A la Mostra de Venise, 23 films briguent cette année le Lion d’or, mais la Mostra, ce sont aussi des dizaines de films hors compétition et dans les sections parallèles, qui privilégient les jeunes cinéastes. C’est le cas des Journées des Auteurs, qui mettent en lumière un magnifique premier film algérien : El Akhira, la dernière reine, un long-métrage signé Damien Ounouri et Adila Bendimerad.
1516. La légende dit que le roi d’Alger avait une femme nommée Zaphira. Quand le pirate Aroudj Barberousse arrive pour « libérer » la ville des Espagnols, il est déterminé à conquérir Zaphira ainsi que le royaume lui-même. Mais Zaphira est-elle prête à le laisser faire ou complote-t-elle pour elle-même ?
El Akhira nous entraîne à Alger, à l’époque du pirate Barberousse. Au XVIe siècle, celui-ci libère la ville du joug des Espagnols et prend le pouvoir. Une femme va alors lui tenir tête, la reine Zaphira.
Damien Ounouri et Adila Bendimerad reconstituent la cour, fastueuse et raffinée, de cette reine berbèro-arabe, méconnue en Algérie.
« Ça paraît évident pour les Européens ou pour les pays de grand cinéma d’avoir des images, des repères, explique Adila Bendimerad au micro de RFI, nous on n’en a pas. On a une espèce de trou noir… on n’a jamais vu, par exemple, un film aussi ancien parlé avec notre langue. Ça, c’était très excitant de montrer aux Algériens et à nous-mêmes, des costumes de l’époque, de parler notre langue, c’est très important. »
Adila Bendimerad, comédienne et scénariste que l’on a déjà pu voir dans Normal ! ou Les Terrasses de Merzak Allouache, joue Zaphira, reine combattante, bravant les interdits pour défendre son royaume. Entre combats sanglants, histoires d’amour et intrigues de cour, El Akhira premier long métrage de fiction de Damien Ounouri, contient tous les ingrédients d’un grand film, populaire et romanesque.
rès de 3000 personnes ont été tuées lors des attentats du 11 septembre 2001.
PHOTO : ASSOCIATED PRESS / STEFAN JEREMIAH
Le président américain, Joe Biden, a souligné le 21e anniversaire des attentats du 11 septembre, dimanche, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée sous la pluie, au Pentagone.
La cérémonie de dimanche a eu lieu un peu plus d'un an après la fin de la longue et coûteuse guerre en Afghanistan que les États-Unis et leurs alliés ont déclenchée en réponse aux attaques terroristes.
En mettant fin à la guerre en Afghanistan, le président démocrate a donné suite à une promesse électorale de rapatrier les troupes américaines du plus long conflit du pays.
Cependant, la guerre s'est terminée de façon chaotique en août 2021, lorsque le gouvernement afghan soutenu par les États-Unis s'est effondré face à une avancée des talibans à l'échelle du pays qui a ramené le groupe fondamentaliste au pouvoir.
Un attentat à la bombe, revendiqué par un groupe extrémiste basé en Afghanistan, a tué 170 Afghans et 13 soldats américains à l'aéroport de Kaboul, où des milliers d'Afghans désespérés se sont rassemblés dans l'espoir de s'échapper avant que les derniers avions-cargos américains ne partent au-dessus de la chaîne de montagnes de l'Hindou Kouch.
Le président Joe Biden participe à une cérémonie de dépôt de gerbes lors de sa visite au Pentagone à Washington, le dimanche 11 septembre 2022.
PHOTO : ASSOCIATED PRESS / SUSAN WALSH
Lors de son discours dimanche, le président Biden devrait parler de l'impact des attaques terroristes de 2001 sur les États-Unis et le monde, a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby.
Il va aussi honorer la mémoire des quelque 3000 personnes tuées ce jour-là lorsque des pirates de l'air d'Al-Qaïda ont pris le contrôle d'avions de ligne et les ont écrasés dans le World Trade Center de New York, le Pentagone et un champ de Pennsylvanie.
Je pense que vous l'entendrez parler de la façon dont les États-Unis resteront vigilants face à la menace, mais se tourneront également vers les menaces et les défis futurs, a affirmé M. Kirby.
L'ombre de la guerre en Afghanistan
M. Biden a souligné de façon discrète le premier anniversaire du retrait des États-Unis de l'Afghanistan à la fin du mois dernier. Il a fait une déclaration en l'honneur des 13 soldats américains tués dans l'attentat à l'aéroport de Kaboul et s'est entretenu au téléphone avec d'anciens combattants qui ont aidé des collaborateurs afghans à se réinstaller aux États-Unis.
Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a critiqué jeudi la façon dont M. Biden a géré la fin de la guerre en Afghanistan et a fait remarquer que le pays est retombé sous le joug des talibans depuis le retrait des États-Unis.
Maintenant, un an après la catastrophe [...], l'ampleur dévastatrice des répercussions de la décision du président Biden est devenue une priorité, a déclaré avec ironie M. McConnell.
La cérémonie de dimanche a eu lieu un peu plus d'un an après la fin de la longue et coûteuse guerre en Afghanistan.
PHOTO : ASSOCIATED PRESS / JULIA NIKHINSON
L'Afghanistan est devenu un paria mondial. Son économie a diminué de près d'un tiers et la moitié de sa population souffre maintenant de niveaux critiques d'insécurité alimentaire, a-t-il souligné.
La première dame des États-Unis, Jill Biden, prendra aussi la parole dimanche au Mémorial national du vol 93 à Shanksville, en Pennsylvanie. La vice-présidente Kamala Harris et son mari ont assisté à une cérémonie commémorative au Mémorial national du 11 septembre à New York.
Trudeau rend hommage aux victimes
À l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 et de la Journée nationale du service, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a rendu hommage aux victimes chez nos voisins du sud.
Il y a 21 ans aujourd'hui, le monde a été témoin des attentats terroristes les plus meurtriers de l'histoire des États-Unis d'Amérique, notre plus proche voisin et allié.
Aujourd'hui, nous rendons hommage aux près de 3000 victimes de cette tragédie provenant de plus de 50 pays, dont 24 Canadiens, et aux milliers d'autres personnes qui ont été blessées, a-t-il souligné dans une déclaration écrite.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / DARRYL DYCK
Il a aussi rendu hommage aux policiers, pompiers, ambulanciers, soldats et citoyens qui ont risqué leur vie pour sauver la vie des autres.
Le premier ministre Trudeau a également profité de l'occasion pour remercier les premiers intervenants qui mettent leur vie en danger chaque jour pour assurer la sécurité des autres, notamment au Canada.
En cette Journée nationale du service, nous nous rappelons la générosité dont font preuve les gens face à une tragédie. Nous pensons aux gens et aux communautés de partout au Canada, comme celle de Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador, où les résidents ont fourni aux passagers aériens en détresse des repas chauds, de la literie propre et l'accès à leur maison pour prendre une douche chaude.
