Film Algérien Révolutionnaire et Anti-Colonial 1971.
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Film Algérien Révolutionnaire et Anti-Colonial 1971.
Rédigé le 29/06/2011 à 17:46 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le 29/06/2011 à 17:00 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
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L’Ecole nationale Supérieure Maritime (l’ENSM) de Bou Ismail ''constitue une fierté pour le secteur des transports'', a affirmé hier à Bou-Ismail (w. Tipasa) M. Amar Tou, ministre des transports.
Intervenant lors de la cérémonie de sortie de trois promotions de cette école spécialisée dans la formation des gens de la mer, en présence du wali et des ambassadeurs du Cameroun et du Sénégal, le ministre a félicité les 77 élèves sortants, dont des Africains avant de mettre en exergue ''le rôle déterminant de cette école dans le développement du secteur maritime et portuaire en Algérie ainsi que sa contribution à la formation de cadres de nombreux pays frères et amis''. Une école de cette envergure ''ne doit pas se satisfaire de ses réalisations mais plutôt aller de l’avant pour atteindre un niveau d’enseignement et d’innovation conformes aux performances et standards internationaux ''auxquels notre pays a adhéré, a toutefois souligné le ministre. Pour ce faire, a-t-il ajouté, des actions de mise à niveau ont déjà été programmées dans une perspective de réadaptation du statut de l'école, de ses besoins en équipements pédagogiques et en infrastructures modernes, dont celles lancées dans le cadre de la coopération.
Intervenant à son tour, le directeur de l’école a rappelé que ces promotions sont constituées de 26 lieutenants au long cours et 51 lieutenants mécaniciens (dont 21 lieutenants mécaniciens de première classe et 30 lieutenants mécaniciens de 2e classe) et de dix étudiants en poste graduation spécialisés en administration maritime. L’ENSM a délivré au cours de cette année 2.288 certificats de formation continue et 570 permis de conduire pour les bateaux de plaisance de catégorie A. Pour être en conformité avec son nouveau statut d’école nationale supérieure maritime, l'école ouvrira à partir de 2012 son premier laboratoire de recherche. Elle sera en outre dotée d’un nouveau simulateur de man£uvre (formation de pilotes et de commandants de marine), et d’un deuxième pour la manutention destinée au port qui viendront en appoint aux douze simulateurs existants.
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Rédigé le 29/06/2011 à 16:47 dans Divers | Lien permanent | Commentaires (11)
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« Soit je leur jette des cocktails molotov, soit j’informe »
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Amine Menadi a lancé en janvier 2011 sur Facebook un collectif citoyen : « Algérie Pacifique ». Son groupe a organisé deux des premières manifestations à Alger, les 13 et 15 janvier dernier. Interview.
Les manifestations du 13 et du 15 janvier 2011 à Alger sont les seules organisées par « Algérie Pacifique ». Amine Menadi tente désormais de rencontrer les personnes derrière les mouvements spontanés qui se lancent depuis la création de son groupe. « Mais il y a du travail. »
« Quand un jeune homme s’est fait tuer par une grenade lacrymogène qu’il a reçu en plein visage, vendredi 7 janvier à Bou Ismail, ma ville natale [à une quarantaine de kilomètres à l'ouest d'Alger], je me suis dit : “Soit je jette des pierres et des cocktails molotov, soit je fais autre chose.” C’est cet usage excessif de la force par le pouvoir qui m’a décidé d’informer, de dire ce qu’il se passe dans la rue.
Je voulais aider un jeune qui tentait d’organiser une manifestation par Facebook. Je me suis finalement retrouvé seul et j’ai créé “Algérie Pacifique”. Il s’agit d’un collectif, car on ne vit pas dans un climat politique dans lequel on peut organiser des manifestations. Le plus difficile, c’était de mettre les gens en confiance et d’être pris au sérieux par les médias.
Aujourd’hui, le mouvement est sorti de la Toile. A travers ce collectif, composé par une majorité d’étudiants, nous voulons sensibiliser les jeunes à l’intérieur des universités. Ils n’ont pas tous une réelle culture politique et, pour la plupart d’entre eux, ne sont pas rôdés au militantisme. Nous faisons en sorte qu’ils ne restent pas dans leur coin en attendant le changement. Mais nous n’organisons plus de manifestations. »
« Beaucoup se trouvent dans une situation précaire. Ils expriment leur ras-le-bol entre eux. Il s’agit de la première motivation de la mobilisation.
Ceux qui organisent les manifestations par contre sont ceux qui ont suivi des hautes études. Ils ont un certain niveau de culture, ils s’intéressent à l’étranger et voient ce qu’il se passe en dehors des frontières algériennes. Ils veulent que ça change aussi chez eux. Ce sont les plus investis. Ils posent les bases sur lesquelles bouger. Ils prennent le temps d’analyser, pour ne pas faire de bêtises, comme par le passé. A chaque fois, les jeunes ont l’impression que leurs actions ne leur profitent pas. Ils ont peur que leur mouvement soit récupéré par d’autres. »
« Je fais partie de cette génération qui ne touche pas à la politique. Je m’y connais plus en politique française qu’en politique algérienne ! Mais maintenant, j’y pense, oui. Même si je ne m’identifie à aucun parti politique existant. Il faudra créer du neuf et pour cela, je veux d’abord voir comment évoluera la situation. A l’heure actuelle, aucun parti ne peut réellement apporter un changement. Je ne vois même pas lequel pourrait être renforcé.
