Allah irahmou...
Tahar Djaout ,journaliste, écrivain et poète, tombé sous les balles des tueurs du " FIS " ( de deux balles tirées à bout portant en pleine tête ) le 26 Mai 1993, et décédé le 2 Juin 1993...
« Je suis le déterreur de l'histoire insoumise et de ses squelettes irascibles enfouis dans vos temples dévastateurs. Je ne cautionnerais jamais vos cieux incléments et rétrécis ou l'anathème tient lieu de credo. Je ne cautionnerais jamais la peur mitonnée par vos prêtres-bandits des grands chemins qui ont usurpé les auréoles d'anges. Je me tiendrais hors de portée de votre bénédiction qui tue, vous pour qui l'horizon est une porte clouée, vous dont les regards éteignent les foyers d'espoir, transforment chaque arbre en cercueil. »
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« Lorsque mon rêve disloqué
renaîtra à l’ultime manigance
de votre défaite
le monde n’aura plus
son absurde face aveugle
et tous les spectres
mutilés par vos flammes
et tous les rêves
écrasés sous vos doigts profanateurs
se lèveront livides
pour torturer vos insomnies
et limer vos faces infâmes
d’un éternel
J’Accuse.
TAHAR DJAOUT
LES RÊTS DE L'OISELEUR....EXTRAIT
Les sutures du ciel s’ouvrent
Et j’embrasse la nuit
Empreinte d’algues amères
Chues des récifs perdus
Je déclamerai encore
Le chant rauque des ténèbres
Jusqu’à épuisement
Des fibres de la nuit
Je chanterai jusqu’à la possession totale
Des orgues nébuleux
Jusqu’à estomper tous les bruits
Ophtalmiques de la nuit
Je chanterai jusqu’au moment
Où l’aube pourchassera
La dernière étoile
« Assumerai-je la cruelle destinée
De Vivre dans ma peau provisoire
Ou ai-je un strapontin
Sur une branche d’étoile ? »
Mais le chant rétif à mes lèvres
Attarde ses arpèges
Sur une combustion d’étoile
TAHAR DJAOUT
« Le printemps est le temps des décompte
et des cadavres qui questionnent
La mort s’assied
avec son broc et son visage familier
Elle aussi aime le feu
et la tristesse des vents chanteurs »
TAHAR DJAOUT
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