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Offres par internet, camping ou système D
Par : Khaled R.
Flambée des prix
L’Algérie vient de fêter le cinquantenaire de l’Indépendance du pays dans l’indifférence pour une grande masse de citoyens. Un signe du fossé entre nos gouvernants et les simples contribuables. L’autre césure est encore une fois les vacances en Algérie. Un indice des fortes inégalités sociales. En effet, pour une bonne partie des Algériens, rester chez soi rime avec vacances. Question de pouvoir d’achat. Car les formules voyages à l’étranger, séjours dans des hôtels ou location d’appartements en Algérie demeurent hors de portée de la plupart des Algériens.
Cette situation résulte de l’inertie de l’état. En termes de bilan, peu ou pas de mesures décidées pour encourager le tourisme de masse. Le syndicalisme sur ce plan a également montré ses limites. Puisque la masse énorme d’argent des œuvres sociales n’est pas orientée en partie pour offrir aux travailleurs des espaces de détente et de repos. Pourtant, édifier des camps de toile pour les salariés n’exige pas beaucoup de moyens financiers.
En fait, l’insuffisante infrastructure touristique en Algérie génère une flambée des prix des nuitées dans les complexes balnéaires et des locations d’appartements, la formule en vogue cet été.
Les citoyens aux bourses modestes, face à la surenchère, optent pour les camps de toile. Mais là encore, les prix ne sont pas dans tous les cas abordables. Restent le système D, le camping en solo ou les opportunités sur le Net qui s’avèrent être les options les plus économiques.
Tout cela invite à repenser la politique touristique en Algérie. Car, le développement du tourisme dans le pays accuse un énorme retard. Le rythme de réalisation des infrastructures hôtelières et des résidences n'épousent pas la montée des besoins. A cela s'ajoute la qualité des prestations qui reste sans rapport avec le niveau des prix. L'état n'intervient pas également pour orienter les investissements vers un tourisme de masse. Or, l'enjeu est le maintien du capital santé de la majorité de la population via des “plages” de détente et de repos.
On n'en est pas encore là . Tant que le mieux être des citoyens ne figure pas dans les principales préoccupations de nos gouvernants.
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Quels choix s’offrent aux Algériens ?
Par : A HAMMA
Au-delà du contexte conjoncturel, chaque fois que les périodes de vacances se présentent, les Algériens se demandent où aller, comment, et avec quels moyens y aller ? Une question aussi anodine nous renvoie nécessairement à des réponses complexes. D’abord, de quels Algériens s’agit-il ? Les couches moyennes et celles dites “aisées”. Oui, bien sûr, mais les autres, tous les autres, ceux pour qui la question n’effleure même pas l’esprit. Ceux du sud du pays qui n’ont jamais connu le Nord, la mer et ses plages, les montagnes du Djurdjura, ceux du Nord qui n’ont jamais connu la beauté féerique du sud de leur pays, parce que démunis qu’ils sont, leur priorité se situant ailleurs. Non, ça n’est pas naïf, c’est vrai, nos concitoyens aspirent réellement à se reposer après une année de dur labeur. Mais que leur offre-t-on ? Politique de tourisme, dites-vous ? Tous à Tunis, Ankara, Agadir, Charm El-Cheikh, Palma, Barcelone Benidorm… et je ne sais quelle autre contrée, parce que, tout simplement, ils ne trouvent rien chez eux. Pourtant, dans les années 1970, l’Algérie s’était engagée dans une politique volontariste de développement du tourisme essentiellement orientée vers la clientèle étrangère, sans complexes, y compris à travers des opérations de partenariat en relation avec Club Med mais aussi, pour le tourisme de masse, en grande partie supporté par les œuvres sociales des grandes entreprises publiques. Qui ne sait pas que les infrastructures touristiques de l’époque avaient été réalisées par le fameux architecte Pouillon. Les sites offerts par notre pays avaient attiré des milliers de touristes étrangers. L’activité touristique avait créé beaucoup d’emplois, de même que les instituts de formation de la ressource humaine permettaient d’offrir des prestations