Claire Tencin, Affreville (détail de la couverture © Ardemment éditions)
aru tout récemment aux éditions Ardemment, Affreville est le récit (ni fiction ni essai historique) jusqu’alors inouï du râle de la défaite qui a résonné sur la génération des familles des militaires français en poste en Algérie pendant la guerre d’indépendance. Ce texte dense, rythmé de séquences et tableaux montés entre eux comme les plans d’un film, dépasse largement le cadre habituellement dévolu au genre du « témoignage » et n’est surtout pas, il faut le dire tout de suite, un énième livre sur la guerre d’Algérie. Entrelacés autour de l’angoisse qui ronge la narratrice à propos du comportement là-bas de son père alors gendarme au service de la France coloniale, les paroles et souvenirs exhumées par l’enquête intime qu’elle mène restituent par bribes tranchantes la mémoire familiale en même temps que les recoins d’ombre de l’histoire officielle ou le silence dans l’âme des survivants. Nourri par une écriture épurée qui ne fait aucune concession aux fausses pudeurs de la langue policée qu’on parle aujourd’hui dans les salons parisiens ou dans les éditoriaux édifiants de la mémoire officielle, Affreville est un livre qui scrute et fouaille le traumatisme des générations nées dans le silence et les mensonges d’après la guerre d’Algérie. Je crois bien n’avoir jamais rien lu sur le sujet d’à la fois aussi bref et aussi exhaustif, aussi profond et aussi déchirant. Un texte comme un uppercut.
Serge Rivron : Claire Tencin, encore sous le choc de la lecture de votre Affreville, je voudrais que nous prenions le temps d’en dévoiler les principaux motifs dans l’espoir pour moi de comprendre ce qui, dans ce texte m’a été si inattendu, si déstabilisant et à la fois si poignant. Mais commençons immédiatement par vous permettre de vous expliquer sur l’emploi de certains mots mal tolérés dans le discours culpabilisé de l’intelligentsia germanopratine. Vous employez dès la première phrase de votre récit l’un de ces mots dans une phrase qui semble fonctionner comme un repoussoir aux yeux des belles âmes trop pressées obsédées par la pensée euphémistique et achronologique de notre époque : on vous reprocherait notamment l’emploi dès les toutes premières phrases de cet oxymore très violent que vous attribuez à votre père : « Je suis un héros, j’ai jamais tué un bougnoul ». Or il se trouve que cet oxymore est à l’opposé du projet politique de votre récit, si tant est qu’on puisse le réduire votre récit à un projet politique, ou lui en accoler un.
Claire Tencin : Cette phrase initiale de mon récit ne m’appartient pas. C’est mon père qui l’a prononcée un beau dimanche au coin de la table au presque bout de sa vie tourmentée. Cette phrase aussi inouïe que perturbante m’a longtemps obsédée et a poussé mon désir d’écrire hors de ses retranchements. En effet, elle scande le monologue de la narratrice tiraillée par le paradoxe que soulève cet oxymore aussi poétique
que repoussant. Le père, gendarme en Algérie, s’enorgueillit de ne pas avoir tué celui qu’il ne reconnaît pas comme son égal en le nommant de l’infâme mot dédié aux Indigènes de la République. J’ai assumé le mot « bougnoul » parce qu’il rappelle ce qu’il y a d’inhumain dans le passé colonial français. Il ne s’agit pas de provoquer la sensibilité de mon lecteur mais de le confronter à notre histoire dans toute son horreur sans révisionnisme anachronique. Dans ce récit, les mots montent à cru sur le réel et s’interdisent toute autocensure, sans doute parce que je suis trop éprise de ma liberté de penser pour m’intéresser à déjouer les mots d’ordre actuels qui font frémir la littérature et le marché éditorial. Ce récit n’a pas de vocation politique même si toute écriture s’avère politique malgré elle. Il fouille l’intimité d’un rapport qui ne fait pas rapport entre une fille et son père en posant la sempiternelle question de l’origine. La narratrice est-elle la progéniture d’un héros ou d’un tortionnaire de guerre ?