Ce que j’observe aussi, c’est que les jeunes veulent maintenant prendre des responsabilités. Dans les syndicats par exemple. En politique, des mouvements se mettent en place.
Pour l’heure, il n’y a que des belles paroles. C’est de l’hypocrisie. Il n’y a pas d’évolution en politique. A chaque fois, on prend les mêmes et on recommence. Selon moi, nous ne sommes pas dirigés par un gouvernement, mais par un clan qui se fait de l’argent. Je mets au défi n’importe quel ministre de sortir ses factures téléphoniques ! Ils ne téléphonent pas pour le bien du pays, mais pour leur business personnel.
Si les gens parlaient franchement, je m’y retrouverais : j’ai des coups de gueule, je dis aux gens ce que je pense. Je ferai de la politique si cette situation change. Mais à cette condition seulement.
Maintenant, il faut maintenir la pression. Une brèche va finir par s’ouvrir et nous pourrons peut-être revoir la Constitution et organiser des élections. »
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/AGO
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Rédigé le 28/06/2011 à 20:48 dans Divers, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
... des tribus berbères éparpillées sur les pentes escarpées des monts Dahra et de l'Ouarsenis, sur les départements : Ain Defla-Tipaza-Chéliff. ...
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Mémoire sans écriture est une somme de contes oraux constituant une partie du corps et de l’âme culturel, spirituel et profane, des tribus berbères éparpillées sur les pentes escarpées des monts Dahra et de l’Ouarsenis, sur les départements : Ain Defla-Tipaza-Chéliff. Il s’agit de contes oraux couvrant la période allant du débarquement de l’armada française à Sidi Fredj jusqu’aux « Enfumades » des grottes des monts Dahra, soit de 1830 jusqu’à 1850, conservé et transmis oralement, de génération à génération, jusqu’au début des années 60 du siècle dernier.
N’ayant ni les compétences scientifiques requises ni mandat pour nous exprimer au nom et pour le compte de l’ensemble des tribus de cette vaste région, notre modeste connaissance du sujet est essentiellement empirique et se limite aux tribus de la vallée de Kellal, arrière pays de Gouraya, département d’Orléanville à l’époque coloniale, actuellement de Tipaza. En effet, nous sommes né et vécu parmi elles jusqu’à l’âge de 18 ans, jusqu’à 1964.
Il s’agit de tribus qui avaient des règles et des coutumes morales nobles et respectées par tous. Durant les hivers, une poigné de glands ou de figues sèches et une gorgée de petit lait chèvre suffisaient à leur survie. « Il est rassasié comme à la saison des fèves » dit un adage. Voler, mentir, corrompre et autres délits et crimes, aujourd’hui largement répandus dans la société algérienne, n’avaient de place dans culture traditionnelle de mes ancêtres.
Ces contes m’ont été enseignés par mon père qui les tenait de mon grand-père, etc. Selon ses récits, non écrits, avant 1830, mes ascendants se trouvaient installés sur des terres grasses, proches de Sidi Fredj, du lieu de débarquement de l’armada française, sans doute à Staouéli. Il en existe plusieurs variantes de ces contes, je reprends donc ici celle de ma tribu, tels qu’ils m’a été enseignée par mon père :
« Avant le débarquement des français, « El Beylik » (le régence d’Alger de la « Sublime Porte», se trouvait dans un état de déliquescence avancée. L’administration véreuse et les mercenaires du bey, souvent d’origine étrangère, d’une autre culture, ne recevaient plus leur solde et leur hiérarchie avait perdu leur contrôle. Ils subvenaient à leurs besoins alimentaires et autres (charnels ?) en recourant à des expéditions punitives et au racket des populations proches de leur garnison. Donc, en 1830, le divorce entre les populations autochtones algériennes et le Beylik était prononcé, en dernier recours, aux torts exclusifs de la régence turque.
Lorsque l’armada française (quelques 650 bateaux) perse les brumes de l’horizon maritime Nord et fonce vers le golfe de Sidi Fredj pour y déverser leurs cargaisons : multitudes de soldats, d’innombrables chevaux, des batteries de canons montés sur chariot… les populations riveraines du lieu de débarquement ont cru voir arriver sinon des sauveurs du moins des tyrans moins cruels que les mercenaires et les administrateurs beylicaux. Les plus audacieux et les plus curieux des spectateurs ont accouru à la rencontre des nouveaux venus pour les identifier et connaître leurs visées. Dès le contact établi, ils sont abattus, décapités, leur tête embrochées au bout de piquets, portés par des soldats et agitées devant des femmes et des enfants pour les terroriser. Bétail, gourbis, récoltes et arbres fruitiers, seront, respectivement : pillé, incendiés et dévastés.
