L’ONU a demandé aux autorités françaises de veiller à ce que la police « respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité ».
·Publié le ·Mis à jour le
L’ONU a demandé aux autorités françaises de veiller à ce que la police « respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité ».
Une remontrance. L’ONU a demandé ce vendredi 29 juin à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein de ses forces de l’ordre, trois jours après la mort d’un adolescent. Nahel, 17 ans, a été tué mardi au volant d’une voiture lors d’un contrôle routier mené par deux motards de la police près de Paris.
« C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève (Suisse).
« Le recours à la force par la police » en question
Après trois nuits d’émeutes un peu partout en France qui ont fait d’importants dégâts matériels, « nous appelons les autorités à garantir que le recours à la force par la police pour s’attaquer aux éléments violents lors des manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité », a souligné la porte-parole.
Ravina Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences qui ont éclaté après la mort de ce jeune homme. « Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés », a-t-elle dit.
875 arrestations jeudi soir
Elle a souligné que c’est justement pour cette raison que l’Onu demande « à toutes les autorités de veiller à ce que, même s’il y a clairement des éléments violents dans les manifestations, il est crucial que la police respecte à tout moment les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité. »
Les forces de l’ordre françaises ont procédé à 875 arrestations dans la nuit de jeudi à vendredi et au total, 249 policiers et gendarmes ont été blessés, selon les chiffres officiels.
Paris juge cette accusation « totalement infondée »
« Toute accusation de racisme ou de discrimination systémiques par les forces de l’ordre en France est totalement infondée », a réagi le ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué vendredi en fin de journée.
« Le dernier examen périodique universel auquel notre pays s’est soumis nous a permis d’en faire la démonstration », a souligné le ministère, ajoutant que « la France et ses forces de l’ordre luttent avec détermination contre le racisme et toutes les formes de discriminations. Aucun doute n’est permis dans cet engagement ».
.
Les commentaires récents