De-l-amiraute-a-tipasa 4
Regardez cette carte postale d'autrefois... Lorsque j'étais gamin, je me disais que seuls les riches pouvaient posséder de telles splendeurs.
C'était l'époque où nous vivions dans un appartement de location, un appartement qui fut par la suite acheté par mes parents. Quant à la villa de La Madrague, elle vint bien plus tard.
Cette carte postale trouvée dans le livre L'ALGERIE 1830. 1930 de Georges Duboucher. Edition MILAN.
Lisons : "Sidi-Ferruch, un lundi de Pentecôte.
Les chevaux sont dételés. les tentes improvisées abritent du soleil. Car on est venu au bord de l'eau pour manger la "mouna", ce gâteau qui ressemble à une grosse brioche. "Faire la mouna" est une obligation pour une famille de la Cantère (1). Mais combien sont-ils à se souvenir que l'armée du duc de Bourmont avait débarqué ici une quinzaine de lustres plus tôt ?"
(1) La Cantère était un quartier de Bab-el-Oued que je crois ne pas avoir connu.
En famille, nous avions assisté à la messe des Rameaux dans l'église de Sidi-Ferruch, cette église au clocher pointu, si haut et si pointu que nous pouvions l'apercevoir de Ras-Acrata. C'était en 1945.
"Le cynisme, une tentation commune à toutes les intelligences."
Albert Camus
Voici la plage du débarquement.
Trois divisions : Loverdo, Berthezène, duc des Cars plus deux escadrons de cavalerie et une importante artillerie, notamment un parc de siège de quatre-vingt-trois bouches à feu. C'était donc un énorme matériel qui avait été réuni et il était impossible de s'en procurer une telle quantité en Afrique. La gigantesque opération est aux ordres de l'amiral Duperré et sous le commandement du général de Bourmont. Une longue opération qui s'effectua sous un gros soleil. Il a fallu quatre jours pour débarquer tout le monde. Les Français n'eurent pas à tirer un seul coup de feu. La population avait disparu.
Belle perspective du monument du débarquement. Ce monument élevé en 1930 à l'occasion du centenaire de la présence française a été ramené en 1963 en France après sa destruction partielle lors de l'indépendance. Restauré et réimplanté en 1988 il se trouve dans la cour de Redoute Béar à Port-Vendres.
Le monument du débarquement qui indiquait l'arrivée des Français en 1830. Tout de suite après notre départ il a été mutilé à coups de burin. Il symbolisait onze vaisseaux de guerre, vingt frégates, quatre corvettes, sept corvettesde charge, onze bricks, huit bombardes, neuf gabares, sept bateaux à vapeur et avec les transports, six cents bâtiments. L'amiral Duperré dirigeait l'opération. Le débarquement commença à l'aube du 14 juin sur cette presqu'île de Sidi-Ferruch, à quatre lieues à l'ouest d'Alger, signalée comme le point le plus favorable de la côte.
Le dey Hussein a vu passer cette flotte, rentra dans une grande colère, voulut l'immobiliser mais la puissance de la force française était par trop inégale. La mer semblait couverte de voiles.
L'inscription qui y figure est la reprise du texte gravé par Latour à l'entrée du fort de
Sidi-Ferruch : « Ici le 14 juin 1830 –par ordre du roi Charles X sous le commandement du G. de Bourmont- l'armée française vint arborer ses drapeaux, rendre la liberté aux mers, donner l'Algérie à la France. »
La forêt d'autrefois. La forêt dont parle Albert Camus, Camus qui était né en 1913.
Ma grand-mère et madame Camus mère étaient voisines dans le quartier de Belcourt. Elles discutaient souvent le soir à la fraîche. Maman se retrouvait en compagnie d'autres jeunes dont Albert et son frère Lucien.
Ecoutons Camus :" Telle image de ces soirs de chaleur où toute la famille après le dîner descendait des chaises sur le trottoir devant la porte de la maison, où un air poudreux et chaud descendait des ficus poussiéreux, pendant que les gens du quartier allaient et venaient devant eux, (...).
Sidi-Ferruch encore et toujours
Je l'avoue, il ne me reste que de très vagues souvenirs de cette porte du Fort. Le Fort avait été édifié en 1847 à l'endroit-même où
débarquèrent les troupes du général de Bourmont dans la nuit du 13 au 14 juin 1830.
Une photo diffusé le 13 mai 2013 sur Facebook par Tayeb Hanifi.
