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Tunisie : trois morts et au moins 12 disparus dans le naufrage de trois bateaux de migrants
Trois embarcations de migrants ont fait naufrage au large de la Tunisie, a déclaré jeudi un magistrat du tribunal de Sfax. Le bilan est pour l'instant de trois morts et au moins 12 disparus, et 152 personnes ont pu être secourues.
Image d'illustration. Juan Medina, Reuters (illustration)
Le naufrage de trois bateaux de migrants a fait trois morts et au moins 12 disparus au large de la Tunisie, a déclaré jeudi 22 juin un magistrat du tribunal de Sfax. La garde-côtes a secouru 152 autres personnes au large de Sfax, a ajouté le juge Faouzi Masmoudi.
Avec Reuters
Publié le :
https://www.france24.com/fr/afrique/20230622-tunisie-trois-morts-et-au-moins-12-disparus-dans-le-naufrage-de-trois-bateaux-de-migrants
600 migrants vont mourir à bord de ce navire surchargé
Le sous-marin d'OceanGate parti explorer l'épave du Titanic (Photo by Ocean Gate / Handout/Anadolu Agency via Getty Images)
Des voix s'élèvent pour pointer du doigt l'aide déployée pour retrouver le sous-marin, contrastant avec l'absence d'aide fournie aux migrants en détresse en Méditerranée.
5 personnes sont mortes
Un navire français équipé d'un robot sous-marin dérouté spécialement sur place, des avions des gardes côtes américains, deux avions canadiens... Le compte à rebours était lancé pour tenter retrouver le sous-marin parti explorer l'épave du Titanic avec cinq personnes à son bord, et alors que les réserves d'oxygène à bord arrivaient à épuisement jeudi 22 juin vers 11 heures… mais elles étaient mortes bien avant.
Des moyens colossaux ont été déployés pour tenter de retrouver le sous-marin et de sauver les cinq passagers dont trois touristes ayant dépensé 250000 dollars chacun (229000 euros environ)… le prix d’une maison, mais c’est rien pour des milliardaires.
Indignation du PCF à Laurent Berger
Une course contre la montre qui suscite une large couverture médiatique et qui intrigue. Mais les moyens mis en oeuvre font grincer des dents plusieurs observateurs, de Laurent Berger au PCF en passant par David Cormand, député européen EELV.
Un contraste saisissant avec l'aide envoyée
en Méditerranée
"C'est normal d'essayer de sauver les personnes dans ce sous-marin. Mais quand on voit que notre société est en capacité de mettre des moyens techniques impressionnants, pour sauver dans l'urgence ce sous-marin, alors qu'à côté de chez nous, en Méditerranée, des centaines de personnes meurent parce qu'on ne leur vient pas en aide c'est terrible", déplore le député européen David Cormand en écho notamment au déploiement spéciale du robot "Victor 6000", qui appartient à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), un établissement public à caractère industriel et commercial sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.
On estime que plus de 1000 personnes ont perdu la vie en mer Méditerranée depuis le début de l'année, dont au moins 600 la semaine dernière lors de naufrages d'embarcations.
"Il y a une déshumanisation des réfugiés
qui ne sont plus que des chiffres"
"Ces morts en Méditerranée, ce n'est pas parce qu'on ne leur vient pas en aide, c'est pire, c'est parce qu'on organise leur non secours, avec l'obstruction aux navires humanitaires, qu'on stigmatise en les accusant d'agir avec la complicité des passeurs, ou en déléguant à la Libye le contrôle des frontières de l'UE", poursuit David Cormand pour poursuivre la comparaison avec le déploiement important de moyens pour retrouver le sous-marin parti explorer l'épave du Titanic.
Un contraste saisissant de moyens mis en oeuvre révélateur d'une évolution de la société, estime le député : "On a quelque part intériorisé que toutes les vies n'ont pas la même valeur, on s'identifie davantage à des vies, qu'à d'autres. Il y a une déshumanisation des réfugiés, qui ne sont plus que des chiffres. L'empathie est en train de nous quitter, à l'image de la minute de silence demandée à l'Assemblée nationale mais qui a été refusée", s'alarme le député européen.
Yaël Braun-Pivet rajoute de la honte à la honte
La présidente de l’Assemblée nationale empêche une minute de silence.
La Présidente de l'Assemblée nationale de France, Yaël Braun-Pivet. Crédit photo: CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
La présidente de l’Assemblée nationale en France, Yaël Braun-Pivet, a empêché, mardi, la tenue d’une minute de silence proposée par le député LFI (La France Insoumise), Aymeric Caron, en hommage aux migrants disparus au large de la Grèce la semaine dernière.
Après une courte prise de parole, l’élu de gauche a voulu marquer le coup en initiant ce temps de recueillement, suivi par de très nombreux députés, et ministres, dont la Première ministre Élisabeth Borne, avant une intervention de la présidente de l’Assemblée nationale.
Depuis le perchoir, Yaël Braun-Pivet, s’est dite "désolée" de devoir s’y opposer, après avoir assuré que ce sujet aurait dû être discuté durant "la conférence des présidents".
"Je ne vois pas en quoi l’improvisation de ce moment empêchait l’union", lui a répondu Aymeric Caron avant de souligner l’attitude contradictoire de la présidente de l’Assemblée.
Yaël Braun-Pivet "prétend que les questions au Gouvernement n’étaient pas le lieu pour rendre hommage aux 600 exilés morts la semaine dernière en Méditerranée. Pourtant, il y a quelques mois, dans le même contexte, elle avait accepté une minute de silence lancée par Sandrine Rousseau. Deux poids, deux mesures, en fonction de la nature des victimes", a-t-il déploré.
Pas plus tard que le 8 juin dernier, la présidente de l’Assemblée nationale avait elle-même interrompu les débats sur la réforme des retraites pour faire observer une minute de silence improvisée après l’attaque au couteau qui venait de faire 6 blessés à Annecy, dans le sud-est de la France.
http://www.micheldandelot1.com/
Des centaines de migrants sur un bateau, au large du Péloponnèse. Dans une autre mer, cinq richissimes passagers partis explorer l'épave du Titanic dans un sous-marin. Les deux coulent. Ces deux histoires tragiques, à quelques jours d'intervalle, ont suscité une réaction aux antipodes des autorités et des médias. Pourquoi?
D’un côté, une mobilisation rapide, internationale, menée sur plusieurs jours pour tenter de retrouver le Titan et surtout, ses cinq passagers. De l'autre côté, un bateau de migrants en détresse laissé à lui-même pendant des heures, qui a chaviré le 14 juin. Près de 750 adultes et enfants, originaires de pays pauvres ou déchirés par la guerre, se trouvaient à bord, mais seuls 104 passagers ont survécu. Au moins 82 corps ont été repêchés jusqu'alors.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1990710/sauvetage-mediterranee-naufrage-titan
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