La barbarie des nouveaux concurrents se repend par le « Téléphone arabe » comme une traînée de poudre dans les kasbahs (groupe d’habitations précaires) voisines. Leurs misérables habitants s’emparent, à la hâte, de ce qu’elles avaient de plus précieux, notamment de leurs enfants, de quelques provisions alimentaires, de leurs animaux, indispensables à leur survie, fuient vers l’Ouest.
Fuite et stratégie de survie. Dans leur fuite, les populations poursuivies vont emprunter des ruses à certains animaux, notamment aux chacals et aux perdrix. En effet, quand un couple de chacals a des petits dans sa tanière et de perdrix des œufs dans son nid, en présence d’ un prédateur, humain ou animal, qui s’y s’approche, le quadrupède simule une ou deux pattes cassées et le volatile une ou deux ailes brisées, se jette devant le prédateur qui croit avoir à faire à une aubaine, à une proie facile, se dévie de sa trajectoire pour la poursuivre. Une fois le prédateur éloigné de la tanière ou du nid, l‘animal simulateur retrouve pleinement l’usage de son ou de ses membres, sa vitesse de croisière sur terre pour le chacal et dans les airs, pour la perdrix.
Les populations poursuivies femmes, enfants, vieillards, malades, affamés, surchargées, fatigués, sont contraintes de faire halte dans un endroit qu’elles croient sûr, de déposer leurs lourds fardeaux pour reprendre des forces. Les hommes valides se relayent pour faire le guet. En cas d’approche de l’ennemi, pour alerter les tribus fugitives de sa mortelle présence, ils crient, tambourinent sur des objets creux, tirent quelques coups de feu à l’aide de pétoire berbères de fantasia, avant de détaler dans la direction opposée au campement où se trouvent les individus vulnérables, espérant ainsi attirer dans leur sillage leurs cruels poursuivants.
Cependant, les braves guerriers ignoraient la portée des armes des agresseurs. Ils le provoquaient de trop près. Aussi se faisaient-ils tuer ou blesser à chaque opération. Les tribus rattrapées sont purement et simplement exterminées, sans distinction d’âge ou de sexe. De 1830 à 1850, mes ancêtres ont enduré une bonne centaine d’agressions de ce type et perdu plus des deux-tiers de leurs membres.
Des tribus qui ont été pourchassées de la vallée du Chéliff par le même ennemi ont fui vers l’Est. Les deux groupes ont dû se rencontrer quelque part entre Gouraya et Damous et échanger des informations, notamment sur les « Enfumades ».
Les enfumades. Mon père n’a jamais cité le nom de la grotte « Enfumée » ni son emplacement géographique exact. Il a seulement indiqué qu’elle se trouve dans la montagne, à l’Ouest de Gouraya. Voici le récit de l’une des variantes « D’enfumade» de grotte :
« … En hiver, pendant qu’il fait froid et la terre recouverte de neige : femmes, enfants, vieillards, accompagnés de leurs animaux domestiques, sont allées se réfugier dans une grotte. Les hommes valides étaient peu nombreux. Les quelques survivants se relevaient pour faire le guet à l’extérieur. Tandis l’ennemi surgi à l’aube. Les guetteurs font du tapage pour alerter les occupants de la grotte, à les faire fuir avant que le cruel ennemi ne les surprennent dans leur caverne. Sans doute trahi par des traces de pas d’hommes et de sabots d’animaux, les assaillants se sont dirigés, au pas de course, vers la Grotte avant que ses occupants l’aient désertée. Son entrée été barrée par des soldats armés de fusils, de hache et de sabres. Ses misérables occupants sont informés sur des cas « D’enfumade » de grotte qui ne laisse pas de survivants.
Tandis que des soldats s’activent à couper du bois à et l’empiler devant l’entrée de la caverne, ses occupants, qui se savent condamnés, tentent une sortie en force de leur piège. Ils sont empêchés et repoussés à coups de haches vers ses entrailles.
En dernier recours, un Monsieur âgé, une main levée vers ciel, sans doute pour indiquer aux agresseurs que sa démarche était pacifique et l’autre appuyée sur une houlette de berger en guise de béquille, pour souligner son grand âge, sort de la grotte et fait quelques pas vers un groupe de soldats, qui semblaient être des officiers, peut-être voulait-il leur indiquer que la grotte ne contenait que des femmes et des enfants, ou cas ou ils douteraient de sa bonne foi, de les inviter à aller vérifier par eux même. Le vieil homme, qui porte sur ses maigres épaules tous les espoirs des malheureux occupants de la caverne est suivi par d’innombrables pairs d’yeux, sera abattu, décapiter, sa tête embrocher sur un piquet, des soldats vont l’agiter devant l’entrée de la grotte pour effrayer et les repousser vers l’intérieur.
L’entrée de la cavité surpeuplée sera obstruée par des fagots de Bois qui seront immédiatement mis à feu. Des cris d’enfants des gémissements de femmes, des hurlements d’anomaux domestiques, d’abord assourdissants, déchirent et trouvent échos dans la montagne ensuite ils baissent progressivement jusqu’à extinction complète. Une fois la fumée dissipée et la grotte froidie, les soldats pénètrent à l’intérieur pour sortir les cadavres de femmes, d’enfants et vieillards pour les aligner à l’extérieur où ils seront décapités et abandonnés.
