Tous les virus y compris le virus Sras-Cov-2 mutent avec le temps. Il faut aussi savoir que les nouveaux variants ne sont pas obligatoirement plus virulents ou plus infectieux que le virus d'origine et dans la plupart des cas, les mutations ne modifient pas les caractéristiques des virus : elles sont dites « neutres ».
Néanmoins, dans certains cas, l'accumulation des mutations peut faciliter l'infection ou rendre le virus plus dangereux, comme ce fut le cas pour les variants Alpha, Beta, Gamma, Delta, . D'autres au contraire, et c'est sur cet aspect évolutif particulier que je souhaiterais aborder, certaines mutations peuvent même être délétères et nuire au virus et donc à la propagation virale : le variant ne perdure alors pas dans le temps et l'épidémie s'éteindra progressivement.
Cela signifierait-il que le virus «Omicron» a tellement évolué afin de s'adapter et survivre, en harmonie avec l'être humain ? C'est tout le mal que nous lui souhaitons !
Pour rappel, il faut savoir que les services de santé britanniques avaient déjà identifié plus de 4000 variants du Sras.Cov-2 depuis le début de la pandémie, chose qui est tout à fait normale puisque les virus acquièrent ces mutations, tout naturellement, et ceci au fil de leur évolution.
Mais, avec son « florilège exceptionnel » de 50 mutations jamais observées auparavant, soit plus que le variant Delta qui domine actuellement dans le monde, « Omicron » est devenu le virus qui a le plus muté de tous.
Sur les 50 mutations, environ 30 ont concernés quasi-exclusivement la protéine Spike utilisée pour se fixer aux cellules humaines, et les infecter, par son interaction avec les molécules de sa surface.
Ces mutations ont été décrites par le professeur Tulio de Oliveira, directeur du Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies en Afrique du Sud, pays où il a été détecté pour la première fois, comme une «constellation inhabituelle de mutations », à tel point que l'OMS a dû le définir et le qualifier de«préoccupant», ce qui le rend très différent de tous les autres variants.
Au 16/12/2021, il y a eu 15 778 cas confirmés dans le monde, signalés par 85 pays et un seul décès qui serait lié à Omicron au Royaume uni ( UK Health Security Agency).
Alors pour cela, quand nous constatons qu'à ce jour soit près d'01 mois après, un seul décès de patient infecté a été noté dans le monde, on ne peut être que « relativement optimiste » pour l'avenir, un optimisme scientifiquement réservé, mais optimisme tout de même !
Surtout que concernant les autres variants, et pour la même période, des centaines de morts avaient été, malheureusement, enregistrés dans le monde !
Et si la clé de la solution était uniquement entre les «mains du virus lui-même », fatigué de se muter !
C'est pour cela que je pense qu'il s'agit d'un «bon nouveau variant» qui grâce à son «feux d'artifice de mutations neutralisantes » qu'il a offert aux scientifiques, ( voit la photo), est en phase de s'adapter à l'être humain et pourrait perdre toute la virulence que nous avons connue avec ses prédécesseurs ainsi que toutes les complications dont nous avons été malheureusement habitués depuis le début de la pandémie avec les nombreux variants, pour ressembler davantage aux souches de grippes courantes que nous voyons chaque année !
En résumé, ce variant présente:
- un nombre tellement élevé de mutations, qui paraissent le neutraliser, en atténuant sa virulence , et que ce phénomène ne fut jamais été observé chez l'un d'entre eux depuis le début de cette pandémie, -un caractère très contagieux , inédit , qualifié de « tsunami », par de nombreux hommes politiques dans le monde, qui facilite la tâche de dominer par des niveaux de contaminations jamais atteints dans les prochaines semaines ou mois, et faire disparaitre lactuel variant Delta, responsable des vagues épidémiques actuelles, comme lui-même l'a fait pour l'Alpha, et ainsi de suite, -une forme «relativement bénigne» de la maladie qui s'installe progressivement et dominer la «flore virale », au niveau planétaire puisque jusqu'à ce jour un seul décès fut attribué au variant Omicron , et ceci est déjà, aussi, assez insolite en soi ! Certes, cette manière assez pragmatique de penser déplait et préoccupe certains dont l'OMS en premier qui admet que « Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés».
