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MESSALI Hadj, le précurseur du nationalisme algérien
Rare photo de MESSALI Hadj, Né en 1896 à Tlemcen, dans l'Ouest algérien, au sein d'une famille pauvre, il arrive en métropole au lendemain de la première guerre mondiale, comme travailleur migrant. Dès 1926, il fonde l'Etoile nord-africaine, avec le soutien des communistes français. Après sa rupture avec le PCF, cette organisation, qui sera dissoute en 1929 puis en 1937, deviendra le précurseur d'un mouvement nationaliste algérien s'appuyant sur l'islam. Son chef aura vite maille à partir avec la police et devra fuir un temps à Genève. Il passera une bonne partie de sa vie en prison ou en résidence surveillée, long exil entrecoupé de brèves visites en Algérie. En 1937, Messali crée le Parti du peuple algérien (PPA), qui se transformera en MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) puis en MNA (Mouvement national algérien). En avance sur son temps, alors qu'un Ferhat Abbas réclamait encore l'intégration des Algériens, mais isolé de ses partisans par l'exil, il va perdre graduellement contact avec la réalité de son pays au moment où le FLN -fondé par des militants ayant fait scission du MTLD- monte en puissance. Après le début de l'insurrection, les militants du MNA seront violemment pourchassés par ceux du FLN. Messali Hadj mourra en exil à Paris, le 3 juin 1974. il sera enterré, dans la discrétion, en Algérie. Le colonel Boumediene, qui l'avait longtemps combattu, dira qu'il fut «un nationaliste de premier ordre». Mais, après avoir été en avance sur son temps, le vieux prophète du nationalisme algérien avait raté son rendez-vous avec l'histoire.
Ferhat ABBAS, Le réformiste rejeté par le colonialisme
Ferhat Abbas, fils de bonne famille pétri de culture française, était ce que l'on appelait dans les années 1930 un «nationaliste culturel». Pharmacien, il ouvre à Sétif une officine, rendez-vous de la bourgeoisie progressiste. Ferhat Abbas, qui épousera une Alsacienne, est un patriote modéré. «Je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. J'ai interrogé l'histoire, j'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé», écrit-il dans L'Entente, journal qu'il a fondé en 1936. Les Américains, qui débarquent à Alger en novembre 1942, sont plus réceptifs à ses revendications. De là la publication, l'année suivante, du Manifeste du peuple algérien, qui prône «la participation immédiate et effective des musulmans algériens au gouvernement de leur pays». Elu député de Sétif, il assiste aux manœuvres du pouvoir colonial pour faire échec au mouvement national. Il rejoint, au Caire, en 1956, ses « frères » du FLN. Il ira porter leur parole à Tunis, à Rabat et ailleurs. Et lorsque le FLN crée "le gouvernement provisoire de la République algérienne" (GPRA), il en devient le président jusqu'à l'été 1961, où il serra remplacer par Benyoucef Benkhedda. Premier président du Parlement de l'Algérie indépendante, il démissionnera avec fracas, jugeant trop autoritaire la Constitution de 1963. Ben Bella l'arrête l'année suivante et l'envoie en résidence surveillée. Ferhat Abbas se retirera de la vie politique sans jamais faire allégeance au régime.
Lieutenant Abdelhafid Amokrane, Colonel Amirouche Ait Hamouda
Photo commémorative similaire à d'autres dans les maquis de la Wilaya III, où on peut identifier Le lieutenant Abdelhafid Amokrane (à gauche) auprès de son chef, Le légendaire Colonel Amirouche Ait Hamouda (à droite), armes aux poings, comme synonyme de résistance et de combativité.
