Cet ancien inspecteur du contre-espionnage est soupçonné d’avoir fait partie du commando qui a tué les deux activistes d’extrême gauche à la fin des années 1970. Placé en garde à vue, il a nié sa participation aux faits mais a révélé avoir été proche du patron du Service d’action civique, désigné comme le commanditaire.
Cet ancien inspecteur du contre-espionnage est soupçonné d’avoir fait partie du commando qui a tué les deux activistes d’extrême gauche à la fin des années 1970. Placé en garde à vue, il a nié sa participation aux faits mais a révélé avoir été proche du patron du Service d’action civique, désigné comme le commanditaire.
26 août 2023 à 17h41
faut aller à Paris, j’irai à Paris, a répondu Marc Ducarre au policier qui lui disait qu’il serait peut-être déféré. Ça fait longtemps que je suis pas monté à Paris... Moi j’ai gardé en réserve certaines choses. Vous savez, remuer la boue, je sais pas si c’est une bonne chose... »
Soupçonné d’avoir été le complice de René Resciniti de Says, dit « Néné », lors de l’assassinat d’Henri Curiel, le militant tiers-mondiste exécuté en 1978, Marc Ducarre, 66 ans, a été interpellé au petit matin, le 21 octobre 2020, chez lui, dans un village proche d’Aix-en-Provence. Les flics de la brigade criminelle l’ont fait monter dans une voiture grise, direction Toulon, l’hôtel de police.
C’est lui qui, du vivant de René, avait gentiment prévenu les journalistes de Canal+ qu’il ne « fallait pas faire sortir le loup du bois ». C’était resté anonyme, mais René l’avait désigné comme membre du commando qui avait assassiné Goldman dans l’émission dans laquelle il avait détaillé le meurtre. Des détails figurant dans le livre de Christian Rol sur René ont permis par la suite d’identifier formellement l’ancien policier comme l’un des deux fonctionnaires proches du royaliste au moment des faits. Il est présumé innocent. En 2020, quarante-deux ans après les faits, l’affaire d’État reprend discrètement à Toulon. Sans que la presse n’en parle.
Ancien inspecteur de la Direction de la surveillance du territoire (DST, l’ancienne DGSI), Marc Ducarre est placé en garde à vue pour « assassinat, complicité d’assassinat et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » dans l’affaire du meurtre d’Henri Curiel.
« J’ai quand même été entendu de 11 heures du matin jusqu’à 2 heures le lendemain », raconte Marc à son frère Bruno, un ancien policier comme lui, le lendemain, alors qu’ils sont sur écoute.
« Sans interruption..., ajoute-t-il.
— Oui mais il n’y a pas eu de prolongation, ni de défèrement..., tempère Bruno.
— Et on a un peu crevé un abcès, tu vois, dit Marc.
— Ouais mais il ne faut pas qu’ils viennent t’emmerder sans billes, sans quoi ça sera toutes les cinq minutes, avertit son frère.
— Ouais voilà, il n’y avait pas de billes. »
Au téléphone avec Frédéric, un autre frère, Marc, commente :
« C’était vraiment le flic taciturne, très bon. Vraiment, il voulait me coincer, tu vois, me mettre dans une position embarrassante, il l’a fait, tu vois. Mais sans insister. Pour me montrer que c’était quelqu’un qui pouvait. D’un autre côté, j’ai montré que je pouvais embarrasser des gens, tu vois. »
Ducarre croyait exercer une pression sur les enquêteurs avec de vagues avertissements. Il fait le point avec Bruno sur les affaires évoquées.
« On a fait le tour de la question sur le principal truc qui pouvait m’incriminer, poursuit Marc. C’est toujours pareil, il y a une affaire. Je peux le dire, ils m’ont entendu sur Goldman.
— Oui, oui, on n’est pas en contact ni avant ni après, répond Bruno, qui semble connaître et partager la chronologie de ces affaires. Ils vont rester sur leur faim [...] dans leur connerie.
