Ils sont arrivés ce jour-là
Les grands oiseaux de ravage et de glas
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Ils ont suivi des voies imprévues
Par vols entiers dans le ciel nu
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Ils ont suivis des chemins imprévus
Les grands oiseaux de ravage et de glas.
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Les villages dormaient comme des enfants sages
Dans leur berceau de ciel et d’arbres calmes
Les champs s’ouvraient comme des sourires
Où la lumière enfant chantait parmi les près
Le vent de la mer entrait dans les villes
Entrouvertes comme des femmes au printemps,
Les enclumes chantaient, les oiseaux, les sources,
Les vieillards pleuraient des larmes tranquilles.
Les garçons criaient ohé, du navire,
Et leurs yeux se perdaient sur la mer.
Ohé, du vaisseau.
Et les filles marchaient comme de beaux navires,
Alourdies par l’amour qui durcissait leurs seins.
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Sont venus les oiseaux d’orage et de mitraille
Porteurs de feu, de misère et de sang,
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Les vieillards à genoux pleuraient miserere
Les enfants au berceau souriaient à la mort
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Ce soir je veux chanter plus bas que la mémoire
L’aube funèbre veuve d’une nuit constellée.
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