Les révolutions ont une peau de bébé
un appétit d'ogre
Elles avancent
et laissent dans leur sillage des hoquets de sang
Tant de lumière!
Chaque geste a un air d'idéal
"Comme je me sens meilleure…"
Epaulées par les bras experts de vieux pays
elles oscillent entre fraîcheur et cruauté
et enjambent dans la joie
des gouffres à leurs pieds
Les révolutions meurent jeunes
Nées déjà adolescentes
elles sourient à de vieux maquereaux
qui guettent leurs frayeurs
Puis l'ogre l'emporte
elles deviennent corps de dictature
Leur peau se couvre de fer
Des guides indiquent soudain Devant
là où, avant, il n'y avait que l'horizon
Mais chantons la joie des naissances !
La liberté qui bourgeonne sur l'acier !
Le temps est aux promesses, oh oui
même si dans l'ombre des rires
veillent d'anciens démons
si familiers
que nous ne voyons pas leurs mains qui déjà nous enserrent
LEILA ZHOUR
mercredi 19 juin 2013
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