Épouvantail pour l'opposition de droite comme de gauche, l'intransigeant préfet de police de Paris, Didier Lallement, devrait quitter ses fonctions le 20 juillet prochain, après trois années mouvementées marquées par le mouvement des Gilets jaune, la crise sanitaire... et des polémiques en cascade.
© Ludovic Marin, AFP
Donné sur le départ à de nombreuses reprises, c'est finalement sans perte ni fracas, dans la torpeur de l'été, que Didier Lallement quittera la tête de la puissante préfecture de police de Paris. Après plus de trois années passées sur l'île de la Cité, ce haut fonctionnaire insubmersible, réputé pour sa fermeté et sa froideur, devrait voir sa mission prendre fin à l'issue du Conseil des ministres du mercredi 20 juillet.
"Bon débarras", s'est réjoui le député de la Nupes et le coordinateur de la France insoumise, Adrien Quatennens, dénonçant "les méthodes brutales" du préfet de Police. À l'autre bout du spectre politique, Florian Philippot des Patriotes a salué la "meilleure nouvelle de l'été".
Rarement dans l'histoire récente, un préfet de police aura suscité autant d'hostilité. Il faut dire que ce passionné de la Légion étrangère, n'a pas été nommé par Emmanuel Macron, en mars 2019, pour devenir populaire. Il s'est vu confier comme objectif premier de rétablir l'ordre après le troisième acte du mouvement des Gilets jaunes, marqué par le saccage de l'Arc de triomphe, le 1er décembre 2018, ou encore l'intrusion de manifestants un mois plus tard dans le ministère du secrétaire d'État Benjamin Griveaux.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/culture/l-impopulaire-didier-lallement-un-pr%C3%A9fet-de-police-de-paris-reflet-de-son-%C3%A9poque/ar-AAZEiHC?ocid=msedgdhp&pc=W099&cvid=da786b0371c448cc87feccd176f7d91e
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