— À la fin, le flic est venu me voir, reprend Marc, et il m’a dit : “Bon, vous n’êtes pour rien dans cette histoire Henri Curiel.” Alors j’ai dit : “Je vous le fais pas dire...” “Par contre, pour l’affaire Goldman, je pense que vous êtes dans le coup.”
— Ils ont des...
— Bon, l’affaire Goldman est prescrite, hein, tranche Marc.
— Ouais.
— Mais bon, pour l’autre affaire, c’est plus emmerdant, poursuit Marc. Ils sont persuadés... Ils ont rien. Ils ont pas d’éléments. [...] Alors j’ai dit : “Mais en fait, la synthèse de toute cette histoire, c’est Les Tontons flingueurs croisés avec Les Pieds nickelés.” »
« Le shérif est en prison »
Les Pieds nickelés, c’est possible. Le 19 juin 1978, Marc et René s’étaient retrouvés à Marseille. Presque deux mois après l’assassinat d’Henri Curiel, le 4 mai précédent. Ils avaient sonné chez un vieil antiquaire, Jean Cherpin, rue de Belloi, deux valises à la main censées contenir « des tableaux à expertiser ». Ils avaient sur eux de quoi bâillonner l’antiquaire (sparadrap, ficelle et couteau) et, aussitôt entrés, ils l’avaient ceinturé et plaqué au sol pour le saucissonner.
Mais rien ne s’était passé comme prévu. Le temps que René aille fermer les fenêtres, Marc avait perdu le contrôle, Cherpin s’était mis à hurler, en cherchant à s’emparer du couteau, et la situation avait empiré, si bien que les deux agresseurs avaient précipitamment lâché l’affaire.
Le braquage aurait pu en rester là. Mais, dans sa fuite, Marc avait fait « une grosse connerie ». Et même deux. D’abord, il avait laissé chez l’antiquaire les clés d’une voiture de location. Puis il s’était rendu à l’agence, où l’attendait la police. René, lui, avait déjà pris le premier train pour Paris.
En garde à vue, Marc avait d’abord prétendu qu’il voulait faire « œuvre de policier », car il soupçonnait le vieil antiquaire de trafic de drogue. Puis il avait reconnu le braquage. D’après lui, René et Marc avaient été tuyautés par un de leurs camarades, ancien volontaire comme eux chez les Phalanges chrétiennes au Liban, et élève commissaire-priseur, Franck B., aujourd’hui patron d’un prestigieux hôtel de ventes. Ce dernier avait loué le véhicule.
Selon l’enquête, le groupe espérait faire main basse sur un autoportrait et deux terres cuites originales d’Honoré Daumier, un artiste graveur du XIXe siècle, ainsi que sur soixante reproductions en bronze, le tout valant plusieurs centaines de milliers de francs. Marc est inculpé et reste écroué pendant un mois. De même que René peu après lui.
L’histoire de Ducarre fait ricaner la presse. « Le shérif est en prison ou plus exactement l’inspecteur aux Baumettes », s’amuse L’Aurore dans un article titré « Drôle de contre-espion ». Mentionnée dans le livre de Christian Rol, cette histoire de braquage a permis aux enquêteurs de mettre la main sur le dossier de l’inspecteur aux Archives nationales à Fontainebleau : l’enquête de l’IGPN, la police des polices, sur le braquage et l’arrêté ministériel qui l’a révoqué, en janvier 1979. L’inspecteur radié a été condamné par la suite à deux ans de prison avec sursis.
À l’hôtel de police de Toulon, on revient brièvement sur cet épisode. « J’ai honte de cette affaire, concède Marc. Je n’étais pas fait pour être un truand... » Il explique désormais qu’il « voulait financer des actions pour le Liban », pour « la cause », avec ce butin. « Je le pensais sérieusement », dit-il. Aujourd’hui encore, il se définit comme « nationaliste » et « patriote ».
