Ce 14 novembre 1956 dans l'après-midi, Hélène voit arriver trois tractions. Dans chacune il y a trois hommes, la fine fleur de la police colonialiste. Ils entrent, et saccagent la maison. La perquisition terminée, ils emmènent Hélène au commissariat de la rue Carnot où elle est enfermée dans une petite cellule, malmenée avant d'être relâchée, faute de preuves. Dans la soirée, Hélène est remise en liberté. Il est vingt heures. Il fait nuit. Elle va jusqu'à la station de taxis. Il y a là un chauffeur musulman. En cours de route, ils bavardent. Elle lui dit qu'elle est la femme d'Iveton. Arrivés à son domicile 73, rue des Coquelicots, il ne veut pas qu'elle le paie. C'est la première marque d'une solidarité que de nombreux Algériens ont voulu lui témoigner.Il est 16h45. Le président Roynard rend le verdict. Fernand est condamné à mort. Dans le public, des individus crient : “Bravo ! Bravo ! Ces gens-là formeront le gros des troupes de la criminelle OAS qui précipitera la fin de l'Algérie française, quelques années après. “Ne pleure pas !, ne pleure pas ! Ils seraient trop heureux de te voir pleurer”, se répète Hélène. Elle serre le bras de sa belle-mère pour qu'elle aussi ne pleure pas. Tout d'un coup, elle ne peut plus marcher. Elle s'accroche au bras de Pascal. “Je ne peux plus avancer, lui dit-elle, tirez-moi !” Son beau-père d'un côté, sa belle-mère de l'autre, elle sort du tribunal. “On pleurera à la maison, mais pas ici”, répète-t-elle. Dans la rue, ils attendent, espérant voir Fernand. Le fourgon cellulaire démarre. Le destin
Ce n'est là que l'épilogue du premier acte du drame vécu par les proches de Fernand Iveton. Pascal, le père de Fernand, quitta l'Algérie. On craignait qu'il soit arrêté et interné. Après l'indépendance, il revint plusieurs fois déposer des fleurs devant le monument élevé à la mémoire des enfants du Clos Salembier, aujourd'hui appelé El-Madania. On dit qu'il supplia les autorités algériennes de donner le nom de son fils à une rue d'Alger. Ce fut vain. Puis il mourut. Je repris sa requête auprès du Président de la République algérienne, bien des années après, sans plus de succès. Dans la dernière période, on ne doit qu'à la bravoure de quelques militants algériens pour que ne soit pas débaptisée la rue Fernand-Iveton à Oran. Hélène Iveton, interdite de travail, sans ressources, repartit pour la France quelque temps après l'exécution.Malgré la terrible souffrance indicible, malgré la solitude où elle fut abandonnée, elle trouva la force de survivre, sans doute grâce à ce caractère bien trempé qui la fit aimer de Fernand. Au cours de l'été 1984, avec Jean-Luc Einaudi, qui a rassemblé les documents et les témoignages qui nous permettent aujourd'hui d'en parler, brisant ainsi l'omerta bien française qui pèse toujours sur ce crime d'État, Hélène se rend à Alger pour la première fois depuis 1957. Ils allèrent ensemble au cimetière européen de Saint-Eugène où le corps de Fernand fut transféré en 1957. Après bien des difficultés, ils trouvèrent la tombe de Fernand Iveton. Elle n'était plus entretenue depuis longtemps. Sur une plaque, une photo, un visage. Un sourire toujours présent pour Hélène. Selon ses volontés, elle a emporté avec elle les lettres et la photo de l'homme qui fut l'amour de sa vie. Elle s'appelait Hélène Iveton. Elle repose aujourd'hui au cimetière d'Annet S/Marne. Le 15 décembre 2011, au CCA de Paris, Jean-Luc Einaudi, ce chercheur de vérité infatigable, déclarait que lors des obsèques d'Hélène, il était l'une des rares personnes à l'accompagner dans sa dernière demeure. L'oubli !Rouge comme le drapeau et sa foi dans les luttes pour un monde meilleur et plus juste, toujours à conquérir. Sur la pierre tombale, où son nom est inscrit, ne figure que son année de naissance : 1921. Rien pour la date de son décès, sans doute, était-elle la dernière de sa lignée. Mais c'est bien ainsi, car si nous en parlons encore aujourd'hui, c'est qu'elle continue de vivre dans nos cœurs. Elle n'est pas morte à tout jamais. La force du symbole est là pour nous rappeler que si nous ne savons pas le faire, qui donc le dira aux générations futures, l'immense courage de ces Femmes et de ces Hommes qui sacrifièrent tout à leur idéal pour arracher l'indépendance de l'Algérie.
Au petit matin du 11 février 1957, Fernand Iveton est guillotiné, exécuté à la prison Barberousse à Alger, en même temps que les deux autres patriotes algériens Mohamed Ounnouri et Ahmed Lakhnache.Le père, Pascal, enfant recueilli par l’Assistance Publique avait reçu le nom patronymique d’Iveton. Pascal vécut dans un quartier populaire d’Alger, le Clos Salembier (aujourd’hui El Madania). Communiste et syndicaliste, Pascal Iveton fut révoqué sous le régime de Vichy de son emploi à Électricité et Gaz d’Algérie (EG.A.).En 1953, il épouse Hélène Ksiazek, une Polonaise émigrée en France, qu’il connut lors de l’un de ses séjours en région Parisienne. Son épouse le rejoint et ils s’installeront au Clos Salembier.Après l’Accord FLN-PCA les Combattants de la Libération sont intégrés dans l’ALN-FLN, il fera partie du commando du Grand Alger. Après avoir participé à plusieurs actions (sabotages de wagons sur le port, incendie des Bouchonneries Internationales) il sera chargé de placer une bombe à l’usine à gaz du Hamma. Elle est déposée le 14 novembre 1956. Mais tout prouve qu’il a pris toutes ses précautions pour que la bombe ne cause que des dommages matériels. À ce propos Pierre Vidal-Naquet écrit dans sa préface à l’ouvrage de jean Luc-Einaudi « Pour l’exemple. L’affaire Fernand Iveton. Enquête » ce qui suit : « Iveton ne voulait pas d’une explosion-meurtre. Il voulait une explosion témoignage. »Le ministre français de la Justice de l’époque, François Mitterrand, et le président de la République Française refuseront de le gracier après la demande introduite par ses avocats. Le 11 février 1957 au petit matin il sera guillotiné en même temps que deux autres patriotes algériens. « Fernand Iveton, Mohammed Ouennouri et Ahmed Lakhnèche marchent courageusement au supplice. Les 3 hommes s’embrassent et clament « Vive l’Algérie libre ! » au pied de la guillotine tandis que, de la prison tout entière, s’élève un grand cri de solidarité, de colère, d’espérance. Les détenus politiques pleurent, entonnent des chants patriotiques, ébranlent de leurs poings les portes des cellules. »William Sportisse anticolonialiste Fernand IvetonUn long métrage de fiction sur le parcours de Fernand Iveton, militant anticolonialiste guillotiné à Alger en 1957, est actuellement en préparation, a-t-on appris mercredi auprès du réalisateur français Hélier Cisterne.
Cette coproduction franco-algérienne est une adaptation du roman “De nos frères blessés”, de l’écrivain français Joseph Andras, paru en 2016, et qui s’intéresse particulièrement “aux dernières années de la vie de Fernand Iveton, à sa rencontre avec sa femme Hélène, ou encore son procès “, devant un tribunal militaire a indiqué à l’APS le réalisateur.APSIl donna une leçon d’humanitéFernand Iveton, mort pour raison d’Etat
L’explosion était prévue après la fin du travail, à 19h30, pour ne blesser personne. Le sort en avait décidé autrement, un contremaître avait vu Iveton entrer, dans l’après-midi, dans le local avec un sac et en ressortir les mains vides.Avant d'être suppliciés, les trois hommes s'embrassent et Iveton s'écrie: «L'Algérie libre vivra!» Une histoire occultée pendant trente ans. Il a fallu qu’un homme, Jean-Luc Einaudi fasse une première enquête, «Fernand Iveton. Mort pour l’exemple» (Editions L’Harmattan, 1986).L’idéalisme d’un homme, Fernand Iveton, qui rêvait de liberté pour tous et qui a payé le prix de la raison d’Etat.Les comédiens, François Copin, Clémentine Haro, Vincent Pouderoux, Thomas Rosendes jouent depuis vendredi 20 février jusqu’au 10 mars au théâtre Les déchargeurs (Paris) De nos frères blessés, l’histoire de Fernand Iveton mise en scène par Fabrice Henry. Ils sont jeunes, moins de la trentaine, tout comme l’auteur du roman, Joseph Andras, dont est reprise la pièce de théâtre.La pièce, fidèle au roman reprend l’arrestation de Fernand Iveton, la cure en France pour traiter une tuberculose des années plus tôt, l’interrogatoire et les séances de torture ; la rencontre avec la Polonaise Hélène qu’il épousera ; le procès, les semaines d’emprisonnement à Barberousse en attendant le résultat du pourvoi en cassation interjeté à sa condamnation à la peine capitale ; la guillotine, au petit matin.Sur scène, une communauté, celle des acteurs auxquels se joignent des spectateurs, réunie pour raconter le parcours de Fernand Iveton», précise la note d’intention du metteur en scène.Exemples : 1956 à Alger, en novembre, il pleut. Une pluie chiche, masquée... Fernand attend à deux mètres, sous un arbre. Deux feuillets par bombe, il attend les consignes. Une femme descend d’une voiture, lui remet deux feuillets, les indications… Il glisse les feuillets dans son bleu de travail.16h, il est interpellé par des flics, quatre ou cinq. Plus loin, le contremaître Auriol sourit… Le corps de Fernand est presqu’entièrement brûlé. La torture continue… Paul Teitgen (ndlr : secrétaire général de la préfecture d’Alger chargé de la Police.Dans ce courrier, Paul Teitgen, résistant de la Seconde Guerre mondiale, déporté à Dachau, écrit : «Je ne me permettrais jamais une telle affirmation si je n’avais reconnu sur certains assignés les traces profondes des sévices qu’il y a 14 ans je subissais personnellement dans les caves de la Gestapo à Nancy.»Le commissaire : «Faites ce qu’il faut, je vous couvre» Et sans attendre de réponse, il déboutonne son pantalon . Albert Smadja, avocat (stagiaire de troisième année commis d’office, ndlr) : «Le bâtonnier pense que vous allez vous en sortir avec une peine de prison.» «Tout le monde la veut, votre tête»… «Ce climat délétère n’est pas propice au procès».Le procureur : «tuer ou pas, le crime est le même» L’avocat Joe Nordmann est envoyé de Paris par la CGT pour le défendre. Smadja au condamné : «Il faut que l’opinion en France se saisisse de votre sort... Le problème c’est que les communistes sont divisés.» Hélène reçoit une lettre anonyme : «Sœur, tu peux aller où tu veux, tu es protégée. Lis cette lettre et déchire-là.» Il est écrasé de douleur Le greffier lui demande s’il a quelque chose à dire : «Ce qui compte c’est l’Algérie, l’avenir, l’Algérie sera libre demain, et l’amitié franco-algérienne.» Les femmes hurlent à leurs fenêtres, soutenant les détenus. Youyous, chants patriotiques. Les avocats sont là : «Tu meurs à cause de l’opinion publique», lui dit l’avocat Lainné. Il est 5h10, ce 11 février 1957, lorsque la tête de Fernand Iveton, n° d’écrou 6101, 30 ans, tombe.«On a découvert le roman de Joseph Andras et l’histoire de Fernand Iveton alors qu’on travaillait sur une autre pièce. Jusque-là on ignorait tout de l’affaire Iveton. On est entré dans la guerre d’Algérie par le roman de Joseph Andras.Pour lui, qui était né dans un quartier populaire d’Alger, c’était normal. Iveton était en avance sur son temps. Aujourd’hui, un fossé se creuse en France mais aussi en Algérie.» Et aussi : «Cette histoire nous pose un questionnement sur ce qu’on peut faire pour changer la société. Quel moyen nous reste-t-il ? Les moyens d’action se réduisent.Les humiliations sont présentes au quotidien en France.» Et de nous dire aussi que «par notre théâtre, nous voulons dire que nous ne devons pas oublier ces gens qui ont lutté pour un idéal d’humanisme, de tolérance et de fraternité». «Nous aspirons à lever les clichés, les préjugés, les méfiances et les cloisonnements».Les Algériens, particulièrement les jeunes, sauront ainsi que le combat pour l’indépendance de l’Algérie était aussi porté, bien qu’en minorité, par des Européens et des juifs d’Algérie — à l’exemple de Daniel Timsit, pour ne citer que cet Algérien, mort avec l’Algérie chevillée au corps et au cœur —, qui, tous rêvaient d’une Algérie plurielle fraternelle.* De nos frères blessés, tirée du roman de Joseph Andras (2016), mise en scène de Fabrice Henry, production Collectif Satori. 15 dates du 20 février au 10 mars 2018, du mardi au samedi à 19h au théâtre des déchargeurs (Paris).
