Dans l’esprit des Israéliens, le Palestinien n’est pas un être humain mais une «chose» à exterminer. D. R.
«Jéhovah livrera leurs rois entre tes mains, et tu feras disparaître leurs noms de dessous les cieux ; aucun ne tiendra contre toi, jusqu’à ce que tu les aies détruits.» (Deutéronome, 7 :24.)
«Dans les villes de ces peuples dont Jéhovah, ton Dieu, t’a donné le pays, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire.» – «Commentaire : cela signifiait les petits enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les animaux, tout ce qui respire : cfr Josué, 10 :40, 11 :11,14 (La Sainte Bible, Deutéronome, 20-16) www.freebiblecommentary.org.»
«Quiconque ne cherchera pas Jehovah, le Dieu d’Israël, doit être mis à mort.» (La Sainte Bible, Chroniques 15 :13.)
Même si un fameux diction populaire proclame, à juste titre ou à tort «comparaison n’est pas raison», on a souvent comparé l’apartheid sioniste, imposé au peuple palestinien sur son propre sol, soit au racisme nazi, soit à la discrimination raciale institutionnalisée en Afrique du Sud, de 1948 à mai 1994. L’exclusivisme ethnique et religieux d’Israël va bien au-delà du nazisme et de l’apartheid.
A rappeler la fameuse déclaration du Dr Malan, qui a mis en œuvre cette politique d’apartheid, et qui a bénéficié alors de l’appui et de la protection de tout le «monde libre» (qui a qualifié de «terroristes» tous ceux qui se sont opposés – y compris Nelson Mandela, maintenu sur cette liste, bien après sa libération, son élection comme Président de son pays, et sa mort ! – même par des voies pacifiques, à cette politique) : «La différence de couleur n’est que la manifestation physique du contraste qui existe entre deux modes de vie inconciliables, entre la barbarie et la civilisation, entre le paganisme et le christianisme… Il en était ainsi à l’origine et dans l’ensemble, et il en est ainsi maintenant.»
Ces comparaisons ne tiennent pas la route, car le nazisme, tout barbare qu’il ait été – car il a causé la mort de 58 millions de personnes, toutes confessions et toutes races incluses – n’a jamais nié l’existence des races qu’il considérait comme inférieures, et qu’il voulait éliminer de la surface de la terre pour imposer le «Reich de mille ans». De même, l’apartheid sud-africain était basé sur le principe «séparés, mais égaux», et n’a jamais tenté de cacher le fait que plusieurs peuples distincts par leurs noms, leurs langues, leurs territoires et leurs coutumes, comme leur histoire, vivaient sur le domaine contrôlé par le gouvernement de Pretoria. Cette idéologie n’a, jamais, remis en cause avec acharnement la légitimité de la présence de ces peuples sur les territoires qu’ils occupaient depuis des temps lointains, ni tenté de supprimer les noms sous lesquels ils se reconnaissaient, et de les remplacer par des noms génériques, effaçant leurs spécificités ethniques, linguistiques et culturelles.
Bien qu’on puisse changer, seulement, quelques mots, dans la déclaration du Dr Malan, pour que les sionistes y trouvent leur compte, il faut souligner que le système sioniste, fondé sur une conviction religieuse, et non sur des considérations de principes politiques ou des faits historiques et démographiques avérés, ne reconnaît simplement pas, et jusqu’à la date de cet écrit, l’existence du peuple palestinien.
On peut résumer le principe de base sioniste, non pas «les juifs, et personne d’autre», mais «les juifs, et rien d’autre» ou, suivant la célèbre formule de l’Américaine Golda Meyer : «Il n’existe pas cette chose que serait le peuple palestinien.» Le qualificatif «palestinien», lui-même est effacé au profit du terme générique «arabe». Les sionistes refusent au peuple palestinien toute connotation, indiquant leur lien avec la Palestine, aussi bien que toute légitimité territoriale ou historique sur la Palestine antique ou contemporaine.
Aussi les sionistes vont-ils encore plus loin dans leur exclusivisme ethnique et religieux ; pour eux, comme le rappelle la déclaration de Golda Meyer, le peuple palestinien n’est pas une collectivité humaine, mais une «collection de choses», – donc dépourvue de tout qualificatif qui ferait des Palestiniens des êtres humains –, un simple «ramassis de choses», inanimées, passibles des lois qu’on applique aux «choses», pas aux êtres humains. Quand un sioniste tue ou blesse un Palestinien, il ne fait que disposer d’une «chose», sans âme et sans droit humain, et ne commet, donc, aucun crime. Le Palestinien n’est pas un être humain, selon les sionistes.