Au total, nous constatons au fur et à mesure de l'évolution, bien qu'assez courte de ce nouveau variant, cachée actuellement par la vague du Delta, qu'il y a de nombreux indicateurs qui nous poussent à penser que cette forme parait être «relativement bénigne» et permettra aux personnes non vaccinées de développer une immunité naturellement induite et par voie de conséquence une diminution progressive de l'intensité de cette épidémie jusqu'à son extinction pour se transformer en une forme atténuée, qui nécessitera, en fin de compte, une vaccination annuelle, comme cela se fait pour la grippe saisonnière, très probablement en 2022 ! Je peux me tromper et c'est surement cette lassitude de la répétition des vagues, qui nous envahit , et l'espérance tant attendue de voir ce cauchemar, qui n'a que trop duré, se terminer qui m'ont fait réagir ainsi comme un scientifique analysant les données qui sont à notre disposition, et devant aussi les signes d'espoir, venant d' Afrique du Sud au 09/12/2021, qui signale un faible taux d'hospitalisation de 06% seulement des lits de soins intensifs occupés, contre plus de 30% pour le variant Delta dans certains pays.
Est-ce raisonnable d'être optimiste, alors qu'actuellement, des vagues épidémiques du Variant Delta, faut-il le rappeler, se déferlent ailleurs ?
Je crois que oui, et quoiqu'il en soit, et en attendant ce dénouement que nous espérons proche, nous devons rester toujours vigilants et continuer à respecter les mesures barrières de protection, port du masque, lavage des mains et observer le respect d'une distanciation physique et, autant que se peut, sociale !
*Médecin chef Service de Neurochirurgie CHUO Oran
Néanmoins, dans certains cas, l'accumulation des mutations peut faciliter l'infection ou rendre le virus plus dangereux, comme ce fut le cas pour les variants Alpha, Beta, Gamma, Delta, . D'autres au contraire, et c'est sur cet aspect évolutif particulier que je souhaiterais aborder, certaines mutations peuvent même être délétères et nuire au virus et donc à la propagation virale : le variant ne perdure alors pas dans le temps et l'épidémie s'éteindra progressivement.
Cela signifierait-il que le virus «Omicron» a tellement évolué afin de s'adapter et survivre, en harmonie avec l'être humain ? C'est tout le mal que nous lui souhaitons !
Pour rappel, il faut savoir que les services de santé britanniques avaient déjà identifié plus de 4000 variants du Sras.Cov-2 depuis le début de la pandémie, chose qui est tout à fait normale puisque les virus acquièrent ces mutations, tout naturellement, et ceci au fil de leur évolution.
Mais, avec son « florilège exceptionnel » de 50 mutations jamais observées auparavant, soit plus que le variant Delta qui domine actuellement dans le monde, « Omicron » est devenu le virus qui a le plus muté de tous.
Sur les 50 mutations, environ 30 ont concernés quasi-exclusivement la protéine Spike utilisée pour se fixer aux cellules humaines, et les infecter, par son interaction avec les molécules de sa surface.
Ces mutations ont été décrites par le professeur Tulio de Oliveira, directeur du Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies en Afrique du Sud, pays où il a été détecté pour la première fois, comme une «constellation inhabituelle de mutations », à tel point que l'OMS a dû le définir et le qualifier de«préoccupant», ce qui le rend très différent de tous les autres variants.
Au 16/12/2021, il y a eu 15 778 cas confirmés dans le monde, signalés par 85 pays et un seul décès qui serait lié à Omicron au Royaume uni ( UK Health Security Agency).
Alors pour cela, quand nous constatons qu'à ce jour soit près d'01 mois après, un seul décès de patient infecté a été noté dans le monde, on ne peut être que « relativement optimiste » pour l'avenir, un optimisme scientifiquement réservé, mais optimisme tout de même !
Surtout que concernant les autres variants, et pour la même période, des centaines de morts avaient été, malheureusement, enregistrés dans le monde !
Et si la clé de la solution était uniquement entre les «mains du virus lui-même », fatigué de se muter !