de qualité. C’était un début plein de promesses, sauf que la dynamique du secteur privé était carrément bloquée contrairement à nos voisins de l’est et de l’ouest. C’est ainsi qu’au fil des années, la situation s’est dégradée. Dans le même temps, l’amélioration relative du niveau de vie des Algériens a généré des besoins nouveaux en loisirs et dans le domaine touristique. Dès lors, la demande locale est allée en s’accroissant alors que l’offre nationale est restée inchangée. Pis encore, elle a régressé en termes d’infrastructures, de lits et de qualité de service. Hormis quelques réalisations privées, au demeurant loin de répondre aux standards internationaux, et qui sont inaccessibles pour la majorité des citoyens du fait des tarifs exorbitants pratiqués dans une situation de déficit d’accueil touristique. Ceux qui ont les moyens préfèrent recourir, à prix égal ou inférieur, et avec une meilleure qualité de service, aux prestations touristiques étrangères, souvent chez nos proches voisins. L’activité touristique de par le monde, non seulement constitue un facteur d’échanges et de connaissances des cultures universelles, mais également un puissant levier de croissance économique à travers, notamment, l’apport en devises et la création d’emplois. Des pays comme la Tunisie, le Maroc, l’Égypte, la Turquie, etc., ont bâti leur économie autour de l’activité touristique pace qu’ils ont su libérer l’initiative privée. Il est grand temps, au-delà des discours de conjoncture, de développer une stratégie touristique qui tienne à la fois compte de la demande locale et du nécessaire placement du “produit Algérie” sur le marché touristique international. La diversification de nos ressources hors hydrocarbures passe aussi par là.
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Des vacances moins chères
Des opportunités sur la Toile
Par : Lyes Redaoui
Espace de libre expression, le Web offre également une planche de salut pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir des vacances dans un hôtel au bord de la mer.
Les prix hors de portée, faut-il pour autant mettre une croix sur ses projets de vacances ? Non, car il est toujours possible de dénicher des opportunités de vacances en rapport avec ses moyens financiers. Pour cela, il faut aller sur Internet et chercher les bonnes adresses, témoigne Karim, un salarié moyen dans une entreprise de service et père de 3 enfants, qui désespérait de pouvoir offrir des vacances à sa petite famille. “Lorsque certains de mes amis m’ont conseillé d’aller sur Internet, de taper l’adresse du site web ouedkniss.com et de voir du côté de la rubrique voyages, j’ai un peu rigolé car je n’y croyais pas tellement. J’ai quand même tenté l’expérience et je ne le regrette pas, puisque j’ai réussi à dénicher une petite annonce d’un particulier qui propose de louer un petit appartement (F2) équipé, pas loin de la mer à 20 000 DA pour une période de 10 jours. J’ai tout de suite sauté sur l’occasion.”
Cette heureuse expérience, Karim l’a vécue il y a trois ans, depuis il a pris l’habitude de préparer ses vacances sur le web. “Internet permet non seulement de trouver de bonnes occasions pour des séjours agréables, mais également de voir les photos de l’appartement proposé en location. Et si on pousse la recherche plus loin, on peut même découvrir l’endroit ou la région qu’on veut visiter”, ajoutera-t-il. Bien sûr, les prix, depuis, ont évolués, mais les bonnes occasions, elles, sont toujours là pour ceux qui ont la patience de passer en revue les dizaines, voire les centaines d’annonces sur Internet. De la patience, Malika elle en a, grande utilisatrice d’Internet, cette jeune étudiante a été naturellement chargée par ses parents de trouver une occasion de séjour pas trop chère. À force de scruter les petites annonces sur le Web, elle a fini par mettre la main sur un bungalow au bord de la mer qui offre toutes les commodités pour passer des vacances agréables dans un endroit calme et entouré de forêt.
Prenant contact au téléphone avec le propriétaire, un particulier, elle a réussi à négocier un prix de 50 000 DA pour une période de 15 jours. Toute la famille a apprécié le séjour.