Ils ont également converti des écoles, des églises et des salles communautaires en logements temporaires. Leur hospitalité a montré au monde entier ce que cela signifie d'être canadien et nous rappelle que, lorsque nous unissons nos forces, nous pouvons passer à travers les périodes les plus sombres.
Malgré ses 8 millions d’abonnés sur Youtube, Cheb Khaled peine à dépasser quelques centaines de milliers de vues pour les chansons de son nouvel album, sorti en juin dernier.
Pourtant, à en écouter les titres, il semble que Khaled a su projeter sa musique vers des styles variés, sur fond d’un Raï modernisé à l’extrême.
Il n‘y a qu’à en écouter des nombreux duos qui accompagnent l’album pour se convaincre de la qualité de ce nouvel opus :
–Love to the people, en duo avec Carlos Santana. Une reprise de la chanson de Curtis Mayfield qui remonte aux années 1970.
–Gitano, avec le groupe Chico & The Gypsies.
–Forever Love, en duo avec Riffat Sultan, une chanteuse Hindo-américaine, originaire de San Francisco.
–My Love, avec Sydney Samson, un disc-jockey et producteur de musique house néerlandais.
–Come together (à ne pas confondre avec le tube des Beatles), un succès d’Eli Brown (me semble-t-il), orientalisé par notre roi du raï…
Ces quelques titres prouvent que l’oreille de Cheb Khaled est formatée à toutes les musiques du monde.
Comme à son accoutumée, Khaled fait de l’amour le barycentre de son nouvel album. Du love qui enjambe frontières, océans et continents !
Il reste à souhaiter que ce nouvel opus se traduise par un succès méritoire.
Pour en gouter les sonorités, nous vous proposons le duo qui semble (à ma petite oreille qui se prétend éclectique) abouti, avec ce mariage subtil avec les sonorités hindoues.
Un an après la campagne d’arrestations massives menée par Israël, les protestations des citoyens palestiniens du pays contre la politique étatique font l’objet de mesures encore plus répressives.
La police avait annoncé que sous 48 heures, 500 personnes allaient être arrêtées. Au 10 juin, Israël avait arrêté plus de 2 150 personnes, dont 91 % étaient des citoyens palestiniens d’Israël. Les policiers, les unités spéciales, les gardes-frontières et la police secrète ont pris d’assaut les villes à prédominance arabe pour réprimer les manifestants palestiniens.
La plupart des juges passent outre les violences policières, les agressions contre les détenus, les violences physiques, les droits de l’enfant et même les arguments constitutionnels sur le droit des citoyens à manifester
Ils ont intentionnellement ciblé des mineurs lors d’arrestations violentes et arbitraires, les ont détenus et les ont soumis à des interrogatoires menés par des agents du Shin Bet (les renseignements intérieurs).
Face à ces arrestations massives, des centaines d’avocats palestiniens des territoires occupés en 1948 se sont organisés et se sont portés volontaires aux côtés d’organisations de défense des droits de l’homme et de comités populaires dans un effort coordonné pour défendre les détenus, leur fournir une aide juridique dans les commissariats et surveiller les atteintes flagrantes aux droits de l’homme commises par les forces de sécurité israéliennes.
Je faisais partie de l’un de ces groupes, appelé « Défenseuses des droits de l’homme des détenus ». Il n’a pas fallu longtemps avant que des campagnes de financement participatif ne soient organisées pour aider les détenus et leurs familles à couvrir leurs frais de justice.
Atteintes flagrantes aux droits de l’homme
Parmi les infractions israéliennes que nous avons découvertes, citons : la dispersion violente des manifestations et les arrestations arbitraires ; la confiscation des téléphones personnels ; l’agression de journalistes et de militants qui filmaient et documentaient des attaques ; l’enlèvement d’enfants par les équipes d’infiltration des forces spéciales ; l’usage excessif de la force lors d’arrestations et de transferts vers des centres de détention ; les conditions de détention inhumaines ; et le report du traitement médical d’urgence des détenus jusqu’à ce que leurs dépositions soient prises.
De nombreuses atteintes aux droits des détenus – en particulier des enfants – ont eu lieu dans les commissariats : recours à d’horribles violences physiques, menaces et violences psychologiques ; privation de droits fondamentaux tels que des conseils juridiques avant tout interrogatoire ; refus de mener les interrogatoires en arabe ; refus de la présence d’un parent ou tuteur pendant l’interrogatoire des enfants ; et interrogatoires très tardifs pour beaucoup d’entre eux, en violation de la loi.
Israël peut désormais déchoir les Palestiniens de 1948 de leur nationalité
La police tente en outre de contrecarrer le travail des équipes de défense de diverses manières. Dans de nombreux cas, la police bloque l’entrée du centre de détention pour empêcher les avocats de connaître le nom et le nombre de détenus.
D’autres tactiques consistent à refuser de transmettre aux avocats des informations pertinentes concernant leurs clients et à les empêcher de les conseiller.
Dans un commissariat de Nazareth, des officiers israéliens dirigeaient notoirement une « salle de torture », où les Palestiniens arrêtés, des manifestants aux passants et même aux avocats, étaient soumis à des violences physiques, verbales et psychologiques. À Umm al-Fahm, le commissariat a complètement fermé et cessé de répondre aux appels téléphoniques après l’insistance des avocats à invoquer les droits des détenus, en particulier ceux ayant besoin de soins médicaux.
La police israélienne a souvent pris des mesures punitives visant à épuiser les avocats, telles que retarder les interrogatoires jusqu’au petit matin ou les faire attendre de longues heures avant de rencontrer leurs clients, comme mes collègues et moi l’avons constaté dans un commissariat de Haïfa.
Souvent, la libération des détenus palestiniens était conditionnée au fait de s’engager à ne participer à aucune manifestation future. Beaucoup allaient être assignés à résidence pendant de longues périodes, tandis que d’autres allaient être expulsés de leur lieu de résidence ou d’étude. Des étudiants figuraient parmi les expulsés.
La plupart des juges passent outre les violences policières, les agressions contre les détenus, les effets horribles des violences physiques, les droits de l’enfant et même les arguments constitutionnels sur le droit des citoyens à manifester.
Les enfants pris pour cible
Il est évident que les procureurs israéliens visent intentionnellement de plus en plus les enfants palestiniens en déposant des appels contre leur libération et en les maintenant délibérément en détention malgré leur âge et leur situation.
Le soulèvement palestinien de 2021 a été accueilli par une politique de punition. Cette politique a été annoncée par le bureau du procureur de l’État dans ses déclarations et rapports périodiques, et a été réitérée à nouveau dans son rapport sur l’opération israélienne « Gardien des murs », qui résume les efforts déployés par l’État pour réprimer les manifestations de masse contre l’offensive israélienne sur Gaza de mai 2021.
Dans certains cas, le ministère public a fait appel avec succès, estimant que la peine était trop clémente et réclamant une peine plus sévère, que le juge a ensuite accordée.