Selon Tayeb Hanifi et je cite : Le Fort de Sidi-Fredj : c'est ici que les Français débarquèrent en 1830. Ils inscrivirent cet écriteau sur la porte de ce Fort :"Ici le 14 juin 1830 par ordre du roi Charles X sous le commandement du général de Bourmont l'armée française vint arborer ses drapeaux, rendre la liberté aux mers, donner l'Algérie à la France".
Lorsque les pirates algérois furent neutralisés, il est certain que les bateaux purent de nouveau naviguer.
Je relève sur le net :
"Consistant en attaques de navires de commerce et en captures de villageois sur les côtes, suivies de la mise en esclavage des captifs, le corso fut le cauchemar des populations des deux côtés de la Méditerranée pendant les trois siècles qu'il dura."
Et aujourd'hui l'Algérie nous parle de repentance.
Lisons Georges Duboucher et Montherlant :
"Parfois la mer, immensément calme, semble arrivée à ce point suprême de puissance où le mouvement est inutile :si immobile qu'on dirait une vaste patinoire qui se liquéfierait seulement sur son bord, en écumes rampantes et sournoises; et, sur elle, des ombres de nuages, ces îlots insaisissables."(H. de Montherlant, Il y a des paradis.) On aperçoit, au fond, l'"Hôtel de la Plage" qui attirait autrefois la foule des dimanches.
Jean-Michel Moretti de Capbreton nous explique que son arrière grand-père Michel Moretti est
arrivé de Corse en Algérie dans les années 1850. Il trouva une place de gardien au fort militaire de Sidi-Ferruch. Ayant acquis quelques terrains autour, il s'y installa. Sa nombreuse descendance fit construire des villas et un hôtel tout le long de la plage où eut lieu le débarquement français lors de la conquête. Dans les années 1946-1960, Moretti-Plage connut son apogée, étant située à proximité d'Alger. (Voir L'Algérianiste. J'ai recopié le texte et j'ai pris la photo parce que je suis un très fidèle abonné de la revue).
Voici le vivier Capomaccio. Le vivier où nous allions acheter des huîtres. Les huîtres ne se reproduisent point en Méditerranée. Elles arrivaient de métropole et étaient gardées dans de grands sacs tenus par des chaînes. Nous nous promenions à l'intérieur du vivier sur des planches.
Nous allions danser le cha-cha-cha et le mambo au Robinson. La tâche était rude pour les
Voici le vivier Capomaccio. Le vivier où nous allions acheter des huîtres. Les huîtres ne se reproduisent point en Méditerranée. Elles arrivaient de métropole et étaient gardées dans de grands sacs tenus par des chaînes. Nous nous promenions à l'intérieur du vivier sur des planches.
Nous allions danser le cha-cha-cha et le mambo au Robinson. La tâche était rude pour les
garçons de mon âge en raison de la concurrence que nous livraient les parachutistes, tenue camouflée et béret rouge. Les filles en étaient folles. Cette photo de mauvaise qualité date de juillet 1956.
Albert Camus :"La forêt était pleine de monde, on mangeait les uns sur les autres, on dansait de place en place au son de l'accordéon ou de la guitare, la mer grondait tout près, il ne faisait jamais assez chaud pour se baigner mais toujours assez pour marcher pieds nus dans les premières vagues, pendant que les autres faisaient la sieste et que la lumière qui s'adoucissait imperceptiblement rendait les espaces du ciel encore plus vastes, si vastes que l'enfant sentait les larmes monter en lui en même temps qu'un grand cri de joie et de gratitude envers l'adorable vie."
Quel âge avais-je sur cette photo ? Dix ans peut-être ? Nous jouiions à Ballon prisonnier.
Une photo de Pierre le cycliste
Jocelyne Mas :
"La promenade favorite des Algérois était la forêt de Sidi-Ferruch où l'on peut voir la Koubba de Sidi-Fredj, Marabout vénéré qui donna son nom à ces lieux. C'est là que débarquèrent les
Français en 1830. Nous y allions spécialement le lundi de Pâques, le dimanche étant réservé à la messe, et au grand repas de famille." (Jocelyne Mas)
Quel âge avais-je sur cette photo ? Dix ans peut-être ? Nous jouiions à Ballon prisonnier.
Une photo de Pierre le cycliste
Jocelyne Mas :
"La promenade favorite des Algérois était la forêt de Sidi-Ferruch où l'on peut voir la Koubba de Sidi-Fredj, Marabout vénéré qui donna son nom à ces lieux. C'est là que débarquèrent les
Français en 1830. Nous y allions spécialement le lundi de Pâques, le dimanche étant réservé à la messe, et au grand repas de famille." (Jocelyne Mas)
Zéralda
Zéralda.
