Et Dieu créa le monde. Et le monde devint immonde.
Et comme il est censé tout prévoir, pourquoi ne l’a-t-il pas prévu ?
S’il peut tout faire pourquoi n’a-t-il rien fait pour nous épargner cette descente en enfer ?
N’avait-il rien d’autre à faire que de commencer par créer le ciel pour finir par le jeter par terre ?
N’est-il pas surpris de voir les êtres insensés l’emporter sur les êtres sensés, les mécréants sur les croyants et les malveillants sur les bienveillants ?
Je n’irais pas jusqu’à déplorer les divers revers de l’univers, mais je m’interroge très sincèrement sur les travers de la création.
Qu’est-ce qui a pris à Dieu ?
Je ne me permettrais pas de dire qu’il aurait pu faire mieux parce qu’avec l’être, nul ne peut revenir en arrière… il faut s’y faire.
Je passe sous silence la question qui désempare toute conscience : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Mais je ne peux passer sous silence la question de l’inconsistance des choses et des causes : l’échéance et la déchéance… la naissance et la dégénérescence, l’irruption et la corruption…
J’ai mauvaise conscience à chaque fois que je me donne bonne conscience.
Et je me demande sans une once d’insolence : pourquoi s’est-il donné tant de mal pour nous abandonner à autant de mal ?
Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour pénétrer son royaume impénétrable ! Pour lui dérober son secret…mais quel existant n’a pas quelque lien de parenté avec Prométhée, le plus croyant des athées, qui a cru en son âme et conscience que le feu nous dispense de nous poser la question de Dieu… ce qui est très présomptueux…
Ce ne fut qu’une partie remise puisqu’au moindre incident de parcours, on la réactualise : Pourquoi Dieu a créé un monde qui n’a apparemment rien de nécessaire ?
La réponse est comprise, je crois, dans la question.
Et c’est parce que le monde n’est pas nécessaire que Dieu a jugé nécessaire de lui donner esprit et matière.
Et Dieu créa le possible pour faire de l’ombre au réel… le réel pour faire de l’ombre au nécessaire. Et le nécessaire pour que l’ombre ne chasse pas la lumière… celle d’une liberté qui libère.
C’est un peu compliqué pour ceux qui n’ont pas l’habitude de se prendre la tête, mais en vérité, c’est tout bête : la seule créature digne du créateur : c’est LA LIBERTE.
Dieu a créé la liberté… et croyez-le ou croyez-moi, c’est le plus haut niveau d’existence et d’exigence. Vous entendez ?
Libres. Il nous a créé libres… libres de le reconnaître, libres de le méconnaître… libres d’accomplir le meilleur comme le pire…
Et à bien y réfléchir tout artiste authentique ne fait rien d’autre qu’imiter son divin créateur, rien d’autre que de manifester sa liberté en créant, il créé librement mais ne peut créer la liberté… parce que c’est déjà fait…
Oh mon Dieu depuis que je le sais, je suis libre pour vivre, plus libre que jamais… et plus que jamais ivre de voir sortir du chaos, une étoile dansante.
S’il y a un message à retenir : tout être est appelé à rompre la chaîne des déterminismes et à descendre dans l’arène des hommes libres pour les inciter à changer de paradigme : c'est-à-dire de modèle de vue et de vie !
La sainte colère - Lejournal Depersonne
Oscar Wilde disait que nul n’était assez riche pour acheter ou racheter son passé… c’est ce que Google ne cesse de nous repasser, de ressasser et de nous répéter de façon lassante.
Aujourd’hui avec le progrès des nouvelles technologies, plus personne n’est à l’abri de cette mémoire accablante qui vous poursuit du berceau jusqu’au tombeau, jusqu’à rendre votre propre mort, vivante.
Nous sommes tous coincés, piégés et faits comme des rats !
Notre monde n’est plus qu’une légende, légende de Caïn qui fait que tout regardant est regardé, épié, fixé par le mauvais œil… l’œil du témoin… témoin à charge qui ne laissera plus personne prendre le large.
C’est même écrit à la marge de tous les réseaux dit sociaux : ils savent qui vous êtes, mais vous ne savez pas qui ils sont… excepté peut-être le frisson qu’ils vous donnent en vous faisant comprendre que tout poisson finit toujours par mordre à leur hameçon…
Ça va vite… il suffit d’un tweet pour que votre existence cesse d’être fortuite.
Mila, la jeune victime du cyberharcèlement devine déjà la suite … l’impossibilité pour elle de toute fuite… Google est grand… et nous ne sommes que ses soubrettes.
La question qui irrite toute l’actualité à l’heure des procès sans objet, est celle-ci :
Comment faire pour lutter contre le cyberharcèlement qui n’épargne ni hommes, ni femmes, ni enfants ?
Figurez-vous que cette question ne peut recevoir de réponse sans l’appui de toute une mythologie… celle de l’essence même de la technique : elle se sert de celui qui s’en sert.
Souvenons-nous du mythe de Frankenstein qui s’est fait dévorer par le monstre qu’il a lui-même créé.
En vertu du dicton juif-allemand qui stipule qu’il n’y a pas pire piège que celui qu’on se tend à soi-même…
Alors comment faire pour nous empêcher de nous nuire mutuellement ? De nous porter atteinte sans nous donner la possibilité de déposer plainte ? D’être toujours en guerre et sans le moindre espoir de paix ? Que faire ? Quoi faire ? Pour préserver nos arrières ? Et protéger les êtres qui nous sont chers ?
La réponse ne peut être seulement politique. Elle doit être aussi juridique… je dirais même constitutionnelle. Il faudrait que tous les états de droit octroient à tout citoyen le droit d’être effacé de toutes les tablettes : son nom, son histoire et sa tête de tout internet jusqu’à ce qu’il cesse d’être un miroir aux alouettes.
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