200 enfants se mobilisent pour le reboisement à Tipasa
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Deux cents enfants prendront part, vendredi prochain, à une opération de reboisement qui se déroulera au niveau du mont Chenoua, dans la wilaya de Tipasa.
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Les services de la conservation des forêts ont mobilisé pour cette opération les agents des subdivisions de Hadjout et de Tipasa en collaboration avec ceux des communes de Nador et Hadjout et des membres des associations des amis du mont Chenoua (Aamc), ainsi que l’association de réflexion, d'échange et d’actions pour l’environnement et le développement (Areaed).
Pas moins de 1 500 arbres seront mis en terre à cette occasion, indique-t-on à la conservation des forêts de la wilaya de Tipasa.
Les plants, qui seront mis en terre au niveau du versant sud du mont «Chenoua à quelque 900 mètres d’altitude, sont constitués essentiellement de pin d’Alep, de pin maritime et de pin pignon.
Les associations locales et nationales, qui participent à cette opération avec les enfants, inscrivent cette action dans le cadre d’un programme d’éducation à l’environnement sur le thème «l’arbre et la forêt».
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Arborisation. Plus de 1,6 milliard d’arbres ont été plantés en 2007 à travers le monde grâce à la campagne « Plantons pour la planète ». Fort de ce succès, la campagne serait reconduite en 2008 et en 2009 dans l’espoir de contrer le changement climatique via l’arbre.
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Planter pour se sauver !
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Il avait bien raison antoine de Saint-Exupéry quand il a dit : « La mort du jardinier n’est rien qui lèse un arbre. Mais si tu menaces l’arbre, alors meurt deux fois le jardinier ».
Il n’est pas un secret que la déforestation au niveau mondial se poursuit à un rythme alarmant : 13 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, soit une superficie équivalente à celle de la Grèce. L’Afrique et l’Amérique du Sud ont connu la plus grande perte nette de forêts. En Afrique, on estime que plus de la moitié des pertes de forêts est due à l’extraction de bois de feu.
En effet, l’arbre c’est la vie. Les arbres ont une multifonctions ; ils contribuent à la conservation des sols et des réserves d’eau, servent de rempart contre les avalanches, font reculer la désertification, protègent les zones côtières et stabilisent les dunes de sable. De même, ils absorbent le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et constituent des puits de carbone de grande importance.
Il est donc logique que réduire la déforestation est un moyen efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il est vrai qu’il y en a autant de solutions pour réduire ces émissions, mais celle de l’arborisation est la plus simple et la plus efficace à la fois.
Avec une population mondiale actuelle de 6,5 milliards de personnes et une augmentation de 2,5 d’ici 2042, l’expansion des besoins agricoles et industriels, la pauvreté, les sans-terres et la demande de consommation sont les forces motrices de la déforestation. Cette dernière est essentiellement due à la conversion de surfaces boisées en terres agricoles.
Pour remédier à ce problème de déforestation, le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) a lancé, le 8 novembre 2006, l’initiative : Plantons pour la planète : la campagne pour un milliard d’arbres. La campagne a été inspirée par le professeur Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, dont le mouvement Ceinture verte, basé au Kenya, a planté plus de 30 millions d’arbres dans 12 pays africains depuis 1977.
A travers le monde, individus et organisations, d’horizons aussi divers que la société civile, le secteur privé ou l’Etat, ainsi que les associations de jeunes et d’enfants, les écoles, les groupes communautaires, les associations agricoles et les municipalités ont été encouragés à enregistrer leur engagement à planter des arbres sur le site Internet de l’initiative. L’objectif était de planter au moins un milliard d’arbres à travers le monde chaque année. En 2007, la campagne a réussi à atteindre à 160 % l’objectif en plantant plus d’un milliard 600 millions d’arbres.
L’enthousiasme du mouvement pour la campagne pour un milliard d’arbres est symbolisé par les chiffres recueillis par le PNUE, qui indiquent que 50 % des participants sont de simples particuliers ou des familles, et que 13 % des arbres ont été plantés par le secteur privé.
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Effort local pour un défi global
En 2007, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, lancé conjointement par le PNUE et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), a confirmé la réalité des changements climatiques et a déterminé scientifiquement que les impacts globaux risquent d’être dévastateurs dans de nombreuses régions, tout en avançant que trouver des solutions pour éviter le pire est encore possible.
Et c’est pour éviter ce pire qu’est née la campagne d’un milliard d’arbres en 2006 et continue en 2008 et continuera encore en 2009.
Les premiers engagements ont émané de l’ONG de la restauration des forêts « Trees for Life », une station de radio colombienne, Planète Urgence en France, la Fondation Prince Albert II de Monaco, la société Yves Rocher, Tree-Nation à Barcelone, une société de mode espagnole, Kannarosa, le Great Rift Valley Trust ainsi que du Service des eaux et forêts au Maroc.
En lice, on enregistre l’Ethiopie en tête de la liste avec plus de 700 millions d’arbres plantés, le Mexique avec 217 millions d’arbres, la Turquie avec 150 millions, le Kenya avec plus de 100 millions, Cuba avec 96,5 millions, le Rwanda avec 50 millions, la République de Corée avec 43 millions, la Tunisie avec 21 millions, le Maroc avec 20 millions, Myanmar avec 20 millions et le Brésil avec 16 millions d’arbres. Le Mouvement de la ceinture verte seul a planté 4,7 millions d’arbres, soit le double du nombre d’arbres qu’il avait initialement promis.
L’objectif de 2008 est de réussir à planter 2 milliards 700 millions d’arbres à travers le monde.
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DIXIT Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) De par le monde, la couverture forestière a diminué d’un tiers. Le moment est donc venu d’inverser cette tendance et d’agir. La gestion viable des forêts anciennes et la lutte contre la déforestation doivent devenir notre mot d’ordre. Les expressions volontaires de solidarité se rallieront à la Campagne pour un milliard d’arbres. Cette initiative sèmera les premières graines de détermination à nous mobiliser autour de la question de l’environnement de façon pragmatique aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement. Le temps presse et il faut à tout prix limiter les conséquences du réchauffement planétaire. C’est le moment d’agir. Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004. Lorsque nous plantons des arbres, nous plantons les graines de la paix et de l’espérance. Ce que j’ai appris au fil des ans, c’est que nous devons être patients, persévérants et engagés. Lorsque nous plantons des arbres, des gens me disent parfois : « Je ne veux pas planter cet arbre, car il ne poussera pas assez vite ». Je dois leur rappeler que ce n’est pas eux qui ont planté les arbres qu’ils coupent aujourd’hui, ce sont leurs prédécesseurs. Ils doivent donc planter aujourd’hui les arbres qui profiteront aux communautés de demain.
Albert II, prince de Monaco C’est avec plaisir que j’ai accepté de parrainer l’initiative Plantons pour la planète : la Campagne pour un milliard d’arbres. Cette campagne vise à encourager et à coordonner les initiatives de plantation d’arbres acclimatés au milieu local mises en œuvre par les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les communautés locales et même les enfants. Nous sommes tous conscients des conséquences catastrophiques de la déforestation sur le climat, sur la biodiversité et sur les réserves en eau. L’exploitation de ces forêts prive ainsi la planète d’un élément qui s’avère vital à l’équilibre climatique. Planter des arbres, et reboiser en général, contribue sans aucun doute à alléger les pressions sur les forêts primaires et à préserver l’habitat naturel. . . . .
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Dalia Abdel-Salam
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