Curiel avait « trahi la France »
« René était un ami très proche, raconte-t-il aux enquêteurs. Il était mon témoin de mariage en 1995. Je l’avais rencontré au 9e RCP lors de mon service militaire, puis au Liban en 1976, quand je me suis engagé dans les milices chrétiennes de Gemayel. »
Marc se dit victime d’une « rumeur ». « La rumeur, c’est que René ou des proches de René auraient participé à l’assassinat d’Henri Curiel, et comme moi j’étais proche de René, on me met dans les proches qui auraient pu commettre les crimes avec lui. » Dès la fin des années 1970, d’autres rumeurs circulaient, selon Marc, « sur le fait que René participait à des actions criminelles de type enlèvement ».
Le policier lui demande ce qu’il sait précisément sur l’assassinat d’Henri Curiel le 4 mai 1978.
« Je pense qu’il est mort à cause de ses actions passées durant la guerre d’Algérie et celles qu’il avait encore en 1978, répond l’ancien inspecteur.
— Êtes-vous en mesure de dire où vous étiez et quelles étaient vos occupations en mai 1978, et le jour des faits, le 4 mai ?
— À l’époque, mes préoccupations tournaient principalement autour de mon boulot à la DST, je n’étais pas marié, je vivais seul, je faisais du sport. »
Même question concernant le 2 décembre 1977, jour de l’assassinat de Laïb Sebaï, gardien de l’amicale des Algériens en France, tué avec la même arme que Curiel.
« Je faisais la même chose », répond Marc.
À la DST, Marc Ducarre opérait sous le pseudo de « Duchesne ». Il avait été inspecteur au sein de la « division B2 », basée au ministère de l’intérieur, rue des Saussaies, et chargée de suivre « les militants basques de l’ETA notamment ». Mais il s’était aussi occupé des « affaires palestiniennes », « notamment Abou Nidal, OLP, etc. ». « Mon travail consistait à faire des surveillances. Je me débrouillais pour trouver des postes d’observation, des lieux stratégiques pour surveiller les gens. »
« Est-ce que M. Curiel faisait partie de vos surveillances ?, questionne l’enquêteur.
— Aucunement, répond Marc. Je n’ai pas mis en place de poste d’observation pour Curiel. »
Il ne connaissait pas non plus les collègues qui étaient chargés de suivre le militant. « Je pense qu’il était surveillé en permanence, ne serait-ce que par des écoutes, ajoute-t-il.
— Revenons au jour où M. Curiel a été tué, reprend l’enquêteur. Où étiez-vous ? Qui vous l’a annoncé ?
— Je pense qu’on en a parlé au bureau, mais je ne sais pas si je l’ai appris à ce moment-là ou si je le savais déjà. C’est très loin tout ça.
— Certes, c’est loin, mais Curiel était quelqu’un de suivi par la DST, et qui représentait des idéaux qui étaient à l’opposé des vôtres...
— Curiel n’était pas un type que je suivais en particulier dans mon groupe. Moi, en tout cas, je ne l’ai pas suivi dans mon travail, jamais. Personne ne l’aimait, à vrai dire, chez nous, mais je ne me suis pas spécialement réjoui de sa mort, même si je n’aimais pas ce qu’il représentait. Il avait trahi la France.
— Vous pensez qu’il a mérité son sort ?, rebondit l’enquêteur.
— Je pense qu’il méritait de rester plus longtemps en prison », répond Marc.
L’enquêteur signale qu’un nouveau témoin s’est manifesté et qu’il fait lui aussi le lien entre lui, René et les homicides. Ce nouveau venu s’appelle Claude C., c’est un ancien de l’OAS et de Jeune Nation. Il a bien connu « Néné », qui lui a présenté Ducarre. Et ce dernier lui a beaucoup parlé, avant qu’une embrouille immobilière ne survienne entre eux.
Le policier : « [Selon ses déclarations] René aurait dit que vous faisiez partie du commando qui a tué Pierre Goldman et que vous avez tiré sur Pierre Goldman vous aussi ?
— Je ne suis pas d’accord avec cette affirmation, répond Marc.
