Dix ans après la chute du président tunisien Ben Ali, qui marque la première «victoire» des Printemps arabes, le renouveau espéré n’a pas eu lieu et l’espoir est retombé. Pourtant, la contestation sociale demeure. Du Maroc au Yémen, en passant par l’Algérie ou le Liban, les peuples aspirent toujours à des changements radicaux. Et la conclusion que l’on peut tirer aujourd’hui ne peut être que temporaire.
Questions posées à notre journaliste Jean-Dominique Merchet :
Dix ans après les événements au Maghreb,quels sont les premiers enseignements que l’on peut tirer sur la capacité du monde arabe à se débarrasser de ses régimes autoritaires ?
La Tunisie semble être l’un des seuls pays touchés par la contestation à avoir fait l’expérience d’une vie politique démocratique depuis 2011. Dans quelle mesure les principes de la révolution de jasmin ont-ils été appliqués ?
Dans d’autres pays comme en Egypte ou au Barhein, la junte militaire n’a pas tardé à reprendre le pouvoir après l’élection du leader des Frères musulmans Mohammed Morsi. Ce retour de l’armée était-il inexorable ?
Dix ans après les contestations, des pays comme la Syrie, le Yémen et la Libye sont toujours plongés dans le chaos. Les nombreuses puissances étrangères qui prennent part à ces conflits sont-elles le problème ou la solution ?
Beaucoup de choses ont bougé en Algérie, en Irak, au Liban ou en Arabie Saoudite ces dernières années. Faut-il y voir la conséquence de l’onde de choc créée en 2011 ?
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