Depuis avril 2021, le bureau du procureur de l’État d’Israël a déposé 397 actes d’accusation contre 616 accusés, parmi lesquels 545 Arabes dont 161 enfants. En d’autres termes, le pourcentage d’Arabes a atteint 88,5 %, les enfants représentant 26 % – un nombre très élevé qui relève de la punition collective.
Un « préambule d’ouverture unifié » a été préparé pour toutes les inculpations contre les accusés palestiniens. Le ministère public voulait donner un caractère général à toutes les accusations de manière collective et préventive. Il a également mis en place un quartier général de commandement spécial dans le but d’unifier la politique punitive, que le ministère public considérait comme étant « en mission nationale ». Et dans tous les dossiers, il a exigé l’arrestation jusqu’à la fin des procédures, qui ont duré de nombreux mois jusqu’à ce que le verdict soit rendu.
Le ministère public a adopté une politique et des critères stricts en refusant de libérer les détenus et en ciblant les enfants ; au lieu de chercher des alternatives à l’incarcération, il les a jugés comme des adultes et les a maintenus en détention. Sa politique s’est traduite par des chefs de mises en examen graves et l’adoption des dispositions relatives aux « actes terroristes », aux « antécédents racistes » et aux « crimes de haine », qui doublent les peines pour le même chef d’inculpation.
Sur les 397 mises en examen, 239 ont été considérées comme « aggravées » – 85 % d’entre elles ont été déposées contre des Arabes et 20 % contre des enfants –, exigeant une peine d’emprisonnement effective pendant des années. Des accusations de terrorisme ont été formulées contre 94 accusés, dont 90 % sont des Arabes ; 95 accusés ont été inculpés pour terrorisme sur la base de motivations racistes, dont 87 % étaient des Arabes.
Des accusations fondées sur des « motifs racistes » ont été formulées contre 50 accusés, dont 70 % sont des Arabes. Nous n’avons pas besoin d’une analyse plus approfondie des politiques discriminatoires dans la rédaction des mises en examen avant de procéder aux arrestations.
Jusqu’à présent, des verdicts ont été rendus dans 80 affaires, toutes passibles de peines de prison. Dans certains cas, le ministère public a fait appel avec succès, estimant que la peine était trop clémente et réclamant une peine plus sévère, que le juge a ensuite accordée.
En effet, le ministère public classe les citoyens arabes palestiniens comme des ennemis et a écrit dans son rapport : « Les Arabes ont commis des actes de sabotage et de violence contre les Juifs et leurs biens par rapport à un très petit nombre d’attaques de citoyens juifs contre les Arabes. »
C’est un renversement de la vérité car toutes les attaques contre les quartiers résidentiels ont été menées par des groupes juifs contre des quartiers arabes.
Rapport du contrôleur de l’État
Un rapport publié par le contrôleur de l’État le 27 juin 2022 confirme que les villes mixtes font partie de la scène publique israélienne et que ce qui s’y passe reflète les complexités de la société israélienne.
Le rapport aborde le soulèvement de mai 2021 et le décrit comme les événements qui se sont produits dans certaines de ces villes mixtes, notamment Haïfa, Acre, Lydda et Jaffa.
Il affirme que ces incidents, au cours desquels trois citoyens israéliens (dont deux citoyens palestiniens d’Israël) ont été tués, ont fait remonter à la surface les tensions existantes entre les différents groupes de population et ont souligné la nécessité de prendre des mesures aux niveaux public et local. Il souligne également l’importance d’examiner l’application de la loi dans ces villes.
Les pratiques racistes et violentes de la police israélienne sont au cœur de l’apartheid
Le rapport traite de « la faille dans les résultats de la police » à toutes les étapes, préparatoires et pendant la confrontation avec les incidents, et souligne que les incidents ont également montré une faiblesse et un déséquilibre dans le partage des rôles et des responsabilités entre la police et le Shin Bet, en raison de l’impréparation de la police face aux incidents.
En d’autres termes, il considère que la punition collective des citoyens palestiniens d’Israël lors de ces incidents est insuffisante et exige des mesures plus répressives de la part de la police et des peines de prison plus sévères imposées par les tribunaux.
Le rapport estime que la solution passe par les budgets municipaux. C’est comme si le remède à l’injustice historique et aux conséquences de la catastrophe palestinienne (Nakba), ainsi qu’aux lois discriminatoires racistes à leur encontre, était d’augmenter les budgets pour les Palestiniens dans ces villes palestiniennes historiques.
Plus d’un an après la campagne d’arrestations massives d’Israël, il est clair que l’État est déterminé à jouer l’escalade, faisant des citoyens palestiniens d’Israël un groupe démographique en danger.
Il n’est donc pas surprenant qu’alors qu’Israël attaquait à nouveau Gaza récemment, ses policiers et ses gardes-frontières, qui avaient doublé en nombre, ainsi que des gangs violents de droite étaient prêts à mener une campagne de répression contre les manifestants palestiniens.
- Janan Abdu est une avocate et militante des droits de l’homme basée à Haïfa. Elle cherche à sensibiliser et mobiliser un soutien international envers les prisonniers politiques palestiniens. Ses articles ont été publiés dans le Journal of Palestine Studies, le trimestriel du Centre d’études sur les femmes de l’Université de Birzeit, Al-Ra’ida (AUB), The Other Front (Centre d’information alternatif), Jadal (Mada al-Carmel). Parmi ses publications figure Palestinian Women and Feminist Organizations in 1948 Areas (Mada al-Carmel, 2008).
Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
Janan Abdu is a lawyer and human rights activist based in Haifa. She is active in raising awareness about and mobilizing international support for Palestinian political prisoners. Her articles have appeared in the Journal of Palestine Studies; the quarterly of the Women’s Studies Center at Birzeit University; al-Ra’ida (AUB); The Other Front (Alternative Information Center); Jadal (Mada al-Carmel). Her publications include Palestinian Women and Feminist Organizations in 1948 Areas (Mada al-Carmel, 2008).
Un Maghrébin assure avoir changé de nom de famille pour pouvoir obtenir un emploi en France. Il en parle dans un roman qu’il a récemment publié.
« J’avais hérité du nom de mon père qui n’était pas compatible avec un emploi qualifié. J’avais deux masters à la Sorbonne et pas un seul appel pour un entretien. Au moment où j’ai changé de nom, en remplaçant Ait-Taleb par Le Clerc, j’ai reçu des centaines d’appels », assure l’écrivain Xavier Le Clerc dans « Un homme sans titre », son troisième roman publié aux éditions Gallimard.
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Ce roman est avant tout un hommage à son père né en Kabylie. Arrivé en France dans les années 60, ce dernier s’est battu toute sa vie pour faire vivre sa famille de neuf enfants, fait savoir France Inter. « L’homme sans titre, c’est avant tout une référence au fait que mon père n’avait de titre que de titre de résidence ou de transport, jamais de titre de propriété ou de noblesse », explique Xavier Le Clerc.
