En portant sur scène le premier texte à avoir raconté, publiquement et dès l’aube du conflit, la torture durant la guerre d’Algérie, Stanislas Nordey et Laurent Meininger s’attaquent au plus puissant tabou de notre culture. Un éclairage salutaire.
Témoignage glaçant, La Question est un des livres français les plus politiques de l’après-guerre. Écrit en prison par Henri Alleg, militant communiste et journaliste entré en clandestinité dès le début de la guerre d’Algérie, il fut transmis en secret à ses avocats, publié en 1958 et aussitôt censuré par le gouvernement français. L’ancien directeur du journal « Alger républicain » y relatait les tortures multiples que lui avaient infligées des officiers de l’armée française. Aussitôt réédité en Suisse, le texte confirmait que la torture de civils faisait partie de l’arsenal répressif déployé contre l’indépendance algérienne. Il contribua puissamment à la montée du mouvement d’opinion qui réclamait la fin du conflit sanglant.Par sa précision, son sens politique, sa force d’écriture, La Question est un livre majeur de notre histoire, de l’interprétation de notre histoire. L’entendre, le jouer, le lire, le dire, l’étudier, le regarder en face, quel que soit le pays ou la période, c’est faire œuvre de cette vigilance permanente sans laquelle aucune démocratie ne peut perdurer. C’est réaffirmer que le courage et la dignité sont les piliers de la République. Dans un monde hostile où s’engouffre le pire, c’est, enfin, un viatique pour tout individu libre.
D ’APRÈS L’OEUVRE DE HENRI ALLEG (PUBLIÉE AUX ÉDITIONS DE MINUIT)
MISE EN SCÈNE LAURENT MEININGER
AVEC STANISLAS NORDEY
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE JEANNE FRANÇOIS
SCÉNOGRAPHIE NICOLAS MILHÉ ET RENAUD LAGIER
CONCEPTION DÉCORS RONAN MENARD
CRÉATION LUMIÈRE RENAUD LAGIER
https://www.lequai-angers.eu/la-saison/les-evenements/la-question
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