En finir avec la clochardisation des villes
Le wali a adressé une mise en garde aux commerçants qui ont squatté les trottoirs en effectuant des extensions non autorisées.
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Des instructions fermes ont été données, dimanche dernier, par le wali lors de sa tournée de travail au niveau du chef-lieu de la wilaya de Tipasa, pour libérer les trottoirs et les ruelles de tous les bric-à-brac des commerçants qui ont envahi tous les espaces piétons allant jusqu’à empiéter sur les voies de circulation automobile et ce, afin de mettre fin à la clochardisation des villes. Le chef de l’exécutif de la wilaya, Mostefa Layadhi, a déploré que les communes soient toutes devenues des lieux de commerce à ciel ouvert. Il n’a pas hésité à s’adresser directement aux commerçants, en particulier ceux dont les échoppes sont implantées sur l’esplanade du port de Tipasa le long de la route menant du musée vers le parc archéologique, en les invitant à mettre fin aux extensions illicites sur les trottoirs construites qui avec du zinc, qui avec des branchages, allant jusqu’à installer leurs frigos et autres barbecues sur les trottoirs gênant ainsi la circulation des piétons et donnant une mauvaise image des villes devenues un immense bazar.
«Il faut en finir avec cette situation», a martelé le wali, qui a instruit les élus locaux ainsi que le chef de daïra à débarrasser les voies publiques des étals des commerçants, de démolir toutes les extensions illicites, d’intégrer les commerçants riverains du port dans le plan d’aménagement qui est en cours de réalisation et offrir une image digne d’un chef-lieu de wilaya, dont la partie historique est classée sur la liste du patrimoine de l’humanité depuis 1982. Le chef de l’exécutif n’a pas hésité à menacer de fermeture les commerces, dont les propriétaires ne respectent pas les cahiers des charges qui ne leur donnent aucun droit d’empiéter sur les espaces publics, tout en admettant qu’il n’est pas interdit d’installer, en période de beau temps, des tables et des chaises sur des terrasses, pour leurs clients désireux de s’attabler à l’extérieur.
L’installation de barbecues sur les trottoirs (devenue une grande mode par les temps qui courent) n’a pas manqué de porter préjudice non seulement à l’environnement avec, entre autres, le déversement de charbon à même le sol, les effluves de la graisse grillée qui ont envahi tous les espaces publics, mais gênent considérablement les piétons, en particulier les délégations étrangères en visite dans la ville. En effet, le musée de la ville, situé le long du parcours du touriste ainsi que son jardin, passages obligés de tout visiteur étranger à Tipasa, sont régulièrement envahis par les fumées des barbecues des commerçants qui n’hésitent pas à user et abuser de l’utilisation de la graisse pour exciter les papilles gustatives des citoyens en villégiature dans la ville.
Les responsables locaux devraient également mettre à profit cette opération pour sensibiliser les commerçants sur l’utilisation de bacs à ordures et autres sachets en plastique pour y mettre leurs ordures au lieu de les jeter à même le sol à l’entrée de leurs commerces, créant à longueur d’année des minidécharges. Cette action de salubrité publique devrait être menée et suivie par l’ensemble des acteurs, en particulier les services de la collectivité locale, ceux de l’environnement, la Chambre de commerce et de l’industrie, l’Union générale des commerçants et artisans (UGCAA) de la wilaya, afin de la rendre pérenne et servir d’exemple aux autres communes de la wilaya, notamment côtières, qui connaissent le même phénomène qui a gangrené toutes les villes.
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Djamel S.
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