Au 96e jour de l'agression sioniste, le nombre de victimes s'élevait à 23.357 martyrs et plus de 59.410 blessés, selon les données publiées, hier, par le ministère de la Santé de la bande de Ghaza. La même source a indiqué que l'armée d'occupation a commis, en 24 heures, 14 massacres dans la bande de Ghaza, faisant 147 martyrs et 243 blessés.
Mercredi, l'entité sioniste a commis encore des massacres en bombardant plusieurs régions de l'enclave assiégée. A l'est de Rafah, au sud de Ghaza, un bombardement de l'artillerie israélienne visant des agriculteurs a fait au moins 3 martyrs, selon un correspondant d'Al Jazeera.
La même source a rapporté qu'un certain nombre de martyrs et de blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, comptent parmi les victimes d'un bombardement israélien contre deux maisons à Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, ainsi que plus de deux martyrs lors d'un bombardement à l'est de Khan Younès au sud de l'enclave.
Dans la ville de Ghaza, les corps de 5 martyrs ont été retrouvés dans le sud du quartier de Zaytoun suite à un raid de l'armée d'occupation israélienne, selon un correspondant d'Al Jazeera.
Mardi soir, l'Agence de presse Wafa a rapporté qu'au moins 15 personnes sont tombées en martyrs et des dizaines blessées dans un bombardement sur la ville de Rafah. Selon Al Jazeera, l'attaque visait un immeuble dans le quartier Tell al-Sultan de la ville de Rafah. Des sources médicales ont indiqué à la chaîne qatarie que les corps des martyrs et des blessés avaient été transportés à l'hôpital koweïtien. En Cisjordanie occupée, où les soldats et la police sionistes continuent également de commettre des crimes, «12 Palestiniens ont été blessés, dont 9 par balles, lors de l'assaut de l'occupation sur la ville de Naplouse», selon le Croissant-Rouge palestinien.
Système de santé à Ghaza : Situation «pire» que prévue
De retour de Khan Younès où il a apporté son aide durant deux semaines, un chirurgien canadien a constaté que le système de santé à Ghaza est «pire» que ce qu'il avait imaginé. Dans une déclaration à CNN, Dr. Anas Al-Kassem décrit une situation dans laquelle les praticiens de santé, par manque d'équipements, de moyens, et de médicaments, sont obligés de faire des choix parmi les dizaines de blessés qu'ils reçoivent par jour. «Vous devez décider qui vous allez sauver et qui doit être laissé pour compte», a-t-il déclaré expliquant que le nombre de personnels, les équipements et les fournitures médicales et de médicaments tels que les analgésiques et les antibiotiques, «s'épuisent dangereusement au milieu de l'offensive israélienne».
«Je pense que c'est pire que ce à quoi je m'attendais pour être honnête avec vous», a-t-il ajouté, ajoutant que les bombardements israéliens à Ghaza avaient été plus intenses que ce qu'il avait connu en travaillant à Alep pendant la guerre civile en Syrie. «Le système de santé n'était probablement pas le meilleur à cause du siège de Ghaza pendant des années», a-t-il ajouté, précisant que depuis l'actuelle agression, «il était sur le point de s'effondrer, et il s'est effondré à 100 %».
Les actes de génocide israéliens examinés
La Cour Internationale de Justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations Unies, dont le siège est à La Haye (Pays-Bas), entame, ce jeudi, la première des deux audiences publiques consacrées à la plainte introduite, le 29 décembre 2023, par l'Afrique du Sud contre Israël accusé de commettre un génocide dans sa guerre contre Ghaza. La plainte vise également à mettre un terme à cette agression qui dure depuis le 7 octobre dernier et qui a déjà fait plus de 23.000 martyrs palestiniens, dont plus de 10.000 enfants et plus de 7.000 femmes, et détruit la quasi-totalité du système de santé de la bande de Ghaza.
Selon un décompte établi par Al Jazeera English (AJE), un nombre important de pays soutiennent la plainte contre Israël déposée par l'Afrique du Sud. Il s'agit de l'Organisation des pays islamiques (OCI) qui comprend 57 pays, dont certains membres comme la Turquie, la Malaisie, la Jordanie et le Pakistan, ont également annoncé le soutien à cette démarche. D'autres pays également ont annoncé leur soutien à la décision de l'Afrique du Sud de porter plainte contre Israël devant la CIJ. Il s'agit de la Bolivie, des Maldives et de la Namibie, précise encore AJE.
Selon AJE, citant le média indépendant Common Dreams, outre les pays, «de nombreux groupes de défense et groupes de la société civile du monde entier se sont également joints à l'appel de l'Afrique du Sud». «Il s'agit notamment de Terreiro Pindorama au Brésil, de l'Asociacion Nacional de Amistad Italia-Cuba en Italie et du Collectif Judeo Arabe et Citoyen pour la Palestine en France», affirme encore AJE.
«L'Afrique du Sud a déposé une requête introductive d'instance contre Israël au sujet de supposés manquements par cet État aux obligations qui lui incombent au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (la convention contre le génocide) en ce qui concerne les Palestiniens, dans la bande de Ghaza», indiquait le communiqué de la CIJ du 3 janvier 2024.
Le document précise que «les audiences seront consacrées à la demande en indication de mesures conservatoires contenue dans la requête de l'Afrique du Sud» qui «prie la Cour d'indiquer» ces «mesures conservatoires» au titre de «protection contre un nouveau préjudice grave et irréparable aux droits que le peuple palestinien tient de la Convention contre le génocide», et de «faire en sorte qu'Israël respecte les obligations que lui fait la Convention de ne pas commettre de génocide et de prévenir et de punir le génocide».
par Mohamed Mehdi
Jeudi 11 janvier 2024
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