Le 19 Mars 1962, le cessez-le-feu proclamé officiellement sur le terrain ouvrait la porte à la fin de la guerre d’Algérie. Les accords d’Evian du 18 mars étaient approuvés par un référendum adopté par 91 % des Françaises et des Français. Ainsi, la très grande majorité des citoyennes et citoyens voyaient enfin finir un cauchemar pour les peuples de France et d’Algérie.
N’oublions pas tous les morts de cette guerre, les 28.000 militaires Français tués, les centaines de milliers revenus blessés ou malades, toutes les victimes Algériennes (civiles ou combattantes) et tous les déracinés par l’histoire.
Rendons hommage à tous les soldats du contingent, à tous les officiers et sous-officiers républicains qui ont sauvé la République en refusant de suivre les généraux putschistes et leurs complices, lors de la tentative de coup d’Etat d’avril 1961 pour empêcher le processus qui a mené à la Paix.
L’exigence de commémoration officielle du 19 mars 1962 que nous exprimons constamment avec des associations, est un acte de mémoire et de vérité qui concerne aussi bien l’Histoire présente de la France que celle de l’Algérie.
Dans ce sens, il est nécessaire de rappeler notre exigence d’abrogation de la loi du 23 février 2005, qui veut banaliser et réhabiliter aux yeux des gens le colonialisme subi par l’Algérie et d’autres pays africains.
Aujourd’hui encore, les anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie, toutes celles et tous ceux qui sont attachés aux valeurs républicaines, de Liberté, d’Egalité et de Fraternité doivent s’unir pour s’opposer à la réhabilitation des criminels de l’OAS, à leurs complices revanchards aujourd’hui que certains présentent comme des héros et, d’une manière plus générale, s’opposer à tous ceux qui tentent de semer et d’entretenir la haine, le mépris, le racisme et la xénophobie.
Cinquante trois ans après la fin de la Guerre d’Algérie, il est grand temps que les peuples Français et Algérien entretiennent des relations de Paix, d’Amitié et de Solidarité. Il est grand temps qu’un traité, d’amitié et de coopération soit enfin signé.
Au nom du souvenir de tous les morts, bâtissons ensemble une ère de Paix à laquelle aspirent tous les peuples du monde.
C’est le lundi 19 mars 1962, à midi, que le Cessez-le-Feu, décidé à la suite des accords d’Évian, fut appliqué sur tout le territoire algérien et que les armes se sont tues.
La décision du gouvernement français d’envoyer l'armée, entre 1952 et 1962, en Algérie, au Maroc et en Tunisie a profondément affecté dans leur existence, leur santé, leur vie familiale et professionnelle, ceux qui ont été contraints de servir dans ses rangs. Trois millions d’appelés ont été en effet confrontés à la guerre pendant ces dix années. 30 000 soldats français ont été tués, près de 250 000 blessés, frappés de maladie, et tant d’autres durement marqués psychologiquement, à vie, par un conflit où près d'un million d'Algériens ont trouvé la mort.
La paix, obtenue le 19 mars 1962, souhaitée par une majorité de Français, est due aussi aux mouvements de jeunes appelés, de salariés dans les entreprises, avec le soutien d'une partie de la population, contre une guerre qui ne disait pas son nom. Poursuivons les combats pour la liberté et la souveraineté des peuples, contre le colonialisme, avec de nombreux progressistes, souhaitons que cette journée de commémoration du 19 mars, qui marque l’arrêt des combats, journée du souvenir des nombreuses victimes de cette guerre, soit l'occasion pour notre pays de tirer les enseignements de cette période de notre Histoire.
La France doit reconnaître s’être engagée, entre 1952 et 1962, dans une véritable guerre. Cette reconnaissance passe notamment par l’égalisation des droits entre toutes les catégories d’anciens combattants. Enfin, l'engagement, en pleine clarté, dans un travail de mémoire historique, contre l'oubli des victimes et des souffrances des combattants et des populations, permettrait de mener, aujourd'hui, le combat contre toutes les tentations de dominations néocolonialistes, en soutien aux peuples en lutte pour leur liberté.
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