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Camus dans le narguilé, de Hamid Grine, 176 pages, 18 euros.
Collection Bel Horizon, dirigée par Yasmina Khadra.
Nabil, professeur de français, mène une vie tranquille avec son épouse et leurs deux enfants. C’est un intellectuel un peu aigri, dévoré par le remords de n’avoir jamais eu le courage de dire à son père combien il avait été dur et injuste avec sa mère, morte quelques années plus tôt.
Le jour des obsèques de son père, son oncle Messaoud, qui a profité toute sa vie des largesses de son frère, lui apprend qu’il n’est pas le fils de son père, mais… d’Albert Camus, son écrivain vénéré !
Persuadé que cette révélation n’a d’autre but que de le priver de son héritage, Nabil se prend pourtant à douter… Et s’il était réellement le fils de Camus ? Partagé entre la douleur de n’avoir pas connu son vrai père et la fierté d’être le rejeton de son héros, il mène l’enquête auprès de Boualem, le libraire, et de sa collègue Sarah, qui le conduit sur les traces de Camus, à Tipasa, et lui fait rencontrer son grand-père, qui connut bien l’écrivain.
Etonnant roman, qui aborde d’une façon très originale le rapport souvent complexe entre Albert Camus et l’Algérie, en le mettant en parallèle avec la quête impossible du père, et la réconciliation posthume avec celui-ci.
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