Tu te fies à ce qui est écrit, à la lettre ; parce que tu te méfies de l’esprit qui égare tous les insoumis… qui ignorent jusqu’à quel point il en est ainsi et ne peut en être autrement.
Abdallah, ce n’est pas seulement ton nom… c’est aussi ta vocation et la vocation de tout être qui emprunte la voie d’Allah…
C’est le plus court chemin, non pas entre toi et Lui, mais entre toi et toi… entre toi et moi… c’est ce qu’on appelle : la Foi… L'Amour de l'au-delà...Que l’incompréhensible soit… compréhensible… Miracle de la Foi. Il n’y a pas de miracle en dehors de la Foi. Le miracle c’est la Foi.
Tu ne te porteras bien ou mieux que dans ton rapport à Dieu… à chaque fois que la clarté l’emportera sur l’obscurité, la nécessité sur la liberté, la vérité sur la vanité.
Abdallah, tu es musulman, ce qui veut dire que tu ne te plains pas, parce que tu n’as aucune raison de te plaindre
Al kitab maktoub, le livre est écrit et nul ne peut le réécrire, car tu le sais plus que jamais, qu’il n’y a que le nécessaire qui soit salutaire.
Donc tu ne crains rien parce que tu n’as rien à craindre à chaque fois que tu t’emploies à joindre les deux bouts : l’infiniment petit et l’infiniment grand… il te suffit de bien ouvrir les yeux pour voir que même le vide est trop plein de Dieu. N’en déplaise à ceux qui désirent le chasser de la cité.
Mais peut-on chasser Dieu ? Dire à Allah : hors de là ?
Abdallah, on te traitera de vulgaire serviteur, d’ignoble esclave, d’arriéré mental à cause de ton désir monumental d’Absolu. On te reprochera d’être soumis et de vouloir en même temps soumettre tous les insoumis… ce qui est un peu contradictoire. Peut-être parce qu’ils n’ont pas encore compris que tu ne cherches pas l’accord de tous les esprits. La science mathématique s’en est déjà chargée… tu cherches l’accord de tous les cœurs, la concorde, la paix et c’est ta conscience politique qui s’en charge ou devrait s’en charger.
On t’accuse du coup d’islamisme politique, peut-être parce qu’on ne veut pas te voir rafler la mise en œuvrant pour la mainmise de Dieu.
Avec toutes ces crises qui se succèdent, on ferait mieux de lui céder la main, c’est ce que tu crois, je crois ?
Et tous les assoiffés de Justice auront de plus en plus de mal à ne pas te croire…
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