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Malheureusement, le monde fait l'impossible pour perpétuer les légendes mises à sa charge, afin de retarder la propagation de l’lslam. Certes, tôt ou tard la vérité se fera jour. Mais n’est-il pas lamentable que la littérature ait une si grande responsabilité dans ce retard de la manifestation de la vérité ?
Depuis un siècle, le monde aussi bien que le monde dirigeant, est à la recherche d’un idéal accessible aussi bien aux privilégiés de la pensée qu’aux déshérités de la vie. Chaque doctrine philosophique croit avoir trouvé la formule génératrice des principes immuables d’une morale universelle. Or, nous avons constaté que les hommes qui se sont adonnés de bonne foi à cette grande œuvre négligent de parler de la doctrine islamique comme si elle n’existait pas, ou comme si elle représentait un principe condamné sans appel.
Ce silence systématique pose le dilemme suivant : de deux choses l’une, ou ces écrivains n’ont pour but que le bien général de l’humanité et ils doivent comprendre la doctrine islamique dans leurs recherches, ou bien leur persistance à l’exclure de ce vaste champ de la discussion démontre incontestablement qu’ils n’ont pu se dégager des préjugés de race. «Si l’on considère la grandeur des cinq civilisations musulmanes qui, se sont succédées sur le globe, on est obligé de reconnaître qu’elle ne s’expliquerait point sans une cause morale éminemment puissante et d’une action irrésistible sur les esprits». De fait, I’Islam est la seule doctrine qui possède des bases assez solides pour instaurer, entre les nombreux peuples de la terre, une ère de paix et de concorde perpétuelles ; paix et concorde qui permettraient les grandes entreprises durables et bienfaisantes.
Dès son avènement, I’Islam a posé le principe de la société des nations, au moins musulmanes : «Lorsque deux nations de croyants se font la guerre, cherchez à les réconcilier. Si l’une d’entre elles agit avec iniquité envers l’autre, combattez celle qui a agi injustement, jusqu’à ce qu’elle revienne aux préceptes de Dieu. Si elle reconnaît ses torts, réconciliez-la avec l’autre selon la justice ; soyez impartiaux, car Dieu aime ceux qui agissent avec impartialité.» «Car les croyants sont frères ; arrangez le différend de vos frères et craignez Dieu, afin qu’il ait pitié de vous.»
Les trois causes de la perte des sociétés,
l’alcool, la débauche et l’usure sont radicalement proscrites par
l’IsIam. Par contre, l’hygiène, est sa première condition. La décence,
la politesse, l’honnêteté, la sociabilité, sont parmi ses apanages :
«Aucun de vous n’aura vraiment la foi, s’il ne désire pour son prochain
ce qu’il désire pour lui-même», affirme le Prophète. L’organisation de
la famille musulmane est d’un idéal sublime. Le respect des parents est
poussé à un degré inconnu chez d’autres peuples : «Dieu a ordonné de
n’adorer que Lui, de nous bien conduire envers nos père et mère, soit
que l’un d’eux ait atteint la vieillesse ou qu’ils y soient parvenus
tous les deux et qu’ils restent avec vous ; garde-toi de leur dire
(même) fi !, de leur faire des reproches. Parle-leur avec respect, sois
humble envers eux et plein de tendresse et adresse cette prière à Dieu :
«Seigneur,
aie pitié d’eux comme ils ont eu pitié de moi dans mon enfance (et
m’ont élevé)». «Nous avons recommandé à l’homme ses père et mère ; sa
mère le porte dans son sein et endure peine sur peine, il n’est sevré
qu’au bout de deux ans ; sois reconnaissant envers moi et envers tes
parents.»
Les privilèges qu’octroie le Coran à la femme sembleraient exorbitants au non musulman. Aucune législation du monde n’accorde à la femme les droits que lui reconnaît le Livre de Dieu. La femme possède, sans aucune restriction ni subordination, la gestion de ses biens. Elle peut acheter, vendre, faire fructifier son capital, ester en justice, sans demander l’autorisation de son mari, ni de qui que ce soit : «Elle a autant de droits que le mari en possède sur elle.»
Le divorce est la seule solution des conflits qui puissent naître entre conjoints désunis et toutes les législations mondiales ont fini par l’admettre depuis un demi-siècle seulement. Mais, si la législation musulmane l’a consacré, il n’en demeure pas moins haïssable, comme dit le Prophète : «La chose que Dieu hait le plus (quoique légale) est le divorce.»
Chez les sociétés non musulamnes, la femme ne se voit respectée qu’en proportion de ses avantages physiques. Par contre, la musulmane est sacrée, en raison même de ce qu’elle représente le sexe faible. Et puisque la déshéritée de la nature ne consent jamais à se montrer dans la rue que contrainte et forcée par la faim, le voile est la seule mesure égalitaire qui la rend aussi estimable que la plus belle.
L’héritage ne peut être taxé d’immoral dans la société musulmane comme il est taxé par les peuples civilisés. Le musulman n’hérite que si des biens existent réellement. Il n’évite jamais les charges du de cujus, qui pèsent sur sa tête et malgré lui. Si la législation musulmane a donné à l’homme une part double de celle de la femme, c’est tout simplement pour lui rendre ses charges supportables. En effet, cette législation ordonne que tous ceux qui ont entre eux des liens d’hérédité se doivent mutuellement - et au besoin s’y voient contraints par autorité de justice -, de se prêter aide et assistance au prorata de leurs droits respectifs et suivant leur situation de fortune. Il résulte de ce principe que depuis sa naissance jusqu’à sa mort, la femme n’a pas des droits à exercer à l’égard de son père et de son ascendant, contre son oncle paternel et maternel ainsi que leurs descendants, contre son mari, contre ses fils et leurs descendants. Quant à l’homme, il n’a, depuis l’âge de la raison et même avant, jusqu’à sa mort que des devoirs à remplir. En obligeant l’homme à subvenir aux besoins de la femme, l’lslam a mis celle-ci à l’abri des séductions et des embûches de la rue, afin que les héroïnes des Misérables, les Fantines, ne puissent exister et tenir le fleuron de son diadème, c’est-à-dire sa morale. Le trousseau, comme la dot, est à la charge de l’homme.
Si la polygamie est tolérée, c’est pour couper court à toute réclamation légitime de la part de la femme et, par conséquent, à toute excuse de tomber dans le vice. L’autorisation de la polygamie est une nécessité inéluctable pour la société qui veut éviter le désordre dans les mœurs. Les trois grands législateurs : Moïse, Jésus et Mohammed ont consacré la polygamie. La législation mosaÏque permet aux rois d’avoir dix-huit femmes (le nombre d’épouses qu’eux David). Hérode avait neuf femmes au jour de sa mort. L’Islam n’a fait que réduire ce nombre à quatre. Quant au christianisme, contrairement à la thèse admise sans fondement, il n’a ni condamné ni limité la polygamie. Aux premiers siècles chrétiens, elle était purement et simplement autorisée, ainsi qu’en font foi les textes suivants…
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(A suivre)
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'La Nouvelle République'
19-7-07
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