Le plaidoyer présidentiel en faveur de l'exploitation du gaz de schiste fait jaser les chaumières, même si tout le monde ne sait pas de quoi il retourne exactement. « Personnellement, je ne comprends pas pourquoi certains refusent l'exploitation du gaz de schiste et préfèrent recourir à l'endettement extérieur. Pourquoi ? Le débat est long et complexe, nous le laisserons d'abord aux spécialistes avant la décision politique, qui viendra au moment opportun », avait répondu le Président Tebboune à une question sur ce « dossier explosif » qui déchaîne les passions. Thème porteur « récupéré » par le Hirak populaire pour se replacer dans l'arène des revendications-leitmotiv qui sont les siennes, le gaz de schiste, « ce mal nécessaire » selon Tebboune, est, pourtant, loin de faire l'unanimité au sein même de son gouvernement. D'aucuns ont vite fait de « sortir les archives » et rappeler la montée au créneau de l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur, le polytechnicien Chemssedine Chitour, qui pensait encore en 2019 que le gaz de schiste « est une calamité », même s'il tempérera quelque temps plus tard son pessimisme en estimant que le gaz de schiste « sera une richesse le moment venu, quand la technologie sera mature ». Autre poids lourd du gouvernement, le « volcanique » Ferhat Aït Ali, ministre de l'Industrie, qui, lui, avait carrément parlé de « blague de mauvais goût » s'agissant de cette ressource non conventionnelle. Mais quid de la loi sur les hydrocarbures et la place réservée à ce gros chapitre qu'est le gaz de schiste, ce « cadeau empoisonné » que l'on veut offrir sur un plateau doré aux majors pétrolières étrangères bien connues de tous ?
Faute d'une vraie transition énergétique, le gaz de schiste, un « casus belli » dont se serait bien passé le néo-gouvernement qui risque bien de se retrouver, nez-à-nez avec une partie des Algériens qui expriment ouvertement son hostilité à l'exploitation de cette ressource non conventionnelle qui divise les Algériens. Et leur fait peur surtout !
par El-Houari Dilmi
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5286007
49E MARCHE DES ÉTUDIANTS À ALGER
Grandiose mobilisation contre l’exploitation du gaz de schiste
4Photo : Sihem B
De nombreux manifestants ont répondu présents au 49e mardi à Alger, pour exiger la libération des « détenus » et le changement radical de tout le « système ».
Les premiers manifestants se sont regroupés à la Place des Martyrs, vers 10h30, pour ensuite se diriger vers l’esplanade de la Grande-Poste, en passant par les artères habituelles du centre de la capitale.
Les étudiants ont réitéré, lors de leur marche hebdomadaire, leur refus à l’exploitation du gaz de schiste. «Le sahara n’est pas à vendre», « sahra madania, machi firançia (le sahara est civil et non pas français) », « oui pour l’énergie solaire, oui pour l’agriculture au désert, oui pour l’investissement dans les nappes phréatiques, oui le changement du système d’une manière pacifique, non au gaz de schiste », sont autant de messages brandis et scandés par les manifestants.
De nombreux manifestants ont répondu présents au 49e mardi à Alger, pour exiger la libération des « détenus » et le changement radical de tout le « système ».
Les premiers manifestants se sont regroupés à la Place des Martyrs, vers 10h30, pour ensuite se diriger vers l’esplanade de la Grande-Poste, en passant par les artères habituelles du centre de la capitale.
Les étudiants ont réitéré, lors de leur marche hebdomadaire, leur refus à l’exploitation du gaz de schiste. «Le sahara n’est pas à vendre», « sahra madania, machi firançia (le sahara est civil et non pas français) », « oui pour l’énergie solaire, oui pour l’agriculture au désert, oui pour l’investissement dans les nappes phréatiques, oui le changement du système d’une manière pacifique, non au gaz de schiste », sont autant de messages brandis et scandés par les manifestants.
Les manifestants ont par ailleurs appelé à la libération des « détenus » et des « médias », tout en refusant toute forme de « dialogue » et de « négociation ». Ils ont notamment exigé la remise en liberté de Nour El Houda Oggadi, étudiante emprisonnée à Tlemcen depuis décembre dernier, et qui est accusée d’« atteinte à l’unité nationale » et « atteinte à corps constitué et au moral des troupes», en raison de ses supposées publications sur le réseau social Facebook.
Autre particularité de cette marche, les manifestations ont crié « Bettache à El Harrach » et « Bettache Issaba », en passant par l’APC d’Alger-Centre. Ils ont également exprimé leur détermination à poursuivre leur mouvement, « on ne s’arrêtera pas, et vous pouvez vous en remettre à Erdogan comme à Poutine », ont-ils scandé en chœur.
https://www.facebook.com/JournaLiberteOfficiel/videos/516624192292118/
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