Il n'a jamais abrité de dépouille de chrétienne puisqu'il est antérieur à Jésus-Christ.
Nelly Floirat :
"Nous entrons dans le tombeau par la porte de l'est. Le gardien allume l'électricité. Deux lions en relief à l'entrée du couloir bas qui donne accès au long couloir à la voûte annulaire menant en colimaçon, au centre, à la chambre du tombeau. Vide. Le tombeau dit de la Chrétienne était-il pour Cléopâtre, épouse de Juba II, roi de Numidie ? Mais ce tombeau est une "basina" d'avant Jésus-Christ. On ne sait qui y a été enterré."
Les battants de la porte, en forme de croix, ont fait donner son surnom à ce tombeau. En fait, on y chercha un trésor, pendant des siècles. Mais le secret, derrière les murs et leurs soixante colonnes ioniques fut bien gardé. C'est Louis-Adrien Berbrugger, fondateur du musée d'Alger, qui y pénétra le premier. Le tombeau était, hélas, vide. Comme en Egypte, les pilleurs de tombes l'avaient peut-être devancé.
Des petits Arabes nous vendaient des colliers de jasmin et nous donnaient leur rire en prime. Que sont-ils devenus ? Il me reste des images, des photos que je garde jalousement.
Je m'accroche à ces vers de Maurice Gleize que je n'ai jamais étudié là-bas. Les programmes de nos écoles étaient strictement français.
Ce sont jasmins couverts de leurs blanches étoiles
Mêlés aux longs rameaux de lauriers roses pâles
Un captivant parfum s'exhale des buissons,
L'atmosphère est chauffée avec les forts rayons
D'un soleil généreux. Ici j'aimerais vivre
Loin du monde et ses bruits puisqu'au calme j'aspire.
lisons José Lenzini dans L’Algérie de Camus ( éd. Edisud) :
"Tipasa est une fête. C'est toujours avec la même joie complice et partagée qu'on se retrouve vers sept heures trente sur le bastion, à hauteur de l'hôtel "Aletti".
Le voyage en autocar dure près d'une heure et demie.
"En fait, ça n'était jamais très long", se souvient le sculpteur Louis Benisti. "Nous avions toujours énormément de choses à nous raconter. Même si nous nous étions vus la veille. Les souvenirs ne manquaient pas quand nous longions la Pointe-Pescade, les Bains Romains. C'était déjà un appel de la plage. N'allez pas vous imaginer que Camus jouait les philosophes. Il adorait nous raconter des blagues et ne détestait pas, à l'occasion, retrouver l'accent pataouète de Cagayous."
Au delà de Sidi-Ferruch, de Zeralda, de Castiglione, on dépasse sur la gauche, l'énigmatique "tombeau de la Chrétienne" sur lequel, à l'époque, on colporte pas mal de légendes."
Albert Camus - Jean Sénac
ou le fils rebelle de Hamid Nacer-Khoja
Un extrait de l'émission littéraire :
"Un poète de la joie de vivre : Albert Camus"
lundi 24 octobre 1949 à 20 h 30).
« Chez Camus, comme chez tous les inquiets, il y a un moment où la tension se relâche, où le cœur l'emporte sur l'esprit, il y a le temps de la "distraction". Alors le philosophe s'oublie, il oublie de couper les cheveux en quatre. Il entre nu dans l'eau et sourit au soleil, il chante, il est poète. Son "appétit de clarté" se satisfait des fleurs, du sable, d'un corps tiède. Le contrôle des mots s'arrête ou commence la liberté de jouir. Le voici "réconcilié". Le "silence déraisonnable du monde" fait place à la réponse prodigue des routes vers la mer et des lèvres charnues."
Lisons José Lenzini dans L’Algérie de Camus ( éd. Edisud) :
"Tipasa est une fête. C'est toujours avec la même joie complice et partagée qu'on se retrouve vers sept heures trente sur le bastion, à hauteur de l'hôtel "Aletti".
Le voyage en autocar dure près d'une heure et demie.
"En fait, ça n'était jamais très long", se souvient le sculpteur Louis Benisti. "Nous avions toujours énormément de choses à nous raconter. Même si nous nous étions vus la veille. Les souvenirs ne manquaient pas quand nous longions la Pointe-Pescade, les Bains Romains. C'était déjà un appel de la plage. N'allez pas vous imaginer que Camus jouait les philosophes. Il adorait nous raconter des blagues et ne détestait pas, à l'occasion, retrouver l'accent pataouète de Cagayous."
Au delà de Sidi-Ferruch, de Zeralda, de Castiglione, on dépasse sur la gauche, l'énigmatique "tombeau de la Chrétienne" sur lequel, à l'époque, on colporte pas mal de légendes."
Albert Camus - Jean Sénac
ou le fils rebelle de Hamid Nacer-Khoja
Un extrait de l'émission littéraire :
"Un poète de la joie de vivre : Albert Camus"
lundi 24 octobre 1949 à 20 h 30).
« Chez Camus, comme chez tous les inquiets, il y a un moment où la tension se relâche, où le cœur l'emporte sur l'esprit, il y a le temps de la "distraction". Alors le philosophe s'oublie, il oublie de couper les cheveux en quatre. Il entre nu dans l'eau et sourit au soleil, il chante, il est poète. Son "appétit de clarté" se satisfait des fleurs, du sable, d'un corps tiède. Le contrôle des mots s'arrête ou commence la liberté de jouir. Le voici "réconcilié". Le "silence déraisonnable du monde" fait place à la réponse prodigue des routes vers la mer et des lèvres charnues."
Albert Camus et Tipasa
par Marc Boronad
http://tipasa.eu/z_tipasa/Accueil.html
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