Pourquoi la mutilation des cadavres ? Pour l’histoire écrite, Saint Aranud l’a ordonnée dans l’intérêt des victimes. Selon lui, un corps entier, avec sa source « …D’idées noires », avec sa tête, n’ira pas au paradis. En revanche, dans la culture sans écriture de ma tribu, les roumis ont coupé les têtes de leurs victimes pour ne pas être reconnus par elles le jour du jugement dernier.
Mon père m’avait enseigné qu’il n’y avait eu aucun survivant dans la grotte. Alors d’où tiens-tu : qu’un vieillard avait tenté de parlementer, que les corps ont été décapités… lui avais-demandé ? Avant de me répondre, en guise de bon point, il m’avait offert une bonne poignée de figues sèches et m’avait donné un jour de délai pour réfléchir, si je ne trouvais pas réponse, il allait m’aider à la trouver. Le délai avait couru, je ne l’avais pas trouvée tout seul. Il m’avait rappelé qu’il y avait des guetteurs à l’extérieur de la Grotte, qui ont vu sans être vus et témoigné.
Certaines sources historiques indiquent que l’une des grottes des monts Dahra « Enfumées » par les hordes du colonel Pélissier, a fait 750 victimes.
Ce récit de l’enfumade de la grotte était si émouvant que ma mère interdisait à mon père de me l’enseigner. Il passait outre son injonction en lui précisant qu’il s’agit de l’histoire de ses ancêtres, qu’il avait le devoir de la transmettre à ses enfants afin eux-mêmes l’enseignent aux leurs. Un siècle après les faits, à chaque fois que mon père me l’avait récitée, je voyais mes parents sinon éclater en sanglot du moins ils se retournaient pour essuyer discrètement leurs larmes.
Les survivants de ma tribu vont s’installer sur des flans escarpés de montagnes, sur des terres sans intérêt et inaccessibles à leurs impitoyables poursuivants. Ils vont tenir conseil et faire le bilan de leur misérable sort du moment et prononcer des prophéties sur l’avenir qui vont avoir un impacte étonnant.
Constat d’échec. Les survivants de ma tribu tiennent conseil et décrètent que leur défaite était conforme à la volonté d’Allah. Cependant le tout puissant ne permettra jamais aux mécréants de dominer durablement des musulmans. Pour eux, Allah, quand il jugera utile, donnera naissance à une génération de combattants musulmans qui vont défaire et repousser l’ennemi d’où il était venu. « Mais quand est-ce qu’Allah donnera le jour à cette génération et comment allons-nous la reconnaître ? » se demandent les plus impatients.
Prophéties. Selon les sages de ma tribu, le signe du déclin de leur ennemi commencera quand : « Ibniou oua àalliou imchiou oua ikhéliou » (quand il entreprendra de grands travaux). Il s’agit en fait d’une expression qui, sans doute, signifie qu’il va se trouvé piégé dans une combinaison mortelle, produire son propre poison, faibli par ses contradictions et dissout dans le vice et la luxure.
Mon père, surtout ma mère, depuis mon enfance, m’ont toujours dit : « Un matin, tu te lèveras, à la place du drapeau des roumis tu y verras le drapeau algérien claquer au vent cependant les nouveaux maîtres de l’Algérie seront plus cruels et plus injustes que leur prédécesseurs ». Un matin, je me suis levé, en lieu et place du drapeau français j’ai vu le drapeau algérien claquer au vent, des collabos du colonialisme et des enfants de ses soubrettes… confisquer : les pouvoirs locaux, les villas, les meubles… de leurs maîtres.
Ma mère, cuisinière de la révolution pendant quatre ans, de 1957 jusqu’à 1960, sera arrêtée, conduite au Bois Sacré où elle sera retenue en otage pendant huit, d’avril à septembre 1959. Huit mois durant lesquels elle sera livrée à des sévices d’une extrême cruauté : torture physique, psychologique et privations fréquentes d’eau et de nourriture. Elle sera libérée brisée de manière irréversible en septembre 1959. Elle agonisera des suites de ces sévices pendant trois ans d’abord à l’hôpital de Gouraya avant d’être transférée à l’hôpital de Cherchell où elle décèdera en septembre 1963.
Ainsi, La guerre de libération l’Algérie m’a ravi : mon père, ma mère, mon frère Mohamed, mon patrimoine a été confisqué et ma maison incendiée par les forces coloniales.
En 1958, j’ai distinctement entendu, Djelloul Abidat, l’un des responsables zonaux de la zone 4 de la wilaya 4 et le commandant si Lakhdar, prier Allah de les faire tomber au champ d’honneur avant de connaître le déshonneur et de subir les outrages des nouveaux maîtres de l’Algérie en marche forcée vers le pouvoir absolu. Ils étaient désespérés et m’avaient averti que les nouveaux dirigeants qui se préparaient à confisquer l’indépendance et à instaurer un pouvoir absolu, allaient être au mois aussi cruels et aussi injuste que les pires de leurs prédécesseurs coloniaux. Allah a exhaussé leurs prières. Trahis par ceux qu’ils croyaient être leurs compagnons, le responsable zonal, Djelloul Abidat et le commandant Si Lakhdar sont tombés au champ d’honneur, avant de connaître le déshonneur et de subir les outrages des nouveaux despotes algériens ?