Nadjia Bouzeghrane«En 1956, la guerre d’AlgérieL’historien Benjamin Stora, président du Conseil d’orientation de l’Etablissement public du Palais de la Porte Dorée — Musée de l’histoire de l’immigration — Aquarium de la Porte Dorée, a restitué le contexte historique de «l’affaire Iveton», qui a éclaté en pleine Bataille d’Alger.Une enquête que Benjamin Stora a qualifiée de «courageuse» dans la mesure où lorsque le livre de Jean-Luc Einaudi sort en librairies, François Mitterrand est président de la République. Il était alors impensable de le mettre en cause, auréolé du prestige d’avoir aboli la peine de mort en 1981(année de son élection à la tête de l’Etat français), alors que Garde des Sceaux en 1956-57, il avait refusé la grâce de Fernand Iveton, a indiqué l’historien.Avec le roman de Joseph Andras on redécouvre l’affaire Iveton, premier et unique européen à être guillotiné pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie, alors qu’il n’avait tué personne (il ne voulait tuer personne) et que la bombe n’a pas explosé.Et d’ajouter : «Jusque-là, pour la métropole c’était une guerre lointaine.» «C’est aussi en mai 1956 avec l’embuscade de Palestro (voir L’embuscade de Palestro. Algérie 1956, de Raphaëlle Branche aux éditions La Découverte, décembre 2017, ndlr) que des jeunes appelés tombent dans une embuscade du FLN. - "Il a été guillotiné pour l'exemple "
- Cet événement suscitera une grande émotion en France.» Jusque-là, c’était le corps expéditionnaire qui était envoyé au front en Indochine ou en Algérie. Un autre événement se produit l’été 1956, c’est l’apparition du «contre-terrorisme d’Européens opposés à l’indépendance de l’Algérie» avec l’attentat de la rue de Thèbes à La Casbah qui fit plusieurs morts civils.
Nadjia Bouzeghrane - Entre le moment de son arrestation, novembre 1956 et celui de son exécution (février 1957), il s’écoule à peine trois mois. L’année 1956 est «une année importante pour la guerre d’Algérie», «en 1956 la guerre d’Algérie change de visage», observe l’historien avec le vote des pouvoirs spéciaux en mars 1956 par lesquels 400 000 appelés vont rejoindre l’Algérie jusqu’à atteindre le nombre de 3 millions à la fin de la guerre. «Avec les pouvoirs spéciaux et la mobilisation du contingent, c’est toute la société française qui va être concernée par la guerre d’Algérie», rappelle Benjamin Stora.
- Et il a fallu attendre les années 2000 pour que les archives commencent à s’ouvrir aux chercheurs. Quand François Mitterrand quitte le ministère de la Justice à la fin du mois de mai 1957, 45 condamnés à mort algériens ont été guillotinés en seize mois, précise Benjamin Stora, auteur avec le journaliste François Malye de François Mitterrand et la guerre d’Algérie (éditions Calmann- Levy, octobre 2010). François Mitterrand était en 1956, le n° 2 du gouvernement.
- Ses premiers mots, lors de cette rencontre publique, à l’initiative du Collectif Satori, sont un hommage à un chercheur aujourd’hui disparu, Jean-Luc Einaudi qui, le premier, a publié en 1986 un livre enquête sous le titre de Pour l'exemple ; l'affaire Fernand Iveton (L’Harmattan) et son combat pour l’ouverture des archives.
- change de visage»
- Benjamin Stora, historien
- L’affaire Iveton est une leçon d’humanité, d’ouverture sur l’autre et de tolérance. Un exemple.
- Le collectif Satori, créé il y a trois ans, travaille en effet à ce que son théâtre puisse se jouer partout, être vu, entendu de tous. C’est en ce sens que ses membres souhaitent de tout cœur pouvoir jouer la pièce en Algérie. Et nous aussi. Elle raconte aussi l’histoire des Algériens.
- On est dans une mentalité où c’est chacun pour soi.» Fabrice Henry reprend une phrase de Fernand Iveton qui le «marque beaucoup», celle par laquelle il dit que la mort c’est une chose, l’humiliation entre profondément sous la peau. «Cela raconte toute l’histoire des peuples opprimés là où ils se trouvent.
- A l’école, on ne nous a pas parlé de cette guerre ou si peu», nous a affirmé le jeune metteur en scène. Et d’ajouter : «J’ai 28 ans, à peu près l’âge de Joseph Andras et de Fernand Iveton au moment où il est exécuté, un homme qui portait un idéal, cette idée qu’Européens et musulmans puissent vivre ensemble sur une même terre.
- Fabrice Henry : «Iveton était en avance sur son temps»
- L’aube. Il est bientôt cinq heures. Il est tiré de sa cellule. Mitterrand et les autres ont refusé sa grâce. «Tahia El Djazaïr !» Des voix et des chants lui répondent.
- Fernand apprend en prison la mort de son frère Maillot
- Une semaine après son arrestation, on lui apprend qu’il sera jugé par un tribunal militaire dans quatre jours. Il est transféré à Barberousse (aujourd’hui Serkadji, ndlr) sous le numéro d’écrou 6101. Fernand Iveton est condamné à la peine capitale. Le 3 décembre 1956, le pourvoi en cassation est rejeté.
- Sa femme, Hélène (qu’il avait rencontrée en 1953 à Paris alors qu’il se soignait d’une tuberculose, ndlr), a du mal à le reconnaître : «Dans quel état ils l’ont mis.» Visage osseux, bouche déformée.
- Devant les sept juges en tenue militaire, Fernand Iveton soutient : «Oui je suis communiste… J’ai décidé cela, car je me considère comme Algérien… Je ne suis pas indifférent à la lutte du peuple algérien… Oui, j’aime la France mais je n’aime pas les colonialistes… Je voulais prouver que tous les Européens d’Algérie ne sont pas contre les Arabes…On m’a torturé. J’en porte les traces.»
- Et Paul Teitgen pointe la «confusion des pouvoirs [entre le civil et le militaire] et l’arbitraire qui en découle»), deux heures avant, avait interdit qu’on le touche . Lui le déporté. Il arrivait de métropole trois mois avant.
- Dans sa lettre de démission datée du 24 mars 1957, adressée à Robert Lacoste, ministre résidant en Algérie dans laquelle il avertit que «la France risque de perdre son âme», il dénonce la pratique de la torture.
- Il marche vers un local désaffecté qu’il avait repéré trois semaines avant. Pas de morts, surtout pas de morts. Il devait ensuite rejoindre une cache à La Casbah pour partir ensuite au maquis.
- «Tu meurs à cause de l'opinion publique»
- Le récit est construit par couches successives par des comédiens-narrateurs. «La narration casse la chronologie, ce qui donne du rythme à la trame. Le tout aboutissant à l’esquisse d’un portrait multiple, simplement humain d’Iveton : sa vie, ses rêves, ses espoirs, sa foi en l’humanité.
- Ils n’ont pas connu la guerre pour l’indépendance de l’Algérie, mais ils ont voulu se saisir et sortir de l’oubli cette séquence de l’histoire algéro-française. De nos frères blessés, le roman de Joseph Andras retrace l’arrestation d’Iveton et sa condamnation ; sa jeunesse, sa rencontre avec sa femme, Hélène ; la formation de ses convictions politiques.
- Quatre acteurs transmettent l’histoire comme un conte, convoquant une assemblée populaire, comme autour d’un arbre à palabre. Comme un rituel. On se réunit, là, dans le noir, pour raconter.
- Trente ans après, Joseph Andras en fait un roman, De nos frères blessés (L’Harmattan, 2016) et en 2018 une pièce de théâtre, créée, jouée et produite par le Collectif Satori, actuellement au théâtre Les Déchargeurs (Paris 1).
- Il s’empressa d’avertir la police. Iveton est arrêté, torturé et condamné à la peine capitale le 24 novembre 1956. Raison d’Etat. Fernand Iveton est guillotiné le 11 février 1957 dans la cour de la prison Serkadji, à Alger, aux côtés de Mohamed Ouenouri et Mohamed Lakhnèche. Il est mort pour l’exemple.
- En novembre 1956, Fernand Iveton, Français d’Algérie et ouvrier indépendantiste, né le 12 juin 1926 à Clos Salembier, pose une bombe dans un local vide de son usine EGA du Hamma (ex-Ruisseau) avec pour objectif de couper l’électricité dans la ville d’Alger.
- Fernand Iveton, Français d’Algérie, militant...
- "Il a été guillotiné pour l'exemple"
- de fraternité et de tolérance
- Le choix de Hélier Cisterne s’est porté sur l’acteur français Vincent Lacoste et l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps pour incarner à l’écran le couple Iveton.
Le premier tour de manivelle de ce film, coproduit par l’Algérien “Leith Média”, se fera au mois d’octobre prochain. Le tournage est prévu entre Alger et quelques villes françaises, a précisé le réalisateur, actuellement en repérage à Alger.
Né en 1926 au Clos-Salembier (actuellement El Madania, Alger), Fernand Iveton était ouvrier tourneur à l’usine de gaz d’El Hamma à Alger. Il a été délégué syndical affilié à la Confédération générale des travailleurs (Cgt), avant d’adhérer à l’Union générale des syndicats algériens (Ugsa).
Militant du Parti communiste Algérien (Pca), il intègre la lutte armée après les accords politiques entre ce dernier et le Front de libération national (Fln) en en 1956.
A ce titre il est chargé de saboter l’usine à gaz où il dépose, le 14 novembre 1956, une bombe fabriquée par Taleb Abderrahmane qui n’explosera pas.
Arrêté le jour même, il sera atrocement torturé pendant plusieurs jours dans les locaux du commissariat central d’Alger.