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Aussi, a-t-il confié que son père est né dans la famine, qu’il a eu son enfance pendant la seconde guerre mondiale, son adolescence pendant la Guerre d’Algérie qui ne portait pas encore son nom. L’écrivain se dit fier du parcours de son père. « C’est une immense leçon de dignité. Si j’avais quelques miettes de sa dignité, j’en serais très fier. Le premier livre de ma vie, c’est avant tout mon père », ajoute-t-il.
L’historienne fait part de ses divergences avec les analyses de Benjamin Stora dans le rapport sur « les questions mémorielles » liées à cette période qu’il a remis le 20 janvier 2021 au chef de l’Etat la commande du rapport à Benjamin Stora sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » repose sur un présupposé : la « guerre d’Algérie » serait l’objet d’une «guerre des mémoires» qu’une «réconciliation» francoalgérienne devrait apaiser.
Il y aurait donc une fracture dans l’approche de ce passé, opposant Français et Algériens. Ce n’est pas ce que raconte l’histoire de la guerre. En Algérie comme en France, les sociétés ont connu des clivages profonds, parfois violents, qui ont transcendé les appartenances nationales.
Cette guerre n’a pas mis en présence des Français et des Algériens unis face-à-face, ni incapables de converger. Des « Européens », dans la taxonomie coloniale, ont lutté pour l’indépendance selon une conception de la nation algérienne ouverte à leur égard, des Français ont dénoncé la torture en invoquant la République et ses valeurs quand d’autres défendaient l’œuvre coloniale ; des anticolonialistes français et des nationalistes algériens ont partagé un idéal révolutionnaire, internationaliste ; des indépendantistes se sont entretués. Aucune homogénéité, aucun unanimisme, donc ; cette guerre a mis les nations à l’épreuve. Rien n’est plus faux que de la penser en affrontement de deux blocs nationaux. Ce n’est pas non plus ainsi que les mémoires individuelles se sont construites.
En France, les recherches démontrent la multiplicité des appréhensions de ce passé par les générations postérieures, les témoins disparaissant au fil du temps. Tout est possible : de la réappropriation la plus vive à l’indifférence totale, en passant par une vaste gamme complexe. La remémoration n’est pas toujours douloureuse, ni publique. Elle exprime souvent une demande d’histoire, à des fins de compréhension et non de revanche. La pathologisation systématique des mémoires, dans la société française, est excessive.
Le politique pour champ de bataille
Les affrontements ont le politique pour champ de bataille. Ils se cristallisent sur les noms de lieux, les plaques, stèles et autres symboles érigés dans la discorde, parfois vandalisés. En dépit d’une représentativité à questionner, des associations s’arrogeant la parole d’un groupe entretiennent la bataille, sans hésiter à servir des clientélismes électoraux. Il ne s’agit pas d’histoire ni de mémoire, mais d’usages du passé. Celui-ci est d’autant plus polémique qu’il nourrit des argumentaires allant de l’extrême gauche à l’extrême droite sur des thèmes d’actualité (migrations, islam, terrorisme, exception, citoyenneté, nation…).
Parler ici de « réconciliation » n’a pas de sens. Idem, au plan bilatéral : les deux Etats, censés traîner un contentieux historique, ont toujours été partenaires – sinon, par exemple, comment la France aurait-elle pu conduire des essais nucléaires au Sahara après 1962 ?
Partenaires, les deux pays le sont toujours. Le passé sert de levier actionné dans le sens du rapprochement ou de la tension, au service d’intérêts supérieurs ; il est une ressource dans laquelle puiser, selon les besoins du moment. La réaction du secrétaire général de l’Organisation des moudjahidine, rejetant le rapport, pourrait ainsi s’expliquer. Le traitement de ce passé en France, par les pouvoirs publics français, reste cependant d’actualité.
DES ASSOCIATIONS S’ARROGEANT LA PAROLE
D’UN GROUPE ENTRETIENNENT LA BATAILLE
SANS HÉSITER À SERVIR DES CLIENTÉLISMES
L’idée d’une « guerre des mémoires » est performative. Elle produit des effets pervers d’assignation et d’identification des acteurs ; chacun n’est-il pas censé appartenir à un camp, auquel il doit se ranger ? Il faut d’urgence revenir à l’histoire – et son dépassement des référents nationaux – pour enrayer l’engrenage et cesser de craindre ce passé au motif de sa conflictualité sociale.
Des traumatismes, des blessures intimes transmises au gré des générations, bien sûr, cette guerre en a causés ; la situation n’est pas la même en France et en Algérie, où chacun a été exposé aux violences. En France, où le cas de la seconde guerre mondiale a légitimé des politiques parées de vertus réparatrices, des déclarations, des monuments, des plaques, des commémorations existent mais la demande demeure. Que manque-t-il ? Une condamnation, certainement ; forte, solennelle, officielle. L’enceinte judiciaire n’a pu en être le théâtre. L’amnistie a interdit la poursuite des crimes commis pendant la guerre. A la jonction entre la réparation symbolique et l’action politique, la justice transitionnelle offre une piste – il faudrait y réfléchir au-delà de la vague suggestion d’une «commission» à peine esquissée dans le rapport. Et revenir à la source du mal qu’a été l’entreprise coloniale, à l’origine d’une colonie de peuplement assurant à un million de Français la suprématie sur une majorité de neuf millions de «musulmans», d’après la catégorisation de l’époque.
Cette société-là – par nature oppressive, en dépit d’interactions individuelles et de relations humaines sincèrement amicales, quelles qu’aient pu être la volonté et les intentions de ses membres – ne pouvait tenir. C’est d’elle qu’est sortie la guerre. La culture politique française doit se débarrasser de sa frilosité sur une colonisation naguère source de puissance et d’orgueil. Au XXIe siècle, comment défendre encore la légitimité d’une conquête territoriale suivie d’un peuplement exogène, d’une dépossession foncière officiellement organisée, de l’instauration d’un ordre social intrinsèquement inégal et de sa préservation par la violence ?
Racisme toujours à l’œuvre
Mais que vaut le symbolique, à l’heure où les discriminations rejouent au présent, au moins en apparence, un rapport colonial ancien ? Que l’origine coloniale de ces discriminations soit discutable (car jamais le présent ne découle directement du passé), que leurs dimensions raciale et/ou sociale soient vivement débattues, n’y change rien. Cette histoire toute entière parle d’un racisme toujours à l’œuvre. Pour cette raison, le traitement symbolique du passé n’en atténue pas l’âpreté.
Que peut-il quand les discriminations, quotidiennes, nécessiteraient des mesures à la portée sociale effective et quand la stigmatisation demeure ? À l’heure où le projet de loi sur le séparatisme, source de débats nauséabonds, arrive au Parlement, il faut dire qu’il n’y aura pas de politique publique de la mémoire crédible sans politique cohérente par ailleurs. Parce qu’elle conduit au symbolique, l’approche psychologisante est un outil redoutable de dépolitisation.
p Sylvie Thénault est historienne, directrice de recherche CNRS, autrice de «Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence» (Odile Jacob, 2012).