— Ce n’est pas la réponse d’une personne qui n’a pas tiré sur quelqu’un, ça, signale l’enquêteur. Vous n’êtes pas d’accord sur quoi exactement ? Sur ce que dit le témoin ou sur ce qu’a pu dire René ?
— Je ne suis pas d’accord avec ce qu’a dit René.
— Pourtant, il y avait bien des raisons pour que vous lui en vouliez, à cet homme. Qui gênait-il ?
— Pierre Goldman n’était qu’un tueur de femmes [il a été accusé puis acquitté de l’assassinat de deux pharmaciennes lors d’un braquage en 1969 – ndlr]. Je pense qu’il gênait la France avec l’attirance qu’il a eue sur l’intelligentsia de la gauche à l’époque. »
L’ancien flic révoqué conteste son implication dans les meurtres. Mais sans énergie. Et il n’est pas loin de les approuver.
L’autre surprise des enquêteurs est qu’il se dit proche du commanditaire des assassinats désigné par René : Pierre Debizet, secrétaire général du Service d’action civique (SAC). Selon Ducarre, le chef du SAC avait été informé de l’affaire du braquage raté, et il avait même accepté de remettre 6 000 francs à René à sa sortie de prison.
« Quatre ans de bagarres contre les gauchistes »
Le policier : « Si Goldman gênait la France, est-ce que cela aurait pu être géré par Debizet, cette affaire ?
— Lui ou d’autres. Je ne sais pas, répond Ducarre.
— Debizet, je ne l’ai pas caché, on était proches, on a dit homme de confiance, je dirais qu’on était même amis, poursuit-il. Ce qui lui a plu, c’est ce que j’ai fait au Liban, et l’engagement à l’UNI, le syndicat étudiant dont j’étais proche à Toulon, c’était quatre ans de bagarres contre les gauchistes. Au Liban, j’ai été sniper sans chercher à le devenir. [...] En faisant ça, j’ai eu une certaine réputation. Debizet, bien que je pense qu’il le savait, ne m’en a jamais parlé. J’ai su, car il me l’a dit pas la suite, que M. Debizet m’appréciait vraiment.
— Vous a-t-on demandé de faire des choses, des actions que vous regrettez à cette époque ?, reprend le policier.
— Pas vraiment.
— M. Debizet vous a-t-il demandé de commettre des crimes ?
— Pas exactement, mais il m’a dit de faire des vérifications pour un homme qui avait à l’époque volé de l’argent à Omar Bongo, et dont il fallait s’occuper. J’ai reçu un contre-ordre le même jour pratiquement. Je crois que le gars en question a été pris en charge officiellement.
Dès que M. Debizet pouvait faire prendre les choses officiellement, il le faisait. C’était un homme qui avait le sens de l’État et le sens du devoir. C’était un homme d’appareil, il contrôlait environ 5 000 personnes, du légionnaire au chef d’état-major. Il était efficace. S’il avait voulu faire des choses malsaines, il aurait pu le faire sans problème. Il ne faisait que ce qui lui paraissait bon pour l’État et ce que le chef de l’État lui demandait. Moi j’étais fidèle à Debizet mais pas au SAC. L’affaire de la tuerie d’Auriol [l’assassinat par le SAC d’une famille entière à Auriol, en 1981 – ndlr], ce n’est pas le système Debizet, c’est quelque chose qui lui a échappé et qui a mené à cette tuerie. Il a tout fait pour arranger les choses. »
L’enquêteur signale un autre meurtre lié à la légende noire du SAC, celui de l’amant de Marie-Joséphine Bongo, la femme du président gabonais Omar Bongo, un certain Robert Luong, le 27 octobre 1979.
« Vous connaissez cette affaire ?
