Le génocide israélien se poursuit à Ghaza. Trente-cinq jours depuis le début de la nouvelle agression, le nombre de victimes civiles est effarant. Et il ne cesse d’augmenter.
Dans un dernier bilan, communiqué hier par le ministère palestinien de la Santé, on fait état de 11 078 personnes tuées dans les bombardements israéliens sur la Bande de Ghaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
Parmi les morts recensés à ce jour, figurent 4506 enfants et 3027 femmes. Selon la même source, 27 490 autres personnes ont été blessées durant l’agression en cours. La barbarie de l’Etat hébreu n’a épargné personne, y compris les employés de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui a déploré, hier, la perte de 100 de ses agents en un mois. «Anéanti ! Confirmation que plus de 100 collègues de l’UNRWA ont été tués en un mois. Parents, enseignants, infirmières, médecins, personnel de soutien. L’UNRWA est en deuil, les Palestiniens sont en deuil, les Israéliens sont en deuil.
Pour mettre fin à cette tragédie, il faut un cessez-le-feu humanitaire maintenant», écrit le patron de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, sur le réseau X. Sur son site internet, l’UNRWA précise que le chiffre exact est de 101 employés tués dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre.
L’occupant israélien ne fixe aucune limite à sa sauvagerie. Durant la journée d’hier, il a multiplié ses frappes et des tirs meurtriers sur les écoles et des hôpitaux où les civils cherchent refuge pour échapper aux bombardements intenses de l’armée israélienne.
Au moins 13 personnes ont trouvé la mort, en effet, lors d’une frappe sur le complexe de l’hôpital Al Shifa, le plus grand de la Bande de Ghaza. Une cinquantaine de corps ont été également retirés de sous les décombres après le bombardement ayant visé, hier matin, une école de la ville de Ghaza accueillant des déplacés.
Selon le ministère palestinien de la Santé, 18 hôpitaux de la Bande étaient hors service depuis le début de cette agression. «Israël tourne le dos à la communauté internationale et poursuit ses crimes contre les hôpitaux, les centres de santé et les centres d’hébergement dans la Bande de Ghaza», dénonce la ministre palestinienne de la Santé, Mai Al Kaila, citée par l’agence de presse palestinienne Wafa.
Et d’ajouter : «L’occupant commet un crime complexe contre les hôpitaux et le personnel médical. Il a commencé par empêcher l’entrée de carburant et de médicaments dans ces hôpitaux, et aujourd’hui il cible directement les hôpitaux avec des incendies et des bombardements.»
Selon la même source, «l’armée de l’occupation a pris pour cible un certain nombre d’hôpitaux dans la Bande de Gaza à l’aube, au moment où nous mettons en garde contre une catastrophe majeure résultant de ces crimes».
Selon des médias présents sur place, des milliers de civils ghazaouis ont, une nouvelle fois, fui, jeudi dernier, le nord de la Bande de Ghaza en ruines. Alors que la situation humanitaire ne cesse de s’aggraver dans la Bande de Ghaza, la communauté internationale peine à imposer «une trêve humanitaire».
Sauvagerie israélienne
Cette demande, émanant de l’ONU et de plusieurs ONG, ne trouve aucun écho chez les autorités de l’occupation, qui excluent tout cessez-le-feu sans la libération préalable des otages. Israël n’a accepté, jusqu’à présent, qu’une «pause quotidienne» de quelques heures pour permettre aux civils de fuir les zones ciblées par ses bombardements, notamment au nord de Ghaza.
S’exprimant sur ce sujet, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken salue cette décision, mais il affirme que beaucoup rester à faire pour protéger les civils. «Je pense que des progrès ont été réalisés. Mais j’ai également été très clair sur le fait qu’il restait encore beaucoup à faire en termes de protection des civils et d’acheminement de l’aide humanitaire», a-t-il déclaré, lors d’une visite éclair à New Delhi (Inde).Antony Blinken affirme que «les Etats-Unis travaillaient sur des plans concrets pour ce faire».
Pendant ce temps, le nord de Ghaza, comme le souligne Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), est devenu l’enfer sur terre. «S’il y a un enfer sur terre maintenant, c’est bien le nord de Ghaza», a-t-il affirmé.
Ce responsable évoque la détérioration de la situation humanitaire dans la Bande de Ghaza assiégée et soumise aux attaques israéliennes dévastatrices depuis 35 jours. Il souligne que l’acheminement des aides à bord des camions des Nations unies au sud de Gaza se fait de manière limitée, en raison de la densité élevée de la population et qu'elles ne peuvent donc pas parvenir aux habitants.
Dans un communiqué rendu public hier, le gouvernement de Ghaza a affirmé que plus de 50% des logements ont été endommagés à la suite des bombardements.
«La destruction à Ghaza est sans précédent, où plus de 50% des logements ont été endommagés à la suite des raids et des bombardements de l’occupation, tandis que 40 000 logements ont été complètement démolis», précise la même source, rappelant «qu’environ 32 000 tonnes d'explosifs et plus de 13 000 bombes ont été larguées par l’occupation israélienne sur la Bande depuis le début de l'agression, avec une moyenne de 87 tonnes par kilomètre carré». «La valeur initiale estimée des dommages touchant les bâtiments et les tours résidentielles s'élevait à 2 milliards de dollars, tandis que les dommages aux infrastructures étaient estimés à environ un milliard de dollars», explique le communiqué.
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