La promesse de l’oasis
20 juillet 2020Pour une fois je ne suis pas si en retard que ça dans la publication de ma chronique ! Bien que j’ai lu, La promesse de l’oasis de Béatrice Courtot durant le confinement, le roman vient tout juste de sortir ! C’est une des lecture qui m’a permis de voyager durant ces mois d’enfermement, un peu comme De la part de la princesse morte. Cette fois-ci direction l’Algérie, mais du temps des colonies, une période de l’histoire assez peu abordée en littérature.
En résumé
Paris, 2018. Alors que son grand-père est à l’hôpital suite à un arrêt cardiaque, Nour s’interroge : les mystérieuses calligraphies arabes qu’il a reçues seraient-elles à l’origine de son malaise ? Que signifie ce dessin d’hirondelle qui revient comme une signature ? Son Papé ne lui a jamais parlé de sa jeunesse en Algérie, ce pays où il est né et qu’il a dû quitter du jour au lendemain pour rejoindre la France où tout lui était étranger. Nour ne connaît rien du souffle chaud du sirocco, de la beauté du désert et de ses oasis. Comme si un voile avait été posé sur ce passé encore douloureux. Peut-être est-ce enfin l’occasion pour elle de partir à la découverte de secrets de famille enfouis… Au même moment, en Algérie, une mystérieuse femme envoie inlassablement des lettres calligraphiées en France, espérant chaque jour une réponse…
Mon avis : La promesse de l’oasis
Dans ce roman, nous faisons tout d’abord la rencontre de Nour, une jeune femme que la vie n’a pas épargnée. Elle a perdu ses deux parents très jeune dans un accident de voiture dont elle est seule survivante. À la suite de ce drame, elle fut élevée par ses grands-parents papé et mamani, enfin plus précisément par papé, son grand-père. Car l’on comprend assez rapidement que quelque chose cloche avec mamani, suite à un traumatisme, elle a arrêté de parler et ne sait jamais intéressée à Nour. Ce fut une de mes premières interrogations, qu’est il arrivé de si atroce à mamani, pour qu’elle en perde la parole ? Nous allons donc suivre le destin de Nour dans le Paris de 2018 et en parallèle, la romance entre Papé et mamani dans l’Algérie des années 50.
La guerre d’Algérie
La guerre d’Algérie est un thème assez peu abordé en littérature. C’est un peu un morceau d’histoire que l’on préférerait oublier. Pourtant, il résonne encore en beaucoup de personnes, françaises ou algériennes. Dans ce roman, nous ressentons la nostalgie de nos personnages pour la vie qu’ils menaient dans ce pays avant la guerre. Même après tous ces tourments, ils ont toujours beaucoup d’amour pour ce pays qui les a vu naître.
J’ai trouvé cette partie de l’histoire très instructive, on ressent vraiment le tiraillement de ces Français et le double visage de la guerre. L’ambiance qui se dégageait de ce roman est très immersive, la découverte de ce pays de sa culture.
J’ai beaucoup aimé l’histoire de Daniel (papé). Il est jeune, il a l’avenir devant lui bien que son père le destine à reprendre l’entreprise familiale, Daniel souhaite continuer ses études en herboristerie. Nous apprenons comment la famille de Daniel vit dans ce pays. Ils sont chez eux, rien ne les attends en France. Il fait la rencontre de son grand amour Asma durant ses études à Alger. Une relation assez controversée, entre un Français et une Algérienne. Malgré tout, ils se sentent prêts à tout affronter tous les deux. Et suivre le personnage masculin dans une romance est aussi assez rare, j’ai beaucoup aimé.
En conclusion
Une très belle surprise avec la révélation du secret familiale que je n’avais pas du tout vu arriver. J’ai un peu moins apprécié la partie sur la vie de Nour et sa relation amoureuse, j’ai trouvé que ça n’apportait rien à l’histoire centrale. Et puis mention spéciale pour cette couverture, que je trouve magnifique.
Titre : La promesse de l’oasis
Auteur : Béatrice Courtot
20 juillet 2020
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Alors que son grand-père est à l’hôpital suite à un arrêt cardiaque, Nour s’interroge : les mystérieuses calligraphies arabes qu’il a reçues seraient-elles à l’origine de son malaise ? Que signifie ce dessin d’hirondelle qui revient comme une signature ? Son Papé ne lui a jamais parlé de sa jeunesse en Algérie, ce pays où il est né et qu’il a dû quitter du jour au lendemain pour rejoindre la France où tout lui était étranger. Nour ne connaît rien du souffle chaud du sirocco, de la beauté du désert et de ses oasis. Comme si un voile avait été posé sur ce passé encore douloureux. Peut-être est-ce enfin l’occasion pour elle de partir à la découverte de secrets de famille enfouis... Au même moment, en Algérie, une mystérieuse femme envoie inlassablement des lettres calligraphiées en France, espérant chaque jour une réponse... Une bouleversante saga familiale, traversée par le brûlant soleil méditerranéen et l’ombre de la guerre d’Algérie. Avis de Thérèse L’un des points forts de la plume de Béatrice Courtot, c’est sa capacité à immerger le lecteur dans des couleurs, des odeurs, des ambiances, on a l’impression de sentir le vent et le sable du désert, le parfum des fleurs, du thé à la menthe et des plats épicés. Son autre point fort est de nous faire vivre l’Histoire avec un grand H à travers les histoires de ses personnages. Le roman se déroule alternativement à Paris en 2018 et en Algérie, à Mostaganem, à partir de 1954. Elevée par son grand-père Daniel après la mort accidentelle de ses parents et le suicide de sa grand-mère, Nour ne s’est jamais vraiment intéressée à ses racines algériennes ; il est vrai que son grand-père n’en parle guère. Pendant qu’il est hospitalisé dans le coma, Nour découvre dans son courrier une lettre calligraphiée en provenance d’Algérie portant la signature de sa grand-mère, alors que celle-ci a sombré dans une profonde dépression dès le jour où la famille a quitté l’Algérie, en 1961. Elle n’a plus jamais calligraphié, ni même parlé, avant de finir par se suicider. Qui peut donc envoyer ce message à Daniel ? Pendant ce temps, dans une oasis, une femme attend fébrilement une réponse à la lettre qu’elle a envoyée en France… En 1954, à Mostaganem, nous faisons la connaissance de Daniel, adolescent passionné de botanique, puis étudiant à la faculté d’Alger où il va rencontrer et aimer Asma, étudiante comme lui. Leur histoire d’amour doit rester discrète, voire secrète, car même si les Français d’Algérie et les Algériens autochtones cohabitent généralement en bons termes, ils ne se mélangent pas. Mais rapidement l’ambiance se crispe autour d’eux, les conflits se multiplient et s’intensifient. Peu à peu l’ombre de la guerre d’Algérie s’étend sur toute la population, certains Français d’Algérie fuient vers la France, d’autres veulent croire que cela va se calmer et préfèrent rester. Mais finalement Daniel et sa famille n’ont pas d’autre choix que de fuir eux aussi. Par la voix des différents personnages, Béatrice Courtot présente cette page d’histoire sans parti pris, en donnant la parole aux uns et aux autres pour exprimer leurs rêves, leur révolte, leurs espoirs, leurs déceptions, leur nostalgie, leur amour pour cette terre d’Algérie. Une belle plongée dans une époque contrastée, entre le soleil de l’Algérie et l’ombre de la guerre.
Fiche technique Format : broché
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