Fernand Iveton est jugé par un tribunal militaire qui prononcera sa condamnation dix jours après son arrestation, le 24 novembre 1956.
Après le refus de son recours par le Président français René Coty, il est guillotiné le 11 février 1957 dans la cour de la prison Barberousse.
Fernand Iveton deviendra le 6e martyr guillotiné depuis le début de l’année 1957 et le seul algérien d’origine européenne a être exécuté par la guillotine. - en préparation
- Algérie-France: une fiction sur le militant
- Dans sa dernière lettre à son avocat Joe Nordmann, Iveton déclare : « Pour moi, seuls la lutte de notre peuple et l’appui désintéressé du peuple Français sont les gages de notre libération. »
- Dans son ouvrage « Des douars et des Prisons » Jacqueline Guerroudj qui lui a apporté la bombe fabriquée par Abderahmane Taleb et Daniel Timsit raconte qu’elle était chargée de lui donner deux bombes. Le 25 novembre 1956, onze jours seulement après son arrestation il est passé devant le tribunal. « Dans une atmosphère de pogrom » est-il écrit dans « La guerre d’Algérie » tome 2, page 364 (ouvrage sous la direction d’Henri Alleg). Il est condamné à mort au cours d’une parodie de procès « dans un prétoire où montaient des cris de haine et de mort ».
- En juin 1955 il s’intègre dans les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora et d’autres camarades communistes.
- Fernand, son fils, suivit son exemple en devenant employé de l’usine à gaz d’El-Hamma au Ruisseau. En 1943, il adhère à la section de la Redoute (un quartier proche du Clos Salembier) des jeunesses communistes. Il milite aux côtés d’Henri Maillot et Ahmed Akkache au sein de cette section. Quand L’Union de la Jeunesse Communiste Algérienne est dissoute pour faire place à l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne qui rassemblera dans ses rangs des jeunes communistes et nationalistes et d’autres patriotes, Fernand Iveton rejoindra le cercle de la redoute de l’UJDA. Il militera également au sein des syndicats d’Algérie affiliés à la CGT de France (Confédération Générale du Travail) puis à l’UGSA (Union Générale des Syndicats Algériens) organisation syndicale algérienne qui demeurera affiliée à la CGT. Il sera désigné par les travailleurs de l’usine à gaz du Hamma comme délégué syndical.
- "Fernand Iveton est né à Alger le 12 juin 1926. Il a un peu plus de trente ans quand il est guillotiné le 11 février 1957 à la prison de Barberousse d’Alger.
- René FAGNONI
(*) Auteur de Chronique des Aurès - La promesse
Pour tenir une promesse formulée quelques mois auparavant après la pièce tirée du beau livre de Joseph Andras “De nos frères blessés”, au Centre culturel algérien, c'est ainsi qu'avec quelques camarades, nous nous sommes rendus sur la tombe où est inhumée Hélène avec son fils Jean-Claude. C'était à l'occasion du solstice d'été, le premier jour de la belle saison. Le soleil brillait haut dans le ciel, illuminant ce coin de campagne où se trouve le cimetière. Nous étions seuls à nous recueillir dans ce vaste espace où repose également le grand artiste contemporain Vasarély, père de l'art optique géométrique. Lui aussi avait dû choisir ce coin de Seine-et-Marne pour la beauté et la sérénité du site. Chacun a déposé des fleurs sur la tombe d'Hélène dont ces roses rouges. - De retour en France, elle survécut encore quelques années dans la commune d'Arcueil, dans cette banlieue ouvrière au sud de Paris où elle exerça le travail de serveuse dans des restaurants d'entreprise, ce qui lui permit de rester au contact des autres. Malgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun, Hélène Iveton fut une véritable héroïne qui mérite de garder dans notre mémoire et dans nos cœurs une place privilégiée. Le dimanche 10 mai 1998, une vieille dame de 77 ans est morte à Arcueil.
- Quand Fernand était en prison, elle avait dû vendre ses meubles. Avant de partir, elle donna ce qui restait à ses voisins. Sa sœur lui envoya de l'argent pour payer le billet d'avion. Lorsque le grand Jean-Luc Einaudi, historien de cette terrible période rencontra Hélène Iveton, elle fut heureuse d'apprendre que quelqu'un allait enfin sortir de l'oubli celui qui fut son mari. Il se posa la question de savoir comment cette femme avait réussi à survivre à tant d'épreuves. C'est que le malheur continua à s'acharner. Le plus terrible des drames pour une mère survint ensuite. Son fils unique, Jean-Claude fut tué en 1974 à l'âge de 35 ans dans un accident de voiture. C'est lui qui déclarait : “S'ils ne nous avaient pas tué Fernand, nous étions bien à Alger, nous y serions restés” et qui lui demanda de garder le nom d'Iveton quoi qu'il advienne dans sa vie.
- Au passage, ils lui font signe. Quand ils arrivent, rue des Lilas, chez ses beaux-parents, Hélène s'effondre à terre, dans la cour de la maison. Maintenant, elle peut pleurer. C'est au matin du 11 février 1957 que Fernand est conduit au supplice avec deux compagnons Mohamed Lakhnèche et Mohamed Ouenouri. Au greffe de la prison Barberousse, il déclare “La vie d'un homme, la mienne compte peu. Ce qui compte c'est l'Algérie, son avenir. Et l'Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l'amitié entre Algériens et Français se ressoudera.” Dans la cour de la prison, la guillotine est dressée. Ses deux compagnons le rejoignent. Les trois condamnés à mort s'embrassent. “Iveton, mon frère”, dit l'un d'eux à Fernand. Face à la guillotine, il crie une dernière fois, d'une voix forte : “L'Algérie libre vivra ! Tahia el-Djazaïr.” Il est 5h10 quand la vie de l'ancien gamin du Clos Salembier est tranchée.
- Le procès
La nouvelle est officielle : Fernand va être jugé par un tribunal militaire en flagrant délit. Le procès est fixé au 24 novembre. Le jour du procès, Hélène s'est fait couper les cheveux. Quand elle arrive avec les parents de Fernand, les photographes s'en donnent à cœur joie. Elle dit à sa belle-mère : “Il ne faudra surtout pas pleurer, simplement écouter”, afin de ne pas se montrer à ce public de colons hostiles et menaçants. La petite salle d'audience est archi-comble. Hélène pense à une salle de théâtre. Autour de la salle sur une sorte de balcon, il y a une vingtaine de militaires en armes. Les juges entrent. Ils sont sept, en tenue militaire. Le président est Roynard, un magistrat volontaire, rappelé pour juger sous l'uniforme. Paul Teitgen, haut-commissaire du gouvernement n'hésitait pas à dire : “Les juges rappelés étaient de véritables voyous.” Le tribunal se retire pour délibérer. - Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, lui qui n'a ni tué, ni blessé personne, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens. En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.
- Au petit matin, dans le froid aigre de ce 11 février 1957, vers 7 heures, quand Hélène entendit que l'on frappait à sa porte. Elle ouvrit. C'était Pascal, le père de Fernand Iveton. Il pleurait. Hélène comprit le malheur qui venait de s'abattre sur eux. Ensemble, ils partirent pour lire l'annonce affichée sur la porte de la prison. Puis ils allèrent au cimetière d'El Alia. Trois tombes étaient encore fraîches. Les démarches qu'ils effectuèrent pour que Fernand repose auprès de sa mère se heurtèrent à un refus.
- © D. R.
- DE SON ÉPOUX FERNAND
- En 1981, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française, la peine de mort est officiellement abolie. Il s'agit là, unanimement, d'un progrès humaniste sans précédent dans l'histoire de France.
- Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, lui qui n'a ni tué, ni blessé personne, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens. En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.
- Lorsque je mis en ligne en 2020 un article concernant Fernand Iveton et son épouse sur mon blog ce documentaire était en préparation.
- Résumé
- Sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47
- « Emmanuel Roblès, haute figure des Libéraux en Algérie, a écrit une superbe pièce de théâtre "Plaidoyer pour un rebelle". C'est l'histoire d'Iveton mais transposée en Indonésie, encore hollandaise. Emmanuel Roblès avait commencé à l'écrire en 1959, l'avait envoyée fin 1959 à Camus pour commentaires. Celui-ci lui avait répondu, il y avait eu un échange de lettres jusqu'à fin décembre 1959. Camus s'est tué le 4 janvier 1960. Emmanuel Roblès avait alors rangé la pièce dans un tiroir et ne l'avait plus ressortie jusqu'en - je crois - 1966. Elle a été pour la première fois jouée à Bruxelles, au Théâtre royal du Parc (1782, très beau théâtre au centre de Bruxelles). L’auteur avait situé l'histoire en Indonésie parce qu'Iveton avait encore de la famille là-bas ».
- Jean-Philippe Ould Aoudia
- Le 15 mars c'est aussi la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 15 Mars 2024 à 11:41
1 commentaire - Journée internationale contre l'islamophobieDes colombes de la paix volent sur le terrain de la mosquée historique Hazrat-i-Ali, dans la ville de Mazar-i-Sharif, en Afghanistan.Cette observation fait suite à l'adoption à l'unanimité d'une résolution de l'Assemblée qui l'année dernière a proclamé le 15 mars la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie, appelant à un dialogue mondial pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect des droits de l'homme et de la diversité religieuse.En outre, les femmes musulmanes peuvent également subir une « triple discrimination » en raison de leur sexe, de leur origine ethnique et de leur religion.L'événement de haut niveau a été co-organisé par le Pakistan, dont le ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, a souligné que l'islam est une religion de paix, de tolérance et de pluralisme.« Depuis la tragédie du 11 septembre, l'animosité et la suspicion institutionnelle à l'égard des musulmans et de l'islam à travers le monde n'ont fait que prendre des proportions épidémiques. Un récit a été élaboré et diffusé qui associe les communautés musulmanes et leur religion à la violence et au danger », a déclaré M. Zardari, qui est également Président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).Nous avons chacun un rôleIl a exhorté les pays à respecter la liberté de religion ou de conviction, qui est garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.M. Kőrösi a déclaré que l'éducation est essentielle pour comprendre pourquoi ces phobies existent, et qu'elle peut être « transformatrice » en changeant la façon dont les gens se comprennent.La haine à la hausse« C'est une partie inexorable de la résurgence de l'ethno-nationalisme, des idéologies suprématistes blanches néo-nazies et de la violence ciblant les populations vulnérables, notamment les musulmans, les juifs, certaines communautés chrétiennes minoritaires et d'autres », a affirmé António Guterres.« Nous devons renforcer nos défenses », a ajouté M. Guterres citant en exemple les mesures onusiennes telles que le plan d'action pour la sauvegarde des sites religieux. Le chef de l’ONU a également appelé à intensifier les investissements politiques, culturels et économiques dans la cohésion sociale.« Et nous devons affronter le sectarisme partout et chaque fois qu'il pointe sa tête hideuse. Cela inclut de lutter contre la haine qui se répand comme une traînée de poudre sur Internet », a-t-il fait valoir.Bienveillance et solidarité Le Secrétaire général a exprimé sa gratitude aux chefs religieux du monde entier qui se sont unis pour promouvoir le dialogue et l'harmonie interconfessionnelle.SOURCE : L'ONU célèbre la première Journée internationale contre l'islamophobie | ONU Info (un.org)
- Il a décrit la déclaration de 2019 sur la « Fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble " - co-écrite par Sa Sainteté le Pape François et Son Eminence le Grand Imam d'Al-Azhar Cheikh Ahmed El Tayeb - comme « un modèle de compassion et de solidarité humaine ».