Aussi Israël va-t-il bien au-delà du racisme. Il a inventé un nouveau type de discrimination qui dépasse, de loin, les conceptions extrémistes hitlériennes de la supériorité de certaines races, et de l’apartheid sud-africain, qui ne sont jamais allés jusqu’à affirmer que les personnes de race non blanche n’étaient que des «choses».
L’idéologie sioniste, incarnée par l’Etat d’Israël, rejette «l’humanisme», qui est contraire à ses convictions religieuses. On est bien loin de cet «humanisme juif» dont certains «philosophes de renom» – qui ne cachent, nullement, leurs convictions religieuses sionistes, bien qu’ils se déguisent du masque de la laïcité ultra-militante – tirent leur pain quotidien, et rabattent les oreilles des auditeurs sur toutes les ondes, et fatiguent les yeux des lecteurs et en nombre de langues et tentent de convaincre le monde entier à y applaudir !
Il n’y a rien de plus aisé à définir et à pratiquer que «l’humanisme» car il est fondé sur l’idée simple et facile à saisir par les moins sophistiqués des esprits : à savoir que tous les êtres humains, au-delà de leurs différences physiques ou de leurs croyances spirituelles, se différencient des autres animaux et des choses inanimées, et partagent la même nature, et qu’ils sont, tous, dignes du même respect et des mêmes droits naturels.
On ne fera pas insulte aux philosophes «humanistes», sophistiqués et pleins de finesse et de profondeur – grands donneurs de leçons de pacifisme et d’humanisme «urbi et orbi», mais, néanmoins, soutiens inconditionnels de l’idéologie génocidaire sioniste – de croire qu’il faut leur rappeler cette définition élémentaire, qui est à l’opposé des principes comme des objectifs, des valeurs et des pratiques politiques embrassées par le sionisme. Les citations tirées de la Sainte Bible et données en chapeau de cet article ne reflètent pas un grand respect pour la personne humaine, à moins qu’elle soit juive !
Dès lors que les Palestiniens, comme individus ou comme communauté, sont considérés et traités comme des choses, la prétention «d’humanisme juif» dont se voilent les sionistes perd totalement de son sens car, s’il y a une entité où cet «humanisme», tant vanté mais qui n’existe que dans les ouvrages apologétiques du sionisme, devrait, en toute logique, trouver sa concrétisation, c’est bien Israël : sa pratique politique, culturelle, sécuritaire et sociale envers le peuple palestinien correspond aux «commandements divins», certes, mais est une insulte à «l’humanisme – et cet Etat est même plus éloigné de la forme la plus élémentaire de «l’humanisme», à savoir celle prônée d’antan par les nazis et les «apartheidistes» sud-africains, si honnis fussent-ils, et si loin avaient-ils été des «valeurs civilisationnelles humanistes» dont se réclament les «Etats avancés», par ailleurs, soutiens inconditionnels du projet génocidaire sioniste.
On sait, et les preuves en sont données, tous les jours dans l’actualité de ce pays, qu’Israël est un Etat qui n’accepte la qualité d’humains qu’aux juifs et qui pratique un exclusivisme religieux et ethnique totalement étranger à la définition la plus élémentaire de l’humanisme, celle pratiquée par les nazis et les partisans de l’apartheid, en Afrique du Sud. Il n’y a qu’en Israël qu’on pratique la discrimination religieuse et raciale, même dans l’utilisation des routes. Ni Hitler, dans sa folie barbare, ni le Dr Malan, malgré son racisme, hautement assumé, ne sont allés jusqu’à réserver des routes, le premier aux membres de la race aryenne, et le second aux Blancs, seulement. «Blankes» (Blancs seulement ) n’a jamais fait partie des panneaux de signalisation routière en Afrique du Sud ! Qu’on ne blâme pas les victimes du génocide pour l’inhumanité de l’idéologie sioniste !