Ce n’est pas la mort de la reine d’Angleterre qui me rend triste (je n’en dirai pas plus sur ce sujet, il y a déjà le dénommé Jupiter Macron qui m’insupporte) mais c’est la disparition du journal Le Ravi qui est un journal mensuel fondé en 2003, il examine d'un œil attentif la vie politique, sociale, culturelle, et l’actualité de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il mélange enquêtes et satire, articles et dessins. Le dessin de presse et la caricature y tiennent une part importante, tandis que les journalistes de l'équipe scrutent l'actualité locale.
Journal indépendant, résolument acteur du monde de l'économie sociale et solidaire, et premier journal en France à se réclamer du Slow Media, Le Ravi est édité par l’association « La Tchatche » (à Marseille). Il paraît chaque premier vendredi du mois. Il est possible de l'acheter en kiosque (sur toute la région) ou bien de s'abonner en ligne pour un accès numérique et l'envoi du journal à domicile.
En septembre 2022, le journal annonce son dépôt de bilan et la fin de ses activités.
Le 14 octobre 2011 je mettais en ligne sur mon blog cet article :
Le 17 octobre 1961, une manifestation à l’appel du FLN était réprimée dans le sang à Paris par le préfet Papon. 50 ans plus tard, le Ravi a concocté un petit circuit touristique atypique et gratuit pour vous faire découvrir une vraie spécialité régionale : les lieux de mémoire des nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS, l’Organisation armée secrète.
Un peu d’Histoire. À partir de 1962, 404 000 rapatriés d’Algérie et Harkis s’installent en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (« Le dessous des pieds noirs ». Très rapidement, certains sentent le besoin de se créer des lieux de mémoire. Les plus extrémistes perpétuent encore cette funeste tradition, qu’ils accompagnent de révisionnisme. Les gerbes déposées au pied des stèles délivrent parfois un message, du style « On pense A toi Sans cesse », afin de rendre hommage à l’O.A.S.
Marseille et sa région
Marseille
Si la deuxième ville de France n’est pas à proprement parler une destination nostalgérique, elle est le point de départ idéal de notre petite balade. La « Porte de l’Orient » est en effet parsemée de souvenirs de l’empire colonial français : les escaliers la gare Saint-Charles et sa statuaire représentant les colonies d’Afrique et d’Asie, le plafond du salon de l’Horloge de la préfecture à la gloire du « génie de la France éclairant le monde » ou encore le monument aux morts des Poilus d’Orient sur la corniche Kennedy. L’incontournable : l’hélice de César, commandée par Gaston Deferre en hommage aux rapatriés. La curiosité : l’ancienne usine Picon, 11 bd National, qui accueille les locaux du Ravi !
Carnoux-en-Provence
Située en banlieue d’Aubagne, la petite ville est l’un des lieux de pèlerinage en Paca (le 15 août). Fondée en 1957 par des « repliés » du Maroc, la bourgade prend son essor après l’arrivée des Français d’Algérie. L’incontournable : l’église Notre-Dame-d’Afrique et sa monumentale vierge noire. La curiosité : son cimetière, longtemps ouvert à tous les rapatriés de France.
Aix-en-Provence
La « belle endormie » est un haut lieu de la nostalgérie. Il faut prendre le temps d’y flâner. Maryse Joissains, députée-maire UMP de la ville, y multiplie en effet les signes de sympathie à l’égard des révisionnistes. Derniers en date : sa présence au spectacle « La mémoire qui saigne », en mars 2010, et l’inauguration d’un rond-point Général-Bigeard le 19 juin de la même année, le lendemain de sa mort. L’incontournable : le Mémorial national des Français d’Algérie (cimetière Saint-Pierre, au sud-est du centre-ville), tout premier monument à voir été édifié (en 1965) en l’honneur des rapatriés. La curiosité : la Maison du maréchal Juin (quartier d’Encagnane), propriété de la ville, qui rassemble une vingtaine d’associations nostalgériques, dont certaines proches de l’extrême droite).
En quittant Aix, vous avez le choix entre deux directions : le Vaucluse à l’Ouest, le Var à l’Est. Pas de panique ! Cette année, les deux départements ont chacun élu un conseiller général FN…
Marignane
Sur la route du Vaucluse, impossible d’éviter Marignane. Depuis 2005, l’ancienne ville frontiste vit au rythme de la bataille (de procédure) de la « stèle de la discorde », qui trône depuis mars dernier dans le cimetière Saint-Laurent Imbert par la grâce d’Éric Le Dissès, maire divers droite. Une priorité ! De prochains jugements pourraient décider d’un nouveau démontage.
Vaucluse
Avignon
Petite halte rafraîchissante au cimetière Saint-Véran. Tous les 26 mars y a lieu une cérémonie du souvenir en l’honneur de la fusillade de la rue d’Isly à Alger. Cette année, les UMP Alain Dufaut (sénateur du Vaucluse), Jean-Marc Roubaud (député du Gard) et Thierry Lagneau (conseiller général et maire de Sorgues) ont fait le déplacement.
Orange
Passer par Sorgues. Le cimetière abrite une stèle – dédiée aux « Morts » des rapatriés de la ville – d’une rare laideur : une colonne en ardoise surmontée d’un saladier. En arrivant à Orange, direction la rue Jacques-Perret. C’est au maire Jacques Bompard, passé par le FN et le MPF avant de fonder la Ligue du Sud, que l’on doit cet hommage unique à un des rares écrivains engagés dans la défense de l’Algérie française.
Direction le Var
Attention ! Le passage par les Alpes-de-Haute-Provence est une rude épreuve : aucun lieu mémoriel à signaler et la population est majoritairement gauchiste et pacifiste ! À traverser d’une traite, pied au plancher !
Toulon et ses environs
Toulon
Autre immanquable de cette balade. L’empire colonial français doit beaucoup au port militaire : la plage du Mourillon a été le point de départ de la conquête de l’Algérie puis la base logistique des expéditions coloniales, l’émir Abd el-Kader y débute sa détention et en 1957 s’y crée une antenne de l’OAS… L’incontournable : le monument aux Martyrs de l’Algérie française (porte d’Italie). S’il a perdu sa statue du lieutenant Degueldre, chef des commandos Delta de l’OAS condamné à mort et fusillé en juillet 1962, lors de son plasticage une semaine avant son inauguration, le 14 juin 1980, le mémorial est depuis toujours un lieu de pèlerinage pour Jean-Marie Le Pen et bénéficie depuis peu d’une illumination nocturne tricolore sur décision d’Hubert Falco, sénateur-maire UMP de la ville. Curiosité : le carrefour du Colonel-Salan (vers le mont Faron), initiateur du putsch d’Alger. Rebaptisé en 2005 « Libération de Toulon – août 1944 », il a été inauguré en mars 2001 par Jean-Marie Le Chevalier, alors maire FN de la ville, avec un Salan au grade de général, en souvenir de l’attentat manqué du général de Gaulle au mémorial du Mont Faron (1964).