C’est la question centrale de votre récit, en effet, et qui dépasse largement le champ politique. On comprend qu’elle vous obsède, et on comprend aussi, à vous lire, la manière dont elle s’est enracinée à la fois dans votre être et dans celui des enfants des acteurs condamnés au silence d’une guerre qui a mis si longtemps à être nommée comme telle par le pouvoir qui l’avait ordonnée. Je suppose que c’est ce que vous voulez dire quand vous employez à l’instant cette étrange expression pour dire que votre récit fouille l’intimité « d’un rapport qui ne fait pas rapport ». Les « événements » d’Algérie, « l’opération de pacification en Algérie », toutes ces périphrases dont on a voulu couvrir la répression implacable d’une irréductible volonté d’indépendance, vous montrez qu’elles ont rejeté ceux qui y ont participé en tant que soldats de la colonisation, dans l’enfer d’un silence qui a traversé le mur des générations, qui s’est infiltré dans l’existence de leur famille et de leur progéniture. C’est en ceci, sans doute, que votre récit dépasse le cadre du simple témoignage ou du rapport historique à charge contre tel ou tel protagoniste (hors l’État et sa fameuse « raison ») pour atteindre à la quête des racines du malheur sans fin qu’alimente ce qu’on tait, ce qu’on ne dit pas.
Quand je parle d’« un rapport qui ne fait pas rapport », je fais référence au dialogue impossible entre le père et la fille. Le comportement de cet homme est une énigme pour une adolescente en quête d’amour et de reconnaissance. Cerné par la famille, le revenant d’Algérie vitupère et rugit comme un animal blessé sans accès à la verbalisation de ce qui le mine, de ce qui le fait exploser à tout instant. C’est très tardivement dans ma vie que j’ai commencé à saisir son angoisse, après qu’il a prononcé, en me regardant droit dans les yeux, la phrase initiale de mon récit « Je suis un héros, j’ai jamais tué un bougnoul » Évidemment, le mot « héros » a résonné avec force – j’étais déjà habitué à son vocabulaire injurieux – et donc l’oxymore m’a fortement troublée. Alors j’ai voulu croire au héros avec le doute qu’il pouvait avoir menti et avoir pu commettre des actes odieux là-bas. Mon père, un héros ? Cette confession en appelait évidemment d’autres et j’ai entrepris alors de le faire parler, de le « mettre à la question » sous l’œil de la caméra en guise de gégène. Aujourd’hui ce qui fait rapport entre lui et moi, c’est ce récit que j’ai écrit et que je publie parce que mon histoire est l’histoire de toute ma génération confinée dans le silence. Malgré la rudesse avec laquelle je le traite, je lui accorde quand même le bénéfice du doute et je préfère à la condamnation manichéenne la suspension du jugement chère à mon maître à penser Montaigne.
Il me semble que la force de votre texte, tient précisément dans le fait que vous ne vous interdisez aucun jugement sur votre père ou au moins, qu’avant de suspendre votre jugement, vous allez très loin dans l’élaboration des hypothèses qui ont peut-être constitué des moments de sa vie, des raisons de son mutisme, de sa trivialité, ou de ses maladies, de ses souffrances morales, de sa haine ou même de sa mort, en lui souhaitant « enfin un coin de repos là où il est enfer » – phrase ô combien terrible au début du récit, mais qui ouvre aussi à la rédemption que vous lui souhaitez par l’examen sans aucune complaisance de ses courages et de ses lâchetés, de ce qui peut l’excuser ou l’accuser en tant que père, mari ou militaire en retraite. Vous ne vous parez d’aucune neutralité ni bienveillance à tracer ce que vous voulez comprendre de sa vérité, et dans cette mesure, le « personnage » de votre père, dont vous finirez par dire avec quelque soulagement que « ce n’était rien qu’un homme, fait de la chair du Bien et du Mal » m’évoque irrésistiblement la question principale de Primo L »vi dans Si c’est un homme : comment rester humain dans un processus de déshumanisation ? Imposer aux autres, à la société, à ses proches ses cauchemars, comme l’a fait votre père mais comme vous le faites aussi à travers votre quête rédemptrice, n’est-ce pas justement une manière de rester humain ?