Krim BELKACEM, Un résistant historique assassiné
Un des « neuf chefs historiques » du FLN, Krim Belkacem est né en 1922 en Kabylie. Rentré au pays après avoir combattu comme caporal-chef dans l'armée française durant la seconde guerre mondiale, il rejoint le PPA nationaliste de Messali Hadj et prend le maquis dès 1947. Hors-la-loi, caché dans les montagnes d'où il descend pour des coups de main, il met sur pied la guérilla en Kabylie, devenue la Zone 3, dès le début de l'insurrection de 1954 et Wilaya 3 après le congrès de la Soummam, Il représentera ces chefs militaires de l'«intérieur» qui affronteront, dans des conditions difficiles, l'armée française, alors que les dirigeants de l'armée régulière sont en Tunisie. Il éliminera aussi les partisans de Messali Hadj, avec lequel il a rompu. Krim Belkacem fera partie de la direction politique de l'insurrection après le congrès de la Soummam (1956) et entrera au Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Vice-président du GPRA, le gouvernement provisoire (1958), responsable des forces armées, ministre des affaires étrangères (1960), il dirigera la délégation du FNL aux négociations avec Paris qui aboutiront aux accords d'Evian. Après l'indépendance (portrait pris en août 1962), il s'éloigne de Ben Bella, dont il n'apprécie pas l'autoritarisme, et va rapidement basculer dans l'opposition. Il ne s'entendra pas mieux avec son successeur, le colonel Boumediene, et sera condamné à mort pour complot en 1969. Vivant en exil, Krim Belkacem sera assassiné en octobre 1970 dans une chambre d'hôtel de Francfort. Il sera réhabilité en 1984 avec d'autres chefs historiques du FLN.
Ahmed Ben Bella interrogé dans les locaux de la DST à Alger
Ahmed Ben Bella interrogé dans les locaux de la DST à Alger, le 22 octobre 1956. Après avoir été reçue à Rabat par Mohammed V, une délégation du FLN s'est envolée le matin même pour Tunis, où doit se tenir une conférence avec le roi du Maroc et le président tunisien Bourguiba pour jeter les bases d'une union nordafricaine. Tandis que le gouvernement Mollet proteste contre cet acte de solidarité, les militaires en place à Alger interceptent l'avion. Ben Bella, Boudiaf, Aït Ahmed, Mohamed Khider et Mostefa Lacheraf sont arrêtés sur le tarmac algérois. Le détournement du DC3 radicalise la tendance dure du FLN. Ben Bella reste emprisonné en France jusqu'en 1962.
Abbas, Boudiaf, Bitat, Ben Bella et Aït Ahmed en 1962
Une photo rare des chefs F.L.N./A.L.N. en 1962 (Ferhat Abbas, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Ahmed Ben Bella et Houcine Aït Ahmed) aux frontières Algero-Marocaine, une photo prise par Khaled SAFER.
L'Arrestation de Danièle Minne
Conférence de presse donnée en Novembre 1957 après l'arrestation de Danièle Minne. Au premier plan, la jeune Européenne, militante communiste passée du côté du FLN. On reconnaît au fond, la cigarette aux lèvre, Léger, le spécialiste de la guerre antisubversive. A droite, penché, le colonel Godard, nommé en juin 1957 par Massu commandanat du secteur "Alger-Sahel" avec la totalité des pouvoirs de police.
Le colonel Boussouf et le colonel Houari Boumediene testent des armes
Dans un camp du M.A.L.G., Abdelhafid Boussouf (au 1er plan accroupi) membre du C.C.E. et chef de la wilaya V teste des armes récemment acquis, on peu aussi distinguer Houari Boumedienne, adjoint de Boussouf et futur chef d'état major.
Responsable ALN de la Wilaya V
Photo prise en 1959, au nord de la frontièr marocaine (à 30Km d'Oujda)
De
dr. à g. : 1- Berreouane Abderahmane dit Saphar, 2- Abdelaziz
Bouteflika dit Abdelkader Mali, 3- non identifier, 4- Houari Boumediene,
5-Nacer Bouiezem, 6- (debout) Commendant Mohamed Rouaï, 7- (debout)
Abdelmadjid Benkedadra, 8- (à gauche de boumedienne) Rachid
Mosteghanemi, 9- non identifier, 10- Laâla (ex ambassadeur), 11- Si
Boulfouateh.