Quelques semaines après les accords d’Evain, le 22ème RI (régiment d’infanterie) déserte la base du Bois Sacré. Arbouze, à la tête d’une escouade des forces locale, en attente de démobilisation ou de réaffectation, succède au criminel Jean Lacoste. Le nouveau maître du Bois Sacré, toujours assisté d’un jeune kabyle, qui lui servait de chauffeur et d’aide de camp, va se livrer à des crimes odieux : prise d’otage, demande de rançon, assassinats, confiscations de biens de ses victimes, etc. Il donnait la mort à ses victimes par strangulation à l’aide de leur ceinture. Il abandonnait leurs dépouilles à l’air libre, sur une plage ou dans un vallon mitoyens à la résidence du Bois Sacré.
Il y avait à Gouraya un couple de français, les Guilhem, qui n’avait ni enfant ni relation en Métropole. Il ne vivait que de la sueur de son front. Monsieur était artisan peintre en bâtiment. Il travaillait seul. Il n’avait ni ouvrier, ni voiture. Il transportait ses futs de peinture sur ses maigres épaules ou sur une brouette. Il était propriétaire d’une humble masure qui est mitoyen à l’hôpital de Gouraya. Pour déposséder le couple de sa maison et la vendre à vil prix à une famille qui n’avait aucune lin de parenté avec lui Arbouze, toujours flanqué de son chauffeur et aide de camp, va d’abord enlever, assassiner, jeter le corps du peintre dans un vallon mitoyen du Bois Sacré. Par suite, il va revenir sur ses pas, pour enlever, assassiner, jeter le corps de Madame Guilhem au fond d’un puits.
Pour avoir dénoncé ses odieux crimes, me voici arrêter, diriger vers le Bois Sacré où je serai séquestré et atrocement torturé. Il ordonne à son aide de camp de m’infliger 21 coups de nerf bœuf profilé au carré. Je mesurais 169m. et pesais 48 kg tout habillé. Les 21 coups de cravaches m’avaient infligé autant de plaies profondes, jusqu’à l’os par endroits, sur tout le buste. Elles se sont infectées. Elles m’ont occasionné des douleurs atroces. Pendant un mois, je ne pouvais ni dormir allongé sur aucun côté, ni même porter une chemise.
Même sous la torture, je continuais à regarder mon tortionnaire dans les yeux et à énumérer, avec force preuves, ses crimes. Sans doute avait-il jugé que j’étais un témoin gênant, il avait décidé me éliminer physiquement. Toujours assisté de son chauffeur et aide camp, il m’embarque à bord d’une Peugeot 403 et me dirige vers le lieu de mon exécution, sur une plage où Jean Lacoste enfouissait ses victimes. Une fois rendu sur le sinistre lieu, d’ d’un violent coup de pied, il m’éjecte de la voiture et me demande d’avancer tout en vociférant des injures à l’adresse du peuple algérien qu’il qualifie de «Tahhane » (de cocu). « Je donne ça, me montrant son pistolet, à ma femme, elle mettra ce peuple Tahhane à genou », a-t-il proféré.
Le matin même, sur la plage, j’avais constaté la présence de deux cadavres fraichement assassiné par strangulation à l’aide de leur ceinture et abandonnés à l’aie libre. A environ dix mètres des deux dépouilles, leur bourreau et bientôt le mien m’ordonne de stopper. Il vocifère à son aide du camp : « Nahilou essebta » (enlève lui la ceinture). Le jeune kabyle reste figé. Au moins en quatre reprises, en haussant le ton, Arbouze répète à son assistant le même ordre, qui reste immobile. Arbouze dégaine son pistolet et menace d’abattre un subalterne désobéissant, qui reste froid comme une statue de marbre. Tandis au loin une autre Peugeot 403 arrive en toute vitesse, s’arrête à notre niveau, deux portières s’ouvrent, deux moudjahidin en descendent, pistolet mitrailleur à bout de bras, avertissent mon bourreau : « Avant de toucher à un seul cheveu du petit Aissa, il faudra d’abord nous passer sur les corps », ont-ils lâché.
Pour sa défense, Arbouze m’avait qualifié de « Germe de congolisation de l’Algérie ».
Je ne dois riens aux deux djounouds qui, informés des mes déboires, sont arrivés à temps pour me délivrer d’une mort certaine. C’était leur devoir. Je leur avais sauvé la leur auparavant. Et c’était mon devoir ! Quant au jeune kabyle, à l’assistant d’Arbouze, il était le complice de toutes les basses œuvres de son supérieur. A son corps défendant, il m’avait infligé 21 coups de nerf de bœuf et temporisé environ 10 minutes, c’est peu mais suffisantes à l’arrivé de mes sauveurs. Ma dette à son égard doit se limiter à prier Allah de lui pardonner ses crimes. J’étais innocent ! Je ne lui dois rien d’autre ! D’autant plus que dénoncer des crimes cruels et injustes du successeur du criminel Jean Lacoste relevait et relève encore d’une noble cause, c’était et c’est encore ma façon de rendre hommage à la mémoire pure de nos martyrs, parmi eux, mes père et mère et mon frère Mohamed. Je précisé ici que j’ai survécu à la guerre d’Algérie par miracle. .