Vous avez raison de rappeler que le père est un « personnage », que j’ai fabriqué avec des matériaux composites agglomérés de spasmes mémoriels et de faits historiques. Il est aussi réel que fictionnel ! Après la disparition brutale de mon père réel, le premier récit que j’avais écrit (et qui est paru en 2012), Je suis un héros, je n’ai jamais tué un bougnoul, a été propulsé de mon corps avec une fulgurance inattendue, en à peine un mois. C’est comme si une voix avait usé de ce passage pour exprimer l’indicible, et ce n’est pas tant un « je » qui se dit qu’un « nous » autour duquel se sont agrégés des mots à inventer contre le silence : celui de mon père, celui de notre passé et de la société actuelle. Toute mon adolescence et le ressentiment que j’avais entretenu se sont échappés d’un bond de ce trou noir après que sa mort m’avait libérée de ce que j’avais cru connaître de lui. En 2012 paraissait aussi Les Héritiers du silence de Florence Dosse, une enquête sociologique menée avec le témoignage d’enfants d’appelés ou d’engagés de la Guerre d’Algérie. C’est alors que j’ai réalisé avec soulagement que je n’étais pas isolée, que mon récit pouvait résonner au-delà de la cuisine familiale comme une rédemption pour toute une génération née de ces pères-là, qui avait été exposée à leur folie et à l’angoisse de leur silence.
C’est pendant l’aberrante torpeur et terreur du confinement de 2020 que j’ai ressenti plus concrètement le manque de mon père et que j’ai eu besoin de remonter ce récit à rebrousse-poil. J’ai voulu retourner avec lui en Algérie en 1953 alors qu’il débarquait là-bas pour faire ses classes de gendarme. J’avais reçu son dossier militaire dont j’avais fait la demande un an auparavant aux archives de l’armée dans lequel je découvrais son parcours en Algérie et les appréciations négatives de ses supérieurs sur son caractère critique et rebelle, ce qui m’a confortée dans l’idée qu’il avait pu s’opposer à sa hiérarchie et refuser de tuer ou de torturer. J’ai croisé les éléments somme toute assez partiels de ce dossier avec des études historiques solides, notamment sur la torture en Algérie et ses acteurs. Disons que je retournais sur le lieu du crime… et au bout de ce périple, j’ai souscrit à toutes les hypothèses sur sa responsabilité ou sur son déni sans pouvoir aboutir à un constat objectif, à savoir que mon père avait pu être un criminel de guerre, qu’il avait pu torturer. À Sétif, à Affreville la ville où il était affecté en Algérie de 1954 à 1960, j’ai inventé la syntaxe de ce jeune homme dans l’exercice de ses fonctions de gendarme départemental, probablement aussi imaginaires que cet homme imaginaire que je poursuivais, qui avait été mon père avant d’être mon père, cet homme qui prétendait ne pas avoir tué sans pouvoir en convaincre le monde ou s’en convaincre. Ce personnage fait de « la chair du Bien et du Mal » avait recouvert la dimension universelle de la condition humaine… par la rédemption de l’écriture.