Dans cette logique de «réification» du peuple palestinien, le modèle de paix proposé par Israël aux dirigeants palestiniens ne laisse aucun doute sur les objectifs recherchés par l’Etat qui symbolise, malgré sa prétention au modernisme le plus complet, non seulement le fanatisme religieux sioniste – tirant ses racines des temps de la barbarie antique, rejetant les progrès spirituels et moraux de ces deux derniers siècles – mais le refus de reconnaître l’humanité la plus élémentaire du peuple palestinien.
Qu’on ne blâme ni les Palestiniens, ni les Arabes, ni les musulmans, ni les antisionistes, ni même les «antisémites» et évidemment pas «les islamistes radicaux» pour ce négationnisme qui va au-delà de l’extrémisme racial de l’idéologie nazie ou sud-africaine, et qui perpétue ce «conflit», qui n’en finit pas et dans lequel le peuple palestinien, tout comme tous les peuples «non juifs» de la région, est la victime !
En dehors des édits divins rapportés par la Bible, les multiples écrits sionistes, rédigés et diffusés longtemps avant, ou même après, la création d’Israël, sont là pour prouver que l’inhumanité de cet Etat fanatique religieux, fondamentaliste et radical, n’a rien d’accidentel ou de conjoncturel. Elle n’a rien à voir ni avec «la menace existentielle qui planerait sur Israël» ni avec «le terrorisme palestinien» ; elle n’est pas la résultante inéluctable de «l’antisémitisme» ou des évènements passés ou présents, quels qu’ils aient été ou qu’ils soient. Sa justification comme son inspiration est à trouver, exclusivement dans l’idéologie religieuse sioniste.
Cette inhumanité, d’inspiration religieuse, se manifeste quotidiennement dans cette violence sioniste totale et sans nuances, et sans état d’âme ou de restrictions morales sur le territoire historique de la Palestine. Cette inhumanité exclut toute paix qui ne ferait pas disparaître, totalement, le peuple palestinien de la surface de la planète.
La formule de la paix israélienne en cohérence avec les enseignements de la Bible : «Les infidèles doivent disparaître de la surface de la terre promise.»
On tentera, en vain, de trouver un traité de paix, depuis celui signé entre Ramsès II et les Hittites, l’ancêtre des traités de paix, selon les historiens, où l’un des consignataires aurait été forcé de reconnaître qu’il n’existe pas ! Et c’est pourtant le type de traité de paix, à fondement religieux, qu’Israël veut imposer au peuple palestinien et que les Etats les plus sophistiqués du monde considèrent comme, totalement, acceptable et valant la peine d’être négocié !
L’innovation a du bon, mais elle ne doit pas pousser les uns et les autres à se faire les avocats et les porte-parole de l’absurdité enveloppée dans la mauvaise foi, cuite dans le fanatisme religieux et la violence qu’il suscite, et imposée par la menace d’annihilation !
La paix n’a de valeur que si les deux parties en présence y trouvent leurs intérêts matériels et moraux, et la garantie de leur survie en tant que collectivités humaines, jouissant du droit de vivre dignement et de se protéger. Quand seuls les intérêts, de caractère exclusivement religieux – car ils trouvent leur source dans la Bible, faut-il encore le souligner ? – d’une partie sont pris en charge, et ceux de caractère exclusivement politique de l’autre partie sont totalement ignorés, c’est ce qu’on appelle «l’annihilation sans condition» ou, mieux encore, «la conversion religieuse forcée». La paix devient, alors, l’étape ultime du «projet de génocide d’inspiration religieuse», tel que l’a planifié l’un, c’est-à-dire Israël ; et le premier pas vers encore plus de violence de désespoir pour l’autre, c’est-à-dire le peuple palestinien.
Selon la Bible, ni négociation, ni paix avec les «infidèles» ! Et suivant l’expression barbare de Netanyahou, qui ne fait que traduire en «novlangue» les rescrits de la Bible, «ils doivent être transcendés», c’est-à-dire transformés en cadavres ! On est, évidemment, aux antipodes des prescriptions du Saint Coran, telles que : «Vous avez votre religion et j’ai la mienne.» Q 109-6. Ou : «En vérité, ceux qui préservent leur foi, et les juifs et les chrétiens et les sabéens, quiconque croit en Dieu et au Jour du Destin, et fait de bonnes actions, sans aucun doute, recevront-ils une récompense de leur Dieu, et ils n’auront rien à craindre, et ils n’auront pas à se lamenter.» Q 2 : 62. Ou : «S’ils arrêtent (leur agression, nda) Dieu pardonne et est Miséricordieux.» Q 2 :192 ou encore : «Si maintenant, ils choisissent la paix, choisissez la paix, et placez votre confiance en Dieu, car Dieu entend tout et voit tout.» Q 8 :61.