Les expériences vécues par Karim et Sarah ne sont pas rares, car avec le développement de l’Internet en Algérie, on est passé de 50 000 utilisateurs en 2000 à 4,7 millions en 2010. Beaucoup de personnes ont recours à ce média des temps modernes pour s’informer (lire la presse et suivre l’actualité), communiquer (mail, messagerie instantanée, forums de discussion), se distraire (musique, vidéo, jeux), et… bien entendu, consulter les petites annonces (locations vacances, immobilier, emploi, etc.), selon la dernière étude Webdialn@ vague 3 effectuée en 2010 sur les usages et les perceptions des internautes du web algérien.
Premier à avoir investi le créneau des petites annonces en tous genres, le site web Ouedkniss figure aujourd’hui parmi les adresses web les plus populaires auprès des Algériens. Une anticipation sur les besoins qui lui vaut d’être classé par Alexa, une entreprise américaine réputée pour ses statistiques sur le trafic du web mondial, à la 19e position sur 500 sites web les plus consultés en Algérie.
Flairant le bon coup, d’autres sites web ont depuis investi le créneau des petites annonces, on citera entre autres DlalaOnline, FelBazar, Annonces-dz, Annonces.t-algerie, Kherdja, etc. Avec la multiplication des sites web dédiés aux petites annonces en tous genres, ce sont des centaines d’opportunités de séjours et des vacances, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, qui s’offrent aux internautes. Une heureuse évolution qui a l’avantage d’augmenter les chances de dénicher la bonne occasion. Le dernier né des sites web de petites annonces est Dzreduc, d’autres suivront certainement car le créneau est presque vierge et les perspectives de développement du marché s’annoncent prometteuses. Elles sont à la hauteur de l’évolution exponentielle du nombre d’utilisateurs de l’Internet en Algérie.Certes, le e-tourisme fait ses premiers pas en Algérie, mais il s’agit d’une tendance irréversible. En plus des particuliers qui proposent leurs maisons en location-vacances, de plus en plus d’opérateurs touristiques (voyagistes, hôteliers, etc.) n’hésitent pas à recourir à ces sites web pour vendre leurs produits et lancer des promotions.
Des séjours hôteliers très salés
Déjà qu’il est difficile de trouver une chambre d’hôtel de libre en cette période de haute saison estivale, il faut également avoir les moyens de se l’offrir. à titre d’exemple, la location d’une chambre standard pour 2 personnes, dans un hôtel de moyenne envergure, ne coûte pas moins de 8000 DA la nuitée. Un prix qu’il faut multiplier au moins par 2 s’agissant d’un couple avec 2 ou 3 enfants. à cela, il faut ajouter les autres dépenses (repas, location de parasol, spectacles, consommations diverses, etc.).
C’est dire qu’une journée de vacances passée au bord de la mer peut coûter jusqu'à 25 000 DA, voire 30 000 DA. Une somme énorme pour les petites bourses et même pour les moyennes, lorsqu’on sait que le salaire mensuel moyen en Algérie, tel que déterminé par une enquête réalisée en 2010 par l’Office national des statistiques (ONS), ne dépasse pas 27 000 DA.
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Très chères… vacances !
Par : Rabah LARBI
L’été est déjà bien entamé. Il est forcément synonyme de grande chaleur, mais aussi, de farniente et de départ en vacances. Seulement, tout le monde n’a pas les moyens d’aller faire bronzette à sa guise. Les vacances ça coûte cher. Les prix ont souvent tendance à augmenter en même temps que le mercure. D’autant que depuis quelques années, le Ramadhan s’invite en pleine période estivale.
Notamment l’été 2012 qui n’épargne ni juilletistes ni aoûtiens. Il bouffe dans les deux râteliers. Ainsi, les prestataires de formules de vacances tentent de faire un maximum de chiffre en un minimum de temps. Résultat, les estivants vont devoir payer plus cher. Mais, ont-ils d’autres choix ? Existe-t-il de bons plans vacances ? échange de maisons
Aujourd’hui que le monde est réduit à une simple toile, il est désormais possible, à coups de clics, de nouer des contacts avec des familles issues d’autres pays, notamment voisins, et pourquoi pas, échanger des séjours dans les domiciles respectifs à des conditions plus ou moins comparables. Ça permettrait de réduire les frais d’hébergement qui grèvent considérablement le budget vacances. Cela se fait de plus en plus. Y a qu’à vanter les multiples “arguments” historiques et culturels que recèle notre pays.
