L’historien Benjamin Stora et Emmanuel Macron, le 16 octobre 2021, lors de la commémoration officielle du massacre du 17 octobre 1961, à Paris. © Stephane Lemouton-POOL/SIPA
La présidence française a reçu depuis une dizaine de jours la liste des cinq historiens qui devront faire partie de la commission mixte chargée d’étudier les archives que possèdent les deux pays sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Selon nos informations, l’Élysée tarde encore à valider cette liste préparée par l’historien Benjamin Stora qui pourrait en être le président d’honneur et le sixième membre. L’Élysée a d’ores et déjà transmis cette liste d’experts aux autorités algériennes, qui ont communiqué le 30 octobre, les noms des cinq historiens algériens qui ont été destinataires de cette liste d’experts français.
On ignore si ces derniers seront reçus par Emmanuel Macron pour l’annonce officielle, comme cela a été le cas pour leurs confrères algériens, reçus au Palais d’El Mouradia par le président Abdelmadjid Tebboune.
Spécialiste de la colonisation française, auteur de plusieurs ouvrages de référence et rédacteur d’un rapport sur la mémoire à la demande d’Emmanuel Macron, Benjamin Stora a élaboré cette liste d’experts en toute indépendance sans interférences, critiques, rejets ou observations de la part de l’Élysée.
Les futurs membres de cette commission – qui comprend trois hommes et deux femmes dont une franco-algériennes – ont tous travaillé ou collaboré avec Benjamin Stora sur des ouvrages, des études ou des documentaires liés à la présence française en Algérie. Tous sont reconnus pour leur expertise sur l’histoire générale de la colonisation, sur les harkis et les pieds-noirs, les manifestations de refus de la guerre, mais aussi sur l’aspect culturel de cette mémoire, sur les imaginaires liés à cette histoire ou encore sur l’immigration algérienne en France.
Benjamin Stora à la manœuvre
La création de cette commission mixte chargée d’étudier les archives algériennes et françaises portant sur la période coloniale a été annoncée lors de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie en août 2022. L’idée de monter ce groupe mixte d’historiens et d’experts est née de la rencontre qui s’est tenue un mois plus tôt entre le président algérien avec Benjamin Stora.
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