Aïe !
J’ai dit aïe !
À cause d’une petite entaille que je viens de déceler dans ma façon de voir la canaille.
J’ai dit Aïe !
Parce que je ne vois qu’un détail et non tout l’éventail
Je ne vois que ce qui me semble et non tout l’ensemble
Un tout petit bout et non le tout…
Encore une fois, un détail et non tout l’éventail.
Aï ! Aïe ! Aïe ! Nous ne voyons que des entailles et non les entrailles du ver de terre qui ronge les deux hémisphères de notre cerveau reptilien.
En vérité nous dit l’auteur de la théodicée. Dieu est juste mais nos yeux ne le sont pas.
Il n’y a aucune faille dans l’univers. Aucune.
Il n’y a pas de mal… il n’y a que le bien.
C’est tout ce que doit retenir la créature de son créateur.
Il n’y a rien à refaire, rien à défaire : tout est parfait.
Oui nous répète inlassablement Leibniz, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles…. N’en déplaise à Voltaire.
De l’univers… ne dites pas qu’il est mauvais… parce que vous ne savez pas tout… mais seulement un tout petit bout… pour ainsi dire, rien du tout.
Je peux certes rétorquer à Leibniz qui est persuadé que nous ne voyons qu’un détail et non tout l’éventail… qu’il n’en sait rien… après tout !
Comme Socrate : il n’en sait rien… ce qui veut dire qu’il sait au moins une chose : c’est qu’il ne sait rien… rien c’est quelque chose…
Et cette idée nous fait du bien.
Elle nous apprend à voir les choses autrement. De chasser le mal avec une lentille qui a une portée globale.
Aïe ! Aïe ! Aïe ! Que des mots qui vous font mal :
Mal métaphysique : croire que le monde c’est n’importe quoi
Mal physique : avoir mal au foie à force de se rincer les doigts avec de l’eau hydro alcoolique
Le mal éthique : faire du mal aux autres vers à soie…
Ces trois maux nous ressemblent mais ne recouvrent pas l’ensemble… ce ne sont que des détails de l’histoire mal reçue ou mal perçue par une conscience qui baille. Aï ! Aïe ! Aïe !
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