Location auprès des particuliers
La tradition y est en effet bien ancrée de nos jours. Les villes côtières algériennes offrent une gamme assez variée en matière de location de maisons de vacances. De l’extrême est à l’ouest, des loueurs se font régulièrement connaître à travers des sites immobiliers et auprès d’agences spécialisées. Il faut compter en moyenne, de 20 000 à 80 000 DA les quinze jours, selon l’endroit, la nature de la résidence et la superficie.
Hôtels et auberges
Les hôtels sont bien plus nombreux à offrir leurs services sur la côte, mais bien plus chers, également. Il faut dire que la demande est de loin supérieure à l’offre. Un tel rapport de force ne plaide pas, hélas, en faveur d’une qualité de service à la hauteur des prix affichés. La moindre chambre single très sommaire, avec un maigre petit-déjeuné, vous en coûtera 6000 DA la nuitée, voire beaucoup plus, si vous exiger la vue sur mer. Un plan vacances inadapté pour une famille à revenu modeste. A contrario, il vous en coûtera beaucoup moins de tenter l’aventure du côté de la Tunisie où le séjour d’une semaine : transport (route), hébergement en demi-pension (hôtels 3 et 4 étoiles) à partir de 30 000 DA, par personne.
Quant aux auberges et à l’instar de nombreux pays, Hostelling International (HI) y est bel et bien représenté en Algérie à travers un réseau de quelques auberges de jeunesse. Notamment dans les régions du sud du pays, à Annaba, dans l’Est et à Tlemcen, dans l’Ouest. Cela pourrait constituer un judicieux plan vacances pour jeunes étudiants sans grandes ressources.
Le mobilier y est très sommaire, se limitant parfois à un lit, un coussin et un drap, mais, généralement, le confort et l’hygiène sont scrupuleusement respectés. En tout cas, selon l’avis de certains voyageurs, l’ambiance y est au top. Compter environ 200 DA par jour.
Contact : Bureau national, Fédération algérienne des auberges de jeunesse 424 Cité Aïn Allah. Delly Brahim Alger. Tél.: 00 213 21 91 75 29/49 Fax : 00 213 21 91 75 48 (nos tentatives au téléphone ont été infructueuses) E-mail: [email protected]
Camping
Certaines régions balnéaires offrent des possibilités de camping familial. Jijel, Béjaïa, El-Tarf, etc. À titre illustratif, nous avons retenu cette proposition de Ziama Mansouria (Jijel) sous forme de tentes fixées en bord de mer, sur dalles en béton ou en bois.
Commodités : parking, Cuisines collectives équipées, eau/electricité/gaz /téléphone / groupe électrogène, 6 matelas, 1 table et 4 chaises.
Prix de la tente pour 6 personnes :
15 000 DA, pour 10 jours (9 nuits).
Et que chacun puisse trouver sa place au soleil !
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Le camping
La formule la plus économique
Par : Said SMATI
Opter pour les camps de toile reste “une solution estivale” à la portée des couches moyennes.
Le tourisme balnéaire en Algérie est très peu développé pour offrir à ses hôtes l’évasion et surtout le confort tant souhaités. Le problème de manque d’infrastructures touristiques demeure la tache noire de la présente saison estivale, comme d’ailleurs les précédentes. Le camping qui constitue traditionnellement une pratique de masse dans la société algérienne, particulièrement au cours de la période estivale dans les régions balnéaires, est, malheureusement, absent des perspectives de développement du tourisme.
Il est vrai que le camping a longtemps été disqualifié par l’insécurité des années de sang qu’a vécues l’Algérie. Malgré la menace terroriste, avec 9 campings familiaux, la localité de Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès se taille la part du lion en matière de tourisme balnéaire. La forêt du Sahel de la localité de Zemmouri, coin enchanteur, est classée en tête des destinations les plus appréciées par les estivants, notamment les familles et les amateurs de camping, qui viennent y bivouaquer de différentes régions du pays, voire de l’étranger, comme c’est le cas pour les émigrés en vacances dans le pays.