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Rédigé le 25/06/2011 à 23:14 dans Guerre d'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
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Albert Camus: nouveaux regards sur sa vie et son œuvre ...
books.google.com/.../A_la_rencontre_d_Albert_Camus.html?...
ou :
Rédigé le 25/06/2011 à 22:26 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
Hugh Roberts. Directeur du bureau Afrique du Nord de l’International Crisis Group
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L’armée est source du pouvoir politique en Algérie. C’est le militaire qui donne mandat aux civils et non pas les citoyens. Tous les gouvernements successifs tiennent leurs mandats des militaires.
Un ministre doit sa nomination à un militaire et par voie de conséquence, il n’est pas comptable devant le peuple. Il n’a de compte à rendre qu’à celui à qui il doit sa nomination.» C’est l’analyse avancée par le politologue britannique, Hugh Roberts, du International Crisis Group, lors de son intervention, avant-hier, aux Débats d’El Watan.
Le pouvoir hégémonique de l’armée «empêche l’exercice politique», estime Hugh Roberts. Une situation qui résume l’antagonisme entre le pouvoir formel et fragile du civil face à celui informel prééminent du militaire. La problématique du rapport entre le politique et le militaire, qui trouve ses origines durant la guerre de Libération nationale, est incontestablement le trait marquant de la vie nationale. «Elle se pose de manière constante depuis l’indépendance de l’Algérie», estime M. Roberts. Si le congrès de la Soummam a tranché la question en affirmant la primauté du politique sur le militaire, le militaire l’emporte toujours sur le politique. Le théoricien du principe de primauté du politique sur le militaire, Abane Ramdane, en a fait les frais. «Son destin tragique est dû au manque de soutien, à son point de vue», soutient le politologue britannique. Cet état de fait est la conséquence de «la faiblesse des élites politiques par rapport aux militaires.
Il faut remonter à la fameuse réunion des colonels, lors de la crise du GPRA en 1958, où la faiblesse des forces politiques du GPRA a vu ces derniers obligés de faire appel aux militaires pour arbitrer une crise interne», analyse le directeur du bureau Afrique du Nord de l’International Crisis Group. Depuis, le destin de l’Algérie se trouve tributaire de ce conflit aux conséquences souvent dramatiques. «Tous les présidents (Ben Bella, Boumediène, Chadli) ont essayé de solutionner ce problème, mais toutes les tentatives se sont soldées par des échecs», souligne Hugh Roberts. Pour que les élites civiles puissent exercer leurs fonctions, devenues plus exigeantes, «il faut qu’elles ne souffrent plus de l’infériorité par rapport aux militaires», préconise le politologue britannique. «Les civils ont tendance, et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie, à être cantonnés dans des rôles secondaires alors que les militaires jouent un rôle central», précise-t-il. D’où l’urgence d’en finir définitivement avec cet élément de mépris du militaire vis-à-vis du civil qui remonte jusqu’à la guerre de Libération.
Hugh Roberts estime que le rapport entre les deux groupes (politique–militaire), dans l’absolu, n’est pas fatalement conflictuel. «Il est urgent de renégocier la nature de ce rapport en le posant en fonction de la faiblesse des forces politiques, plutôt que de dénoncer le pouvoir exagéré des militaires», propose-t-il. Cette démarche permettrait, selon lui, de soulever le problème des institutions et du rôle qu’elles doivent censer jouer, et la question de la représentation politique que ses institutions devraient incarner. Le directeur du bureau Afrique du Nord de l’International Crisis Group, Hugh Roberts, préconise de «doter les institutions de réels pouvoirs». Un vrai Parlement doit être l’acteur central da la vie politique. «Un vrai Parlement est capable de prendre les grandes décisions, aux lieu et place d’une existence symbolique de l’actuel Parlement qui a un rôle de légitimation des décisions prises ailleurs», recommande le conférencier. Il juge venu «le moment où les citoyens doivent donner le mandat au gouvernement. Pour ce faire, M. Roberts invite à une démarche créatrice qui consiste à renforcer les institutions pouvant permettre aux élites politiques d’être capables de prendre les grandes décisions. Le législateur doit tenir son pouvoir de la population et en finir avec le déséquilibre qui caractérise les pouvoirs, où l’Exécutif est surdéveloppé par rapport au législatif et le judiciaire fait office de pouvoir subordonné», exhorte Hugh Roberts. «Cela ne pourrait que renforcer l’Etat et améliorerait son rapport à la société», assure-t-il.