Je réalise en vous écoutant, que votre quête, d’une part est littéraire de bout en bout ; d’autre part qu’elle concerne non seulement votre « non rapport » avec votre père, mais tout autant votre propre conception du bien et du mal – laquelle revient sans cesse à trouver les mots, à utiliser le langage pour restituer sa vérité à chacun. À l’appui de ce que j’avance, je voudrais citer un court passage du milieu de votre récit, parce qu’il me paraît à la fois une description de votre méthode d’enquête et de votre inquiétude ontologique : « C’est une histoire à reconstruire, histoire à inventer avec des balles à blanc dans la chair. Il n’y a plus d’acte utile, plus de souvenir utile, le roman est une mort […] Les petits casseurs de banlieue le savent bien, eux, dont leurs grands-mères, leurs mères ne parlent pas le français, inaptes à la syntaxe de l’oppresseur, à la syntaxe d’une mémoire désaxée, à la langue d’un viol permanent qui les recouvre de son corps silencieux. Il n’y a pas d’Histoire à enseigner, il y a seulement des enfants sans pardon. »
Je voudrais que vous nous parliez de ce sentiment aigu que vous exprimez que les mots sont ce qui fabrique le réel, en quelque sorte, c’est-à-dire ce qui lui donne sens et plus : ce qui lui permet d’exister – à l’image de ce récit que vous conduisez pour que votre père puisse, après sa vie que vous questionnez, « réussir dans ce paradis ».
Ce récit polyphonique convoque toutes les voix qui m’ont habitée lors de son écriture… pas seulement celle de mon père mais aussi celles des oubliés de l’histoire, notamment des rescapés des guerres du XXe siècle que nous sommes tous dans notre pays et aussi des femmes algériennes et de leurs enfants, héritiers comme moi d’un silence abrutissant. Que serait la littérature sans une langue pour l’inventer ? Je me souviens que lors de la publication de la première version en 2012, des lecteurs s’étaient étonnés qu’une femme puisse écrire avec brutalité ou avec impudeur – je ne parle pas de sexualité ici. C’est justement parce que je suis une femme qui écrit que je persévère constamment à décoder la langue que l’on attend d’une autrice. J’ai particulièrement conscience que le monde éditorial cloisonne les femmes qui écrivent à un pré-carré étroit en rapport avec leur essentialisme, le corps victimaire qui fait écho aux affaires d’actualité, à la sexualité, la maternité, l’amour et l’altruisme. À la bonne heure, quelques-unes se risquent sur d’autres territoires avec succès. Je me délecte à écrire en caressant à rebrousse-poil les attentes de l’air ambiant lisse et droit dans ses bottes. C’est en entrant dans mes personnages par le point de vue aveugle que je tâtonne à mains nues vers la langue à venir. Pour Affreville, j’ai excavé d’outre-tombe la voix de mon père là où elle m’emmenait en enfer et je l’ai ramenée à la surface des évidences comme une réparation contre la doxa morale. La langue dans ce sens-là devient le personnage principal de mon écriture, comme dans un de mes récits Le silence dans la peau (2016), une exploration de l’indicible mauvaise mère, où j’ai créé un personnage qui s’appelle Le récit pour la dire. Mais j’ai beaucoup de doute, bien sûr, quant à la réception de mon entreprise pour amener ces exclus à « réussir au paradis ».
J’aime beaucoup cette idée que vous entrez dans vos personnages « par le point du vue aveugle », et tout au long d’Affreville on ressent ce tâtonnement vers la langue à venir », qui ressemble aussi à celui d’un aveugle vers la lumière. Vous scrutez même pour nous une vidéo que vous avez tournée de votre père, qui avait accepté de répondre à votre inquisition. Quand je dis que vous la scrutez, c’est presque d’un examen diagnostic qu’il s’agit, puisque vous vous attardez à certains détails extrêmement ténus, comme un regard de votre père, un pronom indéfini que vous repassez en boucle, un geste qui vous horrifie, chacun de ces éléments conjugué à d’autres pour tenter de dégager comme d’un limon la vérité de la figure paternelle. Paradoxalement, vous évoquez uniquement par du texte un « document-image », mais c’est un temps extrêmement fort de votre enquête, cette vidéo rapportée, dont vous montrez qu’elle vous oblige à un tête-à-tête qui va bien au-delà des mots alors prononcés.