La Sainte Bible ne promet rien d’autre aux «infidèles qui ne croient pas en Jehovah» que l’extermination – c’est-à-dire la «transcendance» promise et mise en œuvre par Netanyahou : c’est, exactement, le programme que les sionistes sont en train d’exécuter en Palestine historique. Evidemment, pas question de donner le statut de «dhimmis» à ces infidèles, qui rejettent Jéhovah et «souillent la terre promise». La paix ou tout compromis avec les «infidèles non juifs» ne fait pas partie des enseignements de la Bible, dont les sionistes ont une interprétation littérale qu’ils appliquent avec fidélité, avec l’appui inconditionnel des «nations civilisées».
En conclusion : «La paix contre la paix», selon l’expression quelque peu absurde et irrationnelle de Netanyahou, est une expression qui ne veut rien dire d’autre que la volonté de ce dirigeant de ne s’arrêter à rien pour parachever le génocide du peuple palestinien, génocide déjà inscrit, profondément, dans l’idéologie, totalement et exclusivement, religieuse sioniste.
Etant donné que le sionisme considère que les promesses et les commandements de Jéhovah sont non altérables et non négociables, le marché proposé aux dirigeants palestiniens, par les autorités politiques israéliennes, est le suivant :«Nous sommes disposés à négocier et signer avec vous un traité de paix si vous êtes disposés à reconnaître que vous n’avez jamais existé, que vous n’existez pas, et que vous intégriez dans vos croyances religieuses que Dieu a donné, pour l’éternité, la terre historique de Palestine aux juifs, que ceux-ci, en conséquence, ont un droit sacré et un devoir religieux de vous massacrer et de vous expulser de cette terre.»
Le seul choix donné aux dirigeants palestiniens par Israël, «conformément aux proférations de la Sainte Bible», est de signer un accord légitimant et légalisant le génocide de leur peuple. Le «monde civilisé», «en plein respect de ses valeurs humanistes», appuiera, sans doute, une telle «paix» qui donnera aux Palestiniens la «paix éternelle» des cimetières une fois pour toutes !
Le drapeau israélien, qui représente l’étoile de David, bleue sur fond blanc, encadrée de deux larges lignes bleues, est le symbole de l’idéologie génocidaire sioniste, et de sa folie meurtrière, aux antipodes du plus petit «atome» du concept d’humanisme ; il est porteur d’une conception de la paix, fondée sur des principes dans lesquels tant les nazis que les «apartheidistes» sud-africains n’auraient pas manqué de se reconnaître, tout en y apportant une légère nuance d’humanisme, que rejette avec horreur le sionisme, parce que jugée blasphématoire.
Pour clore cette contribution et montrer l’ineptie de l’accusation «d’antisémitisme», lancée, à tort et à travers, par les partisans du génocide du peuple palestinien contre ceux qui s’insurgent d’une telle barbarie, ces «justes parmi les hommes», voici une citation tirée d’un ouvrage coécrit par un penseur israélien et un juif américain, tous deux, par ailleurs et paradoxalement, frappés du qualificatif «antisémites» parce qu’ils ont osé mettre à nu l’idéologie fondamentaliste juive incarnée par Israël : «En tant que chercheurs spécialisés dans l’étude de la société contemporaine, et en tant que juifs, l’un israélien et l’autre américain, ayant des engagements personnels et des attaches au Moyen-Orient, nous ne pouvons-nous empêcher d’observer que le fondamentalisme juif en Israël est un obstacle majeur à la paix dans la région. De plus, nous ne pouvons qu’être consternés de constater que des personnes, par ailleurs bien informées, et astucieuses, et qui sont promptes à montrer du doigt la violence des autres approches fondamentalistes à l’existence, s’acharnent à nier le caractère pernicieux du fondamentalisme juif, tant à l’encontre du processus de paix qu’envers ses victimes.» (Israel Shahak et Norton Mezvinsky, 2004 : Le Fondamentalisme juif en Israël, nouvelle édition, Pluto Press, Londres, p. XVI.)
mai 17, 2021
Contribution de Mourad Benachenhou
https://www.algeriepatriotique.com/2021/05/17/israel-considere-le-genocide-du-peuple-palestinien-comme-un-droit-sacre-imprescriptible/
Comprendre l’œuvre des fondateurs sanguinaires du sionisme par les texte
S’il fallait une preuve du caractère psychopathique des dirigeants successifs sionistes, elle nous est fournie par leurs multiples scélérates déclarations. Pour comprendre la politique génocidaire actuelle de l’Etat sioniste, il suffit de remonter à la source du programme des fondateurs de l’entité sioniste. Voici une compilation de citations des fondateurs de l’Etat israélien, aux sources indiquées.
