''Il aurait été impensable que ce livre n'existe pas.Il est essentiel parce qu'il situe le 6 décembre 1989 dans l'histoire et laisse une trace aux générations futures. Un moyen de transmettre le flambeau. Il rend hommage aux jeunes femmes qui ont porté et inspiré beaucoup de monde et qui, d'où elles sont, nous incitent à être les gardiens vigilants d'une présence forte des femmes dans la société.''
-Catherine Bergeron
Présidente, Comité Mémoire
''Comment rendre l'effroi de la terrible nuit du 6 décembre 1989? Comment faire voir l'inimaginable? […] Trente ans plus tard, il faut revoir la pente et faire le chemin inverse: la remonter. Pour se remémorer ce qui a été: la tuerie de ce soir-là, mais aussi le Québec de l'époque. Pour constater qu'une fois passés le traumatisme de la tragédie et ses déchirants lendemains, il y a eu des débats et des batailles nécessaires.
Pour raviver ce qui n'est plus, mais qui aurait dû être, le vrai malheur en fait de Poly: 14 jeunes femmes remarquables qui sont tombées, coupées de leur vie, et le souvenir qu'une société privée d'elles a néanmoins sauvegardé.''
-Josée Boileau
Marc Lépine est né d'une mère québécoise, Monique Lépin, et d'un père algérien, Rachid Liass Gharbi. Alors que Marc a sept ans, ses parents se séparent et celui-ci vit ensuite avec sa mère. En 1978, il remplace son nom de Gamil Gharbi par celui de Marc Lépine, notamment, selon sa mère, « parce qu'il en avait marre de se faire traiter d’Arabe par d’autres ados ».
Born in Montreal to an Algerian father and a French-Canadian mother, Lépine was officially named Gamil Gharbi—the family name of his father, real-estate broker Rachid Liass Gharbi. He used his Arabic name in school, but family friends—including Marthe Cossette, mother of Lépine’s close childhood friend, Eric—said that he was known from an early age as Marc Lépine, taking his mother, Monique’s, surname. Lépine’s parents separated when he was 7, and he and his sister, Nadia, were raised by their mother—a nurse. Later, in a court statement that she made during divorce proceedings, Monique Lépine described her estranged husband as a brutal man who beat her and the
children and who believed that “women are servants to men.” Rachid Gharbi denied the allegation. But in 1982, at 18, his son legally changed his name to Marc Lépine.
Les témoins parlent et racontent ce qu’ils ont vu. Ce passage est tellement douloureux à lire qu’on imagine qu’il l’a été tout autant à écrire. La journaliste resitue ensuite l’attentat dans son contexte sociopolitique : dans quel Québec s’est produite cette tuerie antiféministe qui visait des étudiantes en génie ? Qui étions-nous en 1989 ? Un passage important pour ceux et celles qui n’étaient pas encore nés, comme pour ceux qui y étaient, mais ne s’en souviennent peut-être plus avec précision.
Josée Boileau revient aussi sur les différentes interprétations de la tuerie dans les médias et la société en général, sur le déni à reconnaître qu’il s’agissait d’un crime commis « contre les femmes ». Encore une fois, des passages qu’on lit les larmes aux yeux.
Le livre se termine sur une note plus lumineuse, en nous présentant les jeunes femmes assassinées afin qu’on ne les oublie pas, qu’on ne résume par leur courte existence à l’unique rôle de victimes. Qui étaient-elles ? À quoi rêvaient-elles ? Ce livre devrait être une lecture obligatoire pour tous tellement il est instructif, empreint de respect, et motivé par un désir sincère d’expliquer, de comprendre et de guérir une blessure, aussi. Un livre qui, dès sa sortie, est déjà incontournable.
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