« Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure. »
Voici une citation de Herbert R. Lottman trouvée à la dernière page de son volumineux ouvrage Albert Camus :"En Algérie, des amis de Camus parmi lesquels Pierre-André Emery, Louis Miquel, Edmond Brua, Jean-Pierre Faure et Marcelle Bonnet-Blanchet, assistèrent en avril 1961 à l'inauguration d'un monument en l'honneur de Camus à Tipasa. C'était une antique pierre tombale phénicienne, de la taille d'un homme, que l'on avait trouvée dans les ruines de Tipasa et transportée à Alger pour la donner à graver à Louis Benisti (qui ne pouvait guère travailler sur le site même à cause des échanges de tirs qui s'y produisaient parfois). Le nom de Camus s'est trouvé par la suite mutilé, mais on parvient encore à le déchiffrer (cette pierre gravée y était encore dressée en 1975)."
Camus :" Ce qu'il faut dire d'abord, c'est qu'il y régnait un grand silence lourd et sans fêlure -quelque chose comme l'équilibre d'une balance."
Quinze ans après, je retrouvais mes ruines, à quelques pas des premières vagues, je suivais les rues de la cité oubliée à travers des champs couverts d'arbres amers, et, sur les coteaux qui dominaient la baie, je caressais encore les colonnes couleur de pain.
Camus :
"J'écoutais en moi un bruit presque oublié, comme si mon cœur, arrêté depuis
longtemps, se remettait doucement à battre.Et maintenant éveillé, je reconnaissais un à un les bruits imperceptibles dont était fait le silence : la basse continue des oiseaux, les soupirs légers et brefs de la mer au pied des rochers, la vibrations des arbres, le chant aveugle des colonnes, les froissements des absinthes, les lézards furtifs."
Le chant aveugle des colonnes...
Camus :
"
Au printemps, Tipasa est habité par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et
l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures, la campagne est noire de soleil."
La chapelle judiciaire aux colonnes inégales.Que de fois y suis-je allé pour tout simplement rêver.
La stèle gravée par Louis Benisti, ami de Camus.« Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure. »
Voici une citation de Herbert R. Lottman trouvée à la dernière page de son volumineux ouvrage Albert Camus :"En Algérie, des amis de Camus parmi lesquels Pierre-André Emery, Louis Miquel, Edmond Brua, Jean-Pierre Faure et Marcelle Bonnet-Blanchet, assistèrent en avril 1961 à l'inauguration d'un monument en l'honneur de Camus à Tipasa. C'était une antique pierre tombale phénicienne, de la taille d'un homme, que l'on avait trouvée dans les ruines de Tipasa et transportée à Alger pour la donner à graver à Louis Benisti (qui ne pouvait guère travailler sur le site même à cause des échanges de tirs qui s'y produisaient parfois). Le nom de Camus s'est trouvé par la suite mutilé, mais on parvient encore à le déchiffrer (cette pierre gravée y était encore dressée en 1975)."
Noces à Tipasa, page 20.
"Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure. Il n'y a qu'un seul amour dans ce monde. Etreindre un corps de femme, c'est aussi retenir,contre soi cette joie étrange qui descend vers la mer. Tout à l'heure, quand je me jetterai dans les absinthes pour me faire entrer leur parfum dans le corps, j'aurai conscience, contre tous les préjugés, d'accomplir une vérité qui est celle du soleil et sera aussi celle de ma m
Ces deux photos nous sont envoyées par Gérard Stagliano.
https://de-l-amiraute-a-tipasa.skyrock.com/3176661633-Au-printemps-Tipasa-est-habite-par-les-dieux.html
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