Je revois la petite route, une route très peu large qui traversait le bois de pins qui nous permettait d'atteindre les Sables d'Or.
Un ami me faisait remarquer que ce nom n'embellissait point la réalité mais lui était fidèle.
Je garde en mémoire ce restaurant très animé le dimanche.
Une année mes parents et les amis avec lesquels nous sortions tous les dimanches, refusèrent un jour de retourner aux Sables d'Or car la fréquentation était devenu un envahissement.
Nous connûmes le même envahissement sur la plage de La Madrague le dimanche, mais nous étions chez nous et nous barbotions autour de nos rochers.
Un ami me faisait remarquer que ce nom n'embellissait point la réalité mais lui était fidèle.
Je garde en mémoire ce restaurant très animé le dimanche.
Une année mes parents et les amis avec lesquels nous sortions tous les dimanches, refusèrent un jour de retourner aux Sables d'Or car la fréquentation était devenu un envahissement.
Nous connûmes le même envahissement sur la plage de La Madrague le dimanche, mais nous étions chez nous et nous barbotions autour de nos rochers.
Le groupe scolaire
Ce kiosque second-Empire est une lointaine image du temps passé. Nous nous promenions non sans une certaine nonchalance et sans savoir que nous perdions une courte parcelle de notre temps.
La mairie
Gérard STAGLIANO :
Gérard STAGLIANO :
Bien noté mais comme je ne me souviens pas d'avoir des souvenirs croustillants sur Zéralda, ta prochaine étape... sinon que le 3e R.E.P de Marcel Bigeard y avait pris pension et y recevait beaucoup de monde lors de parties ou raout, mes parents les plus à gauche y avaient été invités en soirée par le Lieutenant Rossi que l'on voit avec son épouse.
Le troisième REP va partir.
Le camp de Zéralda, base du 3ème R.E.P. où les chefs de corps avaient laissé leur empreinte : la chapelle de Dufour, le mess de Brothier, le foyer de Jeanpierre...
Le colonel Bigeard commandait de 3ème REP basé à Zéralda. Il commandait le 3ème R.C.P. devenu R.P.I . Le vent de l'Histoire n'aime pas le mot colonial devenu politiquement incorrect aujourd'hui.
Chut. Silence. Une incroyable virilité se dégageait de ce chœur. Ils sont partis en chantant Edith Piaf :
" Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait,
ni le mal;
tout ça m'est bien égal !
Non, rien de rien,
Non, je ne regrette rien !
C'est payé,
balayé,
oublié.
Je me fous du passé ! "
Le troisième REP va partir.
Le camp de Zéralda, base du 3ème R.E.P. où les chefs de corps avaient laissé leur empreinte : la chapelle de Dufour, le mess de Brothier, le foyer de Jeanpierre...
Le colonel Bigeard commandait de 3ème REP basé à Zéralda. Il commandait le 3ème R.C.P. devenu R.P.I . Le vent de l'Histoire n'aime pas le mot colonial devenu politiquement incorrect aujourd'hui.
Chut. Silence. Une incroyable virilité se dégageait de ce chœur. Ils sont partis en chantant Edith Piaf :
" Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait,
ni le mal;
tout ça m'est bien égal !
Non, rien de rien,
Non, je ne regrette rien !
C'est payé,
balayé,
oublié.
Je me fous du passé ! "
Mazafran et Fouka, Daouda ... D'aussi loin que je me souvienne...
Mazafran
Le pont de Mazafran
Et là c'est le pont de Mazafran dans toute sa splendeur, la frontière quand on quittait définitivement les alentours d'Alger pour se diriger vers Castiglione; et le Mazafran en aval du pont vers la mer.
Fouka-marine
Un de mes amis avait été frappé par la splendeur des jeunes filles. Il avait assisté au bal de la fête. Il s'était exclamé :
-Et dire que naïvement des concours de beauté sont organisés. (Espaces des étés)
A Fouka des escaliers joignaient la mer. Les jeunes s'asseyaient sur les barres et attendaient l'heure de la digestion.
Fouka et Douaouda-marine sont peut-être des villes sans passé. Il faut voir ce que Camus nous dit dans son Guide pour villes sans passé :"(...) Et d'abord la jeunesse y est belle. Les Arabes, naturellement, et puis les autres. Les Français d'Algérie sont une race bâtarde, faite des mélanges imprévus. Espagnols et Alsaciens, Italiens, Maltais, Juifs, Grecs enfin s'y sont rencontrés. Ces croisements brutaux ont donné, comme en Amérique, d'heureux résultats. En vous promenant dans Alger, regardez les poignets des femmes et des jeunes hommes et puis pensez à ceux que vous rencontrez dans le métro parisien."