Le choix de la légitimité démocratique
L’armée qui occupe une position hégémonique dans la vie politique nationale renvoie, par ailleurs, à la question de légitimité où la participation à la guerre de Libération a, depuis tout le temps, constitué l’argument central dans la justification de l’accaparement du pouvoir politique. «Les discours politiques restent préoccupés par cette question qui divise, alors qu’il est plus important de poser la question centrale qui consiste à dire comment gouverner les Algériens», reproche Hugh Roberts. «La proclamation de Bouteflika sur la fin de la légitimité révolutionnaire qui vient de la participation à la guerre de Libération était importante, mais quelle est la solution de rechange ?» s’interroge l’orateur. L’alternative réside dans la légitimité démocratique. «Il est impératif pour l’Algérie, en tant qu’Etat, de faire le choix de la légitimité démocratique aux lieu et place de courir le risque de chercher une légitimité internationale qui figure, de plus en plus, dans les discours des puissances occidentales», prévient le politologue en évoquant l’exemple égyptien d’avant la révolution où le fils du raïs, Gamal Moubarak, est allé chercher l’approbation chez les autres forces extérieures pour être intronisé président.
Il fait savoir que «les élites politiques se tournent vers des forces extérieures de légitimation et c’est valable aussi pour l’Algérie, d’où la nécessité de renégocier les rapports militaires-politiques». Pour lui, l’armée algérienne fait face à un choix stratégique. Elle doit faciliter l’avènement des forces politiques démocratiques réellement représentatives et laisser faire la volonté populaire à travers des élections sérieuses. «Il convient de ne pas fournir des prétextes aux puissances étrangères d’intervenir. Car dans le système international actuel, les puissances internationales s’arrogent le droit d’ingérence d’où la nécessité de faire le choix d’une légitimité nationale basée sur la démocratie», prône Hugh Roberts. Un Etat démocratique où seuls les citoyens donnent le mandat et le retirent à travers des élections réellement démocratiques, est la condition sine qua non pour rendre l’Etat à la société. Le politologue Hugh Roberts, en fin connaisseur de l’Algérie, conclut son intervention sur une touche d’espoir, en estimant que le monde arabe «vit, en ce moment, la fin d’un cycle historique et le début difficile de quelque chose».
La nature oligarchique du régime a rendu difficile la contamination de l’Algérie par les révolutions arabes, analyse Hugh Roberts.
Les Tunisiens et les Egyptiens ont pu chasser Ben Ali et Moubarak du pouvoir parce qu’ils incarnent le pouvoir.
«La nature oligarchique du régime explique le fait que l’Algérie n’est pas contaminée par les révolutions arabes.»
Il ajoute aussi que «l’expérience tragique algérienne des années 1990 fait que le pays hésite à se lancer dans cette dynamique» qui s’empare du monde arabe.
M. Roberts propose de favoriser «la réflexion collective et nationale», trouvant «positif» le «débat engagé en ce moment à travers les consultations politiques».
Il ne manque pas de souligner également qu’une bonne partie des élites politiques au pouvoir «ne connaissent que l’auteur du Prince, Nicolas Machiavel, alors qu’il y a d’autres pensées politiques» dans lesquelles il faut puiser les bonnes idées.
Par ailleurs, le politologue britannique insiste sur le caractère non violent des mouvements tunisien et égyptien qui leur a donné une force morale.
Hugh Roberts qui dit son penchant pour l’Etat-nation, «alors que les Britanniques ont du mal à comprendre les nationalismes des autres pays», pense que l’objectif de la guerre d’Algérie était d’ériger un Etat-nation souverain. «Il ne faut pas négliger le potentiel démocratique du projet national», répond le politologue à la question de savoir «si le rapport entre le politique et le militaire n’est pas déterminé par la violence qui est au cœur de tout nationalisme».
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Hacen Ouali
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Rédigé le 25/06/2011 à 21:48 dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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Édition numérique réalisée le 2 avril 2010 à Chicoutimi, Ville deSaguenay, province de Québec, Canada.
Rédigé le 21/06/2011 à 17:44 dans Camus | Lien permanent | Commentaires (0)
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Entre mer et montagne, le parc archéologique qui s’étend sur 70 hectares abrite des vestiges de la ville romaine ainsi que des restes du comptoir phénicien du VIe siècle avant J.-C. L’entrée du site qu’on atteint à partir de la route nationale se trouve à l’est des ruines, près des restes d’un grand amphithéâtre, l’un des plus récents édifices de la ville romaine. De là part la Decumanus Maximus, l’une des deux voies principales de Tipaza, dans le prolongement de la route qui reliait Icosium à Caeserea.
Juste avant l’entrée dans l’antique Tipaza, un sentier grimpe en escalier vers la partie la plus ancienne de la ville où on a retrouvé dans les vestiges d’une basilique judiciaire du IIIe siècle après J.-C. la mosaïque des esclaves exposée au musée de Tipaza.
S’y trouvent également les restes d’un forum en bon état et d’un capitole. Un arc monumental, disparu, marquait l’entrée de la ville. De chaque côté de la rue au dallage devenu irrégulier, à gauche de l’amphithéâtre, on observe les traces de deux temples dont l’un a été recouvert par une basilique chrétienne. En suivant la Decumanus Maximus, on parvient au Nymphée, une fontaine en marbre, alimentée par un aqueduc, qui devait être majestueuse de par sa taille et sa conception. Près de la porte de l'Ouest, le mur d’enceinte de la ville est rappelé par la présence des restes de deux tours de défense. Tout près se trouvait une nécropole des Ier et IIe siècles après J.-C. La porte de Caeserea, celle de l’ouest, marquait la limite occidentale de la cité. Au-delà se trouvaient les nécropoles. Les tombes découvertes à 200 m au nord de cette partie de l’enceinte ont livré du mobilier exposé au musée. A 800 m plus à l’ouest, près de Tipaza-Plage, on a retrouvé dans un caveau creusé au niveau de la mer des fresques en très bon état sur lesquelles on peut admirer un paon, des oiseaux et beaucoup de fleurs évoquant de merveilleux jardins.