Saâd Dahlab
Né le 18 avril 1918 à Rechaiga et mort le 16 novembre 2000 à Alger.,
Nationaliste de la première heure, il fait ses études secondaires au collège colonial de Blida où il fréquentait entre autres Mohamed Lamine Debaghine. Déjà militant de l'Etoile Nord-Africaine (ENA), il serra parmis ceux du Parti du Peuple Algérien (PPA) puis du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Il servira de secrétaire à Messali Hadj lorsqu'il fut assigné à résidence à Ksar Chellala, réagissant à l'exil de Messali Hadj au Congo, il est emprisonné entre 1945 et 1946.
Après s'être opposé à Messali Hadj au sein du PPA-MTLD, il rejoint le FLN dès 1954. Il est à l'origine avec Abane Ramdane de la création d'El-Moudjahid. Il serra Ministre des affaires étrangères entre 1961 et 1962 dans le troisième et dernier Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).
À l'indépendance il serra nommé Ambassadeur au Maroc.
M'Hamed Yazid
M'Hamed Yazid (1923 - février 2003) homme politique algérien.
Originaire de Blida, il étudie dans cette ville jusqu'à l'obtention de son baccalauréat. En 1942, il adhère au Parti du peuple algérien, parti politique de Messali Hadj. De 1946 à 1947 il occupe le poste de secrétaire-général des Musulmans d'Afrique du nord. En 1948, les autorités françaises l'arrêtent et le condamnent à deux ans de prison. Après sa libération, il retourne en France où il représente le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques. C'est en se rendant au Caire, le 27 octobre 1954 qu'il adhère au FLN.
Après le déclenchement de la guerre d'Algérie, il représente l'Algérie diplomatiquement au sommet de Bandung en 1955. En 1955, il est nommé représentant du FLN aux États-Unis. Il participe aux sessions de l'ONU, et parvient plusieurs fois à inscrire la question algérienne à l'ordre du jour.
Lors de la formation du Gouvernement provisoire, il est nommé ministre de l'information, poste qu'il a tenu jusqu'en 1962.
Avec Ben Youcef Ben Khedda, il a réussi à faire évader Ben Bella de sa prison de Blida. Mais avec l'indépendance de l'Algérie, il est écarté du pouvoir.
Décédé en 2003, il est enterré à Blida.
Colonel Mohamed Chaabani à Biskra 1934/1964
Originaire de Biskra à 450Km, il rejoint l'armée de libération nationale après la grève des étudiants de juillet 1956 où il fera partie des rangs ALN de Ahmed Ben Abderezzak Hamouda (Si-Haoues), il accéde en 1958 au poste de commande de la zone III de la wilaya VI, pour finir à la tête de la Wilaya VI en juillet 1959 remplacent ainsi Si-Haoues mort au combat trois mois plus-tôt.
En 1961, le gouvernement provisoire (GPRA) le confirme dans son grade de colonel, à l'indépendance il aura la responsabilité de la 4e région militaire de Biskra.
Rapidement, Le plus jeune colonel de l'armé national Mohamed Chabani prend position contre le régime de Ben Bella qu'il juge autoritaire. En 1964, il participe à une révolte des Wilayas.
Ben Bella accuse alors Chabani de complot et de tentative de sécession du sud algérien.
Le colonel Chabani est arrêté le 8 juillet 1964, à Bou-Saâda, conduit à Alger puis transféré à la prison militaire d'Oran. Une cour martiale est formée le 28 juillet 1964, le colonel Chabani est jugé le 2 septembre 1964, condamné à mort et exécuté le 3 septembre 1964.