David Ben Gourion, octobre 1936 : «Nous ne suggérons pas d’annoncer maintenant notre but final qui va très loin ? Plus loin encore que les révisionnistes qui s’opposent à la partition. Benne ne veut pas abandonner la grande vision, la vision finale qui est une composante organique, spirituelle et idéologique de mes (..) aspirations sionistes» (David Ben Gourion, Mémoires, volume III, page 467).
«Les frontières des aspirations sionistes sont l’affaire du peuple juif et aucun facteur externe ne pourra les limiter.» (Ouvrage cité ci-dessus, discours en 1937.)
Ben Gourion, lettre à son fils (1936) : «Un Etat juif partiel n’est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l’on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région.»
Ben Gourion, 1938 : «Les frontières des aspirations sionistes incluent le Liban-Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d’aujourd’hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï.» (Rapport au Conseil mondial de Poalei Zion (futur Parti travailliste) à Tel-Aviv.)
Ben Gourion, discours de 1938 : «Après être devenus une force importante grâce à la création de l’Etat, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à toute la Palestine. L’Etat ne sera qu’une étape dans la réalisation du sionisme et sa tâche est de préparer le terrain à l’expansion. L’Etat devra préserver l’ordre non par le prêche mais par les mitrailleuses.»
Joseph Weitz, (1940) chef du Service de colonisation de l’Agence juive : «Entre nous, il faut qu’il soit clair qu’il n’y a pas de place pour les deux peuples dans le pays. Nous n’atteindrons pas notre but s’il y a des Arabes dans ce petit pays. Il n’y a pas d’autre issue que de transférer les Palestiniens d’ici dans les pays avoisinants. De les transférer tous. Il ne doit pas rester un seul village, une seule tribu.»
Le même Joseph Weitz explicitait ce que signifiait pratiquement «rendre la Palestine juive» : «Il y en a qui croient que la population non juive même en pourcentage élevé, à l’intérieur de nos frontières, sera plus facilement surveillée par nous ; et il y en a d’autres qui croient le contraire, c’est-à-dire qu’il est plus facile de surveiller les activités d’un voisin que celles d’un locataire. (Je) tends à soutenir ce deuxième point de vue et j’ai un argument supplémentaire : la nécessité de renforcer le caractère de l’Etat qui sera désormais juif (…) avec une minorité non juive limitée à 15%. J’étais déjà arrivé à cette conclusion fondamentale dès 1940 (et) je l’avais notée dans mon journal.» «Nous devons utiliser la terreur, l’assassinat, l’intimidation, la confiscation des terres et la suppression de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe.» (Rapport Koenig – Al-Hamishar (journal israélien), 7septembre 1976.)
1948 : fondation de l’Etat d’Israël
Ben Gourion, en mai 1948 : «Nous devrions nous préparer à lancer l’offensive. Notre but c’est d’écraser le Liban, la Cisjordanie et la Syrie. Le point faible, c’est le Liban car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner. Nous y établirons un Etat chrétien, puis nous écraserons la Légion arabe, éliminerons la Cisjordanie ; la Syrie tombera dans nos mains. Nous bombardons alors et avançons pour prendre Port-Said, Alexandrie et le Sinaï.» (Recommandations devant l’Etat-Major suprême, Ben Gourion, une biographie, par Michael Ben Zohar, New York : Delacorte, 1978.)
Question du général Yigal Allon à Ben Gourion : «Que ferons-nous de la population de Lydda et Ramle ?» (environ 50 000 habitants). Ben Gourion, selon son biographe, agita la main et dit : «Chassez-les !» (Juillet 1948, M. Ben Zohar).
Première visite de Ben Gourion à Nazareth
Ben Gourion regarda autour de lui avec étonnement et dit : «Pourquoi y a-t-il autant d’Arabes ? Pourquoi ne les avez-vous pas chassés ?» (Source, opus cité supra M. Ben Zohar.)
