De-l-amiraute-a-tipasa 9
Le théâtre romain
J'aimais penser qu'à Tipasa, tout comme à Rome, on congédiait les spectateurs en les invitant à applaudir s'ils étaient satisfaits : " Acta es fabula ". La pièce est jouée.
Que de fois je me suis assis sur ces gradins, pour rêver. Je pensais tout comme Camus que beaucoup d'années ont ramené les ruines à la maison de leur mère.
Voici la plus célèbre photo des ruines de Tipasa. Ah, ce chemin ! J'ai dû y laisser l'empreinte de mes souliers ou de mes sandales.
Fermez la fenêtre, c'est trop beau.
Je pensais à cet ami de Flaubert qui, au moment de mourir, jetant un dernier regard sur cette terre irremplaçable, s'écriait : "Fermez la fenêtre, c'est trop beau."
Carnets de Camus 1939-1942. Pas de date.
Entre septembre
et novembre 1941
La mort de Le Poitevin, l'ami de Flaubert.
"Fermez la fenêtre ! C'est trop beau."
Des personnages
Non, il faut croire que les femmes ne sont plus
voilées comme autrefois mais elles portent
le voile islamique.
Un voyage, oui un court retour au pays
d'Yvette Dutel.
Camus à Tipasa.
J'ai trouvé cette photo dès qu'elle a été publiée sur Internet. L'auteur de ce précieux cliché disait et je cite de mémoire : « J'ai rencontré un jour Albert Camus alors que je me promenais dans les ruines de Tipasa. (Pas de date). Je lui ai demandé l'autorisation de le prendre en photo. Il m'a répondu :
-Oui, à la condition que cette photo ne serve pas pour une publicité.
Camus :
"Ce peuple sans religion et sans idoles meurt seul après avoir vécu en foule."
Même à Tipasa, nous allions "en foule" dans les années cinquante.
Mes notes et mes souvenirs : La mer ! La mer au bas de la falaise
-Oui, à la condition que cette photo ne serve pas pour une publicité.
Camus :
"Ce peuple sans religion et sans idoles meurt seul après avoir vécu en foule."
Même à Tipasa, nous allions "en foule" dans les années cinquante.
Mes notes et mes souvenirs : La mer ! La mer au bas de la falaise
qui gémissait doucement. Marcellin Arnaud a cité Paul Valéry en
étendant son bras droit : « La mer, la mer toujours recommencée...
O récompense après une pensée... »
-C'est beau l'instruction, dit Jean-Claude, en riant.
-Non, c'est beau la culture, renchérit François Cloite.
J'ai dit à voix haute :" Heureux celui des vivants sur la terre
qui a vu ces choses."
étendant son bras droit : « La mer, la mer toujours recommencée...
O récompense après une pensée... »
-C'est beau l'instruction, dit Jean-Claude, en riant.
-Non, c'est beau la culture, renchérit François Cloite.
J'ai dit à voix haute :" Heureux celui des vivants sur la terre
qui a vu ces choses."
Sur la plage de Tipasa en 1957. De gauche à droite : De gauche à droite :Jean-Pierre Salomon, François Cloite, Marcelin Arnaud et moi complètement ridicule avec ce gros manteau. Au bord de la mer un petit vent aigre soufflait, soit, mais malgré tout !
Les cabanons, le Chenoua. Là-bas, là-bas ...
Je remarque que nous étions tous plus ou moins de la même taille. Aujourd'hui nos enfants baissent la tête pour nous parler.
Les cabanons, le Chenoua. Là-bas, là-bas ...
Je remarque que nous étions tous plus ou moins de la même taille. Aujourd'hui nos enfants baissent la tête pour nous parler.
Le gardien du parc et du musée
Nicolas Sarkozy, à la veille de son voyage en Algérie, déclare que,« grâce à Albert Camu , il a la nostalgie de ne pas être né en Afrique du Nord ».
En français dans le texte !
Sentez-vous combien le temps glisse, glisse... Nous vieillissons tous et le cœur serré, nous voyons disparaître nos aînés. Nous campons sur nos positions et refusons d'oublier le vrai paradis, celui que nous avons perdu. Ainsi toutes les photos, les images, le moindre mot qui évoquent notre pays, nous tiennent en éveil et fixent notre attention, même ces mots si doux à nos oreilles : "Grâce à Albert Camus, j'ai la nostalgie, chaque fois que je vais en Algérie, de ne pas être né en Afrique du Nord”. La phrase passe mal ou elle est très mal construite. Elle est signé Nicolas Sarkozy qui évoque sans complexe Albert Camus.
Nicolas Sarkozy, à la veille de son voyage en Algérie, déclare que,« grâce à Albert Camu , il a la nostalgie de ne pas être né en Afrique du Nord ».
En français dans le texte !
Sentez-vous combien le temps glisse, glisse... Nous vieillissons tous et le cœur serré, nous voyons disparaître nos aînés. Nous campons sur nos positions et refusons d'oublier le vrai paradis, celui que nous avons perdu. Ainsi toutes les photos, les images, le moindre mot qui évoquent notre pays, nous tiennent en éveil et fixent notre attention, même ces mots si doux à nos oreilles : "Grâce à Albert Camus, j'ai la nostalgie, chaque fois que je vais en Algérie, de ne pas être né en Afrique du Nord”. La phrase passe mal ou elle est très mal construite. Elle est signé Nicolas Sarkozy qui évoque sans complexe Albert Camus.
