Amar Ghoul insiste sur l’emploi de la main-d’œuvre algérienne et menace les contrevenants
Longtemps mis à rude épreuve et les nerfs à fleur de peau, les usages de la route qui empruntent l’axe routier Alger–Tipaza seront bientôt soulagés! Et pour cause, les travaux de réalisation d’une voie rapide qui relie Bou Ismail à Cherchell sur plus de 48 km affichent une cadence appréciable et devront, sauf cas majeur, prendre fin en décembre 2011 après 28 mois de chantier.
En visite hier dans la wilaya de Tipasa pour s’enquérir justement de l’état d’avancement du projet en question, le ministre des Travaux publics ne cache pas à cet effet sa satisfaction quant au rythme imprégné par la société chinoise en charge de ce chantier et annonce la bonne nouvelle de la livraison dès cet été des deux premières tranches, en l’occurrence Bou Ismail–Tipasa (19,6 km) et Tipaza–Nador (12 km). « Les travaux dans ces deux itinéraires avancent à plus de 85% et ceci est encourageant. Nous sommes de ce fait optimistes pour qu’ils prennent fin avant les grandes vacances », se projette le Dr Amar Ghoul qui estime à cette occasion que cette nouvelle route dont le coût global est évalué à prés de 20 milliards de dinars sera d’un grand secours pour les automobilistes lesquels souffrent au quotidien des interminables bouchons qui se forment tout au long de l’itinéraire, plus particulièrement en période estivale qui voit le flux des estivants aggraver encore plus la situation. Quant à la 3eet dernière section de cet axe routier, celui-ci qui sera normalement réceptionné en décembre 2011 reliera Nador à Cherchell sur plus de 16 km et le taux d’avancement des travaux tourne actuellement à 32%. Constatant par ailleurs le non respect de l’une des clauses du contrat qui lie l’entreprise chinoise avec la direction des TP de la wilaya de Tipasa et relatif à l’emploi de la main-d’œuvre algérienne, le ministre des Travaux publics a dressé un sérieux avertissement aux dirigeants de CSCEC LTD qui a offert des débouchées d’emploi à quelque 1160 personnes alors qu’il était prévu dans le contrat d’employer 2076 individus. « L’emploi est une nécessité pas un luxe et si les entreprises étrangères ne se conforment pas aux clauses comme stipulé dans les contrats, nous serons contraints de prendre les mesures qui s’imposent », menace-t-il clairement en soulignant dans la foulée que le triptyque « qualité-délais–emploi » constitue le principal souci des pouvoirs publics.
Interrogé enfin sur le programme de soutien de l’Etat au profit des entreprises et bureaux d’études exerçant dans le secteur des travaux publics, Amar Ghoul tient à rappeler que cet ambitieux programme porte sur une enveloppe financière conséquente, estimée à 120 milliards de dinars et les bénéficiaires sont issus aussi bien du secteur public que du privé. Sur ce montant, 50 milliards de dinars sont consacrés à l’assainissement financier de ces entreprises, 68 milliards de dinars sont destinés à la modernisation des équipements et 2 milliards de dinars sont mis à leur disposition pour les besoins de la formation et la mise à niveau des ressources humaines. « Sachez qu’aujourd’hui, nous pouvons s’enorgueillir de posséder quelque 5000 cadres de haut niveau qui ont fait leurs preuves à travers les différents chantiers de l’autoroute Est-Ouest alors qu’il n’y a pas longtemps, notre secteur en comptait une trentaine seulement », notera-t-il fièrement.
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SAM
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