Au moins deux personnes sont mortes et près d’un million de Canadiens sont toujours privés de courant. De 3 à 4 cm de verglas sont tombés sur la ville en quelques heures.
Au moins deux personnes sont mortes et près d’un million se trouvaient toujours sans électricité, jeudi 6 avril au soir, après le passage d’une tempête de glace dans l’est du Canada, qui a occasionné de nombreux dégâts matériels, notamment à Montréal.
La tempête a touché le Québec et l’Ontario, les deux provinces les plus peuplées du Canada. Il s’agit de la plus grosse panne sur le réseau électrique du Québec depuis la crise du verglas de 1998, qui avait plongé la province dans le chaos pendant plusieurs semaines.
Un homme d’une soixantaine d’années est mort jeudi matin au Québec, écrasé sous le poids d’une branche qu’il tentait de couper dans son jardin, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la métropole francophone. Et un résident de l’est de l’Ontario a été tué par la chute d’un arbre mercredi.
« C’est une journée difficile pour les Montréalais, pour les gens à travers le Québec et les parties de l’Ontario qui souffrent des pannes d’électricité », a déclaré le premier ministre canadien, Justin Trudeau, en déplacement à Montréal.
— JustinTrudeau (@Justin Trudeau)
Jeudi soir, les services de voirie étaient toujours à pied d’œuvre pour dégager les rues et les routes jonchées par des milliers d’arbres tombés en raison du poids de la glace souvent en endommageant des lignes électriques.
« Montréal est dévastée » mais la situation est « sous contrôle », a estimé le ministre de l’économie et de l’énergie québécois, Pierre Fitzgibbon, lors d’un point presse, alors que les alertes aux pluies verglaçantes ont été levées. Les autorités ont toutefois appelé à la prudence, déconseillant notamment les zones boisées et à la population de s’approcher des arbres et des fils tombés au sol.
Feux de signalisation, vélos, voitures, végétation… à Montréal, tout était recouvert par une épaisse couche glacée depuis mercredi soir. Les données préliminaires montrent que de 3 à 4 cm de verglas sont tombés sur la ville en quelques heures.
La plus grosse panne de courant au Québec en vingt ans
« Des vingt dernières années, c’est la pire tempête de glace que l’on a eue », raconte à l’Agence France-Presse (AFP) Jean-Marc Grondin. Ce retraité de 64 ans, qui habite le Plateau, un quartier central de la ville, est sorti pour voir le transformateur électrique qui a pris feu après la chute d’un arbre mercredi. Quelques mètres plus loin, des agents de la ville tentent de déblayer la rue, scies à la main. « Ça va prendre plusieurs semaines pour nettoyer toute la ville », explique un agent municipal.
Des centres ont été ouverts pour accueillir les habitants sans électricité, alors que les températures frôlent le zéro et que rétablir le courant pour tout le monde pourrait prendre plusieurs jours. En début d’après-midi, deux des principaux ponts de la ville restaient partiellement fermés.
« Malheureusement, on peut penser qu’avec les changements climatiques, il va y avoir de plus en plus d’événements de ce type dans les prochaines années », a reconnu François Legault, premier ministre du Québec.
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