Aujourd'hui, je préfère entendre Jeanine de la Hogue et dans ma tête coulent des larmes lorsqu'elle me dit à voix basse :"On pleure le paradis perdu, on veut se souvenir du bonheur, mais c'est souvent la souffrance qui vient en surface, qui trouble l'image comme une pierre lancée dans un lac paisible et qui n'en finit pas d'étendre ses cercles."
Camus :
"L'enfance violente, les rêveries adolescentes dans le ronronnement du car, les matins, les filles fraîches, les plages, les jeunes muscles toujours à la pointe de leur effort, la légère angoisse du soir dans un cœur de seize ans, le désir de vivre, la gloire, et toujours le même ciel au long des années, intarissable de force et de lumière, insatiable lui-même, dévorant une à une, des mois durant, les victimes offertes en croix sur la plage, à l'heure funèbre de midi.
Richard Michel pose. Il est sorti de ses rêveries.
Ce vent chaud qui passe et qui nous vient de là-bas...
Durant ma visite de mai 2005 nous dit Gérard Stagliano, j'ai surtout remarqué que les vents doivent
être plus forts qu'à Alger car les arbres en épousaient le sens comme sur ces deux clichés !
être plus forts qu'à Alger car les arbres en épousaient le sens comme sur ces deux clichés !
Les soirs de juin, pensa Mersault, le vent devait emporter vers le Chenoua à travers la mer le parfum dont se délivraient les absinthes gorgées de soleil.
Je me souviens de cette visite au musée de Tipasa. Nous ne devions point payer le ticket d'entrée.
J'avais pris la photo et coupé les jambes des copains. Ainsi nous avons ainsi une belle vue de l'entrée du musée. Je viens d'apprendre que le musée est fermé. Trop petit. Pas assez de visiteurs. L'Algérie n'est pas un pays touristique comme le Maroc.
Jean-Claude Albéro le deuxième en partant de la gauche et Jean-Pierre Salomon le troisième, François Cloite, Marcelin Arnaud. Vont-ils voir un jour cette photo ?
Le musée, c'était aussi ce petit jardin.
Les plantes et les colonnes de mon adolescence.
La visite du musée
Les soirs de juin, pensa Mersault, le vent devait emporter vers le Chenoua à travers la mer le parfum dont se délivraient les absinthes gorgées de soleil.
Je me souviens de cette visite au musée de Tipasa. Nous ne devions point payer le ticket d'entrée.
J'avais pris la photo et coupé les jambes des copains. Ainsi nous avons ainsi une belle vue de l'entrée du musée. Je viens d'apprendre que le musée est fermé. Trop petit. Pas assez de visiteurs. L'Algérie n'est pas un pays touristique comme le Maroc.
Jean-Claude Albéro le deuxième en partant de la gauche et Jean-Pierre Salomon le troisième, François Cloite, Marcelin Arnaud. Vont-ils voir un jour cette photo ?
Le musée, c'était aussi ce petit jardin.
Les plantes et les colonnes de mon adolescence.
La visite du musée
Un tombeau exposé dans le musée.
Les captifs
Les captifs encore dans toute leur beauté.
.
Les captifs encore dans toute leur beauté.
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Le musée de Tipasa. Il est fermé. Pas de touristes.
Objets en terre cuite.
La Vénus de Tipasa
Objet en céramique
Objets en terre cuite.
La Vénus de Tipasa
Objet en céramique
Promenade parmi les ruines
Famille Pinari, six, fils ... Depuis Vatican II, j'ai moi aussi perdu mon latin.
Mais ce n'est sûrement pas du latin qui est inscrit, du vrai.
Restauration et c'était autrefois, du temps de la France.
Les restaurations n'ont pas toujours été très heureuses. Ne me dites donc pas que la critique est facile et que l'art est difficile. Il y avait me semble-t-il un manque de moyen. Peut-être aussi que la France n'a pas toujours ouvert suffisamment les cordons de sa bourse. Je crois entendre mes parents qui se seraient exclamés :
-Pourquoi payer et investir ? Pour tout laisser ?
Non, moi je n'ai rien laissé puisque je ne possédais rien mais j'ai tout perdu.
Le temps scintille et le songe est savoir.
Le cimetière marin de Paul Valéry.
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Le tombeau des époux
Images des saisons taillées dans la pierre.
Les restaurations n'ont pas toujours été très heureuses. Ne me dites donc pas que la critique est facile et que l'art est difficile. Il y avait me semble-t-il un manque de moyen. Peut-être aussi que la France n'a pas toujours ouvert suffisamment les cordons de sa bourse. Je crois entendre mes parents qui se seraient exclamés :
-Pourquoi payer et investir ? Pour tout laisser ?
Non, moi je n'ai rien laissé puisque je ne possédais rien mais j'ai tout perdu.
Le temps scintille et le songe est savoir.
Le cimetière marin de Paul Valéry.
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Le tombeau des époux
Images des saisons taillées dans la pierre.
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