La Guerre d'Algérie fut un réel bouleversement pour la France impérialiste. Et pour y faire face, il fallait des soldats, des tanks, des fusils, mais aussi et surtout des prisons. Celles de Paris étant pleines à craquer, ce sont celles de la Normandie qui étaient venues à la rescousse. C'est là l'une des conclusions d'un travail qui a pris plus de 2 ans à un étudiant français.
Originaire de l'agglomération de Rouen, Arthur Lamboy-Martin a, en effet, livré un mémoire de Master sur les prisons normandes pendant la Guerre d'Algérie. Les vérités qui y sont contenues sont d'une valeur historique certaine. « Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Normandie compte une vingtaine d'établissements pénitentiaires. Entre 1953 et 1955, 10 d'entre eux seront fermés définitivement pour cause d'insalubrité. Les autres de 1954 à 1964 seront occupés dans un premier temps par des détenus, militants du FLN et du Mouvement national algérien, puis par les condamnés politiques de l'OAS, Organisation de l'Armée secrète », confie Lamboy-Martin à Actu.fr[1].
thur Lamboy-Martin, avec son mémoire « Les prisons normandes pendant la guerre d'Algérie ». Photographie d'André Morelle
Passionné d'histoire, l'étudiant résume son travail comme suit : « De novembre 1954 à juillet 1962, la France est bouleversée par la Guerre d'Algérie. Durant ce conflit, à travers les territoires d'Algérie et de métropole, des dizaines de milliers d'individus sont emprisonnés dans divers lieux : des commissariats, des camps, des hôpitaux, des prisons… L'état d'urgence en avril 1955 et les pouvoirs spéciaux votés en mars 1956 permettent à la France de se doter d'un arsenal judiciaire puissant et de condamner aisément des militants politiques ».
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