Quitter Alger l'espace d'une journée.
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Se ressourcer à la douceur de l'air, au silence, surtout.
Soleil qui se veut de la partie, ambiance joyeuse et amicale dans la voiture.
Nous longeons la côte avec comme point de repère le Chenoua, gros chat qui s'étire jusque dans la mer, dont la vue délimite à l'ouest le site de Tipaza.
Il n'y a plus trace de ces tombes. Non plus de ce magnifique bas relief de sarcophage.
Peut-être dans un musée, celui de Cherchell ? A voir...
Derrière la carte, la légende indique : La douane et le port.
Tipaza désert, Tipaza tel que l'a connu Camus, à peu d'années près.
Camus est réédité, ici. La controverse (Français ou Algérien ?) semble apaisée. Au SILA, dans les librairies, ses livres couvrent les tables de présentation.
J'ai même vu une traduction en tamazigh de Misère de la Kabylie, chronique écrite en 1939 pour le journal Alger Républicain.
Au fond, il me semble voir cette maison quatre pentes, la douane.
Carte postale des années 70.
La ville a bien changé, mais à part les ruines, un petit tour sur le port ou dans le marché de brocante et tapis, je ne m'y aventure pas.
Touriste, va !
Ma mère à six ans (1930). A première vue, pas de gros changements dans cette partie.
Des mosaïques au sol, dans les ruines des temples. Foulées par combien de pieds, depuis leur création ?
Le temple circulaire, mais aussi, et je sollicite curieux et fouineurs, la stèle de Camus, perdue dans les remous végétaux, au plus près de la mer, à égale distance du tombeau de la Chrétienne et du mont Chenoua.
Conçue et gravée par Jean Batisti, après la mort de Camus.
Un hommage simple et suffisant, pour lui qui a tant aimé Tipaza, qui y a écrit Noces.
Je comprends ici ce
qu'on appelle gloire,
le droit d'aimer sans
mesure.
Et la suite :
Il n'y a qu'un amour en ce monde. Étreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer.
Relire Camus.
La paix, le silence, la lumière.
L'amitié.
Tout est bien.
D'après la description de ma mère, le phare est à gauche, petit trait vertical, et on devine à peine le tombeau de la Chrétienne, point minuscule à droite, sur la ligne de crête.
Milieu de journée, une soudaine envie de sardines nous pousse jusqu'au restaurant.
Le port, les pêcheurs, les bateaux. Autres couleurs, la vie !
On a pris la nationale, traversant les anciens villages coloniaux. Sadia reconnait la maison où elle a accueilli un groupe de jeunes pour les vacances, dans les années 70. Une pointe de nostalgie pour ces moments privilégiés, oui, on y croyait !
Dominant la Mitidja au sud, la mer au nord, monumental, impressionnant, voici ce qu'on appelle abusivement le tombeau de la Chrétienne, érigé bien avant l'ère chrétienne.
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