Faites quelque chose M. le Waly.
Bouchons, insécurité, saleté…etc. Le désagrément est partout à Tipasa, une wilaya qui dispose pourtant de richesses naturelles extraordinaires.
En cette 1ère décade du mois d’août , les populations de la wilaya de Tipasa et les estivants très nombreux cette année vivent l’enfer. Il faudra que messieurs les généraux majors , Boustela et Hamel effectuent une virée inopinée et sans escorte pour se rendre compte du calvaire que vivent les automobilistes.
Evidemment , l’anarchie qui règnent sur les routes ne semblent affecter personne . Les effectifs des éléments de la gendarmerie nationale et de la sûreté nationale s’avèrent trop insuffisants , quand on constate que les chauffards imposent leurs lois le long des routes, allant jusqu’aux insultes et aux agressions physiques. La mobilité le long du littoral est quasiment dramatique. Les évacuations des malades se transforment en un véritable cauchemar .
Une scène qui a retenu notre attention. Il s’agit de l’évacuation d’une personne au niveau d’El-Hamdania (CW 109) effectuée par les éléments de la protection civile sur un brancard , car la circulation des véhicules était totalement bloquée. L’ ambulance de la protection civile ne pouvait même pas se frayer un chemin.
Le plan Orsec, des paroles en l’air
Le plan Orsec pour la saison estivale à Tipasa n’est en fait que des mots écrits sur du papier. Les déclarations en grande pompe faites sur la saison estivale à Tipasa et les préparatifs effectués par les responsables locaux pour accueillir les millions d’estivants ne sont que des paroles en l’air. Personne ne se sent concernée par l’accueil des familles qui veulent passer des instants agréables au bord de la mer, afin de vivre des moment de bonheur auprès de leur enfants et leurs proches en cette période de grande chaleur.
L’approvisionnement en carburant au niveau des stations de service est défaillant. L’entreprise publique Naftal a-t-elle fait des prévisions sérieuses pour éviter les ruptures de stocks en carburant qui empoisonnent la vie des automobilistes ? La distribution de l’eau potable , notamment dans la partie Ouest la wilaya de Tipasa est catastrophique. Seaal a pourtant promis une amélioration de la distribution de l’eau potable, lors de la dernière visite du ministre des Ressources en eau.
Les coupures d’électricité se sont ajoutées pour noircir davantage le tableau. Sonelgaz a bien réussi à provoquer l’ire des commerçants et des estivants. Les boulangers ne peuvent plus répondre aux fortes augmentations des demandes sur le pain. Profitant de l’absence de ceux qui sont censés faire respecter les lois, des gamins et des fillettes occupent vendent leurs produits , emboîtant le pas à ces individus qui se sont accaparés des espaces au niveau des marchés et sur les trottoirs pour écouler en toute impunité leurs marchandises d’une manière illégale, tout en polluant les lieux.
Entre les ordures et les discours
Des groupes de jeunes qui voulaient s’installer dans des endroits naturels près de la mer, au niveau de la daïra de Damous, ont été priés par les services de sécurité d’évacuer les lieux pendant la nuit et y revenir durant la journée. Les services ne prouvent plus assurer la sécurité de citoyens au bord de la mer. Des délinquants profitent de la confusion pour vendre illégalement des boissons alcoolisées. Les rumeurs font état aussi du commerce de la drogue en petite quantité.
D’autres jeunes, « autorisés » par leurs « élus », imposent leurs lois dans les rues et les parkings. Des tickets photocopiés indiquant la somme à payer ( 50 DA e 100 DA ndlr) sont remis aux conducteurs.
La wilaya de Tipasa n’a pas les moyens de gérer convenablement le flux impressionnant des estivants. Les monticules d’ordures prolifèrent dangereusement en milieux urbains et dans les forêts. Des bacs à ordures pleins dégagent des odeurs nauséabondes y sont exposés. Un décor qui dénote « tous les soucis » relatifs à l’hygiène exprimés lors des réunions officielles.
En 2014 , les mêmes discours que ceux des années de plomb sont tenus. Une tare pour la gestion publique locale. L’immobilisme continue à faire des ravages. Chaque responsable fuit la réalité. Les citoyens et les estivants venus des wilayas lointaines sont livrés à eux-mêmes , au désordre . Les vacances sont faites pour agir autrement dans l’esprit des familles , des travailleurs et les enfants , afin de pouvoir affronter le retour au travail dans un bon état psychologique.
Le désagrément est partout à Tipasa , une wilaya qui dispose de richesses naturelles extraordinaires. Sans aucun doute , le bilan de la saison estivale 2014 sera annoncé officiellement « positif » et ce, à tous les points de vue . On commencera à tenir des réunions pour parler déjà de la saison estivale 2015. Même chorégraphie, mêmes gestes et même discours…, chaque année.
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