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Guerre d’Algérie, la déchirure, France 2, dimanche 11 mars, 20.45
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Pour célébrer le 50e anniversaire des accords d’Évian, France 2 propose une soirée autour du film Guerre d’Algérie, la déchirure, suivie d’un débat animé par David Pujadas aux côtés d’historiens et de témoins. Il y a fort à parier que ce documentaire, en deux parties de 55 minutes, fera date. Gabriel Le Bomin et Benjamin Stora ont en effet choisi de restituer tous les points de vue uniquement à l’aide d’images d’archives, privées ou publiques, françaises ou algériennes, et pour beaucoup inédites. Tel le premier plan qui montre des maquisards du Front de libération nationale (FLN) affairés à dynamiter un train.
Les deux auteurs, l’un cinéaste à qui l’on doit un long métrage remarqué sur la Première Guerre mondiale (les Fragments d’Antonin), l’autre historien spécialiste de cette période, ont su marier leurs talents pour faire comprendre ce confit. Ils en décryptent la spirale infernale : fin de l’empire colonial, redéploiement de la France vers l’Europe, naissance de la Ve République, conséquences liées à l’immigration, à l’arrivée des pieds-noirs ou au traumatisme vécu par les jeunes appelés du contingent. Le commentaire en voix off, dit par l’acteur Kad Merad, en restitue la portée tragique. Un grand moment. Où l’on vérifie qu’aucune force militaire ne saurait empêcher un peuple épris de liberté d’y accéder. « Je crois plus à la capacité du FLN à vaincre la France qu’à celle de la France à s’opposer à la marche de l’Histoire. » déclarait au début du conflit Mohamed Larbi Ben M’hidi, figure de proue du mouvement indépendantiste algérien.
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Jean-Claude Noyé - publié le 08/03/2012
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