Dans le théâtre construit sur une hauteur proche de la porte de l’Ouest, il ne reste que quatre rangées de gradins mais la scène et les arcades sont en bon état. De là, un sentier se dirigeant vers la mer mène à la grande basilique chrétienne après avoir dépassé un puits et une piscine. Dominant une colline, la basilique a été édifiée au IVe siècle après J.-C. Ses neuf nefs séparées par des colonnes soutenant des voûtes, ses 52 m de longueur et 42 m de largeur la rendent remarquable. Au nord du bâtiment, juste avant la tour qui marque l’angle nord-ouest de Tipaza, on trouve les restes d’une chapelle, d’un baptistère dans lequel on descendait par des degrés, de dépendances…
Plus loin, après l’enceinte, encore un cimetière chrétien où certains caveaux creusés dans le rocher doivent être antérieurs au christianisme. Cette nécropole abrite également les restes d’un mausolée circulaire et d’une chapelle dont les mosaïques sont exposées au musée des Antiquités à Alger.
Au centre des ruines de Tipaza, le cardo est la seconde voie principale qui descend de la Decumanus Maximus vers une esplanade en bord de mer, le point de vue peut-être le plus célèbre. Au hasard des accidents de terrain et de dallage, on peut observer le système de distribution d’eau et d’égouts. On longe, sur la gauche, les thermes qui précèdent un sentier qui mène à la basilique chrétienne d’où la vue sur le site et la baie est extraordinaire. Plus loin, ce sont les restes d’un petit édifice dont on reconnaît surtout l’escalier monumental, d’autres thermes moins spacieux que les précédents, des villas dont la villa des fresques où il ne reste aucune fresque…
De retour près de l’entrée, ou la sortie, on visite un petit jardin-musée où sont exposés des fragments de bâtiments comme des chapiteaux, des jarres ou des sarcophages trouvés sur le site et dans les environs.
A 1 km à l’est du site principal, une basilique a été édifiée sur une nécropole en bordure de mer en l’honneur de Salsa, une jeune fille devenue sainte qui avait été jetée à la mer par les habitants de Tipaza pour son « activisme » chrétien. A proximité, une chapelle est dédiée aux saints Pierre et Paul.
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Rédigé le 21/06/2011 à 16:54 dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0)
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Tout le mode sait que la pagaille urbanistique a une seule origine : la non-application des lois. L’arsenal juridique existe. Mais de tout temps, les élus locaux, l’administration, les walis, les ministres, se sont tacitement mis d’accord pour fermer les yeux.
Les Assises nationales de l’urbanisme. Encore une fumisterie qui ne servira certainement pas à grand-chose. Sinon de faire valoir au ministre de l’habitat et ses collaborateurs qui, le temps de cette grand-messe au palais des nations, auront toute latitude de dégoiser à n’en plus finir sur l’anarchie urbanistique de nos villes. Ces assises sont d’autant plus inutiles que le diagnostic est posé et reposé par les urbanistes, les architectes, les promoteurs, les maçons, les algériens et tutti quanti. Quasiment toutes les constructions réalisées après l’indépendance, qu’elles soient le fait de l’état où du privé, sont un défi, un vulgaire pied de nez aux principes d’harmonie, d’homogénéité esthétique et urbanistique.
Si bien qu’en 50 ans, nous n’avons pas été en mesure de bâtir une seule ville digne de ce nom, sinon des cités-dortoirs, masses hideuses et vulgaires de béton déployées dans tous les sens.
Le choc est à ce point violent pour les regards et pour les consciences qu’on est à la fois admiratif et nostalgique devant tant de beauté que dégagent encore les ruines romaines de Tipasa, des cités turques comme La Casbah ou encore les villes coloniales. Quand Noureddine Moussa parle de renforcer le contrôle urbanistique, en créant de nouvelles instances, il fait visiblement fausse route. À moins de vouloir noyer le poisson.
Car tout le mode sait que la pagaille urbanistique a une seule origine : la non-application des lois. L’arsenal juridique existe. Mais de tout temps, les élus locaux, l’administration, les walis, les ministres, se sont tacitement mis d’accord pour fermer les yeux. Et de concessions en dérives, on se retrouve aujourd’hui face à un mal irrémédiable. Car le remède radical consisterait à tout raser pour recommencer à zéro. Ce qui est impossible. Et le massacre va certainement continuer, quand bien même Noureddine Moussa voudrait apporter de la rigueur. C’est une question de culture.
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Par : Omar OualiRédigé le 19/06/2011 à 23:06 dans Guerre d'Algérie, Les ruines | Lien permanent | Commentaires (1)
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