Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens ont manifesté à Paris pour réclamer des droits, notamment l’indépendance de l’Algérie. En réponse, une répression violente s'était abattue sur les manifestants. 40 ans après la première marche pour l’égalité contre le racisme, les acteurs souhaitent se remobiliser pour lutter contre le racisme et les violences policières. Un rassemblement sera organisé mardi 17 octobre à 17h30 sur le pont Battant à Besançon. Des fleurs seront jetées dans le Doubs afin de rendre hommage à la mémoire des victimes.
Pour rappel, Maurice Papon, préfet de police de Paris qui conduisait les opérations, a été condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité, pour des actes commis entre 1942 et 1944. Grâce à l’action de citoyens, historiens, écrivains et associations, l'histoire n'a pas été oubliée. Selon les associations et les syndicats, "rendre hommage aux victimes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, c’est refuser toutes les violences d’Etat utilisées pour réprimer les manifestations".
La reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat
Car si ce massacre a longuement été étouffé, cet hommage exige aujourd'hui la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat. "C’est exiger de l’Etat français la reconnaissance officiellement de sa responsabilité dans les massacres liés à la colonisation. C’est réclamer l’ouverture des archives de la guerre d’Algérie et de la colonisation aux chercheurs français et étrangers, sans restrictions, ni exclusives. C’est refuser tous les discours xénophobes, racistes et colonialistes".
Publié le 12 octobre à 12h01 par Eva Bourgin
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