...lors de l´occupation !
.
.
o,vous qui parlez ainsi,vous avez donc oublie
la puissance de Dieu l´unique!
c´est lui qui gouverne et meut le firmament,
nul ne peut lui etre compare;
il confond ses ennemis,punit les orgueilleux,
et protege celui qui combat les impies.
o vous,qui dites cela,vous ne connaissez donc pas
ces HADJOUTES qu´on cite dans les livres,
cse arabes qui suivent les lois du prophete,
et ne pensent qu´a mourir dans la guerre sainte?
ils obeissent au sultan que Dieu leur a donne,
au cherif des cherifs,a l´emir Abdelkader;
cavaliers de naissance et rodeurs de nuit,
il faut les quand ils courent a la poudre:
par ls tete du Prophete,vous diriez des faucons
qui,du haut des airs,s´abattent sur leur proie.
dans les combats,voici leur chant de guerre:
"Nous sommes HADJOUTES,nous sommes gens de coeur,
nous avons vendu nos ames a Dieu,
et nous meprisons la vie.
chez nous,le feu de l´hote ne s´eteint jamais;
nous protegeons les faibles,nous dispersons les forts;
nos chevaux sont des aigles qui ploient les distances;
dans la melee,nous faisons voir nos lames,
nos longs fusils sont montes en corail,
nos balles font craquer les os,
et c´est par la poudre que nous repondons aux questions.
c´est nous qui rendons la Mitidja deserte
et qui bloquons les infideles dans Alger;
c´est nous qui ravageons Boufarik et Blida,
les Beni Moussa,le Sahel et la Maison Carree;
aucun chretien ne peut s´y installer.
nous combattons de jour,nous combattons de nuit,
et nous faisons avaler le fiel
aux francais,aux renegats,ainsi qu´a tous leurs generaux!
si vous saviez par combien de poursuite nous les avons essouffles!
c´est nous qui soutenons le fils de Mahieddine
ABDELKADER,
ce sultan qui rend fou les roumis.
que de fois ne leur a-t-il pas fait verser des pleurs de rage!
que de fois ne leur a-t-il pasfait grincer les dents!
il leur a bien souvent brule le foie!
son nom,jamais les francais ne pourront l´oublier:
il est ecrit dans leurs desastres;
ils le retrouvent chez leur PAPASS(eveque)egare,
quand ils debattent leurs interets,
lorsque les veuves se remarient,
quand les orphelins partagent les successions,
partout enfin,les chefs meme l´apprenent a leurs enfants.
toute chose vient en son temps!
s´il plait a Dieu,avec le Sultan,ses kalifas et ses troupes,
suivis par d´innombrables guerriers,
bientot nous chasserons les francais d´Alger,
oui,nous passerons les mers sur des barques,
nous descendrons chez eux,nous nous vengerons;
chaque jour sera pour nous un spectacle nouveau;
nous prendrons PARIS,nous nous y reunirons,
puis nous nous emparerons des autres Etats,
et nous leur apprendrons l´unite du vrai DIEU".
.
.
recuelli par Eugene Daumas dans "la vie arabe et la societé musulmane"1869.
Ce texte date aux alentours de 1840.
.
.
.
.
Les commentaires récents