- Parmi les autres politiques déjà lancées, il a cité une stratégie et un plan d'action contre le discours de haine et le rapport Our Common Agenda, qui décrit un cadre pour un « avenir numérique » plus inclusif et plus sûr pour tous.
- À cette fin, l'ONU travaille avec les gouvernements, les régulateurs, les entreprises technologiques et les médias « pour mettre en place des garde-fous et les faire respecter ».
- Freiner le sectarisme en ligne
- « La discrimination nous diminue tous et il nous incombe à tous de nous y opposer. Nous ne devons jamais être les spectateurs du sectarisme », a continué M.Guterres.
- La haine croissante à laquelle les musulmans sont confrontés n'est pas un développement isolé, a à son tour estimé le Secrétaire général de l'ONU.
- Photo ONU/Loey Felipe
- « Nous avons tous la responsabilité de défier l'islamophobie ou tout phénomène similaire, de dénoncer l'injustice et de condamner la discrimination fondée sur la religion ou la conviction - ou leur absence », a-t-il ajouté.
- Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi, a noté que l'islamophobie est enracinée dans la xénophobie, ou la peur des étrangers et de ce qui est méconnu, et se traduit par des pratiques discriminatoires, telles les interdictions de voyager, les discours de haine, les brimades et le ciblage de l’Autre.
- « Ce récit islamophobe ne se limite pas à la propagande extrémiste et marginale, mais a malheureusement été accepté par des sections des médias grand public, des universités, des décideurs politiques et de l'appareil d'État », a-t-il regretté.
- Selon lui, bien que l'islamophobie ne soit pas nouvelle, elle est « une triste réalité de notre temps » qui ne fait qu'augmenter et se propager.
- « Épidémie » d’islamophobie
- Comme l'a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, les près de deux milliards de musulmans dans le monde - qui viennent de tous les coins de la planète – « reflètent l'humanité dans toute sa magnifique diversité ». Pourtant, ils sont souvent confrontés au sectarisme et aux préjugés simplement à cause de leur foi.
- Les Nations Unies ont commémoré vendredi la toute première Journée internationale de lutte contre l'islamophobie avec un événement spécial dans la salle de l'Assemblée générale, lors duquel les intervenants ont souligné la nécessité d'une action concrète face à la montée de la haine, de la discrimination et de la violence contre les musulmans.
- Photo ONU/Helena Mulkerns
- En 2022 L'ONU célèbrait la première
- Amis musulmans je vous souhaite un bon ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est l’enfer…
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 12 Mars 2024 à 10:03
4 commentaires - ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’estMichel DandelotGuerre Israël-Hamas : premier joursous les bombardementsIndignez-vous : le message 20 septembre 2011
- La reconnaissance d'un Etat indépendant de Palestine est au cœur de l'actualité. Stéphane Hessel, résistant, diplomate, auteur du célèbre « Indignez-vous ! », prend fermement position dans cette vidéo.
- Stéphane Hessel : « Pour un Etat palestinien »
- de Stéphane Hessel, toujours d’actualité
- de ramadan à Gaza
- Rupture du jeûne au premier jour du ramadan dans les ruines de la maison familiale à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, le 11 mars 2024.© AFP
- l’enfer…
- Amis musulmans je vous souhaite un bon
- Un rabbin israélien appelle à tuer tous les enfants et toutes les femmes de Gaza et à exterminer tous les Palestiniens. "si on les tue pas, ils vont nous tuer. Ceux qui nous combattent aujourd'hui sont les enfants que nous n'avons pas tué lors des précédentes guerre"https://twitter.com/i/status/1766878097993826402 Michel Dandelot
- Comment le discours qui en Israël dit que les enfants palestiniens d'aujourd'hui sont les terroristes de demain n’est-il pas condamné ? À l’heure où la peine de mort est abolie pour les tueurs condamnés, elle est justifiée pour des enfants innocents ! Je suis très choqué et même de plus en plus en colère !
- Cliquez sur ce lien pour voir gesticuler ce rabbin israélien qui devrait être condamné pour apologie de crimes de guerre.
- Je viens de recevoir ce terrifiant commentaire :
- A l'approche du 19 mars 2024 voici un long combat entre les défenseurs de cette date historique et les nostalgériques de l'Algérie française et de l'OAS
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 12 Mars 2024 à 08:20
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- Henri Pouillot m’écrit :J'espère qu'il y aura assez de réactions pour faire capoter ce projet comme celui de ses cendres à Fréjus avait été abandonné.Il faut aussi que je trouve l'éditeur, mais j'espère qu'il sera disponible pour le 70ème anniversaire de la Toussaint rouge.AmitiésSite www.henri-pouillot.fr du Comité FNACAHenri Pouillot parle de ne pas oublier de parler de la stèle des rapatriés à Chalon-sur-Saône. je vais vous raconterdes représentants de la FNACAet les nostalgiques de l'Algérie française26 juin 2015Ligue des droits de l’homme “Dérives inquiétantesDérives inquiétantes à Chalon-sur-Saône . Tel est le titre du livret “pamphlet” réalisé par la section chalonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme. « C’est le fruit du groupe de travail Liberté, justice et citoyenneté créé en février pour une vigilance citoyenne par rapport aux libertés publiques », a précisé mercredi soir, Nicolas Besseyre, le président à l’occasion d’une conférence de presse. « Nous avons des inquiétudes quant à la politique du maire, Gilles Platret, concernant la liberté et le bien-vivre ensemble. » La ligue locale déplore « l’armement de la police municipale, le flou autour de la future vidéo-surveillance, les arrêtés anti-mendicité, la suppression des menus de substitution au porc ».Quoi qu’il en soit, la Ligue regrette « la politique du maire », qu’elle estime «répressive au lieu d’être préventive ». Francine Chopard, également élue au conseil municipal de Chalon, souhaiterait que l’argent employé à la répression soit « distribué aux associations et aux structures qui œuvrent pour le bien vivre ensemble et la prévention, comme l’Écluse, le Planning familial… qui manquent de moyens ». Et d’insister, « sur les violences faites aux femmes ».Ces inquiétudes sont remontées au plus haut de la hiérarchie de la ligue des Droits de l’Homme, comme l’a annoncé le président. « La nouvelle présidente nationale de la Ligue sera à Chalon le 22 septembre 2015 pour une grande soirée autour de la liberté. Elle veut lancer un signal fort, notamment à Chalon après la suppression des menus de substitution ». Le livret devrait être distribué physiquement à cette occasion.SOURCE : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/06/26/derives-inquietantes-a-chalon-sur-saone Voici deux histoires des revanchardséternels : Cela ne s’est pas passé dansle Sud, mais en Bourgogne à Chalon-sur-Saône…A Chalon-sur-Saône les nostalgiques de l’Algérie Française se sont donc recueillis devant la stèle en hommage aux victimes du 26 mars 1962… Le maire était présent mais sans son écharpe tricolore… Etonnant, il n’a pas eu le courage des maires du Sud… (tant mieux) car l’écharpe tricolore représente aussi la République… qui est bafouée chaque fois que des commémorations rappellent des actes anti républicains…« Il faudra mille ans pour que ma mémoire éponge ma haine »De cette France revancharde, raciste, haineuse qui est malheureusementET VIVE LA FRANCE ACFANOMA « Il n’y a que le 5 décembre pour honorer les morts » Lucien Ziani, André Baroni, Martine Mercier, Claude Péran et Roland Arnaud. Photo C. P. (CLP) Oubli ?
Claude Péran a ajouté : « Le gouvernement français précise que la relation franco-algérienne doit reposer sur un socle de vérité. Pourquoi pas, nous sommes preneurs de la vérité, mais de toute la vérité. Nous ne pouvons accepter l’officialisation de la date honteuse du 19 mars. Pour nous, il n’y a qu’une seule date pour honorer les morts civils et militaires en Tunisie, en Algérie et au Maroc, c’est celle du 5 décembre. Notre seul but est de lutter contre le mensonge. » Recueillement pour une soixantaineDépôt de gerbes, moment de recueillement, Chant des Africains et Marseillaise ont constitué la cérémonie. Photo Ch. R.Claude Péran, président d’honneur de l’Association chalonnaise des Français d’Afrique du nord et d’outre-mer (Acfanoma), en a profité pour qualifier « d’inacceptable et honteuse pour la France » la date du cessez-le-feu du 19 mars 1962, au lendemain des accords d’Evian, retenue chaque année comme date officielle pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie. «Après ce pseudo cessez-le-feu, il y a eu six fois plus de morts qu’avant», a-t-il ajouté, tout en rappelant les faits entourant la date du 26 mars.Au-delà de cette date polémique, Claude Péran en a profité pour dédier également la traditionnelle minute de silence « aux victimes des attentats islamistes en France et en dehors de nos frontières », ainsi qu’aux victimes du crash d’avion survenu mardi dans les Alpes. « Il faudra mille ans de plus pour que ma haine se transforme en mépris »
Mais au fait c'est pour quand l'inauguration de laMars 1962, annoncée par le président local de latoujours d'accord ?
