Le rendez-vous a pour but d'examiner les voies et moyens, ainsi que la préparation des preuves permettant d'engager des poursuites pénales contre les responsables politiques et militaires israéliens pour crimes de guerre à Gaza.
Des magistrats, des avocats et des experts en droit international de plusieurs pays participeront, ce jeudi, à une conférence internationale pour se pencher sur les poursuites devant être engagées contre des responsables politiques et militaires israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre à Gaza.
Placée sous le thème de « Justice pour le peuple palestinien », cette conférence devra permettre aux participants d'approfondir la réflexion sur la voie à suivre pour faire aboutir la démarche et condamner, par conséquent, Israël pour les milliers de civils palestiniennes tués depuis le 7 octobre dernier. En effet, les premières délégations des pays devant prendre part à cette rencontre internationale ont commencé à affluer à Alger depuis ce dimanche. Les premiers arrivés sont des juristes et des experts en droit international représentants la Palestine, le Liban et la Jordanie, qui se montrent confiants quant à l'issue de la future démarche.
Dans un point de presse animé au niveau de l'aéroport international d'Alger, les invités de l'Algérie ont insisté sur « la nécessité d’engager la bataille judiciaire contre l’entité sioniste qui doit rendre des comptes pour les crimes commis à Gaza».
« Ce qui se passe à Gaza nous concerne tous. La conférence d’Alger est une conférence juridique pour poursuivre l’entité sioniste devant les tribunaux internationaux. Il s’agit de la première initiative au niveau régional. Elle vise à réunir les experts pour engager la bataille juridique contre l’occupant devant la CPI », a affirmé Mohamed Salim, juriste jordanien.
Selon lui, ce rendez-vous est une occasion pour tenter de « rassembler les efforts éparpillés » afin de défendre « la dignité humaine et celle de Gaza ». Intervenant par la même occasion, Nacer Rais, juriste palestinien, conseiller du ministre palestinien de la Justice, a estimé qu’il faut actionner le rôle de la loi afin de poursuivre les politiques et militaires israéliens pour crimes de guerre.
« C’est le premier pas pour mettre en place une feuille de route afin de poursuivre l’occupant devant la CPI. Il est temps de demander des comptes à l’entité sioniste. Il y a plusieurs initiatives en Amérique latine, en Europe et dans des pays musulmans. Nous allons tenter de rassembler les efforts », a-t-il assuré.
Pour sa part, Bessam Djamel, juriste libanais et secrétaire général adjoint de l’Union arabe des avocats, a expliqué que l’objectif de la rencontre est « de mettre à nu » Israël en la traînant devant les juridictions internationales. «Nous avons tous les documents prouvant que l’Etat sioniste a commis des crimes de guerre à Gaza », a-t-il soutenu.
S'exprimant par la même occasion, le président du Syndicat national des magistrats algérien (SNM), co-organisateur de la conférence, Laïdi Aoudeche, a fait savoir que d’autres participants arriveront, durant les jours à venir à Alger pour prendre part à la conférence. À la veille du rendez-vous, a-t-il indiqué, des ateliers seront organisés « pour la documentation des crimes commis quotidiennement contre le peuple palestinien, avec examen des mécanismes possibles en vue d'engager des poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l'occupant israélien ».
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