Le cadre est agréable et convie à la détente et à l’évasion. Ce site naturel, à l’état encore sauvage, se trouve à 15 kilomètres à l’est de Boumerdès. Il s’étend sur une surface de 800 hectares répartis entre les localités de Zemmouri, Legata et Cap-Djinet. L’affluence constatée au niveau des centres de vacances de la région (campings et autres chalets) relevant d’entreprises publiques réputées est là pour conforter cette idée de site de villégiature par excellence. Le même constat est valable pour la forêt de Corso, rouverte à l’exploitation touristique à la faveur de la présente saison estivale, après avoir bénéficié d’une grande opération de lifting. Les campings des entreprises de Zemmouri accueillent à eux seuls des travailleurs de la quasi-totalité des wilayas du pays en compagnie de leur progéniture.
Tout comme les complexes touristiques et autres campings payants de la région. Le camping reste la formule la plus indiquée pour les familles à petite bourse. “Payer autour de 15 000 DA pour des vacances de 10 jours pour ma familles de 6 personnes me semble la meilleure formule que je puisse trouver”, nous explique un estivant. “Même s’il n’y a pas toutes les commodités qu’on peut avoir dans un complexe, le minimum existe”, ajoute-t-il. En effet, avec une tente de 6 places, un espace cuisine collectif, des sanitaires et quelques animations, le campeur peut passer un séjour satisfaisant. Dans les années 1970-80, on pouvait voir des familles de campeurs un peu partout sur le littoral. Pour eux, le camping était presque une religion.
C’est avec le terrorisme qu’ils ont dû tout arrêter. Aujourd’hui, ces mêmes familles n’aspirent qu’à retrouver cette passion.
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Vacances à tout prix
Par : Said SMATI
< Le teint bronzé, Karim vient juste de rentrer de vacances. Grâce à l’une de ses connaissances, il a loué une maison en bord de mer à Mostaganem où il a pu avec sa petite famille passer une quinzaine de jours. “Il ne faut pas croire que c’est donné. J’ai du débourser 3 000 DA la nuit. Pour le séjour, il suffit de faire le compte.” Mais Karim ne semble pas regretter. Cet accro de la mer ne peut envisager un été sans vacances. Chaque année, il s’arrange pour trouver la formule qu’il lui permet d’offrir à ses enfants le minimum de vacances. Dans sa jeunesse, c’était un globe-trotter adepte du camping sauvage. “En ce temps-là, nous plantions nos tentes sur les plages où nous profitions à la fois des vertus de la mer et de celles de la forêt. Pendant quatre semaines, nous nous coupions de la réalité citadine pour ne faire qu’un avec la nature”, se souvient avec nostalgie Karim, aujourd’hui quadragénaire. Hormis le camping organisé par les pouvoirs publics dans certaines plages de la côte, on ne retrouve nulle part le camping sauvage. Il est loin le temps où les jeunes s’adonnaient, l’espace d’un été au camping sauvage sur les plages. Aujourd’hui, même s’il arrive toujours à passer des vacances, Karim en a gros sur le cœur. “C’est à chaque fois un parcours du combattant pour organiser ses vacances”, s’insurge-t-il. En plus des finances, il faut également choisir l’endroit adéquat pour sa famille en termes de sécurité. Karim regrette l’absence de véritables campings familiaux en Algérie. “Il y a certes des camps de toile un peu partout.” Mais cela ne répond pas vraiment, selon lui, au standard que devrait exiger une famille. Pour finir, il nous dit être convaincu que “les attentes des citoyens en termes de vacances ne semble pas être la priorité des pouvoirs publics. La preuve : rien n’est fait pour soulager le citoyen dans sa vie de tous les jours”.
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Location d’appartements
C’est la surenchère
Par : Said SMATI
Pour la troisième année consécutive, le Ramadan s’invite en plein été, perturbant les plans des vacanciers. Au dilemme de la période (début juillet ou fin août) s’ajoute celui lié au choix de la destination.