Uri Lubrani, conseiller spécial aux Affaires arabes du Premier ministre israélien David Ben Gourion en 1960. «Nous réduirons la population arabe à une communauté de bûcherons et de serviteurs.» (Sabri Jiryis, Les Arabes en Israël (The Arabs in Israel – New York : Monthly Review Press, 1976.)
Raphaël Eitan, chef d’état-major des Forces armées israéliennes : «Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’établir ne serait-ce que sur un centimètre d’Eretz Israël. Vous autres bonnes âmes et modérés devriez savoir que les chambres à gaz d’Adolf Hitler seraient pour eux un palais de récréation… La force est la seule chose qu’ils comprennent et qu’ils ne comprendront jamais. Nous utiliserons la force extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent à nos pieds en rampant.» (Gad Becker, Yediot Aharanot, 13 avril 1983, New York Times, 14 avril 1983.)
Le même Eitan précisa : «Lorsque nous aurons pacifié le pays, tout ce que les Arabes pourront faire, ce sera de tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille.» (Idem supra.)
Heilbrun, président du Comité pour la réélection du général Sholom Lahat, le maire de Tel-Aviv : «Nous devons tuer tous les Palestiniens, à moins qu’ils se résignent à vivre ici comme des esclaves.» (Octobre 1983.)
Collusion et collaboration des sionistes avec le nazisme
Fédération sioniste d’Allemagne, un mémorandum au parti nazi le 21 juin 1933 : «Dans la fondation du nouvel Etat, qui a proclamé le principe de la race, nous souhaitons adapter notre communauté à ces nouvelles structures… Notre reconnaissance de la nationalité juive nous permet d’établir des relations claires et sincères avec le peuple allemand et ses réalités nationales et raciales. Précisément parce que nous ne voulons pas sous-estimer ces principes fondamentaux, parce que, nous aussi, nous sommes contre les mariages mixtes et pour le maintien de la pureté du groupe juif. Les juifs, conscients de leur identité, au nom desquels nous parlons, peuvent trouver place dans la structure de l’Etat allemand car ils sont libérés du ressentiment que les juifs assimilés doivent éprouver… Nous croyons en la possibilité de relations loyales entre les juifs conscients de leur communauté et l’Etat allemand.
Pour atteindre ses objectifs pratiques, le sionisme espère être capable de collaborer même avec un gouvernement fondamentalement hostile aux juifs… La réalisation du sionisme n’est gênée que par le ressentiment des juifs à l’extérieur, contre l’orientation allemande actuelle. La propagande pour le boycott actuellement dirigée contre l’Allemagne est, par essence, non sioniste.» Source : Lucy Dawidowicz, A Holocaust reader, p. 155.
Le mémorandum ajoutait : «Qu’au cas où les Allemands accepteraient cette coopération les sionistes s’efforceraient de détourner les juifs, à l’étranger, d’appeler au boycott anti-allemand.» Source : Lucy Dawidowicz, The War Against Jews (1933-1945) Ed. Penguin Books,1977, pp. 231- 232.
Ben Gourion, premier dirigeant de l’Etat d’Israël, le 7 décembre 1938, devant les dirigeants sionistes du Labour : «Si je savais qu’il est possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié d’entre eux en les transportant en Eretz Israël, je choisirais la deuxième solution. Car nous devons tenir compte non seulement de la vie de ces enfants, mais aussi de l’histoire du peuple d’Israël.» Source : Yvon Gelbner, Zionist Policy and the Fate of European Jewry, dans Yad Vashem Studies. Jerusalem. Vol. XII, p. 199.
La circulaire de la Wilhelmstrasse indique : «Les objectifs que s’est donnés cette catégorie (de juifs qui s’opposent à l’assimilation et qui sont favorables à un regroupement de leurs coreligionnaires au sein d’un foyer national), au premier rang de laquelle se trouvent les sionistes, sont ceux qui s’écartent le moins des buts que poursuit en réalité la politique allemande à l’égard des juifs.» Source : Lettre circulaire de Bülow-Schwante à toutes les missions diplomatiques du Reich. N° 83, 28 février 1934.