La vidéo a été un moment très fort de notre complicité après quarante ans de combat acharné. Il avait accepté de se prêter à l’exercice sans rechigner, fier que sa fille ainée ait pris l’initiative aussi inattendue et incongrue de le filmer. Il a donc parlé. Je n’avais pas encore songé à en faire la matière d’un texte, seulement à le mettre à « la question » en douceur. Je crois que cette vidéo a été le point aveugle par lequel je suis entrée dans mon récit comme si les rôles après coup s’étaient inversés et que le témoignage cinglant de mon père me mettait à « la question » à mon tour. Dans Affreville, j’ai retranscrit mot à mot ce qu’il a pu me confesser, sur les pratiques de la torture et de la « corvée de bois » (c’est-à-dire l’exécution sommaire des suspects torturés) auxquelles il avait assisté, tout en semblant s’exclure de ce jeu macabre qu’il décrivait maladroitement, entre les dents. Il m’a semblé que ses mots bruts auraient l’impact d’un effet de réel dans le déferlement de la narration happée par un vide sans issue. Vous avez raison, de cette vidéo, j’ai exploité avec distance les signes gestuels, les ellipses et les confusions pronominales pour n’en extraire au final qu’un diagnostic aporétique et poignant. Quelle part de déni s’insinue dans la tentation de dire ?
Eh ! bien, vous vous étonniez, lorsque nous préparions cet entretien, que je voie votre récit comme une quête mystique. Quel aboutissement plus tangible à l’inquiétude mystique, cependant, que ce « diagnostic aporétique », cette question insoluble et qui sans cesse est retournée à celle qui la pose par celui qui répond ? Votre inquiétude à vous, celle qu’au fond tout ce récit convoque, est bien celle de la vérité ultime de ce qu’est un être, vérité que dont vous cherchez obstinément la trace à travers les dénis de votre père comme à travers les vôtres. Cette vérité d’un être (celle qui, pour revenir à Primo Levi, dessine « un homme »), cette humanité ne saurait être autoproclamée, sous peine de devenir une mauvaise excuse, et par là-même se faire l’histoire d’une imposture. Ici, c’est vous qui invoquez l’humanité de votre père, ce n’est pas lui. Vous, vous écrivez juste, à la fin d’Affreville que « La mort d’un père est une traversée ». À coup sûr ce texte en est une, qui nous mène pas à pas (ou mot à mot) du rivage de la jeunesse d’un homme à sa chute puis à celui de la question de la rédemption des souffrances de chacun.
Bizarrement, je songe à La Boétie et son Discours de la servitude volontaire qui, pour moi, relève d’une vérité ontologique. « Le courage de la vérité » pour reprendre une expression de Foucault pourrait se dire comme un acte de résistance à l’empathie sociétale et politique dans laquelle nous sommes englués collectivement. Mais n’est pas Diogène qui veut ! Comment se soustraire au désir mimétique de l’altérité et pourquoi serait-on tenté d’y résister ? La pensée binaire et manichéenne de l’être humain se départage selon un schéma primaire très simple : il y a les bons et les mauvais ! Dans le cas de la guerre d’Algérie, mon père comme n’importe quel soldat français, a obéi aux ordres de son arme et à l’ambiance partisane sur le terrain. Un individu isolé ne peut porter à lui seul toute la faute du Mal commis au nom de la raison d’État, aussi déraisonnable soit-elle ! C’est pourquoi, je psalmodie dans mon récit cette prière sans Dieu à qui l’adresser : « mon père était un homme », un homme parmi les hommes ; je la psalmodie contre l’assignation morale à la responsabilité des actes humains qui, dans la plupart des cas, sont régis par la volonté générale, quel que soit le camp moral et idéologique auquel on adhère. La vérité, c’est l’humain ! C’est seulement dans ce sens que le diagnostic s’avère possible, et donc impossible dès lors qu’il n’y a pas d’explications au-delà de l’humain. Je crois que chacun d’entre nous porte en soi la totalité de la condition humaine sur cette terre au ras de notre bassesse et de notre génie et je ne crois nullement à la vertueuse quête d’un être idéal et bonifié. Dans ce récit, je préfère parler d’une quête de la démystification que d’une quête mystique.
https://diacritik.com/2023/05/24/claire-tencin-dans-ce-recit-je-prefere-parler-dune-quete-de-la-demystification-que-dune-quete-mystique-affreville/
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