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Mohammedi Said, , un ex-Nazi au maquis de la révolution algérienne
Mohammedi Saïd (1912-1994) est un curieux personnage. d'abord d'officier de l'armée française, il s'est engagé volontaire en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, Il a fait son temps de service en Allemagne nazie. il a fait partie de la légion de Hadj Aminé El-Hosseini, grand mufti de Jérusalem qui a créé les S.S. arabes, puis envoyé en mission de renseignement et sabotage en Algérie, mais il a été arrêté dans la région de Tébessapar les forces françaises. Condamné aux travaux forcés et à l'emprisonnement à perpétuité. puis Libéré début 1952,
dès sa sortie de prison, Il avait pris contact avec la Krim Belkacem.
Un Krim, d'abord méfiant, mais rapidement séduit par le bonhomme qui semble intelligent, le salue bien bas et parle sans arrêt de religion, même si Krim est beaucoup plus intéressé par sa formation d'officier.
Rapidement Krim envisage d'en faire son second. Il l'emmène partout en Kabylie pour qu'il se rende compte de la situation et qu'il puisse s'adapter à la lutte. Rapidement Mohammedi gravit les échelons. Krim ayant besoin de séjourner fréquemment à Alger, c'est Mohammedi qui le remplace lors de ses absences. Son intransigeance religieuse frappe la population, surtout les vieux qui sont impressionnés par le «saint homme» qu'est le lieutenant de Krim.
Mais le saint homme s'oppose très vite aux «bagarreurs»: Sadek et Amirouche. Sadek, préfère demander sa mutation et rejoint Ouamrane dans l'Algérois. Ou à deux ils vont créer un maquis qui transformera la région en zone d'insécurité complète, à tel point que le nom de Palestro restera gravé dans la mémoire de tous les militaires qui «ont fait» l'Algérois et même, pour certain général, comme synonyme d'une défaite qui lui vaudra un blâme sérieux inscrit sur son dossier militaire.
Les Accords d'Évian
dans la photo huite parmis les Onze membres de la délégation du FLN au Accords d'Évian, qui sont: Krim Belkacem, Saad Dahlab, Benmostefa Benaouda, Lakhder Bentoubal, Taïeb Boulahrouf, Mohamed Seddik Ben Yahia, Seghir Mostefaï, Redha Malek, M'Hamed Yazid, Ahmed Boumendjel, Ahmed Francis.
Ces accords sont signés le 18 mars 1962 et se par le cessez-le-feu du 19 mars, applicable sur tout le territoire algérien. Il fut approuvés, lors du référendum du 8 avril 1962, par 90% des votants de France métropolitaine, les électeurs des départements d'Algérie étant exclus du scrutin.
Algérie 1960, le peuple reprend voix
Il défie la peur, la répression policière, le crime OAS et ose brader en plein jour le drapeau blanc, vert et rouge, le peuple algérien fait entendre sa voix et son soutien à l'armée de libération nationale, au FLN et montre sa gratitude au monde Arabe et inscrit son choix... Vive l'Algérie musulmane indépendante, Vive l'ALN, le FLN, Vive le monde musulman. Ce sont les mots inscrites en noire sur mur blanc, sans ambiguïté le choix et fait.
Fin de la semaine des barricades
Du 24 Janvier au 1 Février 1960 à Alger se déroule les journées insurrectionnelles. Son instigateur Pierre Lagaillarde (28 ans) député d'Alger (et ex-parachutiste) ainsi que ses acolytes Joseph Ortiz (47 ans), patron du bar algérois le Forum, et Robert Martel (42 ans), agriculteur de la Mitidja, organisent une manifestation au cours de laquelle une partie de la population algérienne d'origine européenne et musulmane pro-algérie-française, manifeste son mécontentement de la politique du président Charles de Gaulle et la mutation en métropole du général Massu, le 19 janvier 1960. Des barricades sont dressées rue Michelet et rue Charles Péguy.
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http://algerie.eklablog.fr/
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