Hyères
La capitale des nostalgiques de l’Algérie française. Depuis 1967, la ville aux palmiers y accueille le siège de l’Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l’Algérie française (le Ravi no 55 et 58), une organisation proche de l’OAS et toujours virulente. Curiosité : la plaque « Aux Disparus, aux Martyrs, aux Patriotes résistants tombés pour que la France vive en Algérie » inaugurée en janvier 2007. À noter : Jean-François Collin, son président et ancien élu FN de Hyères, vient d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Bravo ! Cet article ayant été écrit en 2011, le « chevalier a perdu sa Légion du déshonneur » depuis.
Si vous avez encore des tripes, plus que quelques kilomètres avant les Alpes-Maritimes !
La Côte d’Azur
Théoule-sur-Mer
La Mecque de la nostalgérie depuis 2000 ! Installé à la frontière du Var et des Alpes-Maritimes, le village (1 500 âmes) accueille aux Saoumes (colline de l’Esterel) le fameux mémorial Notre-Dame-d’Afrique, une statue géante (12 mètres) en ferraille et bras ouverts qui n’a rien à envier au Mandarom de Digne-les-Bains. Des plaques commémoratives, dont la liste des morts de la fusillade de la rue d’Isly, ornent son socle. Pèlerinages : les 1er mai et 1er novembre.
Le Cannet
Pas de monument, aucun signe extérieur de « richesse » nostalgérique. Mais un maire UMP, Michèle Tabarot, entièrement dévouée à la cause. Fille d’un dirigeant de l’OAS, physique et idées de Marine Le Pen, la députée est inscrite depuis sa première élection, en 2002, dans le groupe d’étude parlementaire sur les rapatriés. Deux ans plus tard, la « copéiste » y a défendu la cause des anciens membres de l’OAS pour qu’ils récupèrent des points de retraite perdus durant leurs années de clandestinité et d’exil. Sans surprise, Michèle Tabarot a également été l’une des plus virulentes partisanes de la loi du 23 février 2005 sur le « rôle positif » de la colonisation.
Nice
Grâce à la volonté du sarkozyste Christian Estrosi, la baie des Anges trouve progressivement sa place dans la sphère nostalgérique. Depuis deux ans, un très curieux Festival des Deux rives s’installe au mois de juin dans les arènes de Cimiez. Curiosité : le jardin Alsace-Lorraine. À deux pas de la promenade des Anglais, ce petit parc verdoyant accueille un mémorial aux rapatriés (une main portant une urne) dédié au lieutenant Degueldre. Le 23 avril 2011, l’ancien ministre et député-maire de la ville, avec l’aval de la préfecture, y a autorisé la commémoration du putsch d’Alger. Les élections approchent…
Par Jean-François Poupelin
Un grand merci à François Nadiras, de la Ligue des droits de l’homme de Toulon, pour son aide, ses souvenirs et toute la matière disponible sur le site qui existait de son vivant...
La belle province canadienne reçoit de nombreuses infirmières algériennes pour renforcer leur effectif dans les deux villes québécoises Matane et Rimouski. Dzair Daily vous en dit davantage à ce sujet, dans la suite de son édition du 2 septembre 2022. En effet, le CISSS (centre intégré de santé et de services sociaux) de la région du Bas-Saint-Laurent, situé au Canada, s’apprête à accueillir de nouvelles infirmières algériennes, mais aussi de plusieurs autres pays africains. Ces nouvelles recrues se feront prochainement, en début d’automne de l’année en cours. Il s’agit d’une information relatée par Radio Canada.
Effectivement, le CISS du Québec accueillera très bientôt environ 37 nouvelles infirmières et infirmiers, venant du continent africain. Cela permettra au susdit centre de santé d’assurer une bonne prise en charge des patients. Toutefois, ces nouveaux membres recrutés pour accroître le paramédical peuvent engendrer un sureffectif. Par conséquent, provoquer une pénurie de logement.
Par ailleurs, ces nouveaux arrivants vont entamer une formation qui durera un an. Et ce, avant de pouvoir prêter une aide dans les établissements de santé de la région. Vingt et un (21) d’entre eux suivront cette formation au Cégep de Rimouski. Tandis que seize (16) d’entre eux feront cette formation au Cégep de Matane.
Québec : embauche de nouveaux infirmiers du continent africain Dans le détail, cette première année leur sera utile afin d’acquérir d’autres compétences. Ainsi, leur ensemble des infirmiers seront évalués en vertu des exigences du centre de santé. Enfin, le CISSS du Bas-Saint-Laurent procèdera à les embaucher officiellement pour une durée de trois (3) ans.
Il est à noter qu’une coordonnatrice des services de ressources humaines pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent témoigne. Celle-ci révèle donc : « Ce sont des infirmières et infirmiers d’expérience, qui arrivent avec un conjoint qui va pouvoir lui aussi travailler dans la région. Ça apporte aussi de la main-d’œuvre au Bas-Saint-Laurent ».
Rappelons notamment qu’en février dernier, le Québec a annoncé un investissement de 65 millions de dollars. Cette somme budgétaire a été destinée au recrutement de nouvelles infirmières à l’extérieur du pays. Cette offre était destinée à sept régions du Québec, dont le Bas-Saint-Laurent.
Au cours de ses sept décennies de règne, la reine Elizabeth II s’est rendue dans une vingtaine de pays africains. Des voyages dont il reste des photos qui ont fait le tour du monde, et un héritage politique.
La légende raconte qu’elle a appris la mort de son père, le roi George VI, alors qu’elle se trouvait sur une plateforme hissée au sommet d’un figuier d’où elle observait la vie sauvage, elle, la grande passionnée d’animaux et de photographie. Nous sommes en février 1952, au Kenya. La princesse Elizabeth effectue une tournée dans plusieurs pays du Commonwealth – cinquante-six, dont une vingtaine de pays africains souverains aujourd’hui –, pour représenter le souverain de 56 ans, atteint d’un cancer du poumon et incapable de se déplacer à l’étranger.
Elle est accompagnée de son époux Philip, le duc d’Edimbourg. Le couple s’est marié cinq ans plus tôt. Princesse à son arrivée en Afrique, elle en repartira reine, et sera la sixième femme à monter sur le trône britannique. Elle a 25 ans.
Le nouveau dirigeant du pays, William Ruto, a quant à lui présenté ses condoléances sur Twitter et décrit le Commonwealth comme « l’héritage historique » d’Elizabeth II. Mais dans le pays, certains gardent surtout en mémoire la révolte anticolonialiste des Mau-Mau, violemment réprimée par les colons.
Valse avec Nkrumah
Au cours de son règne de sept décennies – un record – marqué par le processus d’indépendance des anciennes colonies britanniques, la reine aura visité au total vingt et un pays du continent. Avec toujours un objectif en tête : la préservation du Commonwealth.
Ce sera le cas en 1961, au Ghana. Dans son entourage, tous craignent ce déplacement. La presse britannique le juge « imprudent » et « dangereux ». Winston Churchill s’en émeut auprès du Premier ministre de l’époque. Rien n’y fait. Malgré les mises en garde répétées, la souveraine maintient son voyage dans l’ancienne colonie britannique devenue indépendante. À sa tête, le panafricaniste Kwame Nkrumah est de plus en plus contesté. Sa politique très ferme lui vaut de multiples tentatives d’assassinat. La dernière a coûté la vie à l’un de ses gardes du corps.
