Si on s’abstenait de faire le procès de tous ceux qui ont perdu la raison, il n’y aurait plus aucun terroriste en prison. Sous couvert de folie, il y aurait de plus en plus de crimes et de moins en moins de châtiments.
On relaxerait les désaxés. On internerait les fous à lier et on acquitterait tous les aliénés.
Force est de reconnaître que la Justice a toujours eu du mal avec la folie. En la tenant pour irresponsable, elle nous donne l’impression de rendre certains maux irréparables. Notamment lorsqu’elle s’emploie à justifier l’injustifiable, elle cesse d’être fiable. Elle devient folle en voulant jouer un tour à la folie.
Et c’est cette folle Justice qui provoque aujourd’hui en France un certain ras le bol !
À son sujet, le verdict est sans appel : notre Justice n’est plus juste, elle ne rend plus la Justice… disent certains justiciables et la plupart des syndicats de police. Ils déplorent sa non fermeté, voire son infirmité. Elle est devenue avec le temps plus dépendante, moins indépendante, disons sous la dépendance de la presse, en dépression sous la pression des dealers d’opinion.
Elle n’a plus besoin de porter de bandeau sur les yeux, puisqu’elle ne voit plus, elle est devenue vraiment aveugle… mais pas sourde, puisqu’elle entend toutes les voix qui s’élèvent dans la rue et qui la grondent à chaque fois qu’elle met la charrue avant les bœufs… parce que selon la rue, ce sont les justiciables qui comptent et non la Justice, qui n’existe pas et ne peut exister en soi, mais toujours pour soi, pour moi donc, et non pour toi ! Vas voir ailleurs si j’y suis tout en sachant que je n’y suis pas. Idem pour la justice : nous la cherchons tout en sachant que nous ne la trouverons pas…du moins ici-bas !
La loi, c’est la loi du plus fort et non le fil d’or d’une république fantasmée. Elle n’est pas toujours appliquée, c’est ce qu’on appelle une jurisprudence qui laisse tomber les faits pour succomber devant leurs effets en interprétant parfois à outrance. Miracle de l’interprétation qui va jusqu’à l’interprétation des miracles.
Et on a beau crier à l’injustice, on n’ôtera pas à notre Justice ses deux poids, deux mesures qui attestent de son made to measure « fait sur mesure ». Justice exténuante avec ses circonstances atténuantes.
Elle est grave et aggrave son cas avec le cas Sarah. La vieille juive qui du fond de sa tombe vient d’apprendre qu’il n’y aura pas de procès pour celui qui l’a exécuté avec violence et passion parce qu’il était sous l’effet d’un stupéfiant.
Pour solder le compte de son assassin, la Justice lui impose juste un petit vol au-dessus d’un nid de coucous. Pour boucler la boucle, la Justice l’oblige à se regarder en boucle…
Il ne peut y avoir de procès pour un sujet réduit à un objet de délire. C’est pathologique avant d’être logique, comme jugement. Jugement avec préjugés. Jugement sans faculté de juger : vous n’étiez pas libre lorsque vous êtes passé à l’acte, vous êtes désormais libre de recommencer. Oh hisse ! Oh hisse ! C’est le slam du vice !
Sarah se retourne dans sa tombe, elle en a plein le dos et a de plus en plus de mal à tirer les rideaux…
La France nous fait savoir que c’est un mythe de croire qu’il s’agit d’un crime antisémite… car il ne peut s’agir que d’une cuite qui a donné lieu à des bouffées de délire. C’est la pire logique : à ne pas confondre avec la logique du pire dont je vais vous tracer les grandes lignes :
Le cas Sarah est le plus curieux et le plus sérieux des précédents en matière de Justice qui prétend s’en tenir à la forme de la loi et ne pas tenir compte de ce qui va de soi:
Car maintenant il va falloir modifier toute notre approche des terroristes : pour mettre nos vies à sac et à sang, ils ne sont souvent pas maîtres de leurs exactions : ils sont drogués ou dragués par le démon de la perversité… donc irresponsables… ne les appelle-t-on pas les « fous d’Allah » ? Ils y sont pour quelque chose mais Allah n’y est pour rien. D’où leur folie. C’est une lubie qui ne peut leur servir d’alibi !
Sommes-nous tous devenus victimes de toxicomanie ? Au point que nul ne peut prétendre être majeur et vacciné contre les nouveaux stupéfiants qui sont : les juges et les voyous ?
Ce genre d’étude de cas, nécessite la médiation d’un Kafka.
Qui nous apprend quoi ? Qu’il n’y a et ne peut y avoir que des acquittements apparents…mais non pour de vrai ni pour de bon. Adieu Sarah.
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