- en hommage aux morts d’Algérieaprès plus de 15 ans de combat 2 mars 2023 Alors qu’à Chalon-sur-Saône il y avait des monuments dédiés aux morts des précédentes guerres : à Saint-Jean-des-Vignes et place de la République pour celle de 1870 ; esplanade de la Légion d’Honneur pour celle de 14-18 et 39-45 ; rue Maréchal-de-Lattre pour les résistants et déportés ; allée de Saint-Jean-des-Vignes pour l’Indochine…La gestation fut laborieuse, l’accouchement au forceps long et difficile. Il a fallu pousser, pousser.Que ceux qui se sont dévoués pour l’élaboration de ce monument soient remerciés ainsi que les généreux donateurs.Jean-François Drillien Instant solennel ce mardi 18 octobre. L’inauguration de la stèle pour rendre hommage aux morts en Algérie a enfin eu lieu place du 19-Mars-1962. Marquant la fin de plus de dix ans de combat pour l’association pour l’érection d’un monument à la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord.49 Chalonnais ont été mis à l’honneurSOURCE : Chalon-sur-Saône. La stèle en hommage aux morts d’Algérie enfin inaugurée (lejsl.com) Deux blocs de granit symbolisant les deux continents sont reliés par une structure en inox signée Alain Longet, représentant des vagues de la Méditerranée.Il a été édifié à l'initiative de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord (AEMAFN) en 2017.Leurs frères d'armes, dont une vingtaine de porte-drapeaux, étaient nombreux à assister à une cérémonie aussi simple qu'émouvante.Dans son discours, Jean-François Drillien a rappelé «la férocité de (cette) guerre et l'ampleur du drame humain».Le président de l'AEMAFN appelle également à un travail de mémoire vital pour que " les jeunes " tous les jeunes connaissent parfaitement leur Histoire. De son côté, le directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre a lu le message de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.Les dépôts de gerbes commémoratives des Associations et des autorités par le président de l'AEMAFN et le maire, suivaient l'appel des morts. Quelques photos avant mon commentaireBonjour Michel Loisy je me souviens du temps où nous étions ensemble au Conseil municipal de Saint-Marcel (71380)
Il a donc fallu 15 ans pour que la stèle en hommage aux victimes chalonnaises de la guerre d’Algérie fut enfin inaugurée le 18 octobre 2022. C’est la raison pour laquelle je vous joins à la fin tous les liens de mes articles que j’ai mis en ligne tout au long de ces nombreuses années.Par contre, on a une fois de plus à confirmer, le manque de respect du maire envers une certaine catégorie d'anciens combattants, c'est-à-dire ceux de la FNACA. Deuxièmement et, je pense volontairement, il n'a pas porté son écharpe de maire, alors que tous les autres maires présents avaient la leur.A mon avis, cette attitude est indigne d'un maire qui devrait chercher le consensus. C'était pourtant l'occasion de rassembler autour d'un monument aux morts, tous les gens de bonne volonté, alors que son attitude clivante ne fait que diviser...Michel Dandelot Le 19 mars 2022 Jean-François Drillien écrivait :Ce 19 mars, jour du 60ème anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, la maire de Chalon-sur-Saône a dévoilé son vrai visage. Non seulement il a méprisé ouvertement tous les Anciens Combattants de la FNACA en supprimant la lecture du message traditionnel qui devait être lu devant l'assistance à cette occasion. Message de Paix et de réconciliation qu'il s'est refusé à entendre. Mais encore, il a montré son manque de considération, pour ne pas dire plus, envers tous les présents qui étaient venus à la cérémonie commémorative de la journée nationale du Souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.. En effet, sans explications ni excuses, le vin d'honneur précédemment annoncé sur son invitation, a purement été supprimé. Il est de coutume à cette occasion de féliciter les décorés et de remercier les porte-drapeaux. C'est une tradition républicaine respectées dans toutes les villes et villages de France. M. le maire si prompt à prendre la parole en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connaît, s'est abstenu ce jour-là. Par ce mutisme volontaire, il a montré au grand jour le peu de cas qu'il faisait d'une certaine catégorie d'Anciens combattants. Cette discrimination n'est pas à son honneur.Le courageux et très patient Jean-François Drillien a eu à affronter des adversaires coriaces, d’abord le maire de Chalon-sur-Saône qui l'a obligé de s’excuser après l'accrochage concernant la cérémonie du 19 mars 2022 citée plus haut, puis l’ACFANOMA, un dérivé d’ANFANOMA (mais c’est kif kif bourricot), et j’ajoute un groupe s'appelant les "Anciens du Djebel" qui ne sont que des adhérents de l’UNC, veulent, disent-ils, l'abandon du projet... comme si les adhérents de la FNACA ne sont pas, eux aussi, des anciens du djebel... et enfin et peut-être le pire… Revenons au président de l’ACFANOMA, farouche opposant… C’est le champion local toutes catégories, en effet, la lettre qu’il avait envoyée au maire de Chalon-sur-Saône est parue sur le site d’extrême droite « Riposte Laïque ». Rappelons-nous : 2011 : L'assemblée générale du Comité FNACA de Chalon Ville (Bourgogne) - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 2015 : A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers - micheldandelot1 2016 : Souvenir : Un nouveau monument à Chalon-sur-Saône (mais le projet d'origine sera-t-il respecté ?) MISE A JOUR 19/03/2017 - micheldandelot1 - 2017 : Chalon-sur-saône : Une histoire sans fin... - micheldandelot1
- 2016 : C’est donc avec un réel plaisir que j’ai pu lire le communiqué de la Ville de Chalon-sur-Saône : la stèle demandée par la FNACA est confirmée. Un appel aux adhérents pour sa réalisation - micheldandelot1
- 2013 : La FNACA de Chalon-sur-Saône a obtenu l’accord pour l’édification d’une stèle en hommage aux 41 Chalonnais victimes des combats en Afrique du nord. MISE A JOUR LE 31/10/2013 A 18 H 45 - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com)
- Et surtout cliquez sur chacun des liens ci-dessous pour bien comprendre
- L'AFFRONT DE TROP
- Le coup de gueule de mon ami Jean-François Drillien au lendemain du 19 mars de cette année, à savoir : "l'affront de trop" conserve toute sa valeur, ne lui en déplaise et le maire s'est enferré encore plus lors de l'inauguration.
- Lui, si prompt à prendre la parole, en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connait, s'est abstenu en cette circonstance.
- Le maire de Chalon-sur-Saône (le grand bleu... plutôt brun, des rumeurs ont couru qu'il voulait rejoindre Zemmour avant les élections ? au milieu des cinq présents sur cette photo est le seul maire sans son écharpe tricolore, il ne représentait pas la République... Honte à lui !
- Premièrement, il n'a pas voulu faire les invitations à la cérémonie en son nom propre ni en celui de la ville de Chalon-sur-Saône, ce qui aurait été normal et dans la logique des choses pour un tel événement. De ce fait, il se dédouanait auprès des contestataires et des opposants à l'édification de ce monument, notamment, tous ceux du comité de liaison, qui évidemment ne furent pas présents.
- Si l’on peut louer la parfaite organisation de la cérémonie par le chef du protocole qui peut être remercié : réservation du parking de la place du 19-Mars pour les personnes venant à la cérémonie, installation des "guitounes" pour le pot d'honneur, balises gel d'une partie de la chaussée, pour permettre le défilé et la mise en place des autorités pour la cérémonie en toute sécurité, coordination parfaite également avec la sonorisation...
- Mon commentaire
- SOURCE : Retour en images sur la cérémonie d'inauguration du monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962 - Toute l'actualité gratuite en un 1 clic (info-chalon.com)
- Tour à tour, Jacques Dubois et Gérard Molard ont égrainé les noms des 49 tués.
- Avant de conclure par ses quelques mots : «Que ce monument leur serve de repère et les incite à s'interroger sur cette guerre d'Algérie. Il est non seulement un hommage aux 49 Chalonnais et Grand-Chalonnais victimes de ce conflit, mais il se veut aussi, être un message de paix et d'ouverture aux autres, à un moment où nous assistons à une montée de l'intolérance et du racisme. Nous devons rester vigilants pour sauvegarder nos libertés et que la résolution des conflits passe par le dialogue et non plus par les armes».
- Cette «guerre sans nom», comme l'a nommée le cinéaste Bertrand Tavernier, ne sera reconnue par l'État français que le 18 octobre 1999. Date symbolique, retenue conjointement avec notre maire, historien de formation, pour inaugurer ce monument.
- Elle s'est déroulée en présence de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Thomas Brugger, directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le lieutenant-colonel Christophe Morizot, représentant le lieutenant-colonel Ronan Cottin, délégué militaire départemental de Saône-et-Loire, Gilles Tournier, président de l'Union départemental des Anciens Combattants et Jean-François Drillien, président de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord.
- Présidée par Jean-François Drillien (également président du comité de Chalon-sur-Saône de la FNACA), elle est l'émanation d'anciens combattants du Chalonnais désirant rendre hommage à tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur.
- Le monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc) entre 1952 et 1962 a été inauguré mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962, située entre la gare et le square Chabas, elle jouxte l'Avenue Jean Jaurès.
- Le monument en l'honneur des 49 soldats du Chalonnais tués en Algérie, Tunisie et Maroc, entre 1952 et 1962, a été inauguré ce mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962. Retour en images avec Info Chalon.
- Si l’inauguration se tient finalement ce 18 octobre, ce n’est pas un hasard car c’est ce jour-là en 1999 qu’a été reconnu officiellement pour la première fois le statut de guerre d’Algérie. L’occasion de rendre hommage aux 49 Chalonnais tombés dans ces combats. Jean-François Drillien a souligné que ce monument servirait aux jeunes générations à s’interroger sur cette guerre.
- Les forces de l’ordre, des membres du Sdis, les élus chalonnais et de nombreux badauds ont fait le déplacement. Jean-François Drillien, président du comité de Chalon de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (Fnaca), a prononcé un discours rappelant le « parcours du combattant qu’il a fallu affronter pour franchir les obstacles empêchant de mener à son terme le projet initié depuis plus de 10 ans. » Un parcours semé d’embûches car après avoir obtenu l’accord pour ériger une stèle en 2013, le coût du projet explose en 2016 passant de 5 000 € à 18 000 €. En 2017, à peine installé, le monument est finalement retiré à cause d’un problème technique. Et depuis, à part une cérémonie pour le 19-Mars cette année, 60 ans après, plus rien.
- Le 18 octobre 2022 a été choisi pour saluer les combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord lors de la guerre d’Algérie. Il aura fallu plus de dix ans pour voir le monument aux morts implanté sur la place du 19-Mars-1962.
- Il y aura désormais, place du 19 Mars à Chalon-sur-Saône, un lieu pavoisé aux couleurs nationales de la France pour honorer nos morts en AFN.
- Après tant d’efforts la délivrance et la joie de présenter le fruit de notre travail, le 18 octobre 2022, jour de l’inauguration.
- Pourquoi les combattants de notre génération, morts pour la France, n’auraient pas droit, eux aussi, à un lieu spécifique pour honorer leur mémoire ?
- Il y a 15 ans, naissait l’idée d’ériger un monument pour les morts du chalonnais tombés sur les terres d’Afrique du Nord entre 1954 et 1962.
- ENFIN
- Edito du président
- enfin inaugurée…
- Chalon-sur-Saône : La stèle
- 2 mars 2023
- Le croquis de la (peut-être) future stèle ?
- FNACA, je n'en entends plus parler ? Le maire est
- belle stèle où figure, entre autres, la date du 19
- « Il faudra mille ans pour que ma mémoire éponge ma haine »
- SOURCE : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/03/27/recueillement-pour-une-soixantaine-de-personnes
- Perçue par les partisans du 19 mars comme une cérémonie des nostalgiques de l’Algérie française, cette commémoration du 26 mars est pour les anciens combattants un sujet épineux. Mais le conseiller municipal Christian Marmillon, et le maire, Gilles Platret (sans son écharpe officielle), étaient toutefois présents hier. La municipalité a d’ailleurs été remerciée « pour avoir fait pavoiser la stèle aux couleurs de la France ».
- Une soixantaine de personnes a assisté hier matin, devant la stèle des rapatriés au cimetière ouest de l’avenue Boucicaut, à une cérémonie en souvenir « des victimes de la tuerie du 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, du massacre, des disparitions à Oran le 5 juillet 1962, du massacre des 150 000 Harkis, des exécutions et enlèvements des civils et des militaires ».
- de personnes
- Vous lutter contre le mensonge M. Péran, alors arrêtez de mentir. Vous n’acceptez pas le 19 mars comme tous les groupuscules nostalgériques… Comme l’extrême droite de Marine Le Pen qui veut bannir cette date… Arrêtez de mentir en occultant l'OAS cette organisation criminelle responsable de 2700 victimes en Algérie comme en France, y compris des appelés du contingent.
- Au cours des cérémonies du centenaire du début de la Première Guerre mondiale, les associations d’anciens combattants n’ont pas été invitées. L’apport des soldats français d’Afrique, qui ont combattu pour la France, a été oublié.
- Commémoration
- Les membres de l’Acfanoma dénoncent l’officialisation de la date du 19 mars pour honorer les morts en Afrique du nord.