«Il n’y a aucune raison, écrivait Bulow-Schwante au ministère de l’Intérieur, d’entraver, par des mesures administratives, l’activité sioniste en Allemagne, car le sionisme n’est pas en contradiction avec le programme du national-socialisme dont l’objectif est de faire partir progressivement les juifs d’Allemagne.» Source : Lettre num. ZU 83. 21. 2818 du 13 avril 1935.
Reinhardt Heydrich, chef des Services de sécurité SS : «Nous devons séparer les juifs en deux catégories : les sionistes et les partisans de l’assimilation. Les sionistes professent une conception strictement raciale et, par l’émigration en Palestine, ils aident à bâtir leur propre Etat juif… Nos bons vœux et notre bonne volonté officielle sont avec eux.»
(1935 Das Schwarze Korps, organe officiel de la SS.) Source : Hohne. Order of the Death’a Head, p. 333.
Circulaire de la Gestapo de Bavière à la police, 28 janvier 1935 : «Les membres de l’organisation sioniste, en raison de leur activité orientée vers l’émigration en Palestine, ne doivent pas être traités avec la même rigueur qui est nécessaire pour les membres des organisations juives allemandes (assimilationnistes).» Source : Kurt Grossmann, Sionistes et non-sionistes sous la loi nazie dans les années 30, Yearbook. Vol. VI, p. 310.
Alfred Rosenberg, principal théoricien nazi, écrit : «Le sionisme doit être vigoureusement soutenu afin qu’un contingent annuel de juifs allemands soient transportés en Palestine.» Source : A. Rosenberg : Die Spur des Juden im Wandel der Zeiten, Munich 1937, p. 153.
Nota : Betar : groupe paramilitaire sioniste : «Le Betar allemand reçut un nouveau nom : Herzlia. Les activités du mouvement en Allemagne devaient obtenir bien sûr l’approbation de la Gestapo ; en réalité, Herzlia agissait sous la protection de cette dernière. Un jour, un groupe de SS attaqua un camp d’été du Betar. Le chef du mouvement se plaignit alors auprès de la Gestapo et, quelques jours plus tard, la police secrète annonça que les SS en question avaient été punis. La Gestapo demanda au Betar quelle compensation lui semblait la plus adéquate. Le mouvement demanda que la récente interdiction qui leur avait été faite de porter des chemises brunes soit levée ; la requête fut satisfaite» Source : Ben Yeruham, Le Livre de Betar, T. H, p. 350.
«L’organisation sioniste des juifs allemands avait une existence légale jusqu’en 1938, cinq ans après l’avènement d’Hitler… La Jüdische Rundschau (journal des sionistes allemands) parut jusqu’en 1938.» Source : Leibowitz, Israël et Judaïsme. Ed. Desclée de Brouwer, 1993. p. 116.
«Le sauvetage des juifs en Europe ne figurait pas en tête de liste des priorités de la classe dirigeante. C’est la fondation de l’Etat qui était primordiale à leur yeux.» Source : Tom Segev. Le Septième Million. Ed. Liana Levi, Paris, 1993, p. 539.
Mémorandum du Comité de sauvetage de l’agence juive : «Devons-nous aider tous ceux qui en ont besoin sans tenir compte des caractéristiques de chacun ? Ne devons-nous pas donner à cette action un caractère national sioniste et tenter de sauver en priorité ceux qui peuvent être utiles à la Terre d’Israël et au judaïsme ? Je sais qu’il peut sembler cruel de poser la question de cette façon, mais nous devons malheureusement établir clairement que si nous sommes capables de sauver 10 000 personnes parmi les 50 000 personnes qui peuvent contribuer à la construction du pays et à la renaissance nationale ou bien un million de juifs qui deviendront pour nous un fardeau ou, au mieux, un poids mort, nous devons nous restreindre et sauver les 10 000 qui peuvent être sauvés. Malgré les accusations et les appels du million de laissés-pour-compte.» Source : Mémorandum du Comité de sauvetage de l’agence juive. 1943. Cité par Tom Segev. (Op. cit.)
Itzak Shamir (futur premier ministre d’Israël) et Abraham Stern, document remis à l’ambassade d’Allemagne à Ankara (à cette époque les troupes du maréchal Rommel étaient déjà en Egypte) : «En matière de conception, nous nous identifiions à vous. Pourquoi donc ne pas collaborer l’un avec l’autre ?» Mémorandum de l’agent des services secrets nazis à Damas, Werner Otto Von Hentig, sur les pourparlers avec les émissaires de Stern et de Shamir : «La coopération entre le mouvement de libération d’Israël et le nouvel ordre en Europe sera conforme à l’un des discours du chancelier du IIIe Reich dans lequel Hitler soulignait la nécessité d’utiliser toute combinaison de coalition pour isoler et vaincre l’Angleterre.»