C'est pour cela que je pense qu'il s'agit d'un «bon nouveau variant» qui grâce à son «feux d'artifice de mutations neutralisantes » qu'il a offert aux scientifiques, ( voit la photo), est en phase de s'adapter à l'être humain et pourrait perdre toute la virulence que nous avons connue avec ses prédécesseurs ainsi que toutes les complications dont nous avons été malheureusement habitués depuis le début de la pandémie avec les nombreux variants, pour ressembler davantage aux souches de grippes courantes que nous voyons chaque année !
En résumé, ce variant présente:
- un nombre tellement élevé de mutations, qui paraissent le neutraliser, en atténuant sa virulence , et que ce phénomène ne fut jamais été observé chez l'un d'entre eux depuis le début de cette pandémie, -un caractère très contagieux , inédit , qualifié de « tsunami », par de nombreux hommes politiques dans le monde, qui facilite la tâche de dominer par des niveaux de contaminations jamais atteints dans les prochaines semaines ou mois, et faire disparaitre lactuel variant Delta, responsable des vagues épidémiques actuelles, comme lui-même l'a fait pour l'Alpha, et ainsi de suite, -une forme «relativement bénigne» de la maladie qui s'installe progressivement et dominer la «flore virale », au niveau planétaire puisque jusqu'à ce jour un seul décès fut attribué au variant Omicron , et ceci est déjà, aussi, assez insolite en soi ! Certes, cette manière assez pragmatique de penser déplait et préoccupe certains dont l'OMS en premier qui admet que « Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés».
Au total, nous constatons au fur et à mesure de l'évolution, bien qu'assez courte de ce nouveau variant, cachée actuellement par la vague du Delta, qu'il y a de nombreux indicateurs qui nous poussent à penser que cette forme parait être «relativement bénigne» et permettra aux personnes non vaccinées de développer une immunité naturellement induite et par voie de conséquence une diminution progressive de l'intensité de cette épidémie jusqu'à son extinction pour se transformer en une forme atténuée, qui nécessitera, en fin de compte, une vaccination annuelle, comme cela se fait pour la grippe saisonnière, très probablement en 2022 ! Je peux me tromper et c'est surement cette lassitude de la répétition des vagues, qui nous envahit , et l'espérance tant attendue de voir ce cauchemar, qui n'a que trop duré, se terminer qui m'ont fait réagir ainsi comme un scientifique analysant les données qui sont à notre disposition, et devant aussi les signes d'espoir, venant d' Afrique du Sud au 09/12/2021, qui signale un faible taux d'hospitalisation de 06% seulement des lits de soins intensifs occupés, contre plus de 30% pour le variant Delta dans certains pays.
Est-ce raisonnable d'être optimiste, alors qu'actuellement, des vagues épidémiques du Variant Delta, faut-il le rappeler, se déferlent ailleurs ?
Je crois que oui, et quoiqu'il en soit, et en attendant ce dénouement que nous espérons proche, nous devons rester toujours vigilants et continuer à respecter les mesures barrières de protection, port du masque, lavage des mains et observer le respect d'une distanciation physique et, autant que se peut, sociale !
*Médecin chef Service de Neurochirurgie CHUO Oran
Sources:
1/- Omicron : trois inconnues et trois choses que nous savons sur le nouveau variant qui inquiète le monde BBC News/Afrique 2 décembre 2021
2/- Tracking Omicron and Other Coronavirus Variants By Jonathan Corum and Carl Zimmer The New York Times , Updated Dec. 6, 2021.
3/-Mise à jour épidémiologique: Omicron variant of concern (VOC) - données au 11 décembre 2021 (12h00)
Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
Une agence de l'Union européenne - 11 Décembre 2021
4/- Covid-19 : le variant Omicron se propage en Afrique, mais les cas graves restent peu nombreux en Afrique du Sud (OMS) Nations Unies/ONU Info 09 Décembre 2021 / Santé
5/- Covid-19 : Avec le variant Omicron, bientôt tous positifs ?
Par Juliette Demey, Le JDD 19 décembre 2021.
par Pr M.Bouchakou
.
Les commentaires récents