- à notre porte, nous n’en voulons pas… VIVE LA REPUBLIQUE
- « Il faudra mille ans de plus pour que ma haine se transforme en mépris »
- En fait les nostalgiques de l’Algérie française… représentent surtout l’extrême droite française… Ce sont des revanchards éternels avec leurs messages de haine, de racisme… Dans la vidéo, dont le montage a été réalisé par ces gens-là, que vous pourrez visualiser à la fin, il est écrit :
- Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger ne sont pas "mortes pour la France" mais tombées pour soutenir l’action criminelle de l’OAS, CONTRE la France… Contre la République…
- Attaqué par la section, le maire de Chalon, Gilles Platret, n’a pas souhaité faire de déclaration.
- La présidente nationale à Chalon en septembre 2015
- « Politiquement, je ne dirai pas qu’il est facho, mais… », a enchaîné Samuel Bon, le trésorier, en voulant pour preuve de sa politique de droite, très à droite, « l’emploi de l’expression d’agités du bocal en parlant des intermittents, son choix pour son chef de cabinet et sa présence à la commémoration du 26 mars pour les rapatriés d’Algérie ». La communauté des pieds-noirs et les Harkis apprécieront.
- à Chalon-sur-Saône”
- A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers
- et de l'OAS :
- de Chalon-sur-Saône
- le formidable combat
- A l'approche du 19 mars 2024
- Ces mêmes rapatriés de concert avec les paras et les membres du comité de liaison qui ont tout fait pour s'opposer à l'érection d'un monument à la mémoire des chalonnais morts en AFN entre 1954 et 1964.
- de Chalon-sur-Saône répond :
- Jean-François Drillien président
- Henri POUILLOT
- La stèle des rapatriés de Chalon-sur-Saône ne sera pas oubliée.
- Je t'informe que je suis entrain de finaliser un livre (déjà 200 pages de composées, il manque surtout des illustrations) qui devrait montrer comment la nostalgie de l'Algérie Française et de l'OAS continuent de progresser : avant 2005 il n'y avait que dans une quinzaine de villes où étaient "honorées" l'Algérie Française, la Colonisation, l'OAS...Aujourd'hui, j'en ai répertoriées plus de 100. Il me manque des photos : je vais faire un pèlerinage touristique pour les récupérer.
- Salut Michel,
- Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale – micheldandelot1
- Tout à commencer par cet article :
- Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 11 Mars 2024 à 16:14
3 commentaires - la torture colonialeÀ l’heure où l'on cesse enfin d'honorer dans l'espace public la mémoire du maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien, comment peut-on projeter d'ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme c'est le cas à Toul ? C'est envisager de glorifier ainsi la pratique de la torture en Indochine et en Algérie. Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.A l’heure où à Marseille et à Paris on retire enfin de l’espace public les plaques honorant la mémoire du Maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien durant la conquête coloniale, peut-on ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme on le projette à Toul, et comme cela a été réalisé à Carcassonne en 2012 ? En d’autres termes, la République française tolère-t-elle qu’on honore à travers lui la torture coloniale, alors même que vient d’être lancé à nouveau un Appel à enfin la reconnaître et à la condamner ?C’est son action durant la « bataille d’Alger » qui est la mieux documentée. Il existe dans les archives françaises un "fichier des arrestations" opérées à Alger en février-mars et avril 1957. Les régiments de la 10eme Division Parachutiste, commandés par le général Massu, y indiquèrent les noms, dates d’arrestation et situation du détenu au moment de la constitution du fichier. Celui qui déclara le plus grand nombre de détenus « abattus lors d’une tentative de fuite » ou encore de « suicides », voire simplement de « DCD », est celui que commandait Marcel Bigeard (1). Tous ceux qui ont étudié cette guerre savent ce que dissimulaient ces mentions : des morts sous la torture ou des exécutions sommaires, dont des milliers d’Algériennes et d’Algériens furent victimes en 1957, et bien plus encore par la suite.Le secrétaire général à la police de la Préfecture d’Alger Paul Teitgen, qui dénonça les méthodes de l’armée comme identiques à celles qu’il avait subies lui-même entre les mains de la Gestapo, fit quant à lui connaître l’expression « crevettes-Bigeard » en usage à Alger en 1957. Elle désignait ces « suspects » qui étaient jetés dans la mer, lestés, depuis des hélicoptères et qui étaient parfois découverts sur les plages.« Comment n'y aurait-pas complicité de l'ensemble de la hiérarchie quand, dans une école comme celle de Jeanne-d'Arc, on nous expliquait, pendant le cours sur le renseignement, qu'il y avait une torture humaine. (…) Le capitaine L. nous a donné cinq points que j'ai là, de façon précise, avec les objections et les réponses : 1) il faut que la torture soit propre ; 2) qu'elle ne se fasse pas en présence de jeunes ; 3) qu'elle ne se fasse pas en présence de sadiques ; 4) qu'elle soit faite par un officier ou par quelqu'un de responsable ; 5) surtout qu'elle soit "humaine", c'est-à-dire qu'elle cesse dès que le type a parlé et qu'elle ne laisse pas de trace. Moyennant quoi - conclusion - vous aviez droit à l'eau et à l'électricité. » Indiquons pour finir que nous tenons pour fort significatif du contexte politique de ce projet d’érection de sa statue à Toul le fait que le sculpteur auteur du bronze à la gloire de Marcel Bigeard, Boris Lejeune, ait eu les honneurs de Radio Courtoisie et d’un media zemmouriste et soit lui-même contributeur à la revue catholique intégriste Catholica.1. On les trouvera sur le site 1000autres.org Nous reproduisons l'Appel lancé par le collectif Histoire et Mémoire dans le Respect des Droits Humains et invitons à signer sa pétition :De même que les cendres du général Bigeard n’ont pas trouvé leur place à l’Hôtel des Invalides en 2010, sa statue ne doit pas trouver de place dans l’espace public toulois.Le nom de Bigeard n’est pas associé par hasard à cette pratique, par la suite exportée au Chili et en Argentine au service des dictatures. Bigeard a toujours refusé d’employer le mot « torture » pour désigner ces actes cruels et barbares. Et ce déni persiste encore aujourd’hui.
- On ne peut pas promouvoir la colonisation qui instaure l’inégalité en principe, source de tous les racismes.
• On ne peut pas justifier la torture, les mauvais traitements qui sont des actes de barbarie, des actes criminels condamnés par le droit.
• On ne peut pas promouvoir la mémoire d’un homme historiquement associé à la brutalité et à la violence de la présence coloniale française en Indochine et en Algérie , à la mise en place d’un régime d’apartheid, contrôlé par la force et la domination.
La fondation Bigeard a choisi de représenter le général, décorations sur la poitrine et coiffé du béret de para. Eriger une statue à Bigeard en uniforme de parachutiste, en ferait un héros des guerres coloniales, aux yeux des vivants mais aussi des générations futures.
La ville de Toul, qui défend des valeurs de tolérance, de solidarité et de mixité sociale pour sa population, ne peut courir le risque de devenir un lieu de pèlerinage pour tous les nostalgiques de la colonisation, pour des groupes fondés sur des idéologies racistes qui fracturent déjà notre société.C’est pourquoi le collectif Histoire et Mémoire dans le Respect des Droits Humains demande à la municipalité de Toul de renoncer à ce projet d’installation d’une statue du général Bigeard dans l’espace public. - On ne peut pas promouvoir la colonisation qui instaure l’inégalité en principe, source de tous les racismes.
- Source : https://blogs.mediapart.fr/histoire-coloniale-et-postcoloniale/blog/100324/honorer-le-colonel-bigeard-cest-honorer-la-torture-coloniale
- En reconsidérant sa décision, le conseil municipal préserverait l’honneur des femmes et des hommes dont le nom est inscrit dans la pierre du monument aux Morts et du monument aux Résistant·e·s à la barbarie nazie . Les élu·e·s affirmeraient également leur respect pour la mémoire de nos voisin·e·s, collègues, ami·e·s Toulois·e·s dont les familles ont souffert de la colonisation et de la guerre .
- En Indochine et en Algérie, Marcel Bigeard a laissé aux peuples, aux patriotes qu’il a combattus, aux prisonnier·ère·s qu’il a « interrogé·e·s », à leurs descendant·e·s , de douloureux souvenirs. Aujourd’hui encore, dans bien des familles vietnamiennes et algériennes, qui pleurent toujours leurs morts, ou dont certains membres portent encore dans leur chair les plaies du passé, le nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables de l’armée française, manifestement contraires au droit international, au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’intérêt même du peuple français, comme l’ont dénoncé de nombreuses personnalités lucides et engagées pour le respect des droits humains dès l’époque du conflit .
- Cet homme a œuvré pour le maintien des positions coloniales françaises, utilisant les pires méthodes, qui ne doivent pas être banalisées mais fermement combattues. Parmi de nombreuses exactions, il y a eu celle des « crevettes Bigeard » qui consistait à sceller les pieds du prisonnier vivant, dans un bloc de béton et à le larguer d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer. Une façon d’organiser les « disparitions », dénoncée par Paul Teitge, alors secrétaire général de la police à la préfecture du département d’Alger.
- Appel
- Une conférence-débat sur Marcel Bigeard et la guerre d’Algérie aura lieu mardi 26 mars à Toul, à 19h 30, salle des adjudications, 13 rue de Rigny, avec Fabrice Riceputi et Alain Ruscio
- Note
- Si, sur le tard, le général Massu lui-même exprima des regrets pour avoir commandé et couvert la torture, tel ne fut jamais le cas de Bigeard. Comme Jean-Marie Le Pen et bien d'autres tortionnaires, tout en faisant l’apologie de la torture et de sa prétendue efficacité « antiterroriste », il nia toujours, contre l’évidence, l’avoir lui-même commandée ou pratiquée. Par exemple, lorsqu’en 2000 Louisette Ighilahriz le mit en cause, de même que Massu, comme témoin de son supplice, tout ce qu’il trouva à faire c’est injurier cette femme et menacer le journal Le Monde qui rapportait ses accusations : « je peux encore mordre », déclara-t-il.
- Marcel Bigeard est aussi l’auteur d’un Manuel de contre-guérilla, paru en 1957 à Alger, qui justifie et prône l’emploi de la torture. L’usage de celle-ci fut bel et bien enseigné à certains officiers au camp Jeanne-d’Arc de Philippeville (Skikda), dans un centre de formation à la guerre « anti-subversive » surnommé « école Bigeardville » car il le dirigeait. Dans Les Crimes de l'armée française, l'historien Pierre Vidal-Naquet citait un article publié le 18 décembre 1958 dans Témoignage chrétien, où le journaliste Robert Barrat rapporte le témoignage d'un officier, ancien stagiaire de ce centre :
- De fait, le nom de Bigeard est aujourd’hui encore à Alger synonyme de terreur. Nombre de proches et descendants de disparus de la « bataille d’Alger » témoignent de ce que leur parent a été enlevé, le plus souvent la nuit, détenu au secret, souvent torturé par ceux qu’ils nomment « des Bigeards », les « bérets rouges » du 3eme RPC dirigé par Marcel Bigeard.
- Sous l’ère Sarkozy, un projet de transfert des cendres de Bigeard (1916-2010) aux Invalides avait soulevé de telles protestations, dont celle de Mme Simone de Bollardière, veuve du général qui protesta contre la torture, que le gouvernement dut y renoncer. Rappelons quelles méthodes de terreur l’officier parachutiste Marcel Bigeard commanda en effet durant les guerres coloniales françaises pour empêcher l’indépendance de l’Indochine puis de l’Algérie.
- Toul : honorer le colonel Bigeard et la torture coloniale ?
- Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer
- Le film "Mémoire de Palestine" en présence du réalisateur Serge Le Perron le 8 mars à l'Utopia de Bordeaux en avant-première en France
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 10 Mars 2024 à 14:42
4 commentaires - Le film "Mémoire de Palestine" en présencedu réalisateur Serge Le Perron le 8 marsà l'Utopia de Bordeaux a fait SALLE COMBLEsoit près de 300 personnesCe documentaire retrace la vie de Leïla Shahid et de sa mère, soit une biographie authentique sur cinq générations de Palestiniens. Formidable film documentaire, beau, émouvant par tant de vies et de vies qui le traversent. La preuve, s'il en fallait une, que la Palestine existait bien avant que le sionisme et l'impérialisme jettent leur opprobre et leurs griffes sur cette terre historique. La Palestine existera demain encore, car son peuple le veut ! Et les peuples du monde aussi !Pour le revoir et le faire connaître aux amis (es) il faut taper dans google :
- France 3 Corse Mémoires de Palestine
- Ce documentaire est disponible jusqu'au 5 février 2025.
- en avant-première en France
- Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes »
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 9 Mars 2024 à 10:20
3 commentaires - Châtenoy-en-Bresse est une commune de Saône-et-Loire. J’habite à 3 km et je ne pouvais pas manquer cette remarquable soirée de soutien au peuple palestinien. Jamais j’aurai imaginé rencontrer et écouter le militant franco-palestinien Salah Hammouri.Châtenoy-en-Bressede l’histoire, un génocide est filmé en directCe jeudi, la soirée départementale de soutien au peuple palestinien organisée dans la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse a réuni 140 personnes. La présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité et le militant franco-palestinien ont commenté la situation dramatique à Gaza.Sur les murs de la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse, des drapeaux palestiniens et des affiches représentant une colombe en appelant à un « cessez-le-feu immédiat ». Et dans la salle, 140 chaises occupées. Le premier grand évènement départemental organisé par la toute jeune antenne saône-et-loirienne de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ce jeudi soir avait donc des allures de succès. Une mobilisation qui s’explique par la situation absolument dramatique dans la bande de Gaza, mais aussi par les personnalités invitées à s’exprimer : le militant Salah Hammouri et Anne Tuaillon, présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité.Salah Hammouri a dédicacé son livre « Prisonnier de Jérusalem » Photo Benoit MontaggioniEt même si Anne Tuaillon a tenu à rappeler que cette terre avait connu « des massacres bien avant le 7 octobre » 2023 (notamment à l’endroit des Palestiniens), elle n’a pas cherché à minimiser la gravité de l’attaque du Hamas : « Ce sont des actes terribles, particulièrement atroces, qu’il reviendra à la justice internationale de qualifier pour savoir s’il s’agit de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. »« On attend des sanctions, mais rienAu cours de la soirée ce n’est jamais la population israélienne ou même les juifs (le mot n’a d’ailleurs jamais été prononcé) qui ont été vilipendés mais bien l’État israélien et ses gouvernants : « Israël, comme tous les Etats, a le droit de se protéger. Mais Israël a aussi le devoir de protéger les populations qu’elle occupe. Aujourd’hui ce que fait Israël a l’endroit du peuple palestinien, c’est le strict contraire. On parle de 40 000 ou 50 000 morts. Quand le Hamas dit 30 000, il ne parle que des décès constatés. Mais combien de Gazaouis ont disparu ? Combien sont encore sous les décombres ? »Les deux invités entourés de Ibtissame Chaplin et Richard Béninger de l’AFPS 71 créée début janvier. Photo Benoit MontaggioniSalah Hammouri, expulsé en France après 10 ans dans les prisons israéliennes, a, lui, estimé que trois éléments étaient essentiels pour « faire reculer la machine de destruction qu’est Israël. » : « La résistance palestinienne », sa résilience, mais aussi la solidarité internationale. « Celle-ci est très très importante », a assuré l’activiste.SOURCE : Châtenoy-en-Bresse. « Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes » (lejsl.com) génocide auquel on n’apporte aucunemondial »Salah Hammouri, militant palestinien, n’a aujourd’hui plus le droit de mettre le pied dans son pays. Il vit aujourd’hui en région parisienne. Photo Benoit Montaggioni« Quand on voit le génocide que commet actuellement l’occupant israélien, cela pose aujourd’hui plus que jamais la question de la nécessité du droit international et de son application. La seule chose qui semble compter aujourd’hui pour Israël, c’est le feu vert américain. Après 30 000 Palestiniens tués dans la Bande de Gaza (un chiffre avancé par le Hamas), Ndlr), les institutions internationales n’ont pu imposer ni un cessez-le-feu ni un respect du droit international. Cela veut dire que ce génocide, auquel on n’apporte aucune réponse, fragilise tout le système juridique mondial. »« Je pense que dès la création de l’État d’Israël, le but était pour les forces occidentales d’avoir une base armée avancée dans le Proche-Orient pour contrôler la région. C’est ce qui explique toujours le soutien américain actuel. »« Depuis des années, la France n’a aucune stratégie politique sur comment travailler sur la question palestinienne. Aucune réflexion sur comment chercher ses propres intérêts dans la région. Elle se contente de suivre la politique américaine. La France continue aussi la vente d’armes à Israël et elle ne juge pas les 4 200 Franco-Israéliens qui participent aujourd’hui au génocide. La France qui continue d’ouvrir les portes à Netanyahou (le premier ministre d’Israël, Ndlr) est aujourd’hui complice. »« Je ne sais pas comment répondre à ça, mais moi je ne pense pas qu’il a tiré une balle dans le pied des militants. Et, pour être honnête, j’évite de parler de ce sujet en interview parce que tout peut être mal interprété. »« Non, avant même ce génocide en cours, il n’y avait déjà plus d’espoir pour une solution à deux États. Aujourd’hui, avant de parler de solution à deux États, il faut surtout se battre pour que les droits historiques du peuple palestinien soient respectés. Notamment le droit au retour et l’autodétermination. »« Le génocide en cours a remis la Palestine au rang de priorité politique mondiale. Sur l’opinion publique, je pense que les Palestiniens ont beaucoup gagné. Dans de nombreux pays, on a vu des milliers de personnes dans les rues et ça n’arrête pas. Cette opinion publique a aujourd’hui une seule mission : nous aider à isoler l’état de l’occupant. Il faut qu’on pousse les pays de l’Occident et les autres à réfléchir à comment isoler ce pays économiquement, politiquement et diplomatiquement. Et cela passe par un embargo militaire et économique. »« Je veux être clair, nous, notre combat, c’est le combat d’un peuple sous occupation contre une force occupante. La stratégie de nous accuser nous, les militants, d’être antisémites, est affreuse et malhonnête. L’utilisation de ce terme vise juste à mettre la pression sur nous et faire peur aux militants. Nous sommes des Français qui militons pour une cause juste : contre le sionisme, le colonialisme et le fascisme. »L’association France Solidarité Palestine Saône-et-Loire, qui organise ce jeudi soir une conférence-débat à partir de 19 h 30 à la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse, a eu un peu de mal à trouver une salle dans le Chalonnais. Une situation courante dès lors que Salah Hammouri doit s’exprimer. L’an passé, la préfecture de Meurthe-et-Moselle, redoutant un « trouble à l’ordre public » , a par exemple tenté d’interdire une conférence au cours de laquelle devait s’exprimer le militant franco-palestinien. Une décision cassée par le tribunal administratif de Nancy qui a relevé que lors de ses précédentes prises de parole, Salah Hammouri n’a pas tenu de propos « susceptibles d’être pénalement sanctionnés ou de susciter des troubles à l’ordre public. » Reste que pour Gérald Darmanin, le militant est une « triste personnalité ». Une partie de la communauté juive le considère même comme un « terroriste », mais l’ONG Amnesty International le décrit comme un « défenseur des droits humains ».Expulsé par Israël en décembre 2022, les"Je veux continuer le combat"L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé dimanche par Israël après plusieurs mois de détention, est arrivé en fin de matinée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où il a affirmé vouloir continuer "le combat". "J'ai changé d'endroit mais le combat continue" a déclaré l'avocat de 37 ans à son arrivée à l'aéroport parisien de Roissy, où il a été accueilli par sa femme Elsa et plusieurs dizaines de ses soutiens, dont certains scandaient "Palestine vivra, Palestine vaincra". "Aujourd'hui, je sens que j'ai une responsabilité énorme pour ma cause et mon peuple. On ne lâche pas la Palestine. Notre droit c'est de résister", a-t-il ajouté. La France a "condamné" dimanche l'expulsion de Salah Hamouri, la jugeant "contraire au droit" et rappelant avoir "engagé de multiples démarches auprès des autorités israéliennes pour manifester de la manière la plus claire son opposition à cette expulsion d'un résident palestinien de Jérusalem-Est, territoire occupé au sens de la quatrième convention de Genève". "Aujourd'hui, je suis arraché de ma patrie brutalement par cette force occupante, qui continue ce nettoyage ethnique depuis 1948", a déclaré l'avocat franco-palestinien, dimanche, après avoir remercié les personnes l'ayant soutenu pendant ses "mois d'emprisonnement". "Ce n'est pas parce que l'Etat d'Israël m'a expulsé qu'on ne va pas revenir", a-t-il affirmé, très ému et la gorge nouée. Salah Hamouri avait été condamné en mars dernier à une détention administrative, une mesure controversée permettant à Israël d'incarcérer des suspects sans accusation formelle. Soupçonné par Israël de liens -ce qu'il nie- avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation jugée terroriste par l'Etat hébreu et l'Union européenne, Salah Hamouri avait appris fin novembre qu'il allait être expulsé en décembre vers la France. Mais son expulsion avait été reportée à la suite d'audiences devant la justice militaire, ses avocats remettant en cause son ordre d'expulsion et aussi la révocation de son statut de résident de Jérusalem-Est. Né dans cette partie de la Ville sainte, annexée et occupée par l'Etat hébreu, Salah Hamouri ne dispose pas de la nationalité israélienne mais d'un permis de résidence, que les autorités israéliennes ont révoqué, ce qu'il conteste. Or, début décembre, les autorités israéliennes ont confirmé la révocation de son statut ouvrant ainsi la voie à une expulsion imminente malgré une nouvelle audience prévue le 1er janvier. Son expulsion intervient peu avant la formation d'un nouveau gouvernement en Israël mené par Benjamin Netanyahu, vainqueur des législatives du 1er novembre, et ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite.un sursaut pour la paix et l'humanitéCombien de morts faudra-t-il pour que cesse l'indifférence et l'impunité ?30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l'ONU. Le Pentagone avance le chiffre de 25 000 victimes en prenant uniquement en compte les enfants et femmes. Toujours selon l'ONU, 2,2 millions de personnes sont désormais menacés de famine, alors même qu'Israël continue à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire.En Israël les manifestations pour la Paix sont systématiquement interdites et leurs participants arrêtés. Netanyahou envisage toujours une intervention terrestre à Rafah qui serait un carnage supplémentaire.Si l'impunité a prévalue jusqu'ici, les initiatives auprès de la CIJ et de plusieurs instances internationales se multiplient. Pour les rendre contraignantes, l'indispensable mobilisation populaire doit grandir.Ensuite parce qu'à travers l'impunité totale des autorités israéliennes, l'ONU et le droit international se trouvent considérablement délégitimés et fragilisés.Faisons de ce samedi 9 mars à Pariset l'humanitéà Paris pour un "cessez-le-feu immédiat" ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à ParisSelon la préfecture de police, le cortège a rassemblé 11.500 manifestants. Une organisatrice a annoncé "60.000 personnes" au micro.Ils scandaient "Stop génocide", "Israël, apartheid, boycott" ou encore "Free Palestine"."Il y a quelques mois, c'est en tant que citoyenne que j'avais rejoint l'ensemble de ces mobilisations", a déclaré la militante franco-palestinienne au départ de la manifestation.A Lyon, environ 750 personnes, selon la préfecture du Rhône, ont manifesté dans le centre-ville derrière une grande banderole "Levée du siège criminel de Gaza".A Nantes, 800 personnes ont manifesté "dans le calme", selon la préfecture de Loire-Atlantique. La maire PS de la ville, Johanna Rolland a écrit sur X: "Présente à la manifestation à #Nantes cet après-midi pour demander un cessez-le-feu immédiat. 30 000 morts et la famine à #Gaza: le massacre des populations civiles doit cesser. Les otages doivent être libérés."