Mais Elizabeth II se moque de cet aspect sécuritaire. Le rapprochement de Nkrumah avec Moscou l’inquiète bien davantage. Le « marxiste » envisage de quitter le Commonwealth et ça, la reine ne s’y résout pas. « Comme j’aurais l’air sotte si j’avais peur de visiter le Ghana, puisque Khrouchtchev y est allé en étant bien reçu », confie-t-elle.
Les photos de sa valse avec Kwame Nkrumah lors de l’ouverture d’un bal donné en son honneur, qui la place sur un pied d’égalité avec son hôte, un homme noir – la ségrégation existe alors encore aux États-Unis –, feront le tour du monde. Le succès de ce voyage sera bien sûr symbolique, mais aussi et surtout politique : le Ghana fait toujours partie du Commonwealth aujourd’hui.
Le président ghanéen actuel, Nana Akufo-Addo, a salué sur les réseaux sociaux « sa présence inspirante, son calme, sa stabilité et, par-dessus tout, son grand amour et sa croyance dans le Commonwealth, ainsi que sa capacité à être une force pour le bien commun ». Les drapeaux du pays seront en berne pendant sept jours.
En Zambie contre l’avis de Thatcher
Comme lors de ce voyage officiel au Ghana, la reine fera fi de multiples mises en garde quelques années plus tard, à l’occasion d’un déplacement en Zambie, en 1979. La cheffe du Commonwealth est attendue cette année-là au sommet de l’organisation, organisé dans la capitale, Lusaka.
La ville se situe à seulement 200 kilomètres de la frontière rhodésienne, où une guerre civile fait rage depuis 1964. Le régime ségrégationniste affronte les partisans de l’indépendance. La Première ministre britannique Margaret Thatcher, qui vient d’arriver à ce poste, est fermement opposée à ce déplacement. Les deux femmes ont seulement six mois d’écart et leur relation est notoirement houleuse.
Elizabeth II, accueillie très chaleureusement en Zambie, y présidera la signature de la Déclaration de Lusaka, par laquelle les dirigeants de l’organisation s’engagent à travailler ensemble pour éliminer le racisme et les politiques d’apartheid. Quelques mois plus tard, la Rhodésie du Sud disparaît au profit du Zimbabwe de Robert Mugabe. La guerre prendra fin.
En butte à la folie d’Idi Amin Dada
Unanimement respectée à la tête du Commonwealth, elle n’a vu qu’un seul dirigeant oser s’opposer à elle : le sanguinaire Idi Amin Dada, autoproclamé « roi d’Écosse ». Ce dernier avait assuré qu’il prendrait sa place à la tête de l’organisation.
En 1975, le président ougandais s’était invité à Buckingham Palace. Dans un message à la reine, il annonçait sa visite officielle en Grande-Bretagne à partir du 4 août, exigeant « un séjour confortable » avec « l’espoir de pouvoir compter à Londres sur un ravitaillement régulier et satisfaisant en produits essentiels », bien que l’économie britannique soit » souffrante à bien des égards », rapporte Le Monde dans un article paru l’année en question. Puis, Idi Amin Dada (renversé en 1979) avait proposé à la reine de venir à son tour en Ouganda « rencontrer un vrai homme »…
Dans le pays aujourd’hui, l’un des plus beaux parcs nationaux porte le nom de Queen Elizabeth. « Il rassemble à lui seul un composé de savane d’acacias, de forêt tropicale, de cratères volcaniques, de lacs et de plaines », d’après les guides touristiques. Un hommage à la passion de la monarque pour la nature et un clin d’œil au jour où la princesse devint reine, en Afrique. Mais des voix s’élèvent pour demander que disparaissent les traces de l’ancien colon dans l’espace public…
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine était prévisible, pourtant rien n’a réellement été fait pour l’éviter. Un signe inquiétant alors que les tensions s’avivent entre grandes puissances, en particulier autour du sort de Taïwan.
Notre monde, plus que jamais, court de graves dangers créés et entretenus par l’homme. Le dérèglement climatique n’est plus une menace. Il est déjà là avec toutes ses conséquences, aussi bien sur la santé des hommes que sur leur sécurité et la paix.
Cette arme nouvelle est différente de tout l’arsenal thermonucléaire existant. C’est une arme qui menace l’existence même de l’humanité et dont on commence à voir les conséquences sur toutes les parties du globe. Une arme qui n’épargnera aucun pays, puissant ou faible, riche ou pauvre. Pour preuve, la grande sécheresse qui frappe l’Europe, accompagnée de l’incendie de dizaines de milliers d’hectares de terre. Sans compter l’impact de ces phénomènes qui bouleversent toutes les certitudes et accélèrent la crise économique mondiale. Pour y faire face, rien de mieux que de renforcer les mesures collectives pour atténuer les effets néfastes de l’homme sur la terre, notre bien commun.
Pendant longtemps, la course aux armements fut la plus grande menace pour l’avenir de l’humanité. Elle existe toujours et se précise. Les mots contenus dans l’excellente tribune publiée dans Le Figaro, le 13 mai 2022, par Claude Guéant, l’ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, au début de la guerre d’Ukraine, nous interpellent tous. « Nous avançons vers la guerre comme des somnanbules. »
Les deux guerres les plus meurtrières qui ont marqué l’Europe – entraînant le reste du monde – se sont déroulées dans la première moitié du XXe siècle. Elles ont causé environ 18,6 millions de morts pour la première et plus de 60 millions de victimes pour la seconde, et ont vu la bestialité franchir toutes les limites avec les crimes odieux perpétrés dans les camps de la mort nazis.
Au lendemain de ces effroyables événements, les hommes ont pensé que plus jamais le spectre de la guerre ne menacerait l’existence de l’humanité. Ils ont imaginé un nouveau mécanisme pour assurer la sauvegarde de la paix dans le monde, par la création de l’organisation des Nations unies. Peine perdue. Les foyers de guerre sont demeurés.
À peine sorti de ces deux guerres, le monde a frôlé une autre confrontation en Corée entre les nouvelles puissances militaires dominant le monde, l’alerte maximum étant atteinte lors de la crise des missiles soviétiques de Cuba, en 1962.
Géostratégie politique malavisée
Aujourd’hui, nous assistons, impuissants, à une nouvelle guerre aux portes de l’Europe qui, si elle n’est pas maîtrisée, pourrait entraîner tous les pays européens et, à terme, une confrontation entre les puissances nucléaires. Je reste persuadé que la guerre d’Ukraine aurait pu être évitée. Abstraction a été faite de tous les mécanismes de prévention et de règlement des conflits existants. La diplomatie n’a pas usé de toutes ses capacités. Il est regrettable de constater que plutôt que de prévenir l’émergence de ce conflit, les pays continuent de l’attiser, au nom d’une géostratégie politique.
