COMMÉMORATION DU 63E ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DE LARBI BEN M’HIDI
Le 63e anniversaire de l’assassinat du chahid Larbi Ben M’hidi, l’un des héros de la guerre de Libération nationale, a été commémoré hier à Aïn M’lila et à Oum El-Bouaghi, en présence de Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine, et des ayant droits du chahid, ainsi que de la moudjahida Drifa Ben M'hidi, sœur du chahid.
À Aïn M’lila, la commémoration a été marquée par la visite au douar Lekouahi, à quelques kilomètres de la ville, où se trouve la maison natale du chahid, et à Oum El-Bouaghi, il a été procédé à l’ouverture du 2e colloque international sur Larbi Ben M’hidi intitulé “Mohamed Larbi Ben M’hidi, parcours d’un héros 1923-1957” à l’université qui porte son nom.
Une convention de partenariat et de coopération entre l’université et le Centre national d’études et de recherches dans le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 sera signée à l’occasion. De Si Larbi, surnommé “El-Hakim”, l’histoire retient aussi cette sentence adressée à l’armée coloniale : “Nous vaincrons parce que nous sommes la force de l’avenir florissant et vous, vous serez vaincus parce que vous voulez arrêter le cours de l’histoire.”
Né en 1923 au douar Lekouahi près d’Aïn M’lila, Larbi Ben M’hidi, membre du groupe des 22, a été promu colonel de l’ALN lors du Congrès de la Soummam, chef de la zone autonome d’Alger, il a été arrêté par les parachutistes de Bigeard le 23 février 1957 lors de la Bataille d’Alger. Il a été exécuté dans la nuit du 3 au 4 mars 1957 par Aussaresses. Hier à Oum El-Bouaghi, Drifa Ben M'hidi est revenue sur sa rencontre avec Bigeard.
“Lorsque j'ai vu qu'il tendait sa main, j'ai mis mes mains derrière le dos, alors il m'a dit : ‘Je veux vous saluer.’ Je lui ai dit : ‘Vos mains sont souillées du sang des chouhada, y compris celui de mon frère.’ Il a baissé la tête sans ajouter un mot. Je lui ai dit : ‘Je ne suis pas venue vous parler ou vous demander quoi que ce soit, mais je veux juste savoir si mon frère s’est vraiment suicidé ou si vous l'avez tué.’
Il m’a répondu que ce n'était pas lui qui l'avait tué, mais qu’il l’avait livré aux services spéciaux, et que ce sont ces derniers qui l’ont exécuté. Mon frère ne s'était donc pas suicidé. C’est Aussaresses qui l'a tué, l'ordre est venu de François Mitterrand”, a-t-elle raconté.
Nacer Ben
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