Croisements brutaux, soit, mais la religion était là et elle séparait les Juifs, les Arabes musulmans et des Européens catholiques.
Croisements brutaux encore, j'ai les poignets fins de mon père et les mains longues comme si je n'avais jamais beaucoup travaillé.
Le pont de Mazafran
Et là c'est le pont de Mazafran dans toute sa splendeur, la frontière quand on quittait définitivement les alentours d'Alger pour se diriger vers Castiglione; et le Mazafran en aval du pont vers la mer.
Fouka-marine
Un de mes amis avait été frappé par la splendeur des jeunes filles. Il avait assisté au bal de la fête. Il s'était exclamé :
-Et dire que naïvement des concours de beauté sont organisés. (Espaces des étés)
A Fouka des escaliers joignaient la mer. Les jeunes s'asseyaient sur les barres et attendaient l'heure de la digestion.
Fouka et Douaouda-marine sont peut-être des villes sans passé. Il faut voir ce que Camus nous dit dans son Guide pour villes sans passé :"(...) Et d'abord la jeunesse y est belle. Les Arabes, naturellement, et puis les autres. Les Français d'Algérie sont une race bâtarde, faite des mélanges imprévus. Espagnols et Alsaciens, Italiens, Maltais, Juifs, Grecs enfin s'y sont rencontrés. Ces croisements brutaux ont donné, comme en Amérique, d'heureux résultats. En vous promenant dans Alger, regardez les poignets des femmes et des jeunes hommes et puis pensez à ceux que vous rencontrez dans le métro parisien."
Croisements brutaux, soit, mais la religion était là et elle séparait les Juifs, les Arabes musulmans et des Européens catholiques.
Croisements brutaux encore, j'ai les poignets fins de mon père et les mains longues comme si je n'avais jamais beaucoup travaillé.
Douaouda-marine
Je ne garde qu'un vague souvenir de Douaouda-marine. Dans mon esprit, Douaouda rappelle Fouka. Les deux villages dans ma tête se mêlent et s'entremêlent.
La plage semblait morte en hiver. Pour nous, Zéralda, c'était la mer tiède et les petites vagues qui
venaient mourir à nos pieds.
Nous allions parfois et malgré le vent froid nous promener
sur la grève et nous laissions les empreintes fugitives de
notre passage.
Nous sommes partis un jour précipitamment sans avoir le temps d'aller jeter un petit coup d'œil à tous les endroits qui avaient bercé notre adolescence.
Voici notre première voiture, une traction immatriculée
AL 14 donc une vieille voiture en 1948 ou 1949. Nous étions le jour où cette photo a été prise, très près du rivage et il y avait du varech sur le sol. Je reconnais très bien le chemisier que portait maman.
Oui, d'aussi loin que je me souvienne, papa nous amenait à bord de sa traction sur la plage des sables d'or à Zéralda et nous bâtissions des châteaux de sable, des châteaux que d'autres enfants s'amusaient à détruire et à piétiner. Ils se régalaient, nous le savions, en écrasant un travail qui nous avait demandé beaucoup d'attention. Nous ne pouvions rien dire mais une petite douleur nous serrait la gorge.
Destruction gratuite pour le plaisir de démolir ou d'abîmer mais, nous le sûmes plus tard, nous verrions les tags sur les monuments, les vitrines brisées, les fêtes du football transformées en saccage. Ces châteaux, ces constructions éphémères ne seraient qu'un court apprentissage à la rudesse de la vie.
Là-bas le Chenoua.
A peine, au fond du paysage, puis-je voir la masse noire du Chenoua qui prend racine dans les collines autour du village, et s'ébranle d'un rythme sûr et pesant pour aller s'accroupir dans la mer. (Camus)
Parfois nous allions près de la plage en plein hiver et les nuages touchaient la mer, la mer dont papa avait besoin. Nous restions dans la voiture, vitres fermées sauf celle de notre chauffeur qui tirait tout le temps sur sa cigarette.
Le meilleur souvenir ne m'apparaît que comme une épave du bonheur. (Une citation d'André Gide).
Une vieille carte postale du temps jadis.
Là-bas le Chenoua.
