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pour le meilleur et pour le pire... :)
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Tipasa, une cité millénaire, une ville du bassin méditerranéen, située sur le littoral de l’ouest algérois, a été érigée en chef lieu de wilaya à la faveur du dernier découpage territorial de 1984. Elle compte une population estimée à 28 000 habitants
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Cette commune, caractérisée par sa fonction mono-administrative, a connu une évolution spatiale déséquilibrée et une armature urbaine désarticulée qui n’a pas permis l’émergence d’une trame urbaine fonctionnelle favorisant le statut de chef lieu de par les servitudes liées à la préservation des sites archéologiques et des terres agricoles.
Le centre ville se limite au tronçon de la RN 11 qui la traverse, si bien que tous les établissements humains épars auxquels se sont greffées des cités nouvelles sans vie et concentrées dans la partie sud, ont ainsi contribué, dans une large mesure, à dévitaliser le noyau central.
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Pour corriger tous ces dysfonctionnements et répondre aux préoccupations de la population, une recomposition du tissu urbain a été engagée dès l’année 2004 à travers la révision du PDAU et l’adoption de deux POS (AU1 et AU2) ainsi que l’injection d’équipements structurants. La visite de travail effectuée par le wali et les membres de l’exécutif concernés à pour objectif de vérifier l’état d’avancement et le degré d’application de ces orientations. Le premier périmètre urbain, d’une superficie de 16 ha, situé à l’entrée est de la ville et réservé à un pôle administratif, a retenu l’attention du wali. Une vingtaine d’équipements publics en cours de réalisation ont été supervisés. Il s’agit des siéges administratifs des services déconcentrés de l’Etat, d’organismes prestataires de service, comme les banques, les P et Tic et d’une cour de justice. Les responsables concernés par ce projet ont été mis en demeure de respecter la volumétrie pour ne pas obstruer la vue panoramique dominant le grand bleu et d’adopter un cachet architectural assorti de repères qui tiennent compte de la vocation de la ville et de son environnement.
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Par la suite, la délégation a visité l’assiette de terrain de 180 hectares au sud est de la commune qui a fait l’objet d’une étude de restructuration pour être destinée au futur pôle de développement des équipements structurants où plusieurs projets sont prévus, à l’instar d’un hôpital de 120 lits et d’une école de tourisme.
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Enfin, la troisième zone multifonctionnelle, située à la sortie ouest de la ville, qui s’étend sur 50 hectares, selon le wali, sera le futur agora urbain. Dans ce pôle, constitué d’un promontoire surplombant la mer, il sera injecté des équipements qui remplissent les fonctions administratives et de services, à l’instar d’un palais des congrès, d’un hôtel de haut standing, d’une tour d’affaires, d’un centre culturel, d’un musée et des programmes d’habitat avec une prédominance de logements promotionnels. Le responsable de l’exécutif a souligné que ce nouveau pôle urbain, avec ses activités tertiaires, contribuera à faire revivre le chef lieu de la wilaya. Aussi, pour matérialiser tous ces projets, des recommandations ont été données aux autorités locales pour lancer un concours d’idées et d’architecture pour chaque projet en y intégrant des éléments architecturaux typiques à la vocation de la ville.
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Par ailleurs, la délégation s’est déplacée au niveau de l’agglomération de Chenoua pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux du futur complexe culturel, construit sur une superficie de 7241 m2 au pied du mont Chenoua, en bordure de mer sur l’ancien emplacement du siège de la wilaya qui a fait l’objet d’une démolition du fait qu’il menaçait ruine. Cet ouvrage qui sera réceptionné en 2007, regroupera sur trois étages , des salles de conférence, de concerts musicaux, des ateliers d’art dramatique, des salles d’exposition d’art moderne et d’objets archéologiques et d’artisanat, des salles de lecture en plus d’un planétarium pour les férus d’astronomie. Au port de Tipasa, le wali a donné le coup d’envoi des travaux d’aménagement du port de plaisance et de pêche afin de promouvoir l’activité touristique et préserver les monuments historiques contre l’effet destructif de la houle. Un montant de 1 050 075 000 DA a été alloué pour réaliser ce projet qui fait partie du schéma national directeur des infrastructures portuaires et aéroportuaires. Le responsable de l’exécutif a insisté sur le respect des délais accordés qui sont fixés à 15 mois. Aussi, pour traiter les eaux usées des communes de Sidi Amar, Sidi Moussa, Nador et Tipasa, qui se déversent dans la mer, la direction de l’hydraulique a présenté un exposé sur le système de collecte et d’épuration de ces eaux qui sera pris en charge par une station d’épuration qui est en cours de réalisation pour un montant de 1 287 000 000 DA avec une capacité de traitement de 10 640 m3/jour et sera mise en service au mois de décembre 2007. La mise en place du système de protection de la ville de Tipasa contre les inondations a également été présenté dans sa troisième tranche et a coûté globalement 290 000 000 DA.
En ce qui concerne les programmes de logements, 2 195 unités sont en cours de réalisation. Tout en évaluant le taux d’avancement sur les différents sites, le wali n’a pas cessé de demander aux entreprises de réalisation d’accélérer la cadence des travaux pour livrer ces logements dans les délais impartis. De même qu’il a mis l’accent sur l’aspect architectural des façades extérieures qui doit être en harmonie avec la vocation de la ville. La réalisation d’un centre commercial sur le budget de la wilaya, d’une piscine semi olympique et de l’unité médico-chirurgicale d’une capacité de 70 lits ont été également passés en revue.
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14-11-2006
Mohamed El-Ouahed
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14-11-2006 Mohamed El-Ouahed ..
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