Belfort-Paris, en passant par l’Algérie
série de 5 entretiens, Jean-Pierre Chevènement évoque son enfance pendant la guerre, sa famille d’instituteurs, ses études brillantes qui le conduisent à Sciences-Po et à l’ENA, puis le choc de la guerre l’Algérie qui marque son passage à l’âge adulte.
" Enfant de la campagne ", élevé dans un petit village du Haut-Doubs où se mère est institutrice, Jean-Pierre Chevènement est un enfant de la guerre, " marqué par l’absence de [son] père ", prisonnier entre 1940 et 1945.
Élève brillant, il choisit de monter à Paris pour faire Sciences Po plutôt que Normale Sup’.
La politique, c’était pour moi une manière de participer à l’histoire et au redressement de la France, après l’effondrement de 1940. S’il y avait une science de la politique, je voulais l’acquérir .
A peine admis à l’ENA, il part faire son service militaire en Algérie. Expérience décisive : " J’ai vu de près la guerre civile, française d’abord, algérienne ensuite. Je crains ce déchaînement des passions, la haine, l’aveuglement, le sang qui coule ". A son retour, " l’énarchie " (il est l’inventeur du terme), "cette caste qui se prend pour une élite ", le détourne sans appel d’une carrière de haut-fonctionnaire.
Une série d’entretiens produite par Gérard Courtois, réalisée par Marie Plaçais. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Frédéric Cayrou et Martin Troadec.
Pour en savoir plus
- Le blog de Jean-Pierre Chevènement
- Passion de la France, de Jean-Pierre Chevènement (Robert Laffont, Bouquins). Choisis et présentés de façon thématique par l’auteur, ces extraits de la vingtaine de livres qu’il a publiés retracent ses idées-forces et son itinéraire intellectuel.
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