Entre 1954 et 1962, des centaines de jeunes Français, soldats ou appelés, refusent d’être enrôlés pour la guerre d'Algérie. Cinquante ans après, Villi Hermann, lui-même ancien déserteur, recueille leurs témoignages et, mêlés à des images d’archives et un retour sur les lieux, signe un documentaire essentiel pour l’Histoire. En partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.
« C’était pas possible de se mêler à cette saloperie », se souvient l’un de ces jeunes hommes, considérés comme traîtres en France et qui, ainsi que d’autres réfractaires, insoumis ou déserteurs, trouva refuge en Suisse. Car on a oublié combien, peu de temps après la guerre d’Indochine, les idées pacifistes et anticoloniales étaient vives au sein d’une partie de la population française et notamment des jeunes. Villi Hermann était l’un de ceux-là.
En 1962, quelques mois après l’indépendance, il partit d’ailleurs en Algérie, avec d’autres volontaires français, britanniques, norvégiens… pour aider à la reconstruction. Ses archives, les lettres à ses proches, tissées à d’autres témoignages et aux retrouvailles avec ceux qui furent ses élèves à Sidi Larbi, racontent ce moment où l’on choisit l’exil ou la prison plutôt que les armes et la guerre.
- Ce documentaire est visible pendant un mois sur Mediapart.
- Michel Dandelot
Eh non, je n'ai pas pu accéder au documentaire !
Sur le fond de l'affaire mon sentiment est qu'il fallait beaucoup de courage pour refuser de participer à cette sale guerre. Ceux qui on fait se choix l'ont le plus souvent chèrement payé.
Je me suis contenté quotidiennement, à la mesure de ce que me permettaient des circonstances de m'exprimer en faveur de la paix et contre le rôle qu'on faisait jouer aux appelés du contingent.
Bien qu'incorporé en mars 1960, c'est à dire après que le chef de l'Etat ait employé le mot d'autodétermination, l'armée française continuait la guerre avec son cortège de souffrances. Des souffrances qui touchaient les Algériens mais qui n'épargnaient pas les jeunes conscrits, ne serait-ce que par l'absurdité de la situation qu'on leur faisait vivre
.
Les commentaires récents