Dans cette guerre, il était évident dès le départ que la Fédération de Russie, se sentant menacée par son encerclement par les forces de l’Otan, prendrait la décision d’envahir militairement l’Ukraine. Une violation flagrante des principes du droit international unanimement condamnée. Les pays occidentaux nourrissent l’envie de voir la Russie s’embourber dans cette guerre avec, à la clé, la panoplie de sanctions imposées pour paralyser l’ogre russe. Ils continuent d’attiser le feu en fournissant à l’Ukraine des armes de dernière génération.
Les sanctions imposées à la Russie auront naturellement de nombreux impacts sur ce pays, mais les pays européens commencent à se rendre compte qu’ils sont les victimes collatérales de ces mesures de rétorsion, tant leur dépendance énergétique à l’égard de Moscou est évidente. D’autres conséquences aux dimensions planétaires se font sentir à plusieurs niveaux : la crise alimentaire, l’effet négatif sur le développement de l’agriculture avec la rareté des engrais produits, pour une grande part, par la Russie et l’ Ukraine.
Les menaces nucléaires proférées par le président Vladimir Poutine doivent aussi être prises au sérieux. L’usage de ce type d’arme n’est pas une chimère. L’histoire de l’humanité atteste que l’homme, depuis son apparition sur la terre, a utilisé toutes les armes qu’il a inventées. Du bâton à la pierre, des pieux à la lance, du couteau à l’épée , du fusil au canon et, depuis les deux dernières guerres, l’arme chimique, l’aviation, la marine, et, le comble, l’arme atomique. Toutes les sources attestent que les États-Unis n’avaient nullement besoin d’utiliser la bombe atomique à Hiroshima ou à Nagasaki en 1945, le Japon étant déjà vaincu militairement. Mais, puisque l’arme atomique était née, il fallait l’utiliser.
L’on est en droit de s’inquiéter des tournures de ce conflit russo-ukrainien qui commence à toucher la Crimée, que la Russie avait annexée des années auparavant et qu’elle considère comme partie intégrante de son territoire – guerre qui pourrait toucher rapidement d’autres pays européens membres de l’Otan. Une confrontation majeure pourrait surgir alors, pour le malheur du monde entier.
Dans une autre partie du monde, une menace pèse également sur la paix mondiale. Cette fois, elle pourrait mettre face à face deux puissances militaires, nucléaires de surcroît, la première et la deuxième économie mondiale. Deux foyers sont déjà identifiés, avec des intensités différentes, mais tous deux susceptibles de déclencher un conflit entre les États-Unis d’Amérique et la République populaire de Chine.
La reconquête de l’île de Taïwan, détachée de la Chine populaire à la fin de la guerre civile qui avait opposé nationalistes et communistes et été suivie de la victoire des troupes de Mao Tsé-toung, en est un. Le leader nationaliste Tchang Kaï-check, après sa fuite le 8 décembre 1949, se réfugia sur l’île de Formose où il établit son gouvernement, soutenu par les États-Unis d’Amérique et bénéficiant de leur appui militaire. Depuis, la longue lutte de la République populaire de Chine pour recouvrer sa place aux Nations unies, et elle n’a jamais renoncé à recouvrer sa légitimité sur l’île de Taïwan, qu’elle considère comme une partie intégrante de son territoire.
La modification du statut quo sur les îles chinoises de la mer de Chine est aussi une source réelle de confrontation entre les États-Unis d’Amérique et la République populaire de Chine.
Mâle dominant et harem
L’histoire des empires ressemble au règne animal, au sein duquel la loi du plus fort est la règle et où, en filigrane, règne le mâle dominant. Chaque fois qu’un jeune se sent la force d’affronter le dominant, une lutte féroce s’établit entre eux pour désigner celui qui prendra le contrôle du harem. Il en est de même pour les empires qui connaissent débuts, apogée et déclin, comme ce fut le cas de ceux des pharaons, des Romains, des Grecs, des Ottomans ou des Britanniques.
Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, écrivait dans son livre L’Amérique face au monde. Quelle politique étrangère pour les États-Unis, que le déclin des États-Unis arriverait. Mais ni aussi tôt que le prédisent certains dans le monde, ni aussi tard que le pensent les Américains.
Plusieurs signes avant-coureurs de cette évolution sont perceptibles de nos jours. L’Amérique d’aujourd’hui est très différente de celle des années 1940 et de l’après-guerre, période durant laquelle les États-Unis avaient investi 16,5 milliards de dollars (l’équivalent de 173 milliards de nos jours) dans la reconstruction des pays européens dévastés par le conflit, sans compter le relèvement du Japon.
Aujourd’hui, la République populaire de Chine, devenue la seconde puissance économique du monde dominant le commerce mondial et disposant d’un impressionnant cash flow, se sent en mesure de défier les États-Unis. Selon plusieurs sources, elle a dégagé, en 2021, un excédent commercial de 690 milliards de dollars, pendant que les États-Unis, eux, traînent un déficit budgétaire colossal de 668 milliards de dollars.
Toutefois, l’Amérique conserve encore une avance économique et financière, militaire et culturelle, sans compter son succès en matière d’innovation technologique. Cet écart lui permet de maintenir son hégémonie mondiale et sa place de première puissance planétaire.
Mais le débat sur la mutation est engagé à plusieurs niveaux. Des chercheurs, politologues, dont mon ancien excellent collègue singapourien au Conseil de sécurité Kishore Mabubani, estiment que le XXIe siècle est celui de l’Asie, la Chine jouant le rôle moteur.
Pékin tente de changer le statut quo en mer de Chine, en déployant une impressionnante flotte dans cette partie du monde pour contrer l’influence de la 7e flotte américaine. Le premier test se fera sur l’île de Taïwan. Si, d’aventure, Taïwan décidait de proclamer son indépendance, il est loisible de penser que l’île, qui est à portée de main de la République populaire de Chine, serait envahie immédiatement par les forces armées de Beijing. L’autre hypothèse est une invasion de Taïwan par l’armée chinoise. Dans ces deux cas de figure, que feront les États-Unis d’Amérique face à l’annexion d’un territoire auquel ils sont liés par un accord de défense ?
Actuellement, les regards se portent sur deux parties du monde, l’Europe et l’Asie. Une réédition de la situation qui prévalait durant la Deuxième Guerre mondiale, avec l’Allemagne d’un côté et le Japon de l’autre. Les dernières manœuvres militaires des forces russes et chinoises sont-elles le signe d’une nouvelle alliance face au monde occidental ?
Je n’oublierai pas de mentionner des conflits récurrents non résolus comme la crise du Moyen-Orient, le nucléaire iranien, l’apparition des extrémismes violents comme al-Qaïda, Daech ou l’État islamique.
Il est temps que la communauté internationale prenne la mesure des menaces réelles qui pèsent sur la paix mondiale pour trouver les moyens de désamorcer cette tension visible qui risque de plonger le monde dans des jours sombres pour la survie de l’humanité.
8 septembre 2022 à 08:48
Par François Louncény Fall
François Louncény Fall est ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca).
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