Nota : ces documents se trouvent au Mémorial de l’holocauste (Yad Vachem) à Jérusalem, classés sous le numéro E2M.
Israël Eldad, un des chefs historiques du groupe Stern, confirme, dans un article publié dans le quotidien de Tel-Aviv, le Yediot Aharonoth, du 4 février 1983, l’authenticité de ces pourparlers entre son mouvement et les représentants officiels de l’Allemagne nazie.
Extraits : «Principes de base de l’Organisation militaire nationale (NMO) en Palestine (Irgun Zevaï Leumi) concernant la solution de la question juive en Europe et la participation active du NMO à la guerre aux côtés de l’Allemagne. Il ressort des discours des dirigeants de l’Etat nationale-socialiste allemand qu’une solution radicale de la question juive implique une évacuation des masses juives de l’Europe. (Judenreines Europa). Cette évacuation des masses juives de l’Europe est la condition première de la solution du problème juif, mais cela n’est possible que par l’installation de ces masses en Palestine, dans un Etat juif, avec ses frontières historiques. Résoudre le problème juif de façon définitive et libérer le peuple juif, c’est l’objectif de l’activité politique et des longues années de lutte du «mouvement pour la liberté d’Israël» (Lehi) et de son Organisation militaire nationale en Palestine (Irgun Zevaï Leumi). Le NMO, connaissant la position bienveillante du gouvernement du Reich envers l’activité sioniste à l’intérieur de l’Allemagne, et les plans sionistes d’émigration estime que :
1- Il pourrait exister des intérêts communs entre l’instauration, en Europe, d’un ordre nouveau, selon la conception allemande, et les véritables aspirations du peuple juif telles qu’elles sont incarnées par Lehi.
2- La coopération entre l’Allemagne nouvelle et une nation hébraïque rénovée (Vôlkisch Nationalen Hébräertum) serait possible.
3- L’établissement de l’Etat historique juif sur une base nationale et totalitaire, et lié par un traité au Reich allemand, pourrait contribuer à maintenir et à renforcer, dans l’avenir, la position de l’Allemagne au Proche-Orient. A condition que soient reconnues, par le gouvernement allemand, les aspirations nationales du Mouvement pour la liberté d’Israël.
«(Lehi), l’Organisation militaire nationale (NMO) offre de participer à la guerre aux côtés de l’Allemagne. La coopération du mouvement de libération d’Israël irait dans le sens des récents discours du chancelier du Reich allemand, dans lesquels Monsieur Hitler soulignait que toute négociation et toute alliance devait contribuer à isoler l’Angleterre et à la battre. D’après sa structure et sa conception du monde, le NMO est étroitement lié avec les mouvements totalitaires européens.» Source : le texte original, en allemand, en appendice num. 11, dans le livre de David Yisraeli : Le Problème palestinien dans la politique allemande, de 1889 à 1945, Bar Ilan University, Ramat Gan, Israël, 1974, pp. 315-317.
Les pourparlers ont subi un coup d’arrêt lorsque les troupes alliées ont arrêté en juin 1941 l’émissaire d’Abraham Stern et Itzak Shamir, M. Naftali Loubentchik, au bureau même des services secrets nazis à Damas. D’autres membres du groupe ont poursuivi des contacts jusqu’à l’arrestation, par les autorités britanniques, de M. Itzak Shamir, en décembre 1941, pour «terrorisme et collaboration avec l’ennemi nazi».
Ben Gourion : «Beghin appartient incontestablement au type hitlérien. C’est un raciste disposé à détruire tous les Arabes dans son rêve d’unification d’Israël, prêt, pour réaliser ce but sacré, à user de tous les moyens.» Source : E. Haber, Menahem Beghin, The Man and the Legend. Ed. Delle Book. New York, 1979, p. 385. 34151-8.
Contribution de Mesloub Khider –
mai 17, 2021
https://www.algeriepatriotique.com/2021/05/17/comprendre-loeuvre-des-sanguinaires-du-sionisme-par-les-textes-de-ses-fondateurs/
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