A peine, au fond du paysage, puis-je voir la masse noire du Chenoua qui prend racine dans les collines autour du village, et s'ébranle d'un rythme sûr et pesant pour aller s'accroupir dans la mer. (Camus)
Parfois nous allions près de la plage en plein hiver et les nuages touchaient la mer, la mer dont papa avait besoin. Nous restions dans la voiture, vitres fermées sauf celle de notre chauffeur qui tirait tout le temps sur sa cigarette.
Le meilleur souvenir ne m'apparaît que comme une épave du bonheur. (Une citation d'André Gide).
Une vieille carte postale du temps jadis.
Castiglione
Majestueuse barque de pêcheurs à Castiglione.
Albert Camus :
La mer au plus près : "Ainsi, moi qui ne possède rien, qui ai donné ma fortune, qui campe auprès de toutes mes maisons, je suis pourtant comblé quand je le veux, j'appareille à toute heure, le désespoir m'ignore. Point de patrie pour le désespéré et moi, je sais que la mer me précède et me suit, j'ai une folie toute pr^ete. Ceux qui s'aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est pas le désespoir : ils savent que l'amour existe. Voilà pourquoi je souffre, les yeux secs, de l'exil. J'attends encore. Un jour vient, enfin..."
Le kiosque à musique
La plage
La plage. Sous le boulevard –le boulevard Thirion- on aperçoit très bien les voutes. Liliane Joly a
ouvert il y a vingt ans un débat amical lorsqu'elle a écrit : " Castiglione était composé de deux parties : Casti-village et Casti-plage qui se côtoyaient, formaient un seul et même village mais presque deux communautés. Ceux de la plage allaient au village mais ceux du village descendaient à la plage, non comme des habitants mais comme des visiteurs."
L'aquarium
Parfois nous traversions Castiglione sans nous arrêter pour rejoindre Matarès et Tipasa. Lorsque, pour nos parents, la visite de l'aquarium était un but, nous passions l'après-midi à Castiglione. Nous nous promenions sur le boulevard en humant l'odeur de l'embrun et puis nous allions voir et revoir l'aquarium ouvert les jeudis et les dimanches. Monsieur Jean Roland avait une riche documentation sur ce qui était, disait-il, plus qu'un aquarium mais une station expérimentale d'aquiculture et de pêche, une documentation qu'il a ramenée dans ses bagages.
Le parapet
Le parapet du temps jadis. Il a toujours fait le bonheur des promeneurs. Les filles passaient en petits groupes, riaient et faisaient mine de ne point entendre les garçons qui sifflaient ou les appelaient. C'était le jeu de tous les étés.
Les brasseries se remplissaient dès que l'air fraîchissait. Les garçons, tout à coup moins bruyants, troquaient leurs maillots de bain pour un short, enfilaient un tricot qu'on n'appelait point encore "tee shirt" et les filles passaient une robe légère dont le jeu des couleurs claires tranchait souvent avec des peaux basanées. J'ai connu des filles trop blanches qui se protégeaient et n'allaient jamais au soleil.
Le marché
Le marché. L'odeur trop forte
des épices ou du poisson
m'écœurait et j'essayais de
retrouver les étales des fruits
et légumes.
L'église
L'aquarium
Parfois nous traversions Castiglione sans nous arrêter pour rejoindre Matarès et Tipasa. Lorsque, pour nos parents, la visite de l'aquarium était un but, nous passions l'après-midi à Castiglione. Nous nous promenions sur le boulevard en humant l'odeur de l'embrun et puis nous allions voir et revoir l'aquarium ouvert les jeudis et les dimanches. Monsieur Jean Roland avait une riche documentation sur ce qui était, disait-il, plus qu'un aquarium mais une station expérimentale d'aquiculture et de pêche, une documentation qu'il a ramenée dans ses bagages.
Le parapet
Le parapet du temps jadis. Il a toujours fait le bonheur des promeneurs. Les filles passaient en petits groupes, riaient et faisaient mine de ne point entendre les garçons qui sifflaient ou les appelaient. C'était le jeu de tous les étés.
Les brasseries se remplissaient dès que l'air fraîchissait. Les garçons, tout à coup moins bruyants, troquaient leurs maillots de bain pour un short, enfilaient un tricot qu'on n'appelait point encore "tee shirt" et les filles passaient une robe légère dont le jeu des couleurs claires tranchait souvent avec des peaux basanées. J'ai connu des filles trop blanches qui se protégeaient et n'allaient jamais au soleil.
Le marché
Le marché. L'odeur trop forte
des épices ou du poisson
m'écœurait et j'essayais de
retrouver les étales des fruits
et légumes.
L'église
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