“L’étranger” d’Albert Camus en dialecte tunisien, saupoudré de quelques expressions de la rue, c’est l’oeuvre de Dhia Bousselmi, un jeune juriste âgé de 24 ans, passionné d’Histoire et de traduction.
Cette nouvelle version du célèbre roman de Camus verra le jour prochainement. Sa traduction a été sélectionnée parmi les 16 projets finalistes du Prix de la Fondation Rambourg pour l’Art et la Culture 2018.
Cette consécration vient couronner la passion du jeune homme pour la traduction des oeuvres littéraires et philosophiques. Avant “L’étranger”, Dhia Bousselmi s’est lancé dans la traduction, entre autres, du “Petit Prince” d’ Antoine de Saint-Exupéry, “les essais philosophiques” de Gilles Deleuze, etc.
Des extraits de ses traductions sont publiés sur le site arabophone “El hiwar el moutamaden”. C’est d’ailleurs l’engouement du public après ses publications qui l’a encouragé à se lancer dans la traduction de l’oeuvre entière de Camus.
“Ces oeuvres existent mais rares sont ceux qui les lisent. L’idée pour les rendre plus accessibles au grand public, c’est de les encourager à les découvrir”, a expliqué Dhia Bousselmi, au HuffPost Tunisie. Et de poursuivre: “Je m’astreins dans la traduction à une certaine rigueur afin de demeurer fidèle à l’oeuvre originelle”.
Trilingue (arabe, français et anglais), Dhia Bousselmi s’apprête à publier en dialecte tunisien (fin mai) les “Mémoires” d’Abu Kacem El Chebbi écrites par le poète en arabe littéraire.
Si des écrivains comme Béchir Khraïef, Ali Douagi ou Mohamed Laroussi Métoui ont excellé dans l’écriture en dialecte tunisien, rares sont les traductions qui sont faites vers le dialecte.
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