Selon eux, le système D reste la meilleure méthode de se permettre des vacances en famille à un prix accessible. Les Algériens sont habitués à dénicher par eux-mêmes des occasions alléchantes. Souvent, le recours à la location d’un appartement dans une ville côtière est le meilleur choix. Les Algériens qui partent de chez eux tout en restant en Algérie vont prioritairement sur la côte. Un nombre réduit de wilayas de la côte a leur faveur. Béjaïa arrive en premier, viennent ensuite Jijel et enfin Oran. Ces dernières années ont vu l'apparition et l'expansion de ce phénomène nouveau, à savoir l'exploitation des habitations par leurs propriétaires pour accueillir des touristes durant la saison estivale pour les villes côtières et les vacances pour les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Ce phénomène a connu une courbe ascendante au fil du temps en raison, d'une part, de l'insuffisance enregistrée dans les structures d'hébergement touristique et le besoin de revenus supplémentaires pour les propriétaires, d'autre part. Ce phénomène a tellement pris de l’ampleur que de nombreux sites web se proposent d’offrir un éventail important d’annonces sur la location de maisons et d’appartements pour les vacances. Mieux encore, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, considérant la formule comme un moyen efficace pour augmenter les capacités d’hébergement des touristes, se propose même de renforcer l’activité. Selon un adepte de la formule, l’opération est devenue de plus en plus difficile. “Avant, je louais grâce à des amis qui me mettaient en contact avec leur connaissance.Il m’est arrivé de passer une quinzaine de jours à Béjaïa pour 15 000 DA. Aujourd’hui, le procédé s’est généralisé. On ne peut trouver une location à moins de 3 000 DA la nuit. Ces prix peuvent facilement atteindre les 6 000 DA la nuit”, déplore-t-il. La formule a le vent en poupe. Ce qui explique les prix qui prennent leur envol. Pour contourner cette progression des prix, les citoyens s’adaptent. Ils partent en vacances à 2 ou 3 familles pour se partager les frais de location de la maison.
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“le Grand Bleu” (Chenoua-Plage)
Une destination très prisée
Par : Smaïl BOUDECHICHE
En dehors des sorties du week-end, ce sont les camps familiaux qui sont le plus visés pour se permettre des vacances prolongées c’est-à-dire une semaine et plus, jusqu’à un mois. Un peu partout, ces camps se sont multipliés pour faire face à une demande très forte. C’est en fonction de l’éloignement et de l’environnement que les prix sont fixés. Plus vous vous éloignez et moins vous payez. À Chénoua-Plage, le camp familial Le Grand Bleu s’est acquis une bonne notoriété parmi les destinations les plus prisées.
Même avec votre argent, il faut se bousculer pour se payer un bungalow à 8 millions de centimes ou une tente à 6 millions. On mettra à votre disposition une bouteille de gaz, six matelas, une table et des chaises, de quoi se reposer et cuisiner. Bien sûr, il y a le sanitaire commun tenu propre. Il y a un arrangement pour les familles qui ne peuvent pas se payer ce prix anormalement élevé en proposant le séjour à la quinzaine à moitié prix. Nombre de familles préfèrent cette option plus économique et plus adaptée aussi en leur donnant la chance de passer un agréable séjour au bord de la mer. Le climat est ambiant. Le soir, il y a de l’animation culturelle pour les familles et surtout les enfants avec des veillées nocturnes.
Il y a aussi un restaurant, une cafétéria et des espaces aménagés pour accueillir les familles. Le campement est désiré aussi pour ses veillées prolongées jusqu’à une heure tardive sur la plage sous la fraîcheur des vagues. Au village de Chénoua-Plage quid des villas somptueuses, la plupart d’entre elles sont transformées pour des locations saisonnières, vu que cela rapporte gros. Elles sont louées à plus de douze millions l’étage. Si vous avancez plus à l’ouest, à Cherchell, les prix de l’appartement commencent à 4 millions le mois, alors que les places dans les campements peuvent être trouvés à un prix moindre par rapport à celui de Chénoua- Plage.
Les gens aux moyens limités se rabattent sur ces rivages à la recherche d’un endroit et d’une location à leur niveau pour pouvoir prétendre aussi à des vacances en bord de mer.
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