— Oui, répond Marc. Robert Luong avait été averti de cesser de voir Mme Bongo, mais il a continué et il a été assassiné. Je ne sais pas qui l’a tué, je ne dis aucunement que c’est le SAC qui l’a fait. »
Selon l’ancien inspecteur, son activité principale, « c’étaient des surveillances et de la sécurité », « ce n’était pas de l’ordre de l’homicide ». « On sortait avec toute une armée pour surveiller Mme Bongo ou le frère d’Omar Bongo, c’était ridicule. Cela n’a pas empêché l’histoire de se terminer tragiquement par l’élimination de l’amant de Mme Bongo. Cela n’avait rien à voir avec nos surveillances. »
René Resciniti de Says connaissait aussi « des mecs du SAC », poursuit Marc. Mais d’après l’ancien inspecteur, « Debizet n’aimait pas trop René ». Marc, lui, avait gagné sa confiance, jusqu’à assurer « la sécurité de sa propriété, de lui-même et de sa famille » au début des années 1980, « car il était menacé » et il avait « entièrement confiance » en lui.
Par la suite, Marc avait fait une formation de bûcheron et s’était installé au Pays basque, où il avait vécu entre 1985 et 1987. « Il avait appris le métier de bûcheron pour pouvoir approcher les gars de l’ETA, dénonce Claude C. Il a éliminé des crapules de l’ETA, des cibles que l’État français lui donnait. »
Ducarre, lui, conteste vivement avoir « fait quoi que ce soit » avec les Groupes antiterroristes de libération (GAL) qui ont multiplié les assassinats d’exilés et de sympathisants d’ETA à l’époque, comme l’a aussi écrit le biographe de René, Christian Rol.
« On vient parler des Basques aussi parce que j’étais dans une division à la DST qui s’occupait des militants ETA, mais c’est de la construction pure et simple », se défend-il.
Une fois son audition fleuve terminée, Ducarre est remis en liberté, sans poursuites. Dès le lendemain, il débriefe son audition avec deux de ses frères.
« Marc Ducarre, méfiant de nature, avait sans doute envisagé que sa ligne serait placée sur écoute », commentent les enquêteurs. « Cette ironie sur les dossiers criminels évoqués semblait néanmoins cacher une gêne réelle sur son éventuelle implication », relèvent-ils.
Revenant sur son activité de bûcheron au Pays basque, il s’amuse d’un de ses échanges avec le policier :
« Il m’a dit : “Monsieur Ducarre, il y a quelque chose qui me gêne quand même parce que, vous comprenez, partout où vous vous installez, il y a des problèmes...” [Rires de Marc et de son frère Bruno.] Alors il me dit : “Et vous comprenez, les deux années où vous êtes bûcheron dans les Pyrénées-Atlantiques, nous déplorons 30 décès.” [Rires de Marc et de son frère.] Alors je lui dis : “Vous savez, je suis quelqu’un qui travaille jour et nuit [rire de Bruno Ducarre]. Je suis un excellent abatteur, et je travaille jour et nuit.” »
Marc et Bruno rigolent encore.
Ils peuvent être soulagés, car les enquêteurs sont passés à côté d’un indice important.
Le nom de Bruno apparaît lui aussi dans le dossier judiciaire de l’affaire Curiel. Il a été soupçonné d’avoir pris part à deux opérations signées « Delta » – signature des meurtres d’Henri Curiel et Laïd Sebaï –, en mars 1978, avec un ancien parachutiste membre du Parti des forces nouvelles (PFN).
Ces attentats commis contre le siège du Parti communiste à La Garde-Le Pradet, le 25 mars, et celui de l’amicale des Algériens à Toulon, le 14 mars, n’avaient fait que des dégâts matériels. Mais le procès-verbal de la garde à vue de Bruno Ducarre dans ces affaires par la brigade des recherches de gendarmerie de Toulon était rapidement joint à la procédure Curiel du fait de la signature « Delta ». La vie de Bruno allait reprendre son cours. Il allait devenir policier, passer par la brigade criminelle de Paris, puis revenir diriger des unités à Toulon et à La Garde, pour finir, en 2022, retraité, et brièvement attaché parlementaire d’un député Rassemblement national.
Questionné par Mediapart, Bruno Ducarre a mis fin à la conversation. Son frère Marc n’a pas répondu.
Karl Laske
26 août 2023 à 17h41
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