- Après plus de cinq mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par l'attaque du Hamas, les frappes israéliennes sur Gaza ne connaissent aucun répit : ces dernières 24 heures, au moins 82 personnes y ont péri, portant à 30.960 le bilan des morts à Gaza depuis le début du conflit selon les autorités du mouvement islamiste, selon le ministère de la Santé du Hamas.
- Une "marche pour la paix" de 36 km, la distance entre la ville de Gaza et Rafah, a aussi été organisée au départ de Strasbourg.
- "Aujourd'hui, je me réjouis de les poursuivre au côté d'une famille politique, d'un mouvement politique, et celui de la France insoumise", a-t-elle ajouté. "La voix de la France compte et plus que jamais elle doit résonner jusqu'au Parlement européen pour obtenir encore une fois un cessez-le-feu permanent et immédiat et une paix entre les peuples".
- Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, la tête de liste du parti aux élections européennes Manon Aubry et Rima Hassan, qui figure aussi sur cette liste, étaient présents dans le cortège.
- Répondant à un appel du collectif Urgence Palestine, soutenu par la France insoumise (LFI), les manifestants, qui brandissaient des affiches clamant "SOS Gaza" et des drapeaux palestiniens, sont partis de la place de la République et ont achevé leur marche vers 17H00 sur la place de la Bourse.
- Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi à Paris à une manifestation où était présente la militante pro-palestinienne et candidate aux européennes Rima Hassan, pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza après un peu plus de cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
- ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris
- ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris
- à Gaza
- Des milliers de manifestants
- et d'autres villes un sursaut pour la paix
- Enfin parce que laisser faire et justifier la vengeance, c'est consacrer la barbarie comme moyen légitime de résolution des conflits et ouvrir une nouvelle ère des relations internationales lourdes de périls pour tous les peuples du monde.
- D'abord pour l'urgence d'un cessez le feu à Gaza et pour mettre fin à cette guerre coloniale, sans quoi aucun avenir viable pour les palestiniens, mais aussi pour les israéliens ne pourra advenir. Seul le respect des résolutions internationales et la paix sont les garants de la sécurité.
- L'éradication du Hamas est un alibi. C'est du nettoyage ethnique des palestiniens dont il est question. Ce que rappelle notre camarade Aïda Touma-Suleiman, députée communiste israélienne dans l'Humanité : Ce gouvernement israélien (…) veut la création du Grand Israël, du Jourdain à la Méditerranée. » Déplorant la complicité des puissances occidentales « préférant répéter stupidement qu'Israël a le droit de se défendre ».
- En Cisjordanie l'armée et les colons chassent les palestiniens de leurs terres, multiplient les arrestations et détentions arbitraires et pratiquent la torture.
- A quelle échelle d'atrocités se mesure le degré d'humanité d'une civilisation ?
- 30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l'ONU. 2,2 millions de personnes menacés de famine, alors même qu'Israël continue à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire. Pour mettre fin au massacre et à l'impunité, la mobilisation populaire doit grandir.
- Faisons de ce samedi 9 mars à Paris
- 18 décembre 2022 AÉROPORT DE PARIS-CHARLES DE GAULLE
- premiers mots de Salah Hamouri en France :
- SOURCE : Châtenoy-en-Bresse. Israël/Palestine: « Ce génocide auquel on n’apporte aucune réponse fragilise tout le système juridique mondial » (lejsl.com)
- Un militant dont se méfie l’Intérieur
- À la fin de votre livre, vous dites : « Vous ne trouverez pas une once d’antisémitisme chez moi. » Pensez-vous que c’est la peur d’être qualifié d’ « antisémite » qui freine une partie du monde à soutenir ouvertement les Palestiniens ?
- Avez-vous l’impression que l’opinion publique mondiale est désormais en train de se réveiller ? Notamment depuis le drame et la centaine de morts survenus lors d’une distribution alimentaire à Gaza.
- Est-ce qu’une solution à deux États est désormais impossible ? Ou reste-t-il un espoir ?
- L’attaque atroce du 7 octobre n’a-t-elle pas saboté tout le travail des militants de la cause palestinienne ? Le Hamas n’a-t-il pas tiré une balle dans le pied de ceux qu’il dit défendre ?
- Vous êtes Franco-Palestinien. Quel regard avez-vous sur l’attitude de la France aujourd’hui par rapport à ce qui se passe à Gaza ?
- Selon vous, pourquoi les démocraties occidentales, et notamment les États-Unis laissent faire ?
- Dans le livre Prisonnier de Jérusalem, vous racontez votre parcours de militant en Palestine et vos incarcérations en tant que « prisonnier politique ». Vous dites qu’Israël agit « au mépris du droit international ». Depuis les atrocités du Hamas le 7 octobre et la terrible répression israélienne qui s’en est suivie à Gaza, avez-vous le sentiment que le droit international ne s’applique plus au Proche-Orient ?
- Salah Hammouri, 38 ans, militant de la cause palestinienne, a passé 10 ans dans les prisons israéliennes. En décembre 2022, l’avocat franco-palestinien a été expulsé de son pays par les autorités. C’est désormais depuis la France qu’il continue de militer. Ce jeudi soir, invité par l’association France Palestine solidarité, il donnera une conférence à Châtenoy-en-Bresse.
- réponse fragilise tout le système juridique
- Châtenoy-en-Bresse Israël/Palestine: « Ce
- D’ailleurs, dans le cadre de l’action "100 sommets pour Gaza", un drapeau palestinien devrait être symboliquement planté samedi au sommet de la Roche de Solutré par les membres de l’AFPS 71.
- Une action prévue à Solutré
- La présidente de France Palestine solidarité s’est aussi indignée de l’indifférence des puissances étrangères : «Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes. Mais il ne se passe rien. On attend des sanctions mais rien ne bouge. C’est absolument déconcertant.»
- ne bouge »
- Anne Tuaillon présidente de l’Association France Palestine solidarité Photo Benoit Montaggioni
- Au micro, cette dernière a réaffirmé que son association était d’abord une organisation « pro-droit » : « le droit international est au cœur de nos toutes nos actions et de nos analyses. Quand on parle d’“apartheid”, on ne fait pas référence à l’Afrique du Sud, et quand on dit “génocide” ce n’est par provocation. On se réfère à la définition internationale de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Et quand on parle de “génocide” on ne dit pas que ça à voir avec l’Holocauste. »
- Le droit international d’abord
- Le militant franco-palestinien Salah Hammouri et Anne Tuaillon, présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité étaient invités à s’exprimer ce jeudi à Châtenoy-en-Bresse. Photo Benoit Montaggioni
- par les victimes »
- « Pour la première fois
- Michel Dandelot
- Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars !
- Par micheldandelot1 dans Accueil le 8 Mars 2024 à 10:05
- manifestons le 9 mars !Le cataclysme déclenché sur Gaza par l’Armée israélienne fait pâlir l’horreur provoquée par les attentats terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre. Jour après jour l’indignation à l’encontre du gouvernement israélien monte d’un cran dans le monde.Les condamnations internationales et l’expression de l’indignation populaire s’imposent devant les souffrances des populations civiles de Gaza, les morts de faim, les tueries de femmes et d’enfants. Elles ne suffisent plus ; les dirigeants israéliens devront répondre de leurs actes en temps et heure mais aujourd’hui ce qui est urgent est de forcer Israël et le Hamas à cesser le feu, imposer au Hamas et à Israël la libération des otages et des prisonniers politiques palestiniens, ouvrir pour de bon les couloirs permettant l’aide humanitaire de masse indispensable. Des sanctions internationales visant le gouvernement israélien et ses ministres fascistes sont impératives. L’Union Européenne doit suspendre l’accord d’Association avec Israël qui la rend complice des crimes israéliens. La France,qui doit jeter son poids dans cette bataille, doit reconnaître l’Etat de Palestine, maintenant. Cisjordanie, par le blocus, les bombardements de Gaza et les attaques terroristes visant des civils israéliens, se sont exacerbées depuis le 7 octobre. C’est une évidence : aucune paix durable ne peut survenir si la communauté internationale n’intervient pas pour contraindre Israël à négocier avec les dirigeants légitimes du peuple palestinien. SOURCE : Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars ! - L'Humanité (humanite.fr) Guerre à Gaza : « Des kilomètres de files de camions humanitaires bloqués en Égypte » - L'Humanité (humanite.fr)
- Cliquez sur le lien ci-dessous pour visionner une vidéo
- UAVJ appelle à une Conférence Internationale de Paix sous l’égide de l’ONU pour que cessent les massacres et pour ouvrir le chemin d’une Paix Juste négociée, durable destinée à faire respecter les droits fondamentaux du peuple palestinien, les résolutions de l’ONU, et les conditions d’indépendance et de sécurité pour le peuple palestinien comme pour le peuple israélien. Sur ces bases, UAVJ appelle à manifester le 9 mars, place de la République à Paris, départ à 14 heures.
- Aucune paix ne peut résulter du seul face à face des Palestiniens et des Israéliens.
- Une Autre Voix Juive (UAVJ) a été fondée pour que puisse s’exprimer en France la critique à la politique israélienne, impossible de fait il y a 20 ans, et l’exigence de respect des droits nationaux palestiniens, sans remise en cause des droits nationaux israéliens. Aujourd’hui, les haines accumulées de part et d’autre par la colonisation croissante et l’apartheid en
- Loin de respecter les injonctions de la Cour Internationale de Justice, exigeant d’Israël de prendre toutes les mesures visant à éviter un génocide, le gouvernement israélien et ses membres fascisants violent les résolutions qui fondent l’appartenance d’Israël à l’ONU. La punition collective infligée à la population civile de Gaza, les meurtres et exactions dans les territoires occupés n’ont rien à voir avec le « droit d’Israël à se défendre contre toute agression ». Israël s’enfonce dans les crimes contre l’Humanité. Dans ce désastre, d’autres, Etats-Unis, Union Européenne et France en tête, complices de fait de ce désastre, en portent une lourde responsabilité par leurs atermoiements et leur condamnation en demi-teinte.
- La ville de Khan Younès vue depuis Rafah, dans la bande de Gaza, après des frappes israéliennes, le 4 mars 2024. (SAID KHATIB / AFP)
Par micheldandelot1 dans Accueil le 2 Avril 2024 à 09:17
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